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pailleauquebec
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par pailleauquebec Mar 8 Avr 2014 - 15:30
Les échos
Par Yann Rousseau le 06/04
Les grandes nations d’Asie se sont hissées en tête des classements mondiaux sur le niveau des élèves. Le fruit d’une méthode fondée sur le culte de la performance. Reportage en Corée.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203424989487-education-les-clefs-du-miracle-asiatique-662523.php

Très bon article où on mesure bien l'extrême volonté de ces pays de s'en sortir par l'éducation avec tout ce que cela implique.

En Corée du Sud, comme dans les autres nations d’Asie de l’Est telles que la Chine, le Japon ou Taiwan, l’éducation est une religion. « Ils n’ont pas cette approche romantique ou rousseauiste de l’éducation que nous partageons en Occident, où l’école doit surtout aider l’enfant à s’épanouir, à se créer une identité et à gagner son indépendance. Dans ce monde toujours très imprégné de confucianisme, les enfants restent subordonnés à l’autorité de leurs parents et l’école est le passage obligatoire et décisif pour définir sa place dans une société normée », explique Tom Loveless, un spécialiste des enjeux éducatifs à la Brookings Institution. « Et ces systèmes de tests, qui excluent toute subjectivité des correcteurs, permettent à chaque individu, quelle que soit son origine sociale, de se promouvoir, d’accéder à l’élite », détaille Koji Kato, professeur d’éducation à la Sophia University de Tokyo. « En théorie, tout le monde à sa chance ».

Dans le pays, les dépenses d’éducation par foyer sont désormais les plus élevées de toute l’OCDE. A l’échelle de l’Asie, c’est « une éducation de l’ombre » qui explose, s’inquiétait récemment dans un rapport la Banque asiatique de développement. L’institution estime que les ménages du Japon avaient, par exemple, dépensé en 2010 12 milliards de dollars en « juku », les cours privés. Dans la seule cité de Hong Kong, ce volume atteignait 255 millions de dollars. D’autres records sont battus à Singapour, où les mères d’origine chinoise, baptisées «Tiger Mom», cultivent une obsession des performances académiques.

Pour justifier la pression imposée à leurs enfants, les ambitieux parents pointent l’insolente réussite des nations asiatiques. Les statistiques ne manquent pas pour appuyer leur discours. Investissant massivement dans son éducation, la Corée du Sud a ainsi enregistré l’une des plus spectaculaires croissances de la planète. Au milieu des années 1950, son PIB par habitant était inférieur à 100 dollars et son espérance de vie n’était que de 54 ans. Une large part de la population était analphabète. Deux générations plus tard, ce PIB par tête est supérieur à 32.000 dollars et, en 2012, ses habitants vivaient en moyenne jusqu’à 79 ans. Désormais, 64 % de la classe d’âge des 25-34 ans dispose d’un diplôme d’université. Dans l’OCDE, ce taux n’est, en moyenne, que de 39 %.

Tous les concours internationaux mettent en lumière « l’excellence » des pays d’Asie, qui ont totalement intégré la globalisation et comprennent que leurs enfants sont entrés dans une compétition non seulement avec leurs voisins mais aussi avec le reste du monde.

Pourtant en Occident, ces résultats ne font pas débat. Pour se rassurer, les experts caricaturent le mal-être des élèves asiatiques, leur obsession du « par cœur » et on rappelle, à juste titre, le taux de suicide record chez les jeunes sud-coréens et japonais âgés de 15 à 24 ans.

Des pédagogues veulent croire qu’une troisième voie est possible entre le culte de la performance asiatique et l’objectif d’épanouissement occidental.

Pour l'occident et son objectif d'épanouissement des enfants, je ne suis pas sûr qu'avec les contenus peu exigeants des programmes on aide les élèves à s'épanouir en ne se confrontant pas à la difficulté. La recherche d'un minimum de performance est me semble-t-il une forme d'épanouissement quelle que soit la discipline.

Il faudrait aussi se pencher sur leurs manuels scolaires, car pour ce que j'ai pu en juger en maths, ils ont là aussi une longueur d'avance sur nous.
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User4312
Niveau 10

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par User4312 Mer 9 Avr 2014 - 2:12
C'est écrit dans les instructions officielles au Japon d'ailleurs, que l'éducation à l'école vise à former des personnes qui sauront s'intégrer dans la société, y prendre part, et l'améliorer. Les sortants de l'école doivent devenir utiles à la société. On a le système" ikiru chikara" (la force/faculté de vivre) qui a trois composantes : former le corps, le cœur et l'esprit, cad connaissances/réflexion, sports/santé, morale/éthique.
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shepherd
Niveau 4

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par shepherd Mer 9 Avr 2014 - 10:35
Le système est totalement intransposable à l'Occident. Nous avons un idéal où la femme est l'égal de l'homme et travaille; au Japon, l'idéal est pour la femme un rôle traditionnel au foyer.

Beaucoup plus facile de s'occuper de la scolarité de ses enfants dans ces conditions.
Caspar
Caspar
Prophète

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par Caspar Mer 9 Avr 2014 - 12:07
C'est aussi le cas plus près de chez nous, en Allemagne, surtout dans les Länder méridionaux (mais que les connaisseurs me corrigent si je me trompe).
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