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- InvitéInvité
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De nombreux proviseurs de lycées, principaux de collège et adjoints s'associent au mouvement de grève
de mardi. Didier Laffeach, principal d'un collège à Rouen et secrétaire
général adjoint d'Indépendance et direction, leur organisation
syndicale, explique leur ras-le-bol.
Mardi matin, dans mon collège, je vais assurer la sécurité des
élèves, des personnels et des biens mais sans répondre au téléphone ni
aux sollicitations extérieures, puisque c'est notre seule façon de
protester.
Comment, pourquoi ces personnels de responsabilité, ces cadres de
l'Education nationale en sont-ils arrivés là [principaux et proviseurs
s'associent rarement aux mouvements de grève, ndlr] ? Ils ont le
spleen ! Le quotidien est devenu infernal, et le sentiment général est
que cette école est déboussolée. Elle ne répond plus aux attentes ni de
la société, ni des parents.
En quatre ans, depuis les derniers accords professionnels avec le
ministère, et en dépit des suppressions de postes de personnels
administratifs, ce sont plus d'une trentaine de missions nouvelles que
nous devons assumer proviseurs et principaux ; toujours dans des délais
plus brefs, toujours avec moins de moyens humains !
Le poids et le nombre des responsabilités augmentent à chaque
nouvelle annonce, mais le temps n'y suffit plus. Et la reconnaissance
morale ou financière fait cruellement défaut.
Le métier ne se ressemble plus. L'essentiel des tâches quotidiennes
tend à détourner les personnels de direction de leurs missions
principales de pilotage pédagogique de l'établissement. Nous sommes un
peu dans la situation d'un directeur d'hôpital que l'on appellerait
chaque fois qu'il y a un problème aux urgences, un malade mécontent ou
une fuite d'eau dans une chambre.
Voici quelques éléments concrets qui expliquent notre malaise, et à
vrai dire je ne pense pas être dans l'excès puisque les responsables
d'établissements privés qui partagent avec nous certaines contraintes
manifestent aussi leur mécontentement.
Une journée de grève où le principal est bien seul
Les jours de grève, nous découvrons le matin même qui participe au
mouvement, et nous sommes parfois seuls ou quasiment. Il faut être sur
tous les fronts pour assurer la sécurité des élèves et la continuité du
service public : restauration, contrôle des présences, surveillance des
entrées pour éviter les intrusions de manifestants…
Le rectorat, sans même se soucier de savoir si nous avons eu le temps
de rentrer dans notre bureau, a pour unique souci de connaître le plus
vite possible le nombre de grévistes. Ce qui passe par trois connexions
successives à l'intranet du rectorat, dans les quarante-cinq premières
minutes d'ouverture de l'établissement, pour compléter une enquête qui,
selon un calcul illogique mais imparable, permet au ministère de
minimiser la proportion de personnels absents dans sa présentation aux
médias.
Une rentrée 2011 bouclée en dernière minute
Elle a été l'une des plus complexes à organiser, les dernières
nominations de personnels enseignants aux services parfois partagés
entre deux ou trois établissements sont intervenues quarante-huit heures
avant la rentrée, obligeant les personnels de direction à travailler
jour et nuit pour pouvoir remettre aux enseignants leurs emplois du
temps le jour de la rentrée.
Cette réduction des délais sous-estime ou ignore totalement le quotidien d'un personnel de direction.
Des suppressions de postes au détriment des élèves
Depuis plusieurs années, les moyens humains mis à disposition des
établissements sont de plus en plus contraints pour atteindre
aujourd'hui la limite inférieure :
- Les allègements d'effectifs pour permettre des travaux pratiques
sont supprimés dans les disciplines scientifiques. Tant pis pour les
élèves que cela passionnait.
- Ceux qui étudient l'allemand sont regroupés sur plusieurs niveaux
puisqu'ils ne sont plus assez nombreux. Tant pis pour les promesses de
soutenir l'enseignement de la langue de la première puissance
européenne.
- Les classes sont chargées au maximum. Tant pis si c'est un frein
majeur aux évolutions pédagogiques prônées par ailleurs, comme
l'enseignement par compétences.
- Les professeurs sont tenus de faire des heures supplémentaires
au-delà de leurs souhaits. Tant pis s'ils sont moins disponibles pour
les dispositifs d'aide individualisée présentés par ailleurs comme LE
moyen de faire évoluer le système au profit des élèves rencontrant des
difficultés.
- Des professeurs sont nommés sur deux voire trois établissements
parfois distants de plus de 30 km. Tant pis s'ils sont épuisés, si leur
disponibilité en pâtit.
- Il n'y a plus de « marge de manœuvre » pour adapter l'établissement
au public accueilli. Tant pis pour les bonnes intentions des discours
officiels.
Des remplacement des profs assurés par les heures sup
Les chefs d'établissements souffrent aussi des injonctions
paradoxales de la hiérarchie qui demande par exemple d'organiser des
remplacements de courte durée, sans donner le pouvoir de les imposer aux
personnels ou de distribuer deux fois plus d'heures supplémentaires que
ce que prévoit le statut des enseignants !
La gestion du remplacement des professeurs absents est cette année
plus sensible que jamais dans un contexte de réduction du nombre de
postes d'enseignants au-delà du raisonnable.
Les récentes réformes ayant eu pour effet de réduire les horaires de
sciences physiques, au lycée comme au collège, c'est au chef
d'établissement de persuader (il ne peut l'y contraindre) le professeur
spécialiste de cette discipline de se muer en professeur de
mathématiques… ou de technologie, selon les besoins du moment. Au
détriment, bien sûr, de la qualité de l'enseignement et donc des
élèves !
De telles situations se multiplient, démontrant bien les limites d'un
système fondé sur les heures supplémentaires en lieu et place de poste
de remplaçants et d'une gestion efficace des moyens de remplacement.
Des sollicitations incessantes du rectorat
Vendredi à 17 heures, la secrétaire se connecte une dernière fois sur
la messagerie électronique du rectorat avant d'achever sa journée et
découvre un message concernant les élections professionnelles.
Une vingtaine de dossiers compressés, chacun pouvant contenir des
dizaines de fichiers qu'il faut imprimer et impérativement afficher dans
un ordre précis, pour… la veille dernier délai !
Ce type de séquence, qui peut se répéter plusieurs fois par semaine
et tout au long de l'année, illustre parfaitement l'indifférence voire
le mépris de notre administration pour notre emploi du temps et donc
pour nous.
Le nombre de messages quotidiens et la masse d'informations qu'ils
contiennent pourraient à eux seuls mobiliser la totalité de notre temps
sur des sujets parfois futiles et très éloignés de nos missions
essentielles.
Des tâches en plus : le suivi des les profs stagiaires…
Jusqu'alors, les personnels de direction n'avaient qu'un rôle mineur
dans ce dossier, depuis l'année dernière ils ont en charge le suivi de
la formation professionnelle de ces personnels.
Avec cinq stagiaires, un
collègue en lycée professionnel doit réaliser deux entretiens
d'évaluation pour chacun, soit dix entretiens d'une heure chacun,
élaborer deux rapports de stage sans compter les nombreuses rencontres
informelles soit avec ces personnels débutants pour leur donner des
conseils, soit avec le professeur-tuteur pour le suivi du stagiaire.
Tout cela sans aucune rémunération spécifique quand les
professeurs-tuteurs bénéficient d'une indemnité de 2 000 euros pour le
suivi de leur stagiaire !
… et le calcul des primes à distribuer pour les CCF
Depuis
l'année scolaire dernière, les proviseurs doivent rémunérer les
enseignants pour les contrôles en cours de formation (épreuves de
contrôle ponctuel tout au long de l'année), ils reçoivent donc une
enveloppe en euros qu'ils sont chargés de ventiler par enseignant selon
un mode de calcul que chaque chef d'établissement doit inventer (donc
forcément différent d'un établissement à l'autre ! ).
Il faut faire vite et bien, pour rester cohérent et équitable en remplissant soigneusement les
formulaires informatiques. Encore des heures de travail non rémunérées.
Deux semaines de vacances d'été seulement pour certains
Avant, les opérations liées au baccalauréat ne se télescopaient pas
avec les inscriptions et réinscriptions des élèves, ce qui permettait de
constituer les classes fin juin-début juillet, pour que les proviseur
adjoints puissent commencer à travailler sur l'emploi du temps dès le
début du mois.
Aujourd'hui, comme les collégiens ne connaissent leur affectation que
vers le 30 juin et que les réaffectations des redoublants de première
et terminale ne sont connues qu'après les derniers résultats du bac, les
classes ne peuvent être constituées qu'après le 15 juillet, et comme il
faut bien une semaine pour arrêter la structure et tous les groupes
liés à la réforme du lycée, c'est seulement vers le 25 juillet que les
proviseurs adjoints peuvent commencer l'emploi du temps.
Cette opération nécessitant deux bonnes semaines, les adjoints les
plus chanceux et les plus performants peuvent espérer deux semaines de
congés d'été…. On est loin des deux mois de vacances.
Personnellement, avec l'expérience et une situation moins complexe
compte-tenu de la structure de mon collège, j'ai bénéficié de cinq
semaines, ce qui est correct. Mais ce n'est pas le cas des adjoints de
« gros » lycées.
Jusqu'à quand pourra t-on encore en demander plus aux chefs
d'établissements ? Jusqu'à quand le ministère pourra-t-il feindre
d'ignorer la nécessaire reconnaissance de leur implication ?
- Jim ThompsonExpert
ça le fait!
_________________
CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- DaphnéDemi-dieu
Ah tout de même !
- NellGuide spirituel
Enfin!
_________________
Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- FourseasonsGrand sage
Vraiment très bien ce texte !!!
- PseudoDemi-dieu
C'est tout un système qui part en vrille. L'impression d'absurde est phénoménale, et parfaitement déstructurant pour tous.
La question que je me pose, c'est pourquoi tout le monde, du haut jusqu'en bas, continue de subir, en en faisant baver un peu plus à l'échelon inférieur.
La question que je me pose, c'est pourquoi tout le monde, du haut jusqu'en bas, continue de subir, en en faisant baver un peu plus à l'échelon inférieur.
- micaschisteMonarque
il y a juste un paragraphe qui me laisse sceptique
Les professeurs sont tenus de faire des heures supplémentaires
au-delà de leurs souhaits. Tant pis s'ils sont moins disponibles pour
les dispositifs d'aide individualisée présentés par ailleurs comme LE
moyen de faire évoluer le système au profit des élèves rencontrant des
difficultés.
- PseudoDemi-dieu
micaschiste a écrit:il y a juste un paragraphe qui me laisse sceptique
Les professeurs sont tenus de faire des heures supplémentaires
au-delà de leurs souhaits. Tant pis s'ils sont moins disponibles pour
les dispositifs d'aide individualisée présentés par ailleurs comme LE
moyen de faire évoluer le système au profit des élèves rencontrant des
difficultés.
C'est pourtant ainsi que les choses se présentent souvent. Pour des tas de raison (bonnes ou mauvaises) les profs finissent par faire beaucoup d'heures sup dans mon bahut. Et ils ont moins de temps pour tout un tas d'autre chose, pas que l'aide individualisé mais travailler avec la doc aussi.
- micaschisteMonarque
Pseudo a écrit:micaschiste a écrit:il y a juste un paragraphe qui me laisse sceptique
Les professeurs sont tenus de faire des heures supplémentaires
au-delà de leurs souhaits. Tant pis s'ils sont moins disponibles pour
les dispositifs d'aide individualisée présentés par ailleurs comme LE
moyen de faire évoluer le système au profit des élèves rencontrant des
difficultés.
C'est pourtant ainsi que les choses se présentent souvent. Pour des tas de raison (bonnes ou mauvaises) les profs finissent par faire beaucoup d'heures sup dans mon bahut. Et ils ont moins de temps pour tout un tas d'autre chose, pas que l'aide individualisé mais travailler avec la doc aussi.
c'est plutôt la façon dont c'est formulé pour les heures sup. ''Les cde ont l'obligation de faire pression sur les profs pour qu'ils fassent des heures sup...''
Et l'accompagnement personnalisé, j'attends d'avoir une démonstration de son efficacité...
- clemsEsprit éclairé
ben justement, c'est bien ce qui est dit! C'est le ministère qui le présente comme "LE moyen ...." pas les CDE, qui eux, ont l'obligation de le mettre en place....avec les moyens du bord....c'est plutôt la façon dont c'est formulé pour les heures sup. ''Les cde ont l'obligation de faire pression sur les profs pour qu'ils fassent des heures sup...''
Et l'accompagnement personnalisé, j'attends d'avoir une démonstration de son efficacité...
En tout cas, étant fille de CDE, je peux vous assurer que tout ce qui est dit dans cet article est vrai..... Ma mère est venue à la Réunion cet été pour la naissance de ma fille, elle est arrivée avec tous ses edt + logiciel, recevait tous les 2 jours un mail du rectorat lui indiquant des changements de profs, et jusqu'à la veille de la pré rentrée, elle et sa chef ont passé les nuits à refaire tout, car elles venaient de recevoir encore un changement de prof ou de support partagé....
- PryneiaNiveau 9
Très intéressant ! Pour ce qui est des heures supp', j'en ai 2h30, et je n'ai pas vraiment eu le choix, et cela malgré une CdE très humaine... Je pense qu'elle n'a tout simplement pas pu faire autrement ! Comme j'aurais aimé n'avoir que 18h !
_________________
"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Personnellement moi je fais 4h sup et impossible de faire autrement!
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- mimilouNiveau 10
Pryneia a écrit:Très intéressant ! Pour ce qui est des heures supp', j'en ai 2h30, et je n'ai pas vraiment eu le choix, et cela malgré une CdE très humaine... Je pense qu'elle n'a tout simplement pas pu faire autrement ! Comme j'aurais aimé n'avoir que 18h !
Désolée mais j'ai un peu de mal avec ce type de discours. Les heures sup, si vraiment on veut les refuser, on peut. POUR L'INSTANT, on ne peut nous en imposer plus d'une. Si on les prend, c'est aussi qu'on les veut bien, à mon sens.Marcelle Duchamp a écrit:Personnellement moi je fais 4h sup et impossible de faire autrement!
Sinon, un article intéressant. Si même les CDE dénoncent tout cela, espérons qu'en haut on ouvre enfin les yeux !
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Et bien non Mimilou, on est suffisamment dans la m*** dans mon bahut pour que je ne puisse pas les refuser. Sinon, je pense qu'on attendrait encore un collègue (déjà qu'on en attend 3...)
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- barègesÉrudit
Une phrase comme celle-là est du pain bénit pour les dirigeants actuels. Cela donne de plus en plus l'impression que c'est dans les tiroirs : soit une annualisation du temps de travail (vous avez été absent une semaine parce que vous étiez malade, dans 15 jours vous ferez deux semaines en une), soit un déplafonnement des heures sups, auquel cas on peut carrément supprimer un poste pour en donner la moitié en vacations, la moitié en heures sups. Et à terme, fonctionner avec l'équivalent de X temps pleins qui ne deviendront jamais des postes, reconduits en heures sups/vacations chaque année.la hiérarchie qui demande par exemple d'organiser des
remplacements de courte durée, sans donner le pouvoir de les imposer aux
personnels ou de distribuer deux fois plus d'heures supplémentaires que
ce que prévoit le statut des enseignants !
C'est fait depuis 2009 en fac et ça a bien l'air de plaire aux magiciens des économies de moyens.
- RuthvenGuide spirituel
mimilou a écrit:Pryneia a écrit:Très intéressant ! Pour ce qui est des heures supp', j'en ai 2h30, et je n'ai pas vraiment eu le choix, et cela malgré une CdE très humaine... Je pense qu'elle n'a tout simplement pas pu faire autrement ! Comme j'aurais aimé n'avoir que 18h !Désolée mais j'ai un peu de mal avec ce type de discours. Les heures sup, si vraiment on veut les refuser, on peut. POUR L'INSTANT, on ne peut nous en imposer plus d'une. Si on les prend, c'est aussi qu'on les veut bien, à mon sens.Marcelle Duchamp a écrit:Personnellement moi je fais 4h sup et impossible de faire autrement!
Sinon, un article intéressant. Si même les CDE dénoncent tout cela, espérons qu'en haut on ouvre enfin les yeux !
Quand il n'y a pas assez d'heures pour former un poste ou même un CDS, c'est problématique.
- mimilouNiveau 10
Je comprends bien les difficultés qui peuvent amener à prendre des heures sup, on est d'accord, mais ça les arrange bien au rectorat et plus haut que les profs règlent leurs problèmes à leur place. Il manque un prof pour une classe à a rentrée ? Ben oui, c'est au rectorat de se débrouiller, pas à nous. Et désolée s'il faut "sacrifier" quelques semaines d'une classe, c'est le seul moyen aussi de faire réagir les parents.Marcelle Duchamp a écrit:Et bien non Mimilou, on est suffisamment dans la m*** dans mon bahut pour que je ne puisse pas les refuser. Sinon, je pense qu'on attendrait encore un collègue (déjà qu'on en attend 3...)
- InvitéInvité
mimilou a écrit:Je comprends bien les difficultés qui peuvent amener à prendre des heures sup, on est d'accord, mais ça les arrange bien au rectorat et plus haut que les profs règlent leurs problèmes à leur place. Il manque un prof pour une classe à a rentrée ? Ben oui, c'est au rectorat de se débrouiller, pas à nous. Et désolée s'il faut "sacrifier" quelques semaines d'une classe, c'est le seul moyen aussi de faire réagir les parents.Marcelle Duchamp a écrit:Et bien non Mimilou, on est suffisamment dans la m*** dans mon bahut pour que je ne puisse pas les refuser. Sinon, je pense qu'on attendrait encore un collègue (déjà qu'on en attend 3...)
Si c'était aussi rigide que tu sembles le souhaiter : au delà d'1H sup point de salut, il y aurait plein de petit blocs horaires qui donnerait un nombre impressionnant de poste partagés dur 3 voir 4 établissements pour les TZR ou les vacataires, ce n'est quand même pas enviable comme situation.
- barègesÉrudit
Mais comment cela se passait-il autrefois?
- InvitéInvité
autrefois les moyens étaient donné non pas en fonction du nombre d'élèves, mais en fonction du nombre de classes.
autrefois, ça ne choquait personne qu'un remplaçant n'aie pas un service complet.
autrefois, les profs étaient payés décemment.
autrefois on respectait la loi, on ne cherchait pas le moyen de la contourner...
autrefois, ça ne choquait personne qu'un remplaçant n'aie pas un service complet.
autrefois, les profs étaient payés décemment.
autrefois on respectait la loi, on ne cherchait pas le moyen de la contourner...
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Et mon collègue est déjà sur 3 établissements différents, il faut le savoir!
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- mimilouNiveau 10
On est d'accord, mais entre accepter 2h sup et 4 ou 5h, il y a une différence. Qu'on en prenne une ou deux pour éviter à un TZR ou un CDS de venir d'accord, mais j'ai quand même des collègues qui en prennent jusqu'à 6, et qui me disent qu'ils n'ont pas eu choix. 6h + 3h prises par un ou deux collègues de la même discipline, ça fait un demi-poste qui saute ! Si ces heures n'avaient pas été acceptées, on aurait eu un TZR ou un CDS pour 9h. La question qui se pose alors, c'est où est la limite des heures sup qu'on peut prendre, pour éviter de petits blocs horaires à remplir ?Will.T a écrit:mimilou a écrit:Je comprends bien les difficultés qui peuvent amener à prendre des heures sup, on est d'accord, mais ça les arrange bien au rectorat et plus haut que les profs règlent leurs problèmes à leur place. Il manque un prof pour une classe à a rentrée ? Ben oui, c'est au rectorat de se débrouiller, pas à nous. Et désolée s'il faut "sacrifier" quelques semaines d'une classe, c'est le seul moyen aussi de faire réagir les parents.Marcelle Duchamp a écrit:Et bien non Mimilou, on est suffisamment dans la m*** dans mon bahut pour que je ne puisse pas les refuser. Sinon, je pense qu'on attendrait encore un collègue (déjà qu'on en attend 3...)
Si c'était aussi rigide que tu sembles le souhaiter : au delà d'1H sup point de salut, il y aurait plein de petit blocs horaires qui donnerait un nombre impressionnant de poste partagés dur 3 voir 4 établissements pour les TZR ou les vacataires, ce n'est quand même pas enviable comme situation.
- NielNiveau 5
Ben moi je rends hommage au courage de ce cde et je voudrais bien savoir quelles ont été les retombées de son action???
- User17706Bon génie
Will.T a écrit:autrefois les moyens étaient donnés non pas en fonction du nombre d'élèves, mais en fonction du nombre de classes.
autrefois, ça ne choquait personne qu'un remplaçant n'aie pas un service complet.
autrefois, les profs étaient payés décemment.
autrefois on respectait la loi, on ne cherchait pas le moyen de la contourner...
Tout pareil. C'est un très bon texte (clair, précis, informatif, mesuré), que je suis content de lire.Niel a écrit:Ben moi je rends hommage au courage de ce cde et je voudrais bien savoir quelles ont été les retombées de son action???
- LilypimsGrand sage
Il est bien mais il a été publié il y a déjà deux ans et rien n'a changé. Malheureusement.
_________________
...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
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