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- InvitéInvité
lire la suitel'est républicain a écrit:80 % d’échec au premier semestre ! Les étudiants en première année de droit à l’université ont été surpris par leur résultat catastrophique dans une matière. Le professeur n’enseignera plus à ces élèves.
Un « choc entre deux mondes »
« La responsabilité est multifactorielle », indique Catherine Tirvaudey, doyenne de la faculté de droit. Ces chiffres incombent, selon elle, à l’enseignant comme aux étudiants. Il s’agit d’un « choc entre deux mondes ». D’un côté, un jeune professeur ambitieux en fin de thèse, habitué aux jurys d’agrégation, qui a vraisemblablement «placé la barre un peu haut». Convoqué dans le bureau de la doyenne hier matin, l’enseignant s’est dit « surpris et désolé. Déçu de ne pas avoir réussi à se faire comprendre », rapporte-t-elle. Elle ajoute : « Je ne veux pas qu’on pense que l’enseignant ait voulu pénaliser les élèves de façon arbitraire ».
De l’autre côté, il y a une classe de 399 étudiants « indisciplinée et dont le problème de maturité se pose réellement». «Certains manquent en plus de culture générale de base », estime Me Tirvaudey.
- DaphnéDemi-dieu
Will.T a écrit:lire la suitel'est républicain a écrit:80 % d’échec au premier semestre ! Les étudiants en première année de droit à l’université ont été surpris par leur résultat catastrophique dans une matière. Le professeur n’enseignera plus à ces élèves.
Un « choc entre deux mondes »
« La responsabilité est multifactorielle », indique Catherine Tirvaudey, doyenne de la faculté de droit. Ces chiffres incombent, selon elle, à l’enseignant comme aux étudiants. Il s’agit d’un « choc entre deux mondes ». D’un côté, un jeune professeur ambitieux en fin de thèse, habitué aux jurys d’agrégation, qui a vraisemblablement «placé la barre un peu haut». Convoqué dans le bureau de la doyenne hier matin, l’enseignant s’est dit « surpris et désolé. Déçu de ne pas avoir réussi à se faire comprendre », rapporte-t-elle. Elle ajoute : « Je ne veux pas qu’on pense que l’enseignant ait voulu pénaliser les élèves de façon arbitraire ».
De l’autre côté, il y a une classe de 399 étudiants « indisciplinée et dont le problème de maturité se pose réellement». «Certains manquent en plus de culture générale de base », estime Me Tirvaudey.
Pourquoi ne suis-je pas du tout étonnée :diable:
- chartoineNiveau 6
J'hallucine.....à l fac on avait un (vieux) prof dont la moyenne des partiels dépassait rarement 5...et il a pourtant fait cours toute sa vie...
Bientôt les élèves si ils sont pas content d'une note votre faire des pétitions, grève? Mais surtout faut pas se remettre en question....
Bientôt les élèves si ils sont pas content d'une note votre faire des pétitions, grève? Mais surtout faut pas se remettre en question....
- ThomHabitué du forum
n'imp ... belle remise en question et on commence à voir l'université prendre la même route que l'enseignement secondaire..
- User21929Expert
Le nivellement par le bas à tous les étages en est à un point que tous nos apprenants sont en majorité restés au RdC !
En parcourant Neoprofs, j'y ai dévouvert les MOOC sur FUN. Je m'y suis donc inscrit. Je suis actuellement 3 MOOC niveau L1/L2. Et bien, à ma grande surprise, c'est exactement ce que je fait avec mes élèves de 1ère et Tale en ... Bac. Pro. !!!! Je comprends maintenant pourquoi ils me remercient quand ils sont en BTS.
Mon inspecteur a été surpris du niveau et m'a fait comprendre qu'il fallait que je me remette au niveau attendu. Je lui ai simplement répondu que c'était le niveau Bac Pro de 1994 et que depuis il n'était jamais venu pour me prévenir . De plus aucun élève n'était largué. Bilan je continue comme en (quatre-vingt-) 14.
En parcourant Neoprofs, j'y ai dévouvert les MOOC sur FUN. Je m'y suis donc inscrit. Je suis actuellement 3 MOOC niveau L1/L2. Et bien, à ma grande surprise, c'est exactement ce que je fait avec mes élèves de 1ère et Tale en ... Bac. Pro. !!!! Je comprends maintenant pourquoi ils me remercient quand ils sont en BTS.
Mon inspecteur a été surpris du niveau et m'a fait comprendre qu'il fallait que je me remette au niveau attendu. Je lui ai simplement répondu que c'était le niveau Bac Pro de 1994 et que depuis il n'était jamais venu pour me prévenir . De plus aucun élève n'était largué. Bilan je continue comme en (quatre-vingt-) 14.
- RoninMonarque
J'ai un copain en IUT qui doit revoir les produits en croix pour ses étudiants suivent un semblant de chimie. Ils le trouvent trop exigeant. J'en fais plus quand j'ai des troisième en maths à rescolariser...
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- Marie LaetitiaBon génie
Face à ces résultats catastrophiques, les étudiants se sont mobilisés, sur la toile d’abord. Sur le groupe Facebook dédié à leur promotion, les étudiants ont réfléchi aux actions qu’ils pouvaient mener. Cinq porte-paroles ont été désignés et rédigé une pétition, signée par une centaine d’étudiants. Ils ont demandé entre autres la révision des notations et le remplacement de l’enseignant, qui devait initialement assurer un autre cours au second semestre. Depuis l’annonce des résultats samedi dernier, « la gronde s’est propagée sur internet », certifie une étudiante souhaitant garder l’anonymat.
Face à leurs mauvais résultats, les étudiants se sont... mis au travail? Ah non. Ils ont créé un groupe sur Face de bouc et ont fait une pétition.
Ma-gni-fi-que.
Quand j'ai commencé le DEUG, nos professeurs nous ont prévenu: en moyenne il y avait 20% de réussite au bout des deux ans. Quand je vois le niveau de collègues débutants, qui reconnaissent n'avoir jamais lu autre chose qu'un manuel par période historique, quand je vois la profondeur des connaissances de pas mal de collègues en histoire, je me dis que ces professeurs avaient bien raison d'être exigeants.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User5899Demi-dieu
Evidemment. Les élèves comme les étudiants n'ont plus que la plainte pour réussir, vu qu'ils n'ont rien foutu, ne foutent rien et ne foutront jamais rien, pour l'immense majorité d'entre eux, mélange de fainéantise naturelle et - surtout- d'absence complète d'exigences antérieures. Bien sûr que tout suivra le chemin des collèges. En L1, mon frangin met entre 0,5 et 3 à 8 copies sur 10, et quand je les lis, je les trouve pires que celles de mes secondes. Trois élèves de BTS de mon lycée ont rendu comme travail à ma collègue de lettres une copie avec "Je m'en bats les couilles" comme toute réponse (et du coup, j'ai encore trois conseils de discipline dans quinze jours, parce qu'ils sont collés sans cesse comme des gosses). Pas de raison que ça s'améliore tant que dans le secondaire, on n'abandonne pas les zactivités et autres pertes de temps faussement rassurantes.Thom a écrit:n'imp ... belle remise en question et on commence à voir l'université prendre la même route que l'enseignement secondaire..
Une action à mener ?Ben, bosser ses cours et lire des livres, non ? Ah ben non...L'article a écrit:Face à ces résultats catastrophiques, les étudiants se sont mobilisés, sur la toile d’abord. Sur le groupe Facebook dédié à leur promotion, les étudiants ont réfléchi aux actions qu’ils pouvaient mener
Bravo, madame la doyenne, vous avez pris une décision courageuse
- amourExpert
C'est vraiment navrant!
Je peux comprendre que la doyenne ne veuille pas prendre le risque de voir ses effectifs baisser l'an prochain à cause d'une réputation de difficulté supérieure aux autres pour les examens, mais si dans quelques années les diplômes que cette université délivre ne valent rien, ce ne sera pas mieux.
Je peux comprendre que l'enseignant ait baissé pavillon pour satisfaire sa hiérarchie mais il retrouvera probablement ces étudiants, ou du moins certains d'entre eux en L2 ou plus tard, à moins de changer de fac...et puis je lis que des rattrapages seront organisés, qu'il ne corrigera pas, qui donc les corrigera, alors que c'est lui qui a donné le cours? Et lui, qu'acceptera t-il de corriger à l'avenir?
Je peux comprendre que de jeunes bacheliers plein d'illusions s'imaginent avoir tous les droits et ne reconnaissent aucune hiérarchie.
Pour de futurs juristes, c'est assez inquiétant, ceci dit.
Je ne suis pas hostile par principe à la contestation, bien au contraire: mais je trouve absolument stupide de ne contester que l'évaluation. Le cours leur convenait, tant que l'enseignant travaillait ils ne trouvaient rien à contester. Ils pensaient comprendre. Mais qu'on leur demande de fournir un effort, et là, la révolte gronde! C'est grotesque et ça ne tient pas debout.
Je peux comprendre que la doyenne ne veuille pas prendre le risque de voir ses effectifs baisser l'an prochain à cause d'une réputation de difficulté supérieure aux autres pour les examens, mais si dans quelques années les diplômes que cette université délivre ne valent rien, ce ne sera pas mieux.
Je peux comprendre que l'enseignant ait baissé pavillon pour satisfaire sa hiérarchie mais il retrouvera probablement ces étudiants, ou du moins certains d'entre eux en L2 ou plus tard, à moins de changer de fac...et puis je lis que des rattrapages seront organisés, qu'il ne corrigera pas, qui donc les corrigera, alors que c'est lui qui a donné le cours? Et lui, qu'acceptera t-il de corriger à l'avenir?
Je peux comprendre que de jeunes bacheliers plein d'illusions s'imaginent avoir tous les droits et ne reconnaissent aucune hiérarchie.
Pour de futurs juristes, c'est assez inquiétant, ceci dit.
Je ne suis pas hostile par principe à la contestation, bien au contraire: mais je trouve absolument stupide de ne contester que l'évaluation. Le cours leur convenait, tant que l'enseignant travaillait ils ne trouvaient rien à contester. Ils pensaient comprendre. Mais qu'on leur demande de fournir un effort, et là, la révolte gronde! C'est grotesque et ça ne tient pas debout.
- Le grincheuxSage
Commence ? En dehors des vieux de la vieille, il y a quelques années que c'est fait. Et aussi fait dans les grandes écoles puisque le descente a commencé avec la réforme du bac de 1996.Thom a écrit:n'imp ... belle remise en question et on commence à voir l'université prendre la même route que l'enseignement secondaire..
Hier, j'ai été convoqué à une réunion d'urgence à la onzième plus grande association professionnelle de France. Statutairement, les membres de cette association ont au moins un diplôme d'ingénieur.
Pourquoi ? Parce que lundi soir dernier se tenait un bureau de cette association et que je me suis fait avec d'autres tirer les oreilles.
En effet, nous publions tous les trois mois une revue (entre 32 et 48 pages) avec un dossier technique a destination des adhérents et d'autres associations. Cette revue est une référence et les dossiers techniques sont des dossiers susceptibles d'intéresser les lecteurs. Comme tout le monde n'est pas spécialiste d'électronique ou de traitement du signal, les articles font de la vulgarisation tout de même sérieuse.
Le bureau (dont la moyenne d'âge doit tourner entre 50 et 60 ans) nous a reproché de publier des articles trop techniques, alors que justement, ils sont écrits pour être compris par des non spécialistes (mais supposent tout de même que le lecteur a un petit bagage scientifique). Il paraît que ce sont les jeunes promotions qui reprochent ce fait. Voir une intégrale les révulse (sic).
Cela fait quinze ans que je participe à cette publication. On ne peut plus publier aujourd'hui des articles qui auraient fait sourire en raison de leur indigence il y a quelques années, et ce sont les jeunes (appuyés par les plus âgés) qui nous le demandent !
Je vous laisse conclure, mais il y a un nivellement par la base avalisé par une bonne partie de la population qui est dangereux.
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- philannDoyen
À lire certains fils ou articles... J'ai parfois l'impression désagréable d'être un vieux khôn ou un vieux d'info alors que je n'ai que 33 ans
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Le grincheuxSage
Mais la valeur n'attend pas le nombre des années...philann a écrit:À lire certains fils ou articles... J'ai parfois l'impression désagréable d'être un vieux khôn ou un vieux d'info alors que je n'ai que 33 ans
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- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Marie Laetitia a écrit:Face à ces résultats catastrophiques, les étudiants se sont mobilisés, sur la toile d’abord. Sur le groupe Facebook dédié à leur promotion, les étudiants ont réfléchi aux actions qu’ils pouvaient mener. Cinq porte-paroles ont été désignés et rédigé une pétition, signée par une centaine d’étudiants. Ils ont demandé entre autres la révision des notations et le remplacement de l’enseignant, qui devait initialement assurer un autre cours au second semestre. Depuis l’annonce des résultats samedi dernier, « la gronde s’est propagée sur internet », certifie une étudiante souhaitant garder l’anonymat.
Face à leurs mauvais résultats, les étudiants se sont... mis au travail? Ah non. Ils ont créé un groupe sur Face de bouc et ont fait une pétition.
Ma-gni-fi-que.
Quand j'ai commencé le DEUG, nos professeurs nous ont prévenu: en moyenne il y avait 20% de réussite au bout des deux ans. Quand je vois le niveau de collègues débutants, qui reconnaissent n'avoir jamais lu autre chose qu'un manuel par période historique, quand je vois la profondeur des connaissances de pas mal de collègues en histoire, je me dis que ces professeurs avaient bien raison d'être exigeants.
+ 1
Se mettre au travail, ça aurait pu - aussi - être une piste
Il serait bon que les étudiants réalisent qu'il faut bien, à un moment donné, se mettre au travail. Mais comme la plupart d'entre eux a eu le bac sans bosser, ça ne leur vient pas à l'idée. Etre exigeant envers ses élèves ou ses étudiants, quel que soit leur âge, c'est leur rendre service.
_________________
"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- User5899Demi-dieu
Ca a commencé à me faire cette impression à 19 ansphilann a écrit:À lire certains fils ou articles... J'ai parfois l'impression désagréable d'être un vieux khôn ou un vieux d'info alors que je n'ai que 33 ans
- Le grincheuxSage
Vous étiez déjà en retard à cet âge ?Cripure a écrit:Ca a commencé à me faire cette impression à 19 ansphilann a écrit:À lire certains fils ou articles... J'ai parfois l'impression désagréable d'être un vieux khôn ou un vieux d'info alors que je n'ai que 33 ans
- Spoiler:
Personnellement, j'ai commencé à me sentir vieux khôn bien plus tôt. Et je cultive le style.
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- User5899Demi-dieu
Vous faites bien de préciser, on ne s'en aperçoit pas du tout :lol!:
- doublecasquetteEnchanteur
Ne le prenez pas ainsi. Pour les élèves sortant de Terminale, la marche à franchir en L1 est énorme à présent, et pour beaucoup, même avec un travail sérieux et une grosse assiduité, infranchissable, surtout dans ces matières qui exigent un travail de fourmi allié à une synthèse. En outre un jeune doctorant n'est pas toujours, et loin s'en faut, un professeur idéal.
Que ce soit la quadrature du cercle à résoudre, c'est un fait mais il y a des solutions. Certaines universités ont prévu une pré première année, une sorte de propédeutique, pour ceux qui peinent au premier semestre. Dès après les vacances de Toussaint et les résultats des partiels, on leur propose une pré-L1 où ils vont acquérir les notions nécessaires au suivi ultérieur d'une L1.
Certaines écoles qui recrutent prétendument en post-bac, comme les écoles d'infirmières, sont préparées par les candidats non pas en même temps que le bacalauréat mais durant une année de prépa privée, payante et hors statut étudiant, où les gosses acquièrent un niveau qui leur permet de réussir le concours d'entrée.
De nombreux BTS du privé proposent une année de pré-BTS pour les élèves trop légers. Exemple: http://www.maestris-optique.com/mise-a-niveau-bts-opticien-lunetier.htm
C'est donc une sélection par l'argent qui s'opère à l'issue de bacalauréat, pour une grosse partie des élèves et c'est monstrueusement injuste. Il faut que l'université étende son offre de mise à niveau des bacheliers et que cette année de propédeutique à la L1 soit reconnue et proposée largement dans l'enseignement public. Il y a trop de casse et 80 % d'échec en L1 est une catastrophe nationale.
Que ce soit la quadrature du cercle à résoudre, c'est un fait mais il y a des solutions. Certaines universités ont prévu une pré première année, une sorte de propédeutique, pour ceux qui peinent au premier semestre. Dès après les vacances de Toussaint et les résultats des partiels, on leur propose une pré-L1 où ils vont acquérir les notions nécessaires au suivi ultérieur d'une L1.
Certaines écoles qui recrutent prétendument en post-bac, comme les écoles d'infirmières, sont préparées par les candidats non pas en même temps que le bacalauréat mais durant une année de prépa privée, payante et hors statut étudiant, où les gosses acquièrent un niveau qui leur permet de réussir le concours d'entrée.
De nombreux BTS du privé proposent une année de pré-BTS pour les élèves trop légers. Exemple: http://www.maestris-optique.com/mise-a-niveau-bts-opticien-lunetier.htm
C'est donc une sélection par l'argent qui s'opère à l'issue de bacalauréat, pour une grosse partie des élèves et c'est monstrueusement injuste. Il faut que l'université étende son offre de mise à niveau des bacheliers et que cette année de propédeutique à la L1 soit reconnue et proposée largement dans l'enseignement public. Il y a trop de casse et 80 % d'échec en L1 est une catastrophe nationale.
- doublecasquetteEnchanteur
Exemple illustratif:
http://dlst.ujf-grenoble.fr/index.php?module=classique&url=soutien/DUAL.html
http://dlst.ujf-grenoble.fr/index.php?module=classique&url=soutien/DUAL.html
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
doublecasquette a écrit: Ne le prenez pas ainsi. Pour les élèves sortant de Terminale, la marche à franchir en L1 est énorme à présent, et pour beaucoup, même avec un travail sérieux et une grosse assiduité, infranchissable, surtout dans ces matières qui exigent un travail de fourmi allié à une synthèse.
Des L1 assidus et fournissant un travail sérieux ? Où sont-ils ?
Une bonne partie des étudiants entrant en fac est plutôt sur le mode youplaboum, à nous la belle vie et la liberté. Pas tous, nous sommes d'accord. Et je serais tentée de penser qu'un élève sérieux en terminale ne s'en sortira pas si mal en L1, par comparaison avec le public Youplaboum ...
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- DimkaVénérable
Le lycée, par exemple ? On pourrait imaginer par exemple que cette année (ou ces années) s’achève sur l’obtention d’une sorte de diplôme universitaire − le premier grade universitaire − qui sanctionnerait la fin des études secondaires et l’aptitude à entrer dans les études supérieures.doublecasquette a écrit: de propédeutique à la L1 soit reconnue et proposée largement dans l'enseignement public.
Sinon, dans le fond, je suis assez d’accord d’autant que de plus en plus d’étudiants bossent et quittent leurs parents, ce qui accentue le changement entre le lycée et la fac. Et je ne préfère par juger une situation que je ne connais pas : je veux bien que les L1, ça ne soit rien que des branleurs qui ne savent que râler (et bavarder à la BU… ), mais là, quand même… 80% de 0, les 20% restant, on ne sait même pas s’ils ont la moyenne, dans une filière comme droit. C’est quand même un poil excessif, il me semble.
_________________
- Spoiler:
- User17706Bon génie
Je ne suis pas capable de fournir un diagnostic général, mais je connais des filières, que bien entendu je ne nommerai pas par peur de recevoir des tomates par tombereaux, où les deux premières années de licence sont nettement plus cool qu'une année de terminale générale. Par ailleurs, il y a des aspects déstabilisants, c'est certain (l'autonomie).
Ce que décrit doublecasquette est cependant une réalité, mais si l'instauration d'une année de propédeutique apparaît à court terme comme une nécessité difficilement évitable, on se prend à rêver, à plus long terme, d'une meilleure formation en amont. Je ne sais pas dans quelle mesure il faut se résigner à l'allongement de la scolarité pré-universitaire.
Oui, ce prof a probablement échoué à prendre la mesure de la remédiation dont avaient en réalité besoin ses étudiants. Mais c'est que rien n'était apparemment prévu pour la leur offrir.
Ce que décrit doublecasquette est cependant une réalité, mais si l'instauration d'une année de propédeutique apparaît à court terme comme une nécessité difficilement évitable, on se prend à rêver, à plus long terme, d'une meilleure formation en amont. Je ne sais pas dans quelle mesure il faut se résigner à l'allongement de la scolarité pré-universitaire.
Oui, ce prof a probablement échoué à prendre la mesure de la remédiation dont avaient en réalité besoin ses étudiants. Mais c'est que rien n'était apparemment prévu pour la leur offrir.
- doublecasquetteEnchanteur
*Lady of Shalott* a écrit:doublecasquette a écrit: Ne le prenez pas ainsi. Pour les élèves sortant de Terminale, la marche à franchir en L1 est énorme à présent, et pour beaucoup, même avec un travail sérieux et une grosse assiduité, infranchissable, surtout dans ces matières qui exigent un travail de fourmi allié à une synthèse.
Des L1 assidus et fournissant un travail sérieux ? Où sont-ils ?
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Probablement au même endroit que les profs de fac ENSEIGNANTS - (chercheurs) qui sont quelquefois là en dehors de leurs heures de cours, qui mettent en place un contrôle de connaissances efficace sur le modèle des prépas et qui ne délèguent pas les UE à des doctorants barrés dans leurs recherches ultra-spécialisées.
- roxanneOracle
C'est la conséquence logique .Ils sont surnotés, on "valorise" au maximum, on diminue ses exigences (et je m(y mets aussi) .Donc, quand tout à coup, la sanction tombe, c'est l'incompréhension , l'indignation, la plainte .Ce prof aurait dû mettre entre 1 et 3, ça n'aurait rien changé au final mais il aurait eu la paix .Enfin, peut-être .Cripure a écrit:Evidemment. Les élèves comme les étudiants n'ont plus que la plainte pour réussir, vu qu'ils n'ont rien foutu, ne foutent rien et ne foutront jamais rien, pour l'immense majorité d'entre eux, mélange de fainéantise naturelle et - surtout- d'absence complète d'exigences antérieures. Bien sûr que tout suivra le chemin des collèges. En L1, mon frangin met entre 0,5 et 3 à 8 copies sur 10, et quand je les lis, je les trouve pires que celles de mes secondes. Trois élèves de BTS de mon lycée ont rendu comme travail à ma collègue de lettres une copie avec "Je m'en bats les couilles" comme toute réponse (et du coup, j'ai encore trois conseils de discipline dans quinze jours, parce qu'ils sont collés sans cesse comme des gosses). Pas de raison que ça s'améliore tant que dans le secondaire, on n'abandonne pas les zactivités et autres pertes de temps faussement rassurantes.Thom a écrit:n'imp ... belle remise en question et on commence à voir l'université prendre la même route que l'enseignement secondaire..Une action à mener ?Ben, bosser ses cours et lire des livres, non ? Ah ben non...L'article a écrit:Face à ces résultats catastrophiques, les étudiants se sont mobilisés, sur la toile d’abord. Sur le groupe Facebook dédié à leur promotion, les étudiants ont réfléchi aux actions qu’ils pouvaient mener
Bravo, madame la doyenne, vous avez pris une décision courageuse
- keroGrand sage
doublecasquette a écrit:Il faut que l'université étende son offre de mise à niveau des bacheliers.
Certainement pas. Il faut plutôt que le secondaire remette les pendules à l'heure pour que les bacheliers aient le niveau nécessaire pour entrer à l'université. Car c'est bien là que se trouve l'origine du problème.
Sinon, ce n'est rien d'autre qu'une fuite en avant.
- doublecasquetteEnchanteur
PauvreYorick a écrit:
Ce que décrit doublecasquette est cependant une réalité, mais si l'instauration d'une année de propédeutique apparaît à court terme comme une nécessité difficilement évitable, on se prend à rêver, à plus long terme, d'une meilleure formation en amont. Je ne sais pas dans quelle mesure il faut se résigner à l'allongement de la scolarité pré-universitaire.
.
Pré-universitaire repoussera le problème un an plus tard. Il faut un entre-deux, avec l'ambiance du cours universitaire mais en moins ambitieux et un peu plus cadré. Il ne faut pas que ce soit une année de lycée supplémentaire car il faut que les touristes puissent ne pas venir et rester à squatter la cafet', de façon à ce que les cours et les TD soient calmes et puissent bénéficier d'un encadrement suffisant.
Parce que bon, ne nous voilons pas la face, il y a quand même en L1 beaucoup de branleurs immatures sans la moindre ambition d'étudier.
Quand je pense à une propédeutique, ce serait dommage qu'elle soit inefficace du fait d'une obligation de présence et du chahut et du brouhaha qui en résulteraient
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- liste les formations universitaires qui pourront sélectionner leurs étudiants entre la première et la seconde année de master.
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