Vincent Peillon a proposé de geler l’avancement automatique des enseignants et de tous les fonctionnaires de l'Education nationale

Petite piqûre de rappel pour ceux et celles qui ne connaissent pas bien le personnage et son honnêteté:
https://www.youtube.com/watch?v=H3lOHKxxUQI&feature=youtu.be

Je crois que désormais, quoi que dise Peillon, il ne sera plus jamais crédible. Et je crois que la crédibilité ne se regagne pas une fois qu'elle est perdue.

des fonctionnaires au salaire et à l'avancement bloqué/hyper ralenti (au choix selon ce qui sera finalement annoncé)  pour ceux qui voudront absolument garder le statut de sécurité de l'emploi et à côté , des nouveaux écoeurés , pressurés, et/ou non titularisés /démissionnaires ... tout étant fait pour décourager ce choix.
et en parallèle pour remplir les besoins des contractuels en pagaille , vacataires sous payés, sans vrai statut ...et une territorialisation galopante qui permettra cela encore plus simplement

un avenir à la FranceTelecom

Dalathée2 a écrit:Et toujours sur Europe 1 : "La cour des comptes estime qu'il s'agit du moyen le plus dynnamique de faire baisser la masse salariale." Aahh... C'était donc ça. En tout cas, nous sommes au moins d'accord sur un point !

C'est faux. Techniquement, il est plus efficace d'augmenter le temps de service sans contrepartie car on supprime ainsi des postes. Politiquement, c'est plus risqué, en revanche.

auléric a écrit:des fonctionnaires au salaire et à l'avancement bloqué/hyper ralenti (au choix selon ce qui sera finalement annoncé)  pour ceux qui voudront absolument garder le statut de sécurité de l'emploi et à côté , des nouveaux écoeurés , pressurés, et/ou non titularisés /démissionnaires ... tout étant fait pour décourager ce choix.
et en parallèle pour remplir les besoins des contractuels en pagaille , vacataires sous payés, sans vrai statut ...et une territorialisation galopante qui permettra cela encore plus simplement

un avenir à la FranceTelecom

Tout à fait et c'est déjà en marche ! Exemple, quand on demandait à effectuer des remplacements , l'IA ou le Rectorat précisait que l'on avait 3 ans pour réussir le concours. Puis on a dit 3 ans pour se présenter au concours. Et là on ne dit plus rien...

Dame Tartine a écrit:Démenti entendu ce matin à la radio : pas beaucoup de conviction dans la voix. Autrement dit, ça sonne faux.

D'un autre côté, c'est une info qui vient des Echos et du Fig', et normalement, ce serait plutôt au ministre de la FP de prendre en main ce genre de propositions. C'est indéniablement très inquiétant comme rumeur, mais ça reste sujet à caution. De tte façon, si ça se fait, on défilera et on leur fera payer cher dans les urnes.

Ce matin, chez Bourdin Lepaon s'est montré plutôt convaincu du fait que c'est sérieusement dans les tuyaux et il réclame une augmentation généralisée dans la fonction publique.
En revanche, quand Bourdin lui demande pour qui il votera, il répond qu'il ne sait pas. Il n'exclut donc pas de revoter pour Hollande.
Il voit aussi dans notre pays un large panel d'offres en matière de votes.
Je ne sais pas où il vit.

Introduction d'un article des Cafés Pédagogiques :
Peillon, le gel de l'avancement et le moment politique

"L'Ecole est-elle gouvernée par les rumeurs ? Elle n'est même pas sortie de celle sur les concours de masturbation en maternelle, que deux quotidiens, Les Echos et Le Figaro, lancent le 5 février au soir une nouvelle rumeur fracassante. V. Peillon aurait décidé de geler l'avancement des fonctionnaires pour réaliser des économies. Démentie par le ministre, la rumeur a quand même fait le tour de l'opinion. Est-ce parce que, quelque part, elle fait sens ?"

La réaction du Snalc

Gel de l'avancement : le SNALC demande la transparence

Le SNALC-FGAF a pris connaissance des articles publiés sur les sites de grands quotidiens nationaux, selon lesquels Vincent Peillon aurait proposé le gel des promotions et avancements automatiques non seulement des enseignants mais encore de l'ensemble des fonctionnaires. Il a été soulagé du démenti apporté peu de temps après par le ministre.

Le SNALC-FGAF demande toutefois que toute la lumière soit faite sur les propositions qui seront discutées dans le cadre du conseil stratégique de la dépense publique. Alors que les personnels de l'Éducation nationale sont touchés par une paupérisation grandissante due, entre autres, au gel du point d'indice depuis plusieurs années, toute mesure visant à restreindre encore leur pouvoir d'achat serait, aux yeux du SNALC-FGAF, inacceptable.

Alors que les négociations sur l'ensemble des métiers de l'Éducation nationale sont toujours ouvertes (et que celles sur les professeurs du second degré vont reprendre), le SNALC-FGAF rappelle qu'il y défendra l'amélioration des conditions matérielles et morales de tous les personnels, qui passe par une consolidation de leurs statuts, de meilleures conditions de travail et une véritable revalorisation financière.

Elle fait sens, oui. Et qu'est-ce qui fait qu'on n'est pas surpris ???

Bélinac a écrit:Je n'y crois pas car politiquement suicidaire....

Ce n'était pas une proposition qui devait être rendue publique, c'était juste une réflexion interne, une messe basse...   qui a été découverte puis rendue publique par leurs adversaires politiques.

On ne peut savoir si cette réflexion a vraiment eu lieu mais cela importe peu : les révélations des écho et du figaro sont crédibles, rapport de la cours des compte à l'appui et le gouvernement, lui, manque de crédibilité.   Dans tous les cas c'est un coup politique bien joué qui aura sa part de conséquences dans les prochaines élections.

Parce que cela fait des années que la machine est en marche ... :wanted: 

Et l'article qui suit ...
Métier : Le Snes demande la revalorisation salariale
A une semaine de la reprise des négociations sur le métier d'enseignant avec le ministère, le Snes fixe des exigences salariales et dénonce la "déception" des enseignants devant les mesures de Vincent Peillon. Pour le syndicat, le gouvernement doit recruter davantage d'enseignants et rendre le métier financièrement plus attractif. Une position qui semble peu réaliste dans la situation budgétaire actuelle.
 :lol!:  :lol!:  :lol!:  :lol!: 

Déception est un mot fort bien choisi. Le vocabulaire du snes est-il si pauvre ?
Le simple fait que les discussions aient pu porter en interne sur cette éventualité prouve assez qu'elle n'effraie absolument pas le gvt et qu'à terme, il ne fera pas qu'y penser.
Et le pire c'est que je ne pense même pas que les syndicats ou leur base investiront la rue. Mais je dois être très très pessimiste...

Je suis d'accord : de l'inconscience ou de la lâcheté ? En tout cas on ne fera rien avancer en jouant les "Bisounours".

Et SGEN et UNSA ne se portent pas au secours de Peillon ?  

Pas encore. Je suis curieuse de savoir combien de militants ils ont perdu depuis les pb des rythmes et du gel des points d'indice.
A moins qu'ils n'en aient gagné ?

Ben les syndicats c'est ce que nous en faisons. Si pendant des années les collègues n'avaient pas réclamé des postes, n'avaient pas autant annoncé qu'ils faisaient ce métier pour les élèves et pas pour d'abord gagner leurs vies. Chez moi, je passe pour un dangereux sarkozyste car j'ai le culot d'annoncer que je travaille pour gagner ma vie et que, rapport de la cour des comptes à l'appui, nous ne sommes pas assez payés. La mentalité dame patronnesse est tellement répandu et l'inflexion pro-PS tellement forte, qu'effectivement ça ne risque pas de bouger. Mais quand des syndicats appellent à la grève pour les salaires ce sont les collègues qui refusent de s'y associer. Parce que la vocation ,l'intérêt des enfants etc. Donc bon, mettre ça sur le dos des syndicats c'est un peu facile.

Ronin a écrit:Ben les syndicats c'est ce que nous en faisons. Si pendant des années les collègues n'avaient pas réclamé des postes, n'avaient pas autant annoncé qu'ils faisaient ce métier pour les élèves et pas pour d'abord gagner leurs vies. Chez moi, je passe pour un dangereux sarkozyste car j'ai le culot d'annoncer que je travaille pour gagner ma vie et que, rapport de la cour des comptes à l'appui, nous ne sommes pas assez payés. La mentalité dame patronnesse est tellement répandu et l'inflexion pro-PS tellement forte, qu'effectivement ça ne risque pas de bouger. Mais quand des syndicats appellent à la grève pour les salaires ce sont les collègues qui refusent de s'y associer. Parce que la vocation ,l'intérêt des enfants etc. Donc bon, mettre ça sur le dos des syndicats c'est un peu facile.

Il est vrai que beaucoup de collègues font dans la posture du dévouement, tellement qu'ils ne peuvent faire grève car les petits chéris (les élèves) y perdraient tellement !  

Responsabilité collective, Ronin.

Paratge a écrit:Et SGEN et UNSA ne se portent pas au secours de Peillon ?  

Pour le coup, pas l'UNSA : http://www.se-unsa.org/spip.php?article6529

De toutes façons, il est ministre de l'EN, il ne peut pas faire des propositions qui concernent toute la FP.
Ou alors, en "off" : un ballon d'essai.

Dalathée2 a écrit:Et toujours sur Europe 1 : "La cour des comptes estime qu'il s'agit du moyen le plus dynamique de faire baisser la masse salariale." Aahh... C'était donc ça. En tout cas, nous sommes au moins d'accord sur un point !

Pour être dynamique, ce serait même très dynamique !

Janne a écrit:

Lefteris a écrit:

coindeparadis a écrit:Mais c'est très bête ! Les enseignants sont de moins en moins aimés par les Français, mais se mettre à dos tous les fonctionnaires , c'est suicidaire.  Comment faire pour s'associer entre différentes fonctions publiques  et donc descendre en masse dans la rue ?

Une des solutions, facile  :  cesser l'isolement ( car malgré leur nombre les enseignants s'isolent professionnellement, des bas-de-plafond disant même qu'ils ne sont "pas des fonctionnaires commes les autres" ) , ceseer l'isolement donc  des enseignants dans des syndicats d'enseignants, et faire front dans des confédérations de fonctionnaires (et de salariés) comprenant des syndicats d'enseignants.

+1. C'est déjà ce que fait la FSU.

Encore faudrait-il que les gens se syndiquent...

Pourtant, le SNUipp n'a pas fait grand chose contre la réforme, ce pour quoi, ils ont eu en retour ma carte....

Je pense clairement que VP est/était grillé (il dure depuis bien longtemps depuis ses déclarations sur le cannabis, celles sur ce que devraient faire Hollande en matière de politique interieure et surtout depuis les rythmes) et qu'il était le ministre rêvé pour lancer un ballon d'essai comme celui ci. Le démenti sans conviction indique clairement que c'est dans les tuyaux pour 2015, histoire de laisser passer les différentes échéances électorales.

Au suivant...

A mon avis c'est une décision d'Hollande pour toute la fonction publique. Seul Peillon est suffisamment suicidaire (ou instrumentalisé) pour l'annoncer maintenant. Il sert de voiture bélier ...

C'est un suicide avec parachute, alors puisque il se présente aux européennes. Après moi le déluge.