comment aider ma stagiaire?

clo74 a écrit: Ce qui m'inquiète, c'est qu'à chaque fois qu'on en vient à parler de sa situation personnelle, elle a les larmes aux yeux, vit très mal d'être séparée de lui. (...) Aujourd'hui, notre discussion s'est terminée par des pleurs

  Si je voyais une jeune collègue dans cet état je lui conseillerais  d'aller vite voir un médecin car la fréquence de ses pleurs indique un début de dépression, qui risque de s'amplifier. Un médecin humain lui fera de lui-même un arrêt maladie car ce n'est pas un état normal pour aller au travail. Je crois que lui conseiller de supporter parce que d'autres l' ont fait stoïquement la renforcera dans sa solitude et développera en elle une sorte de culpabilité de se montrer fragile. Tout le monde n'a pas la même résistance .

nuages a écrit:

clo74 a écrit: Ce qui m'inquiète, c'est qu'à chaque fois qu'on en vient à parler de sa situation personnelle, elle a les larmes aux yeux, vit très mal d'être séparée de lui. (...) Aujourd'hui, notre discussion s'est terminée par des pleurs

  Si je voyais une jeune collègue dans cet état je lui conseillerais  d'aller vite voir un médecin car la fréquence de ses pleurs indique un début de dépression, qui risque de s'amplifier. Un médecin humain lui fera de lui-même un arrêt maladie car ce n'est pas un état normal pour aller au travail. Je crois que lui conseiller de supporter parce que d'autres l' ont fait stoïquement la renforcera dans sa solitude et développera en elle une sorte de culpabilité de se montrer fragile. Tout le monde n'a pas la même résistance .

Assez exact, les seuls fois où j'ai confessé ma tristesse de stagiaire à 500 km de chez lui à ma tutrice, j'ai eu le droit à "j'étais à 800 km de mon mari" et on avait pas Internet à l'époque. Cette mentalité se perpétue sans cesse, on considère que si on en a ch****, les jeunes doivent en ch**** pareil, et c'est un cycle. Et effectivement, on se sent culpabilisé de moins faire face.

Je suis toujours surprise de la dureté de certains face au mal être des autres.

Cette jeune femme souffre. Cela ne s'évalue pas, cela est.

Franchement, je trouve cela très totalisant de dire "je considère que lorsqu'on commence dans un métier, on ne commence pas par se plaindre, désolé" (pardon, EU1, de te citer ainsi). C'est un dogme ? Interdisons aux gens de se plaindre ? Toute situation est acceptable ?

Il est clair qu'il est maladroit de la part de cette jeune femme d'annoncer un arrêt "de complaisance" - expression affreuse - (m'enfin, c'est pour mai, si j'ai bien compris, donc il est fort possible que d'ici là, elle ait changé d'avis). Mais là où on peut le plus l'aider, c'est en lui signifiant à quel point il est risqué pour elle de s'exposer ainsi.

+1. D'autant qu'elle dit peut être ça sous le coup de la tristesse ou de la colère. Elle venait d'apprendre qu'elle ne pouvait pas déplacer ses heures si j'ai bien compris. L'année de stage est une année difficile (surtout à 15h  ), l'éloignement n'aide pas.

Tu pourrais essayer d'en reparler à un moment où elle te semble moins fragile.