Agression verbale d'un élève= porter plainte? Déposer une main courante?

Je viens solliciter vos conseils.
Mon compagnon vient de rentrer des cours complètement abattu et déboussolé: alors qu'il expliquait un texte ce matin, un de ses élèves, un élément posant déjà de nombreux problèmes à l'équipe éducative, s'est levé de sa chaise et s'est avancé vers lui en lui déclarant ouvertement devant toute la classe qu'il l'avait frappé et que par conséquent il allait venir demain au collège avec "un ami pour s'occuper de lui". Mon compagnon qui n'a bien-sûr jamais levé la main sur un élève de sa vie, est resté très calme, lui faisant remarquer que s'il s'agissait d'un poisson d'avril, la plaisanterie n'était pas très drôle. Mais l' élève qui n'arrêtait pas de siffler dans la classe depuis le début de l'heure (cherchant ainsi à perturber le cours et attirer l'attention de son professeur -qui s'évertuait alors à l'ignorer- , à le provoquer) n'a pas hésité à jeter deux chaises par terre pour montrer sa colère. L'administration est consciente que l'élève relève d'une structure particulière (crises, accès soudains de violence) mais n'a pour l'instant rien fait pour le réorienter.
Devant l'inquiétude de mon ami et les menaces proférées, je lui ai tout de suite conseillé de déposer plainte à la gendarmerie la plus proche de l'établissement. J'aimerais savoir ce que vous en pensez. Est-ce la bonne démarche? Cela relève -t-il de la plainte ou de la main courante? Dans ce cas, y a-t-il convocation de l'élève et des parents auprès de la brigade? Il faut que l'enfant comprenne qu'il est allé trop loin!! Il met en danger l'enseignant mais aussi la classe!

Il lui faut effectivement au moins déposer une main courante. Les gendarmes le guideront pour lui dire si déposer une plainte directement pour ce motif est possible ou non (si oui, qu'il le fasse aussitôt).

Si non, il lui faudra redéposer une main courante dès que les propos du même genre sont réitérés, et au bout de quelques mais courantes, là il me semble qu'il pourra déposer plainte.

En tout cas, il faut qu'il prévienne l'administration par écrit des menaces qui ont été proférées, d'autant que l'administration lui doit protection. Il faut aussi qu'il garde copie du document. L'élève devrait être retiré de la classe et mis d'urgence dans la structure ad hoc. Après remise du document écrit, s'il arrive qqch, l'administration sera directement responsable.

Il doit rédiger un rapport cette après-midi qu'il remettra demain au chef d'établissement. Cet élève a visiblement plusieurs rapports sur le dos déjà. Mais il semble que dans cet établissement, la consigne est: pas de vague, gérez la chose seul!
Je lui ai dit qu'il devra demain demander à ce que l'élève soit exclu pour un bon moment de son cours avec la copie de plainte ou de main courante à l'appui.

Oui, rapport mais surtout que ton ami explique dès la première heure qu'il n'acceptera pas l'élève en cours parce qu'il met en danger toute la classe.
Si l'administration exige qu'il le reprenne, il peut essayer d'avoir le soutien des collègues qui peuvent aller, en délégation, exiger qu'une solution immédiate soit trouvée.
Si cela n'est pas faisable, il peut se mettre en arrêt maladie jusqu'à ce que la direction bouge.

Oui, vue l'inertie de l'administration, il pense fortement à un arrêt maladie! Devoir faire face à cet élève tous les jours comme si de rien n'était, c'est selon moi, intolérable.

Il est plus prudent effectivement que ton ami dépose au moins une main courante chez les gendarmes.
Par ailleurs, son administration se doit de l'accompagner. Il y a une loi pour cela, qui s'appelle protection juridique de l'enseignant. Le principal du collège se doit de l'offrir à l'enseignant au nom du recteur. Ton ami a-t-il une idée de la mesure qui lui semble appropriée face à la situation? En tous les cas cet élève ne peut rester dans une classe où il met visiblement en danger ses camarades et ses enseignants.
Un conseil : que ton ami face une demande de sanction à l'oral auprès de ses "chefs". Si refus d'agir, demande officielle au nom de cette fameuse loi de protection auprès du chef d'établissement. Si refus, toujours, demande directe auprès du recteur. Cela m'est arrivé une fois. Ma principale avait proposé une sanction insuffisante à mes yeux pour un cas très, très lourd. Le recteur a agit, lui : plainte contre les responsables légaux en son nom. Je n'en revenais pas quand j'ai reçu le papier. Curieusement, une semaine après l'élève passait en conseil de disc et était exclu...
Bon courage, en tout cas.

oups...fasse,et agi, pardon!