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- SibylleNeoprof expérimenté
lire la suite.A mille lieues des revendications corporatistes et des déplorations du temps passé, le collectif « Arrête ton char ! les Langues et Cultures de l’Antiquité aujourd’hui » est tourné vers l’avenir, la mutualisation et l’innovation pédagogique. Le collectif a ainsi jugé bon de faire quelques propositions à M. Vincent Peillon, Ministre de l’Education Nationale, concernant l’avenir de l’enseignement des Langues Anciennes.
- IphigénieProphète
autre question de détail: en dehors des LCA (qui expliquent peut-être le manque de ralliement aux pétitions dont d'aucuns ne doivent pas trop savoir de quoi il s'agit...) c'est curieux comme signal: "arrête ton char" pour promouvoir une discipline, non? (si on tape ça sur google on arrive tout de suite à "expression signifiant: "arrête ton baratin" ... )
- AudreyOracle
iphigénie a écrit:autre question de détail: en dehors des LCA (qui expliquent peut-être le manque de ralliement aux pétitions dont d'aucuns ne doivent pas trop savoir de quoi il s'agit...) c'est curieux comme signal: "arrête ton char" pour promouvoir une discipline, non?
Effectivement... ;-)
- henrietteMédiateur
Je trouve que le recensement des établissements sans prof de LC est une très bonne initiative.
Il faudrait aussi centraliser les LM obligés de faire des LC sous menace de CS lointains...
Il faudrait aussi centraliser les LM obligés de faire des LC sous menace de CS lointains...
- IphigénieProphète
(un peu quand même...)"A mille lieues des revendications corporatistes et des déplorations du temps passé, le collectif « Arrête ton char ! les Langues et Cultures de l’Antiquité aujourd’hui »
On pourrait aussi ouvrir une réflexion sur le contenu réel de l'enseignement des LCA en dehors des campagnes de recrutement: que voulons-nous enseigner?
Car je suis persuadée que"le parent qui réfléchit" se demande actuellement quel est l'objectif de ces "langues et cultures" et n'y voit plus très clair dans cette nébuleuse d'initiatives , sans compter que la promotion très insistante de l'innovation n'est pas forcément ce qui motive le plus à s'attacher à l'antiquité...
Enfin, je dis ça parce que perso, je n'ai jamais vu un seul parent se renseigner sur les "LCA": ils continuent de parler de" latin" ou de "grec" avec des attentes qui sont, somme toute, assez "traditionnelles" et teintées d'"élitisme" (au sens de recherche du meilleur). Si je leur dis qu'on "innove pour tous", j'ai plutôt le sentiment de les faire fuir. Mais ils ont sûrement tort ...Par contre il est vrai que cela touche les élèves à la recherche de cours "cool", mais pour ceux-là, je me sens aussi (comme dit Cripure), très motivée par un service à 100%français....
J'y reviens encore pour préciser ma pensée par une image: on voudrait maintenir un enseignement mais on a peur de passer pour rétrogrades en en maintenant les aspérités des apprentissages, alors on le débaptise et on parle à tout bout de champ de nos prouesses innovatrices. C'est un peu comme si pour gagner un public à l'alpinisme, on le débaptisait en parlant "d'hélicoportation": plus de problèmes d'ascension, utilisation des "techniques innovantes": on y gagnerait le public du "quatrième âge" mais le vrai public de l'alpinisme ne se déporterait-il pas vers les autres sports extrêmes?...
- KilmenyEmpereur
Cet intitulé me semble aussi des plus étranges...iphigénie a écrit:c'est curieux comme signal: "arrête ton char" pour promouvoir une discipline, non? (si on tape ça sur google on arrive tout de suite à "expression signifiant: "arrête ton baratin" ... )
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- linotteFidèle du forum
Pour le reste, je ne me suis pas encore penchée sur les explications de façon précise, mais je comprends votre 'désarroi' face à la façon dont sont traitées nos disciplines , qu'on les appelle latin, grec ou LCA.
- henrietteMédiateur
Quelque chose me chiffonne vraiment dans les propositions du collectif :
L'IPR-LC de mon académie nous a déclaré qu'elle ne voyait absolument pas de problème à ce que des LM enseignent le latin au collège car "ils en ont largement le niveau" d'après elle, du fait de leur parcours universitaire.
Pour ma part, je ne suis pas du tout d'accord avec ça : avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.
Nous demandons que tous les candidats préparant un concours qui les destine à enseigner le français ou une langue romane (italien, espagnol) reçoivent une formation solide en latin, langue mère.
Cela serait la fin, ipso facto, du CAPES de LC.de s’assurer que les heures d’enseignement de langues anciennes soient assurées par un enseignant de lettres qui ait suivi, dans ses études supérieures, un enseignement dûment validé dans la langue ancienne concernée.
L'IPR-LC de mon académie nous a déclaré qu'elle ne voyait absolument pas de problème à ce que des LM enseignent le latin au collège car "ils en ont largement le niveau" d'après elle, du fait de leur parcours universitaire.
Pour ma part, je ne suis pas du tout d'accord avec ça : avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.
- AudreyOracle
Henriette, ça fait partie des problèmes soulevés par cette pétition qui m'ont fait réagir... et ne pas signer.
- IphigénieProphète
Il y a des rectorats encore plus novateurs: chez nous, de la bouche d'un IPR le rectorat a trouvé normal qu'un vacataire de LM n'ayant jamais fait de latin , l'enseigne (il suffit que le prof prenne une leçon d'avance sur les élèves): la messe est dite.henriette a écrit:Quelque chose me chiffonne vraiment dans les propositions du collectif :
Nous demandons que tous les candidats préparant un concours qui les destine à enseigner le français ou une langue romane (italien, espagnol) reçoivent une formation solide en latin, langue mère.Cela serait la fin, ipso facto, du CAPES de LC.de s’assurer que les heures d’enseignement de langues anciennes soient assurées par un enseignant de lettres qui ait suivi, dans ses études supérieures, un enseignement dûment validé dans la langue ancienne concernée.
L'IPR-LC de mon académie nous a déclaré qu'elle ne voyait absolument pas de problème à ce que des LM enseignent le latin au collège car "ils en ont largement le niveau" d'après elle, du fait de leur parcours universitaire.
Pour ma part, je ne suis pas du tout d'accord avec ça : avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.
J'ai moi-même été remplacée il y a déjà quelques années par une vacataire ayant une licence... d'histoire.
Mieux vaut alors que les LCA ne se tournent pas trop vers la langue: la "culture", c'est interdisciplinaire.
- AudreyOracle
R. Delord a écrit:Au cas où cela aurait échappé à certain(e)s, le Capes LC n'existe plus depuis la nouvelle mouture du Capes de Lettres qui fusionne LM et LC. Les LC ne sont plus qu'une option de ce Capes.
Merci, mais je crois que malheureusement, ça n'a échappé à aucun collègue ici.
- User17706Bon génie
Ça devrait être une évidence et c'est extrêmement grave que des IPR se laissent aller à dire ce genre de choses, qu'en leur for intérieur ils ne peuvent, j'imagine, même pas réellement croire.henriette a écrit: avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.
- henrietteMédiateur
R. Delord a écrit:Au cas où cela aurait échappé à certain(e)s, le Capes LC n'existe plus depuis la nouvelle mouture du Capes de Lettres qui fusionne LM et LC. Les LC ne sont plus qu'une option de ce Capes.
Certes, je me suis mal exprimée : ce que je veux dire, c'est qu'on entérine ainsi la disparition même d'une mention LC au CAPES, et la distinction entre postes LC et LM, si le latin devient obligatoire en fac de lettres (ce qui sur le fond ne serait pas en soi problématique si du coup cela n'était dévoyé par certains IPR et rectorat) et qu'il suffise alors d'en avoir fait à la fac pour pouvoir l'enseigner (ce avec quoi je ne suis, comme dit, pas du tout d'accord).
- IphigénieProphète
si tu dis cela en référence à mon message, je précise que non, l'IPR n'approuvait pas, il faisait état de ce qu'on leur avait dit au rectorat en réponse à leurs protestations.PauvreYorick a écrit:Ça devrait être une évidence et c'est extrêmement grave que des IPR se laissent aller à dire ce genre de choses, qu'en leur for intérieur ils ne peuvent, j'imagine, même pas réellement croire.henriette a écrit: avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.
edit:Pardon, j'ai vu qu'Henriette parlait, elle, de son IPR LC, ce qui, là, est effectivement un comble....
- rosa12Niveau 6
henriette a écrit:Quelque chose me chiffonne vraiment dans les propositions du collectif :
Nous demandons que tous les candidats préparant un concours qui les destine à enseigner le français ou une langue romane (italien, espagnol) reçoivent une formation solide en latin, langue mère.Pour ma part, je ne suis pas du tout d'accord avec ça : avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.de s’assurer que les heures d’enseignement de langues anciennes soient assurées par un enseignant de lettres qui ait suivi, dans ses études supérieures, un enseignement dûment validé dans la langue ancienne concernée.
Je me permets d'intervenir tout en sachant que vous ne partagerez pas tous ces positions évidemment. Je suis moi aussi tout à fait d'accord avec toi (je suis la première à ruer dans les brancards lors de certains remplacements...) et je pense que les membres de ce collectif le sont tout autant. Quand ils parlent "d'enseignement dûment validé", je pense qu'ils font référence à de solides validations. C'est en tout cas en ce sens que je comprends :
Nous demandons que tous les candidats préparant un concours qui les destine à enseigner le français ou une langue romane (italien, espagnol) reçoivent une formation solide en latin, langue mère.
Il me semble donc que la démarche vise avant tout à fédérer du monde par l'intermédiaire d'un site visible montrant l'investissement... des professeurs de lettres classiques et leur souci de préserver ces enseignements. Je trouve de ce fait dommage que nous entrons dans des querelles (sur des points certes importants) qui portent préjudice à la démarche mise en place. J'ai envie de dire que la fin justifie les moyens.
- henrietteMédiateur
rosa12 a écrit:henriette a écrit:Quelque chose me chiffonne vraiment dans les propositions du collectif :
Nous demandons que tous les candidats préparant un concours qui les destine à enseigner le français ou une langue romane (italien, espagnol) reçoivent une formation solide en latin, langue mère.Pour ma part, je ne suis pas du tout d'accord avec ça : avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.de s’assurer que les heures d’enseignement de langues anciennes soient assurées par un enseignant de lettres qui ait suivi, dans ses études supérieures, un enseignement dûment validé dans la langue ancienne concernée.
Je me permets d'intervenir tout en sachant que vous ne partagerez pas tous ces positions évidemment. Je suis moi aussi tout à fait d'accord avec toi (je suis la première à ruer dans les brancards lors de certains remplacements...) et je pense que les membres de ce collectif le sont tout autant. Quand ils parlent "d'enseignement dûment validé", je pense qu'ils font référence à de solides validations. C'est en tout cas en ce sens que je comprends :
Nous demandons que tous les candidats préparant un concours qui les destine à enseigner le français ou une langue romane (italien, espagnol) reçoivent une formation solide en latin, langue mère.
Il me semble donc que la démarche vise avant tout à fédérer du monde par l'intermédiaire d'un site visible montrant l'investissement... des professeurs de lettres classiques et leur souci de préserver ces enseignements. Je trouve de ce fait dommage que nous entrons dans des querelles (sur des points certes importants) qui portent préjudice à la démarche mise en place. J'ai envie de dire que la fin justifie les moyens.
Mais si l'on commence à considérer qu'une formation universitaire suffit, on scie la branche sur laquelle on est assis. Il ne faut pas transiger là-dessus : ce n'est pas parce que j'ai un solide niveau en anglais que je serais capable de l'enseigner - et du reste, quel IPR d'anglais considérerait que ce serait "bien suffisant" pour enseigner cette langue au collège ?
Fédérer tout le monde, rendre visible notre investissement, voire notre dévouement, bien sûr que j'adhère, mais pas en demandant officiellement quelque chose qui sera la mort de notre spécificité et sera à coup sûr dévoyé - trop belle occasion ! Parce qu'à ce rythme-là de Langue et Culture de l'Antiquité, il ne restera plus grand chose de "Langue" si tu veux mon avis.
Se battre contre les CDA qui rendent incompatibles les options euro et latin, oui ; qui limitent l'ouverture des groupes à un par niveau quel que soit le nombre de demande, oui ; qui imposent des horaires en dessous des horaires légaux même avec des groupes fournis, oui encore. Protester contre le parachutage en cours de latin de vacataire ou de TZR pas du tout compétent, oui encore ; mais surtout pas entériner le fait que n'importe qui ayant fait du latin à la fac au cours de son cursus universitaire de langue, d'histoire ou autre, puisse l'enseigner ensuite correctement.
- InvitéeBruNiveau 5
henriette a écrit:Quelque chose me chiffonne vraiment dans les propositions du collectif :
Nous demandons que tous les candidats préparant un concours qui les destine à enseigner le français ou une langue romane (italien, espagnol) reçoivent une formation solide en latin, langue mère.Cela serait la fin, ipso facto, du CAPES de LC.de s’assurer que les heures d’enseignement de langues anciennes soient assurées par un enseignant de lettres qui ait suivi, dans ses études supérieures, un enseignement dûment validé dans la langue ancienne concernée.
L'IPR-LC de mon académie nous a déclaré qu'elle ne voyait absolument pas de problème à ce que des LM enseignent le latin au collège car "ils en ont largement le niveau" d'après elle, du fait de leur parcours universitaire.
Pour ma part, je ne suis pas du tout d'accord avec ça : avoir fait du latin à la fac ne veut pas dire être en mesure de l'enseigner correctement, même (surtout ?) en collège.
Entièrement d'accord! Si un LM est censé être capable d'enseigner du latin/grec au même titre qu'un LC, à quoi bon maintenir notre filière en vie? Chacun sa spécialité! Qu'il soit utile à un LM d'avoir fait du latin, j'en conviens ; qu'il soit en mesure d'enseigner le latin et/ou le grec, je dis non!
- rosa12Niveau 6
Je te suis totalement là dessus. Mais en lisant "un enseignement dûment validé" et "formation solide en langue mère", moi j'imagine des certifications ou ce genre de chose. Un peu comme en fle. Parfois il est demandé à des professeurs volontaires d'assurer cette matière en passant une certification. Après, loin de moi de trouver ce fonctionnement satisfaisant mais au train où ça va je préfère adhérer à un projet qui bouge même si je ne suis pas d'accord à 100 % ...Tu me trouves sans doute défaitiste.
Ou alors il faut tout simplement enlever ces quelques lignes de la "charte" !
Dans tous les cas, je trouve dommage que nous ne trouvions pas un terrain d'entente là dessus. C'est se refuser le soutien de nombre de personnes engagées pour les langues anciennes.
Ou alors il faut tout simplement enlever ces quelques lignes de la "charte" !
Dans tous les cas, je trouve dommage que nous ne trouvions pas un terrain d'entente là dessus. C'est se refuser le soutien de nombre de personnes engagées pour les langues anciennes.
- henrietteMédiateur
rosa12 a écrit:Je te suis totalement là dessus. Mais en lisant "un enseignement dûment validé" et "formation solide en langue mère", moi j'imagine des certifications ou ce genre de chose. Un peu comme en fle. Parfois il est demandé à des professeurs volontaires d'assurer cette matière en passant une certification. Après, loin de moi de trouver ce fonctionnement satisfaisant mais au train où ça va je préfère adhérer à un projet qui bouge même si je ne suis pas d'accord à 100 % ...Tu me trouves sans doute défaitiste.
Ou alors il faut tout simplement enlever ces quelques lignes de la "charte" !
Dans tous les cas, je trouve dommage que nous ne trouvions pas un terrain d'entente là dessus. C'est se refuser le soutien de nombre de personnes engagées pour les langues anciennes.
A mon sens, oui, il faudrait les ôter.
Une certification , une formation solide, qui puisse permettre ensuite de présenter le CAPES mention LC, pourquoi pas. Mais pas plus, sinon, c'est la fin des LC, si tout prof de LM ou de langue romane est considéré comme suffisamment formé pour enseigner le latin.
- rosa12Niveau 6
+ 1c'est la fin des LC, si tout prof de LM ou de langue romane est considéré comme suffisamment formé pour enseigner le latin.
- IphigénieProphète
Mais plus personne ne vous parle d'enseigner LE LATIN: l'erreur initiale vient derosa12 a écrit:+ 1c'est la fin des LC, si tout prof de LM ou de langue romane est considéré comme suffisamment formé pour enseigner le latin.
ça servirait à quoi qu'on ait changé le nom, d'après vous??????
Le problème c'est qu'on a des énarques qui programment ça depuis trente ans, en ayant tenté divers chemins plus directs d'abord et en face, des doux passionnés qui se mettent la corde au cou depuis trente ans!!!!
- rosa12Niveau 6
Et bien quoi qu'en pensent les énarques, dans langues, je lis LATIN et donc grammaire et vocabulaire !
- IphigénieProphète
oui, mais...
eh bien eux, ils ont préparé un nouveau capes!
tout se tient!
eh bien eux, ils ont préparé un nouveau capes!
tout se tient!
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