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- amourExpert
Eloah a écrit:Quel ton ... dire que c'est moi que tu accuses d'être désagréable ... Et ce serait à moi de m'expliquer, de revenir sur mes propos ... de m'excuser, peut-être aussi ? Hum ...
Je n'ai pas envie de discuter sur ce ton-là, cela ne m'intéresse pas. Libres à vous (toi et ceux que j'ai cités) de trouver normal de parler avec si peu de respect d’enfants qui vivent comme ils peuvent avec des troubles dont personne n'est responsable et de vouloir ensuite vous en sortir par une pirouette ("personnes parfois étiquetées ou autoproclamées dys-quelque chose" : soudain on ne parle plus des vrais dys- ??) quand on vous dit sans antipathie aucune que vos propos sont déplacés.
Eloah je ne peux qu'imaginer et constater de visu ce que signifie être parent d'un enfant qui a des soucis d'apprentissage, quelle que soit l'"étiquette" accolée d'ailleurs.
Je pense cependant que lorsque l'on parle de transmission génétique on ne parle pas, comme tu le dis plus haut de "faute" mais de conséquence.
Je crois aussi que tu n'as pas raison de reprocher aux enseignants qui parlent de troubles "dys" ici de le faire "sans rien y connaitre".
Je m'explique:
Effectivement, je ne connais que peu de choses à ces troubles: j'ai des élèves "étiquetés" comme tels mais ma formation n'a jamais comporté quoi que ce soit sur aucun trouble.
Je n'ai en somme, pour certains d'entre eux, absolument aucune directive officielle. Je gère donc du mieux que je peux en classe, avec parfois des recommandations des parents qui confinent à: mon fils/ ma fille ne devrait pas avoir à composer dans votre matière, vous ne l'aidez pas assez, etc... (j'aimerais un jour que l'on m'explique, d'ailleurs, dans quel but j'aide davantage un élève dont on me dit qu'il ne peut pas composer dans ma matière, mais c'est une autre histoire).
Donc j'agis, comme beaucoup d'enseignants dans mon cas, je crois, avec des parents fatigués, des élèves parfois d'un courage exceptionnel, et dans ce cas là je fais le maximum pour eux, parfois démotivés (quand ils ne profitent pas ouvertement de la situation) J'essaye quand même de faire de mon mieux pour ceux-là, oui, je lis de ce forum lorsque je vois "trouble dys" dans le titre, et même, j'interviens, comme ici.
Alors oui, je parle de ce que je ne connais que très mal. Mais très franchement, en parler c'est déjà une marque d'intérêt. Tu admets toi-même que l'on ne connait pas tous les mécanismes qui président à ces troubles, en conséquence tu devrais admettre que tout enseignant qui cherche à s'informer sur ceux-ci et sur les éventuelles stratégies d'apprentissage possible pour ces élèves est de bonne volonté.
- EloahExpert spécialisé
Amour, je suis pleinement d'accord avec toi et je ne reproche absolument pas aux profs de ne rien y connaître (dois-je préciser que je suis prof moi-même et que je me trouve aussi face à des élèves que je suis incompétente à aider car, précisément, je suis prof pas médecin ?), je reproche à certains profs notamment ici de ne rien y connaître et de faire tout de même des déclarations péremptoires parfois maladroites sur ces situations. Mais je n'ai pas envie d'envenimer ce post, ça ne sert pas à grand chose et je reste persuadée que personne n'a voulu être blessant, j'avais juste besoin d'exprimer mon ressenti (le fait que Lilith ne comprenne pas ce qui me choque dans sa comparaison prouve bien que sur ce point-là on ne peut pas s'entendre, c'est comme ça et ce n'est pas forcément grave).
Quand je vous lis, Aliceinwonderland et Ronin, je suis assez surprise du fait que les orthophonistes aient tant de "pouvoir" dans le diagnostique des dys. Désolée de revenir encore au cas de ma fille mais c'est quand même celui que je connais le mieux : même si elle a été suivie par une orthophoniste quand elle était en grande section, elle n'a pas été diagnostiquée par cette personne mais dans une unité hospitalière spécialisée où elle a passé toute une journée avec divers spécialistes : neuro-pédiatre, psychomotricien, psychologue, etc, elle a également subi un électro-encéphalogramme. Chacun de ces professionnels a d'abord rédigé son propre compte-rendu avant, lors d'une réunion, d'établir leur diagnostique commun. Ca me semble quand même plus fiable et surtout plus complet qu'un bilan orthophonique (malgré tout le respect que j'ai pour les orthophonistes !!!). Bref, je ne comprends pas bien comment des dossiers peuvent "passer" sans un minimum de contenu. Pour conclure, je vois encore moins ce que les profs ont à voir là-dedans : comme le dit très bien Amour nous ne sommes absolument pas formés pour cela et ce n'est pas le même métier d'enseigner que celui de ré-éduquer.
Quand je vous lis, Aliceinwonderland et Ronin, je suis assez surprise du fait que les orthophonistes aient tant de "pouvoir" dans le diagnostique des dys. Désolée de revenir encore au cas de ma fille mais c'est quand même celui que je connais le mieux : même si elle a été suivie par une orthophoniste quand elle était en grande section, elle n'a pas été diagnostiquée par cette personne mais dans une unité hospitalière spécialisée où elle a passé toute une journée avec divers spécialistes : neuro-pédiatre, psychomotricien, psychologue, etc, elle a également subi un électro-encéphalogramme. Chacun de ces professionnels a d'abord rédigé son propre compte-rendu avant, lors d'une réunion, d'établir leur diagnostique commun. Ca me semble quand même plus fiable et surtout plus complet qu'un bilan orthophonique (malgré tout le respect que j'ai pour les orthophonistes !!!). Bref, je ne comprends pas bien comment des dossiers peuvent "passer" sans un minimum de contenu. Pour conclure, je vois encore moins ce que les profs ont à voir là-dedans : comme le dit très bien Amour nous ne sommes absolument pas formés pour cela et ce n'est pas le même métier d'enseigner que celui de ré-éduquer.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
On avait déjà eu une discussion là-dessus.
Cela dit ton cas m'étonne aussi, j'ai été stagiaire dans un centre référent très réputé, un des meilleurs et je n'ai jamais vu un diagnostic posé sans qu'il n'y ait eu un bilan ortho très pointu, essentiel pour poser le diagnostic (et c'est au cours de ce stage que j'ai appris à faire des bilans dignes de ce nom). Les médecins y attachaient beaucoup d'importance lors de la réunion de synthèse. Cela dit à mon avis même ces équipes ne sont pas fiables à 100% car ce n'est pas une science exacte ; je les ai vus poser un diag pour un enfant, franchement je pense qu'il y avait aussi un gros problème psy avec la mère que je trouvais très toxique ; ils n'avaient rien trouvé au plan neuro mais ce sont les résultats chutés du bilan orthos qui ont été décisifs.
Je me rappelle avoir dit sur un fil que les orthos avaient le droit de poser le diag, Ronin n'était pas d'accord. En fait on nous apprend qu'on peut le faire ; cela dit, d'une part certaines orthos font effectivement des bilans fantaisistes (j'ai fait un bref stage en libéral chez une orthophoniste qui n'avait pas même une Alouette, elle avait juste la vieille dictée du Corbeau de la L2MA mais sans l'étalonnage -et que je ne fais plus car le test est périmé, je prends Chronosdictées, et un vieux TCG que je n'ai jamais vu sortir du placard). Et comme le disait Ronin plus haut à propos de la manière dont certains font du chiffre en libéral, quand je vois le temps que prend un bilan sans compter la rédaction, et que je le fais payer pareil qu'elle (sans compter qu'avec les charges sociales et autres un bilan n'est vraiment pas cher payé), je suis un peu verte.
Franchement je pense que je repère bien -et de mieux en mieux avec l'expérience - les différents profils et paradoxalement j'envoie de plus en plus en centre réf alors qu'avant je ne voulais pas contribuer à leur encombrement, parce que par exemple récemment j'ai eu peur que le dossier soit refusé à la MDPH. Bon, je l'avais vraiment bétonné mais je me dis que s'il n'était pas passé la responsabilité pouvait m'incomber ; je suis plus prudente avec les diagnostics des consœurs et il va falloir d'ailleurs que je réinsiste auprès de la mère de la jeune fille dont je parlais car je doute finalement beaucoup du diagnostic et préfère avoir l'avis du centre car comme la mère tient beaucoup à la dyslexie de sa fille c'est un peu délicat à gérer. En fait je n'ai pas vraiment de doute et je préférerais orienter uniquement les cas qui me paraissent prioritaires (j'en ai un je me demande s'il ne s'agirait pas d'un syndrome d'alcool fœtal, une autre je suspecte un retard mental...) mais du coup j'en envoie plus....A cause de cet effet pervers du système qui rend certains parents consommateurs de PAI...
Pour la dyslexie le fait qu'il y ait une dyspraxie associée est un indice, mais les résultats neuro doivent être normaux justement, le diagnostic est posé en l'absence de toute autre explication (il faut bien avoir bien éliminé retard mental, perte auditive et trouble neuro). J'ai une petite qui a une malformation neuro, c'est comme si elle avait une dyslexie ultra sévère de type visuo-attentionnel mais je pense qu'il faut parler de dyslexie avec beaucoup de précaution dans ce cas. Et pour ma part j'utilise les mêmes tests que beaucoup de centres (mais on ne doit pas être tant que ça à le faire).
Cela dit ton cas m'étonne aussi, j'ai été stagiaire dans un centre référent très réputé, un des meilleurs et je n'ai jamais vu un diagnostic posé sans qu'il n'y ait eu un bilan ortho très pointu, essentiel pour poser le diagnostic (et c'est au cours de ce stage que j'ai appris à faire des bilans dignes de ce nom). Les médecins y attachaient beaucoup d'importance lors de la réunion de synthèse. Cela dit à mon avis même ces équipes ne sont pas fiables à 100% car ce n'est pas une science exacte ; je les ai vus poser un diag pour un enfant, franchement je pense qu'il y avait aussi un gros problème psy avec la mère que je trouvais très toxique ; ils n'avaient rien trouvé au plan neuro mais ce sont les résultats chutés du bilan orthos qui ont été décisifs.
Je me rappelle avoir dit sur un fil que les orthos avaient le droit de poser le diag, Ronin n'était pas d'accord. En fait on nous apprend qu'on peut le faire ; cela dit, d'une part certaines orthos font effectivement des bilans fantaisistes (j'ai fait un bref stage en libéral chez une orthophoniste qui n'avait pas même une Alouette, elle avait juste la vieille dictée du Corbeau de la L2MA mais sans l'étalonnage -et que je ne fais plus car le test est périmé, je prends Chronosdictées, et un vieux TCG que je n'ai jamais vu sortir du placard). Et comme le disait Ronin plus haut à propos de la manière dont certains font du chiffre en libéral, quand je vois le temps que prend un bilan sans compter la rédaction, et que je le fais payer pareil qu'elle (sans compter qu'avec les charges sociales et autres un bilan n'est vraiment pas cher payé), je suis un peu verte.
Franchement je pense que je repère bien -et de mieux en mieux avec l'expérience - les différents profils et paradoxalement j'envoie de plus en plus en centre réf alors qu'avant je ne voulais pas contribuer à leur encombrement, parce que par exemple récemment j'ai eu peur que le dossier soit refusé à la MDPH. Bon, je l'avais vraiment bétonné mais je me dis que s'il n'était pas passé la responsabilité pouvait m'incomber ; je suis plus prudente avec les diagnostics des consœurs et il va falloir d'ailleurs que je réinsiste auprès de la mère de la jeune fille dont je parlais car je doute finalement beaucoup du diagnostic et préfère avoir l'avis du centre car comme la mère tient beaucoup à la dyslexie de sa fille c'est un peu délicat à gérer. En fait je n'ai pas vraiment de doute et je préférerais orienter uniquement les cas qui me paraissent prioritaires (j'en ai un je me demande s'il ne s'agirait pas d'un syndrome d'alcool fœtal, une autre je suspecte un retard mental...) mais du coup j'en envoie plus....A cause de cet effet pervers du système qui rend certains parents consommateurs de PAI...
Pour la dyslexie le fait qu'il y ait une dyspraxie associée est un indice, mais les résultats neuro doivent être normaux justement, le diagnostic est posé en l'absence de toute autre explication (il faut bien avoir bien éliminé retard mental, perte auditive et trouble neuro). J'ai une petite qui a une malformation neuro, c'est comme si elle avait une dyslexie ultra sévère de type visuo-attentionnel mais je pense qu'il faut parler de dyslexie avec beaucoup de précaution dans ce cas. Et pour ma part j'utilise les mêmes tests que beaucoup de centres (mais on ne doit pas être tant que ça à le faire).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
J'avais aussi été étonnée pour ta fille que le diag ait été posé si tôt, car on nous a bien seriné qu'il ne fallait JAMAIS poser un diagnostic tant que l'enfant n'avait pas au moins 18 mois d'écart avec sa classe d'âge à la sacro-sainte Alouette (donc impossible de poser un diag avant mi CE1-et encore).
Edit je viens de vérifier tu écris qu'elle a été diagnostiquée à 7 ans ; pour la dyspraxie c'est possible mais pour la dyslexie normalement c'est impossible.
Et de fait tant que l'enfant est encore dans la fenêtre CP-CE1, avec une PEC intensive ou des parents impliqués je suis persuadée, même si j'avoue que là ce que je dis n'est pas orthodoxe, qu'on peut faire repasser l'enfant dans la norme. Alors on nous dit qu'en fait ils n'étaient pas dys mais franchement pour certains j'ai des doutes ; et inversement des enfants sans problème à la base peuvent se retrouver avec des résultats suffisamment chutés pour finalement avoir le diag.
Edit je viens de vérifier tu écris qu'elle a été diagnostiquée à 7 ans ; pour la dyspraxie c'est possible mais pour la dyslexie normalement c'est impossible.
Et de fait tant que l'enfant est encore dans la fenêtre CP-CE1, avec une PEC intensive ou des parents impliqués je suis persuadée, même si j'avoue que là ce que je dis n'est pas orthodoxe, qu'on peut faire repasser l'enfant dans la norme. Alors on nous dit qu'en fait ils n'étaient pas dys mais franchement pour certains j'ai des doutes ; et inversement des enfants sans problème à la base peuvent se retrouver avec des résultats suffisamment chutés pour finalement avoir le diag.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- amourExpert
Eloah a écrit:Amour, je suis pleinement d'accord avec toi et je ne reproche absolument pas aux profs de ne rien y connaître (dois-je préciser que je suis prof moi-même et que je me trouve aussi face à des élèves que je suis incompétente à aider car, précisément, je suis prof pas médecin ?), je reproche à certains profs notamment ici de ne rien y connaître et de faire tout de même des déclarations péremptoires parfois maladroites sur ces situations. Mais je n'ai pas envie d'envenimer ce post, ça ne sert pas à grand chose et je reste persuadée que personne n'a voulu être blessant, j'avais juste besoin d'exprimer mon ressenti (le fait que Lilith ne comprenne pas ce qui me choque dans sa comparaison prouve bien que sur ce point-là on ne peut pas s'entendre, c'est comme ça et ce n'est pas forcément grave).
Quand je vous lis, Aliceinwonderland et Ronin, je suis assez surprise du fait que les orthophonistes aient tant de "pouvoir" dans le diagnostique des dys. Désolée de revenir encore au cas de ma fille mais c'est quand même celui que je connais le mieux : même si elle a été suivie par une orthophoniste quand elle était en grande section, elle n'a pas été diagnostiquée par cette personne mais dans une unité hospitalière spécialisée où elle a passé toute une journée avec divers spécialistes : neuro-pédiatre, psychomotricien, psychologue, etc, elle a également subi un électro-encéphalogramme. Chacun de ces professionnels a d'abord rédigé son propre compte-rendu avant, lors d'une réunion, d'établir leur diagnostique commun. Ca me semble quand même plus fiable et surtout plus complet qu'un bilan orthophonique (malgré tout le respect que j'ai pour les orthophonistes !!!). Bref, je ne comprends pas bien comment des dossiers peuvent "passer" sans un minimum de contenu. Pour conclure, je vois encore moins ce que les profs ont à voir là-dedans : comme le dit très bien Amour nous ne sommes absolument pas formés pour cela et ce n'est pas le même métier d'enseigner que celui de ré-éduquer.
Heureux d'avoir été compris (et qu'enfin un parent d'enfant dys, fut-il collègue) fasse autre chose avec moi que me tomber sur le poil! Et au passage,merci pour ton témoignage, Eloah, il est précieux.
- RoninMonarque
Alice, pour être précis et ne pas polémiquer ( ce n'est pas mon objectif ). Je sais que les textes vous donnent le droit de conclure à une dyslexie, et pour être clair je suis parfaitement d'accord pour dire que VOUS êtes les personnes compétentes pour faire un bilan de langage complet et précis et que c'est donc le bilan orthophonique qui doit être la pièce centrale d'un diagnostique.
Ce à quoi je m'oppose c'est que le bilan de langue soit le seul élément pour affirmer qu'un élève est dyslexique et que sur ce seul bilan on mette en place des aménagements par le biais de la MDPH, un PAI etc.
Pour être clair, la dyslexie, je crois que l'on est d'accord là-dessus est un diagnostique par exclusion. Donc, si l'on n'écarte pas le retard mental ( bilan psychométrique ), les troubles somatiques ( visuels, auditifs ) et les pathologies psychiques ( donc bilan psycho clinique ) plus une anamnèse sur le parcours scolaire de l'élève, on ne PEUT pas parler de dyslexie. Je met au défi n'importe quel professionnel sérieux de me contredire scientifiquement sur le sujet.
On a malheureusement un pourcentage important de jeunes sortant du primaire ne maîtrisant pas suffisamment la lecture ( 30 % selon le ministère ) dont la moitié en grande difficulté face à la lecture-écriture. Or, cela ne fait pas 15 % de la population scolaire dyslexique. Les difficultés proviennent d'abord des méthodes inadaptées, des collègues insuffisamment formés ( merci l'iufm ) mais aussi d'élèves ayant des problèmes visuels, auditifs, des handicaps mentaux, des pathologies psychiatriques.
C'est pourquoi je réfute l'idée qu'un bilan orthophonique seul puisse établir un trouble spécifique des apprentissages. J'en ai la preuve tous les jours avec les petits de l'hôpital de jour qui ne sont pas lecteurs ou très difficilement, qui ont souvent un retard de deux dérivations standards ( voire trois ou quatre...) mais qui sont des gamins avec des pathologies psy très lourdes. La grande majorité des orthophonistes seront, je pense, d'accord avec ce que j'écris. Une petite poignée, pour faire plaisir aux parents, peut éventuellement parler de dyslexie sans bilans complets, c'est heureusement minoritaire mais déplorable et surtout c'est faux sur le plan scientifique.
Mais encore une fois, si les PE étaient mieux formés, tant sur le plan théorique que pratique, il y aurait beaucoup moins de mômes en difficultés, les orthophonistes pourraient alors se concentrer sur les cas réels et tout le monde s'en porterait mieux.
Ce à quoi je m'oppose c'est que le bilan de langue soit le seul élément pour affirmer qu'un élève est dyslexique et que sur ce seul bilan on mette en place des aménagements par le biais de la MDPH, un PAI etc.
Pour être clair, la dyslexie, je crois que l'on est d'accord là-dessus est un diagnostique par exclusion. Donc, si l'on n'écarte pas le retard mental ( bilan psychométrique ), les troubles somatiques ( visuels, auditifs ) et les pathologies psychiques ( donc bilan psycho clinique ) plus une anamnèse sur le parcours scolaire de l'élève, on ne PEUT pas parler de dyslexie. Je met au défi n'importe quel professionnel sérieux de me contredire scientifiquement sur le sujet.
On a malheureusement un pourcentage important de jeunes sortant du primaire ne maîtrisant pas suffisamment la lecture ( 30 % selon le ministère ) dont la moitié en grande difficulté face à la lecture-écriture. Or, cela ne fait pas 15 % de la population scolaire dyslexique. Les difficultés proviennent d'abord des méthodes inadaptées, des collègues insuffisamment formés ( merci l'iufm ) mais aussi d'élèves ayant des problèmes visuels, auditifs, des handicaps mentaux, des pathologies psychiatriques.
C'est pourquoi je réfute l'idée qu'un bilan orthophonique seul puisse établir un trouble spécifique des apprentissages. J'en ai la preuve tous les jours avec les petits de l'hôpital de jour qui ne sont pas lecteurs ou très difficilement, qui ont souvent un retard de deux dérivations standards ( voire trois ou quatre...) mais qui sont des gamins avec des pathologies psy très lourdes. La grande majorité des orthophonistes seront, je pense, d'accord avec ce que j'écris. Une petite poignée, pour faire plaisir aux parents, peut éventuellement parler de dyslexie sans bilans complets, c'est heureusement minoritaire mais déplorable et surtout c'est faux sur le plan scientifique.
Mais encore une fois, si les PE étaient mieux formés, tant sur le plan théorique que pratique, il y aurait beaucoup moins de mômes en difficultés, les orthophonistes pourraient alors se concentrer sur les cas réels et tout le monde s'en porterait mieux.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Mais je pense qu'on est d'accord.
Pour te donner un exemple la MDPH de mon département exige désormais un bilan de moins de un an et des tests précis (Alouette, Vol du PC et Chronosdictées) ; sachant qu'au dossier était joint un bilan psychométrique et un avis du médecin traitant, et que l'audition a été vérifiée, tu trouves ça léger?
Je pense que ça peut suffire et qu'ils exigent ça parce qu'il y a eu des abus d'ailleurs.
Après le centre est important en tant qu'autorité mais je suis sûre que des faux dys ont été étiquetés vrais même en centre (simplement parce qu'en centre ils fonctionnent aussi beaucoup avec les écarts types, à la limite je suis plus méfiante qu'eux, il me faut vraiment un profil clair soit visuo-attentionnel, soit phonologique soit mixte avec des erreurs typiques pour avoir une certitude, et si je ne suis pas sûre j'envoie. Enfin je crois que je vais envoyer systématiquement maintenant mais le problème c'est que ça retarde les cas super graves.
En tout cas on est d'accord sur le rôle du CP et l'importance de la PEC précoce. Et sur la dérive consumériste.
Pour te donner un exemple la MDPH de mon département exige désormais un bilan de moins de un an et des tests précis (Alouette, Vol du PC et Chronosdictées) ; sachant qu'au dossier était joint un bilan psychométrique et un avis du médecin traitant, et que l'audition a été vérifiée, tu trouves ça léger?
Je pense que ça peut suffire et qu'ils exigent ça parce qu'il y a eu des abus d'ailleurs.
Après le centre est important en tant qu'autorité mais je suis sûre que des faux dys ont été étiquetés vrais même en centre (simplement parce qu'en centre ils fonctionnent aussi beaucoup avec les écarts types, à la limite je suis plus méfiante qu'eux, il me faut vraiment un profil clair soit visuo-attentionnel, soit phonologique soit mixte avec des erreurs typiques pour avoir une certitude, et si je ne suis pas sûre j'envoie. Enfin je crois que je vais envoyer systématiquement maintenant mais le problème c'est que ça retarde les cas super graves.
En tout cas on est d'accord sur le rôle du CP et l'importance de la PEC précoce. Et sur la dérive consumériste.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- RoninMonarque
Non, je trouve cela bien. Mais dans ce que je vois passer, on a rarement ce degré de précision. Entre les 1 à 2 % que je juge dyslexique et les 30 % qui ont un niveau insuffisant en arrivant en sixième, il y a une marge énorme et elle se trouve dans la précision et la rigueur de ces bilans et dossiers.
Je crois que nous sommes d'accord aussi bien sur le fond que sur la forme ( à deux ou trois virgules près )
Je crois que nous sommes d'accord aussi bien sur le fond que sur la forme ( à deux ou trois virgules près )
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- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
On est d'accord, y compris pour le pourcentage. Mais quand dans une classe de CE1 en janvier la deuxième de la classe ne sait toujours pas lire, on peut se faire du souci (y compris pour les collègues des niveaux supérieurs qui vont récupérer ça! parce que je n'ose pas imaginer le pourcentage de non lecteurs dans cette classe!).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- RoninMonarque
C'est plus du souci, c'est le plan ORSEC qu'il faut déclencher
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- GombrichNiveau 5
Je viens de lire ton message qui m'interpelle. En effet mon fils de 6 ans vient de passer le wisc4 car le maître, notre entourage et nous suspections une précocité chez lui. Résultat des courses : aucune précocité, mais un gros écart entre icv et irp (30 points). La psy nous a orientés vers le cmpp du coin parce qu'elle estime qu'il est en grande souffrance et qu'il a besoin d'un suivi psy régulier. À l'oral, elle a également évoqué la possibilité d'une dyspraxie. Cela nous a également parlé car il est très maladroit dans la vie de tous les jours ( en revanche doué en dessin et construction), et que parfois il ne voit pas des choses énormes( comme un chien immense qui passe à un mètre de lui)... J'ai pris rdv avec un ophtalmo spécialiste des enfants, à la fondation rotschild pour un bilan neuro visuel (en juin....), cherche un bon psy en libéral à côté de chez nous. Mais j'aimerais aider mon fils davantage, c'est pourquoi j'ai été sensible à ce que tu as écrit.Aliceinwonderland a écrit:J'avais aussi été étonnée pour ta fille que le diag ait été posé si tôt, car on nous a bien seriné qu'il ne fallait JAMAIS poser un diagnostic tant que l'enfant n'avait pas au moins 18 mois d'écart avec sa classe d'âge à la sacro-sainte Alouette (donc impossible de poser un diag avant mi CE1-et encore).
Edit je viens de vérifier tu écris qu'elle a été diagnostiquée à 7 ans ; pour la dyspraxie c'est possible mais pour la dyslexie normalement c'est impossible.
Et de fait tant que l'enfant est encore dans la fenêtre CP-CE1, avec une PEC intensive ou des parents impliqués je suis persuadée, même si j'avoue que là ce que je dis n'est pas orthodoxe, qu'on peut faire repasser l'enfant dans la norme. Alors on nous dit qu'en fait ils n'étaient pas dys mais franchement pour certains j'ai des doutes ; et inversement des enfants sans problème à la base peuvent se retrouver avec des résultats suffisamment chutés pour finalement avoir le diag.
- RoninMonarque
Peut-être en donnant quelques détails supplémentaires pourrions-nous te donner des pistes. La différence entre le verbal et le performance est de combien et en faveur duquel ?
edit, oups, ton message n'est pas pour moi, j'ai rien dit.
edit, oups, ton message n'est pas pour moi, j'ai rien dit.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Tu peux intervenir Ronin,je ne suis pas très douée question dyspraxie et QI ; je demande toujours aux psys de détailler au maximum et j'aime bien les CR qui explicitent bien les résultats chiffrés car ce n'est pas trop mon rayon. Mon rayon c'est le langage oral et écrit!Tu dis que ton fils a 6 ans, il est en CP? Où se situe-t-il au niveau de l'apprentissage de la lecture si c'est le cas? Il y a plutôt un écart en faveur du QI verbal au détriment du perf, ou alors est-ce le contraire? Peux-tu faire un bilan dans un centre référent des troubles des apprentissages (si tu tapes cela sur le net tu auras la liste de tous les centres en France)?
En revanche s'il fait des erreurs de type visuel à l'écrit je peux t'aider ; ma nièce faisait énormément d'erreurs visuelles et j'ai fourni beaucoup de matériel ciblé à ma soeur, d'exercices, je lui ai conseillé des jeux utiles. Mais là j'ai du mal à cerner son profil.
En revanche s'il fait des erreurs de type visuel à l'écrit je peux t'aider ; ma nièce faisait énormément d'erreurs visuelles et j'ai fourni beaucoup de matériel ciblé à ma soeur, d'exercices, je lui ai conseillé des jeux utiles. Mais là j'ai du mal à cerner son profil.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- GombrichNiveau 5
Tu peux parfaitement répondre ! De mémoire, icv : 112, irp : 82, Imt : 109, ivt : 76. ( on est très loin de la précocité...)Ronin a écrit:Peut-être en donnant quelques détails supplémentaires pourrions-nous te donner des pistes. La différence entre le verbal et le performance est de combien et en faveur duquel ?
edit, oups, ton message n'est pas pour moi, j'ai rien dit.
- GombrichNiveau 5
Au niveau de la lecture, il déchiffre pas mal du tout, mais a tendance à confondre b et p, n et m, p et q. Il écrit assez bien mais commence à pas mal fatiguer en écriture (il a refusé hier de recopier 5 phrases en classe, à eu beaucoup de mal avec le tableau à double entrée de la table de pythagore). Sinon, c'est un enfant qui s'exprime bien. En revanche, il a beaucoup de difficultés avec les puzzles et cubes, et est très maladroit.Aliceinwonderland a écrit:Tu peux intervenir Ronin,je ne suis pas très douée question dyspraxie et QI ; je demande toujours aux psys de détailler au maximum et j'aime bien les CR qui explicitent bien les résultats chiffrés car ce n'est pas trop mon rayon. Mon rayon c'est le langage oral et écrit!Tu dis que ton fils a 6 ans, il est en CP? Où se situe-t-il au niveau de l'apprentissage de la lecture si c'est le cas? Il y a plutôt un écart en faveur du QI verbal au détriment du perf, ou alors est-ce le contraire? Peux-tu faire un bilan dans un centre référent des troubles des apprentissages (si tu tapes cela sur le net tu auras la liste de tous les centres en France)?
En revanche s'il fait des erreurs de type visuel à l'écrit je peux t'aider ; ma nièce faisait énormément d'erreurs visuelles et j'ai fourni beaucoup de matériel ciblé à ma soeur, d'exercices, je lui ai conseillé des jeux utiles. Mais là j'ai du mal à cerner son profil.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Il fait effectivement des confusions visuelles typiques.
Tu as bien fait de prendre RV avec un ophtalmo, il aura peut-être besoin d'un suivi orthoptique.
Pour ces enfants j'apprécie beaucoup les tableaux de syllabes de la méthode de Garnier-Lasek :
http://www.mot-a-mot.com/limpregnation-syllabique-nouvelle-edition-p44.html
Pour les erreurs visuelles si tu veux m'envoyer ton adresse en mp je peux t'envoyer des pages d'exercices b/d/p/q/m/n.
Vérifie qu'il ne confond pas aussi ou/on, u/n, f/t (ce sont des erreurs un peu moins fréquentes mais qu'on voit aussi chez ce type de profil)
Du matériel un peu cher mais que j'aime bien :
http://www.mot-a-mot.com/les-confusions-visuelles-bd-p1445.html
http://www.mot-a-mot.com/les-confusions-visuelles-mn-p1803.html
Mais tu peux aussi faire toi-même des fiches de discrimination (lettres, syllabes, syllabes de plus en plus complexes en alternant les sons confondus) ; moi-même j'en avais créé pour mon fils quand il était en CP.
Plus ludiques, les enfants adorent les as des sons ou "donne à boire à tes monstres" (évidemment prendre ceux b/d, m/n)
http://www.mot-a-mot.com/las-des-phonemes-mn-p2790.html
Je ne trouve pas le b/d sur le site, j'espère qu'il n'est pas épuisé. Edit l'as des sons et les monstres b/d sont dispos chez Pirouette
http://www.pirouette-editions.fr/boutique/index.php?rubrique=58&start=66
Il y a aussi ce jeu qui est pas mal
http://www.mot-a-mot.com/las-des-phonemes-mn-p2790.html
Tu as bien fait de prendre RV avec un ophtalmo, il aura peut-être besoin d'un suivi orthoptique.
Pour ces enfants j'apprécie beaucoup les tableaux de syllabes de la méthode de Garnier-Lasek :
http://www.mot-a-mot.com/limpregnation-syllabique-nouvelle-edition-p44.html
Pour les erreurs visuelles si tu veux m'envoyer ton adresse en mp je peux t'envoyer des pages d'exercices b/d/p/q/m/n.
Vérifie qu'il ne confond pas aussi ou/on, u/n, f/t (ce sont des erreurs un peu moins fréquentes mais qu'on voit aussi chez ce type de profil)
Du matériel un peu cher mais que j'aime bien :
http://www.mot-a-mot.com/les-confusions-visuelles-bd-p1445.html
http://www.mot-a-mot.com/les-confusions-visuelles-mn-p1803.html
Mais tu peux aussi faire toi-même des fiches de discrimination (lettres, syllabes, syllabes de plus en plus complexes en alternant les sons confondus) ; moi-même j'en avais créé pour mon fils quand il était en CP.
Plus ludiques, les enfants adorent les as des sons ou "donne à boire à tes monstres" (évidemment prendre ceux b/d, m/n)
http://www.mot-a-mot.com/las-des-phonemes-mn-p2790.html
Je ne trouve pas le b/d sur le site, j'espère qu'il n'est pas épuisé. Edit l'as des sons et les monstres b/d sont dispos chez Pirouette
http://www.pirouette-editions.fr/boutique/index.php?rubrique=58&start=66
Il y a aussi ce jeu qui est pas mal
http://www.mot-a-mot.com/las-des-phonemes-mn-p2790.html
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- RoninMonarque
En fait, les infos dont tu as besoin concernent la lecture uniquement ou d'autres points ?
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- GombrichNiveau 5
Je veux bien sur d'autres points. Je suis perdue, je ne sais pas par quel bout prendre les choses. Je pense aussi qu'il a de sérieux problèmes de latéralisation...Ronin a écrit:En fait, les infos dont tu as besoin concernent la lecture uniquement ou d'autres points ?
- RoninMonarque
Je vais réfléchir à tout ça et t'envoyer un mp demain.
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- EloahExpert spécialisé
Alice pour répondre à tes interrogations ...
Si si, l'orthophoniste qui l'a suivie pendant 9 ou 10 mois avait à la fois fourni ses bilans + un compte rendu, c'est pour cela qu'elle n'en a pas vu d'autres dans le centre spécialisé. Mais ma fille n'est pas dyslexique, elle est dyspraxique.
Je n'y connais rien mais moi aussi je trouve que c'est tôt. L'avantage, on va dire, est que les délais sont si longs qu'elle avait bien mûri entre la prise de rdv et le rdv effectif, ça m'a aidée à comprendre qu'avec du temps certaines difficultés évoluent (en bien ou en mal). Du coup, je relativise beaucoup et je ne cherche pas à la ré-éduquer : j'essaye de l'aider à vivre avec ses difficultés sans en faire un drame, ce qui pourra évoluera, le reste tant pis (par ex : tant pis si elle ne fera peut-être jamais vraiment de vélo !). Je pense, oui, que d'être vigilant l'aide à évoluer, mais c'est surtout parce qu'on répète beaucoup sans dire qu'on répète : autre ex, les jeux de société sont de bons moyens de travailler la coordination regard / geste sans s'en rendre compte. On joue, on s'amuse vraiment et en même temps elle travaille un point difficile pour elle comme de ne pas tout renverser ou de poser un pion au milieu de la bonne case. Mais comme je le disais l'autre jour, il y a des choses qu'elle ne fera sans doute jamais, c'est ainsi.
Gombrich, comme je l'écrivais, je n'y connais pas grand chose mais je sais que dyspraxie et précocité vont parfois de paire, l'un n'empêche pas l'autre, au contraire l'un nourrit l'autre : en effet l'enfant dyspraxique est gêné dans sa motricité ce qu'il compense parfois par sa réflexion (il trouve des stratégies pour contourner la difficulté) et par sa mémoire (par ex : ma fille apprend la guitare : comme elle est incapable de lire une partition et de jouer en même temps, elle mémorise extrêmement facilement les partitions en écoutant puis elle joue et fait semblant de les lire). Cette association est une bonne chose car elle permet à l'enfant d'évoluer, sauf qu'elle peut aussi être source de souffrance car ça creuse l'écart entre les capacités intellectuelles et les capacités motrices C'est en tout cas ce qu'on vit ici.
Aliceinwonderland a écrit:
Cela dit ton cas m'étonne aussi, j'ai été stagiaire dans un centre référent très réputé, un des meilleurs et je n'ai jamais vu un diagnostic posé sans qu'il n'y ait eu un bilan ortho très pointu, essentiel pour poser le diagnostic (et c'est au cours de ce stage que j'ai appris à faire des bilans dignes de ce nom). Les médecins y attachaient beaucoup d'importance lors de la réunion de synthèse. Cela dit à mon avis même ces équipes ne sont pas fiables à 100% car ce n'est pas une science exacte ; je les ai vus poser un diag pour un enfant, franchement je pense qu'il y avait aussi un gros problème psy avec la mère que je trouvais très toxique ; ils n'avaient rien trouvé au plan neuro mais ce sont les résultats chutés du bilan orthos qui ont été décisifs.
Si si, l'orthophoniste qui l'a suivie pendant 9 ou 10 mois avait à la fois fourni ses bilans + un compte rendu, c'est pour cela qu'elle n'en a pas vu d'autres dans le centre spécialisé. Mais ma fille n'est pas dyslexique, elle est dyspraxique.
Aliceinwonderland a écrit:J'avais aussi été étonnée pour ta fille que le diag ait été posé si tôt, car on nous a bien seriné qu'il ne fallait JAMAIS poser un diagnostic tant que l'enfant n'avait pas au moins 18 mois d'écart avec sa classe d'âge à la sacro-sainte Alouette (donc impossible de poser un diag avant mi CE1-et encore).
Edit je viens de vérifier tu écris qu'elle a été diagnostiquée à 7 ans ; pour la dyspraxie c'est possible mais pour la dyslexie normalement c'est impossible.
Et de fait tant que l'enfant est encore dans la fenêtre CP-CE1, avec une PEC intensive ou des parents impliqués je suis persuadée, même si j'avoue que là ce que je dis n'est pas orthodoxe, qu'on peut faire repasser l'enfant dans la norme. Alors on nous dit qu'en fait ils n'étaient pas dys mais franchement pour certains j'ai des doutes ; et inversement des enfants sans problème à la base peuvent se retrouver avec des résultats suffisamment chutés pour finalement avoir le diag.
Je n'y connais rien mais moi aussi je trouve que c'est tôt. L'avantage, on va dire, est que les délais sont si longs qu'elle avait bien mûri entre la prise de rdv et le rdv effectif, ça m'a aidée à comprendre qu'avec du temps certaines difficultés évoluent (en bien ou en mal). Du coup, je relativise beaucoup et je ne cherche pas à la ré-éduquer : j'essaye de l'aider à vivre avec ses difficultés sans en faire un drame, ce qui pourra évoluera, le reste tant pis (par ex : tant pis si elle ne fera peut-être jamais vraiment de vélo !). Je pense, oui, que d'être vigilant l'aide à évoluer, mais c'est surtout parce qu'on répète beaucoup sans dire qu'on répète : autre ex, les jeux de société sont de bons moyens de travailler la coordination regard / geste sans s'en rendre compte. On joue, on s'amuse vraiment et en même temps elle travaille un point difficile pour elle comme de ne pas tout renverser ou de poser un pion au milieu de la bonne case. Mais comme je le disais l'autre jour, il y a des choses qu'elle ne fera sans doute jamais, c'est ainsi.
Gombrich, comme je l'écrivais, je n'y connais pas grand chose mais je sais que dyspraxie et précocité vont parfois de paire, l'un n'empêche pas l'autre, au contraire l'un nourrit l'autre : en effet l'enfant dyspraxique est gêné dans sa motricité ce qu'il compense parfois par sa réflexion (il trouve des stratégies pour contourner la difficulté) et par sa mémoire (par ex : ma fille apprend la guitare : comme elle est incapable de lire une partition et de jouer en même temps, elle mémorise extrêmement facilement les partitions en écoutant puis elle joue et fait semblant de les lire). Cette association est une bonne chose car elle permet à l'enfant d'évoluer, sauf qu'elle peut aussi être source de souffrance car ça creuse l'écart entre les capacités intellectuelles et les capacités motrices C'est en tout cas ce qu'on vit ici.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je comprends mieux, je pense que la dyspraxie c'est différent on peut poser le diagnostic plus tôt. J'avais eu quelques cours dessus, il faudrait que je les ressorte mais j'en ai rarement vu.
Je trouve bizarre qu'ils n'aient pas revérifié le langage dans le centre référent (normalement ils revérifient toujours) mais peut-être justement les résultats n'étaient pas alarmants. Elle a été suivie pourquoi en orthophonie?
Je trouve bizarre qu'ils n'aient pas revérifié le langage dans le centre référent (normalement ils revérifient toujours) mais peut-être justement les résultats n'étaient pas alarmants. Elle a été suivie pourquoi en orthophonie?
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- EloahExpert spécialisé
Aliceinwonderland a écrit:
Je trouve bizarre qu'ils n'aient pas revérifié le langage dans le centre référent (normalement ils revérifient toujours) mais peut-être justement les résultats n'étaient pas alarmants. Elle a été suivie pourquoi en orthophonie?
Son instit de MS avait repéré "quelque chose" mais elle ne savait pas trop quoi, c'est elle qui avait conseillé de voir un(e) orthophoniste. A l'époque, elle avait 4 ans / 4 ans et demi, je trouvais que c'était tôt pour s'inquiéter de légers défauts de prononciation (elle disait par ex "c'est crop criste") mais quand en GS l'instit nous a fait part de son inquiétude à son tour, on s'est dit qu'on devait leur faire confiance et on a consulté. Elle a donc été suivie pour ces difficultés de prononciation et elle a bien progressé. Mais l'orthophoniste, elle, a repéré d'autres choses sur le plan moteur (difficultés à enfiler son manteau à l'endroit, difficulté à ranger ses affaires, maladresses etc). Elle a conseillé d'en parler au pédiatre, lequel, après examens de l'équilibre notamment, a préconisé un bilan en centre référent. Entre temps, sa petite sœur a grandi et j'ai pris conscience que l'évolution n'était pas la même, d'autant que parfois c'était la petite qui aidait la grande par ex pour mettre ses chaussettes. J'ai alors compris qu'en effet quelque chose n'allait pas. Le tout a bien pris 2 ans / 2 ans et demi (dont 9 mois pour obtenir le fameux RDV) !
Son langage oral n'a pas été vérifié, sans doute parce qu'elle n'a pas particulièrement de pbs de ce côté-là, en revanche son écriture a été longuement analysée (rapidité, précision, calligraphie, etc) par le psychomotricien. A nouveau, je ne suis pas du tout spécialiste en la matière, je ne peux que te dire ce que nous avons vécu, cela n'a aucune valeur de règle !
- GombrichNiveau 5
Ronin a écrit:Je vais réfléchir à tout ça et t'envoyer un mp demain.
- RoninMonarque
Tu as eu mon MP ?
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- GombrichNiveau 5
Si si, je l'ai bien reçu ! Mais devant un message si généreux et intéressant, je voulais prendre le temps de te répondre. Je mange et je te réponds !
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