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- profecolesHabitué du forum
Selon Brissiaud, savoir compter n'est pas savoir calculer.
"Ne serait-ce pas parce que les performances en calcul sont aujourd'hui extrêmement dégradées dès le CM2 que, 4-5 ans plus tard, chez les élèves d'âge PISA, les performances en mathématiques ne sont pas ce qu'elles devraient être ?" Rémi Brissiaud, chercheur à Paris 8, attire l'attention sur l'enseignement des maths et particulièrement l'usage de la file numérique. Pour lui, "pour espérer un futur redressement, il n'y a pas d'autre solution que de revenir aux causes de l'effondrement qui s'est produit en CM2". Autrement dit changer en profondeur l'enseignement des maths au primaire.
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2013/05122013PisaRBrissiaud.aspxUn numéro renvoie à une seule entité alors qu'un nombre, lui, renvoie à une pluralité et il est clair qu'un numéro ne véhicule pas nécessairement l'idée du nombre correspondant : lorsqu'on a la chambre d'hôtel « 407 », par exemple, il n'y a généralement pas autant de chambres dans l'hôtel parce que le premier chiffre renvoie à l'étage. Même dans les contextes où tous les numéros sont présents dans l'ordre, comme c'est le cas du contexte de la file numérotée, on utilise le plus souvent les numéros sans évoquer les nombres correspondants. Pour comprendre le fonctionnement cognitif d'un adulte dans un tel contexte, il suffit de s'imaginer un théâtre dont les sièges sont numérotés avec des lettres plutôt qu'avec des chiffres : sachant que « j'ai le siège R », par exemple, je n'ai nullement besoin de penser à la pluralité correspondant à R pour retrouver mon siège. Nous sommes d'ailleurs complètement incapables de répondre de manière précise à la question : « C'est combien R ? » Nous en sommes incapables et cela ne nous empêche pas de retrouver notre siège.
Les nombres, eux, renvoient à des pluralités : pour dire ce qu'est « deux », je n'ai pas d'autre choix que de produire une collection correspondante (une « collection-témoin ») ou d'expliciter une décomposition de ce nombre : 2 = 1 + 1 ou « deux, c'est un et encore un ». Idem avec « trois » : 3 = 1 + 1 + 1 ou 3 = 2 + 1, etc.
C'est à ce niveau qu'une sorte de « piège pédagogique » se noue : la leçon précédente, celle des images de Karim, permet aux élèves de répondre correctement en raisonnant sur des numéros et non sur des nombres. On s'en rend bien compte en imaginant que dans cette leçon, la file est numérotée avec les lettres de l'alphabet plutôt qu'avec les écritures chiffrées et que la tâche proposée à l'élève consiste à compléter R + C = ?, par exemple. Même des élèves très faibles peuvent se comporter comme c'est indiqué dans la leçon : l'enfant commence par mettre le doigt sur la case R (c'est celle de départ), puis il dit A au-dessus de la case suivante (la case S), il dit B au-dessus de la suivante (la case T) et enfin C au-dessus de la suivante : c'est la case U, celle d'arrivée. Et l'élève complète l'égalité avec le numéro de la case d'arrivée, comme cela lui a été indiqué : R + C = U. Cette égalité ressemble à une addition. Au plan formel, l'addition correspondante est d'ailleurs juste et elle sera considérée comme telle par l'enseignant qui devra donner une bonne appréciation. Sauf que pour réussir, il n'est absolument pas nécessaire d'évoquer mentalement les pluralités correspondant à R et U. Dans un tel contexte, les élèves donnent les bonnes réponses en utilisant la « recette » qu'on leur a montrée (repérer la case de départ, etc.) alors que dans leur tête, ils ne mettent pas en relation des pluralités, ils ne calculent pas. À terme, l'enseignant se rend compte que de nombreux élèves ne progressent pas comme ils devraient : comme ils ne mettent pas en relation des pluralités, ils ne mémorisent pas les relations correspondantes et, « avec ces élèves « mal débutés » …/… il n'est qu'un moyen d'en sortir, qui est de leur faire apprendre par cœur les tables d'addition …/… Or, il y a beaucoup mieux à faire… ».
L'intelligence des nombres réside dans leur mise en relation et, donc, dans le calcul alors que le comptage-numérotage n'assure d'aucune façon cette intelligence. Et sans intelligence des nombres, il n'y a pas de mémorisation des relations numériques possible autrement que par le rabâchage. Et encore, ça ne marche pas toujours parce que l'oubli est important : toutes les études sur la difficulté en mathématiques montrent que le profil type de l'élève concerné est celui d'un enfant âgé qui n'a toujours pas mémorisé les additions élémentaires alors qu'on s'est évertué à ce qu'il le fasse, y compris au moyen du rabâchage.
C'est la raison pour laquelle les pédagogues de l'Éducation Nouvelle, vers le milieu du siècle dernier, préconisaient de progresser beaucoup plus graduellement. La méthode correspondante était présentées en 1955 par Henri Canac comme une «?méthode nouvelle?» qui «?forme à (son) sens, une des meilleures conquêtes de la pratique pédagogique au cours du dernier quart de siècle.?» Elle consistait à découvrir les nombres dans l'ordre afin de : «? construire (définir, poser), le nouveau nombre par adjonction de l'unité au nombre précédent, puis à étudier ses diverses décompositions en nombres moins élevés que lui. »
Ainsi, concernant les 10 premiers nombres, l'accent était mis sur l'appropriation de leurs décompositions. Et concernant la mémorisation des résultats d'additions dont le résultat dépasse 10 ? Dès 1928, dans un rapport des inspecteurs généraux Marijon et Leconte, la recommandation était très claire : « Il convient, selon nous, d'arriver très vite à la formation, par voie purement mentale, de 8 + 7 = 15, au moyen de 8 + 2 = 10, 10 + 5 = 15, étant entendu que ces exercices auraient été précédés de nombreuses réalisations manuelles et visuelles ?». On notera que l'usage d'une telle stratégie n'est pas accessible à un élève qui ne s'est pas approprié la décomposition : 7 = 2 + 5. De façon générale, il n'y pas d'usage de stratégies de décomposition-recomposition possibles pour obtenir le résultat d'une addition dont le résultat dépasse 10, sans une bonne connaissance des décompositions des dix premiers nombres. À aucun moment, l'usage d'une file numérotée n'était considéré comme une propédeutique aux stratégies de décomposition-recomposition : il n'était tout simplement pas envisagé.
- trompettemarineMonarque
J'ai trouvé cet article passionnant.
La généralisation aux autres matières aussi et la proposition d'une réflexion pédagogique appuyée sur une forme de confrontation-collaboration (sauf la mise en situation des étudiants pour/contre comme dans les écoles de commerce) est intéressante.
[Elle aurait permis de dédramatiser les conflits internes sur ce forum par exemple dans l'apprentissage des langues anciennes.]
Je comprends aussi pourquoi ma petite qui ne comptait pas sur les doigts pendant les vacances, le fait à présent...
Une questions aux PE, lors de l'apprentissage des maths : j'ai appris les calculs en base 2, 3, 4 , 5 jusqu'à 10 quand j'étais à l'école primaire (avec un bon souvenir).
Cela se fait-il toujours ? Que permet cet apprentissage ?
La généralisation aux autres matières aussi et la proposition d'une réflexion pédagogique appuyée sur une forme de confrontation-collaboration (sauf la mise en situation des étudiants pour/contre comme dans les écoles de commerce) est intéressante.
[Elle aurait permis de dédramatiser les conflits internes sur ce forum par exemple dans l'apprentissage des langues anciennes.]
Je comprends aussi pourquoi ma petite qui ne comptait pas sur les doigts pendant les vacances, le fait à présent...
Une questions aux PE, lors de l'apprentissage des maths : j'ai appris les calculs en base 2, 3, 4 , 5 jusqu'à 10 quand j'étais à l'école primaire (avec un bon souvenir).
Cela se fait-il toujours ? Que permet cet apprentissage ?
- profecolesHabitué du forum
Non, ce n'est plus au programme.
Je pense que cela permettait de bien comprendre le système des "échanges"(10 unités contre une dizaine, 10 dizaines contre une centaine ...).
Je pense que cela permettait de bien comprendre le système des "échanges"(10 unités contre une dizaine, 10 dizaines contre une centaine ...).
- profecolesHabitué du forum
Plus une classe de maternelle sans la fameuse file numérique aujourd'hui ...
Une de mes amies, orthophoniste formée en logico-mathématique et reconvertie en PE, s'est faite rappeler à l'ordre par les CPC et IMF à cause de cela. Elle a eu beau essayer de leur expliquer que pour ses MS , cela n'avait pas de sens ...Peine perdue.
Comme elle veut être validée, elle en a affiché une ....
Une de mes amies, orthophoniste formée en logico-mathématique et reconvertie en PE, s'est faite rappeler à l'ordre par les CPC et IMF à cause de cela. Elle a eu beau essayer de leur expliquer que pour ses MS , cela n'avait pas de sens ...Peine perdue.
Comme elle veut être validée, elle en a affiché une ....
- trompettemarineMonarque
Je suis prof en lycée. Du coup, j'en profite pour mon répertoire d'acronymes :
CPC et IMF ?
CPC et IMF ?
- CatsouneExpert
CPC Conseiller Pédagogique de Circonscription et IMF : Instituteur Maitre Formateur.
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Les compliments, c'est comme le mascara, il en faut plusieurs couches.....
- Padre P. LucasNiveau 10
Brissiaud redécouvre Canac et les prescriptions de 1928, il était temps.
Quand on lit l'original Canac initiation au calcul on s'aperçoit qu'il a encore un bout de chemin à faire.
Quand on lit l'original Canac initiation au calcul on s'aperçoit qu'il a encore un bout de chemin à faire.
- AnaxagoreGuide spirituel
Brissiaud a raison de se réveiller enfin à propos de la file numérique, mais lorsqu'il aura enfin réfléchi jusqu'au bout (c'est quand?) il parlera de savoir-lire-écrire-compter-calculer, du GRIP ( www.instruire.fr ), de Rudolf Bkouche, de Michel Delord, mais aussi de Buisson et des collaborateurs de Buisson.
Au fait, est-ce que J.-P. Demailly, L. Lafforgue, Michel Delord ont été invités là-bas?
http://educmath.ens-lyon.fr/Educmath/dossier-manifestations/conference-nationale
La réponse est dans la question comme on dit.
Au fait, est-ce que J.-P. Demailly, L. Lafforgue, Michel Delord ont été invités là-bas?
http://educmath.ens-lyon.fr/Educmath/dossier-manifestations/conference-nationale
La réponse est dans la question comme on dit.
- profecolesHabitué du forum
A point de vue de ma pratique pédagogique, en tout cas, je reste sans solution.
Intervenant au CM1, je ne sais plus quoi faire pour ces élèves qui comptent sur leurs doigts.
J'ai essayé de leur faire apprendre les tables d'addition par coeur : ça marche pour "huit plus cinq égale treize" (qu'effectivement ils ressortent par coeur comme une poésie) mais ils sont démunis pour 80 + 50 .....et même pour 13 - 8.
Les manuels de maths du SLECC dans toutes les classes de cycle 2, c'est pour quand ?
Intervenant au CM1, je ne sais plus quoi faire pour ces élèves qui comptent sur leurs doigts.
J'ai essayé de leur faire apprendre les tables d'addition par coeur : ça marche pour "huit plus cinq égale treize" (qu'effectivement ils ressortent par coeur comme une poésie) mais ils sont démunis pour 80 + 50 .....et même pour 13 - 8.
Les manuels de maths du SLECC dans toutes les classes de cycle 2, c'est pour quand ?
- VolubilysGrand sage
J'ai des CM2 qui comptent toujours sur leur doigts. Franchement, je ne vois pas trop ce que je peux y faire maintenant.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- falblablaNiveau 7
Volubilys a écrit:J'ai des CM2 qui comptent toujours sur leur doigts. Franchement, je ne vois pas trop ce que je peux y faire maintenant.
+1. Et j'en ai deux qui ne savent même pas le faire correctement.
- doublecasquetteEnchanteur
profecoles a écrit:A point de vue de ma pratique pédagogique, en tout cas, je reste sans solution.
Intervenant au CM1, je ne sais plus quoi faire pour ces élèves qui comptent sur leurs doigts.
J'ai essayé de leur faire apprendre les tables d'addition par coeur : ça marche pour "huit plus cinq égale treize" (qu'effectivement ils ressortent par coeur comme une poésie) mais ils sont démunis pour 80 + 50 .....et même pour 13 - 8.
Les manuels de maths du SLECC dans toutes les classes de cycle 2, c'est pour quand ?
L'apprentissage par cœur des tables d'addition, c'est comme le comptage sur les doigts, selon Canac que Brissiaud cite dans son article. Du concret qui ne sert à rien si on n'a pas compris le système...
Selon Canac, la bonne solution, c'est de bien installer les nombres de la première dizaine (le fameux 10 à Noël du CP) avec toutes leurs compositions et décompositions, d'abord manipulées, puis vues, puis comprises mentalement, avant d'aborder ceux de la deuxième. Ces derniers serviraient alors à faire prendre conscience des compositions avec passage de la dizaine (8 + 5, c'est 8 + 2 + 3).
Comme cette excellente compréhension des compositions des nombres inférieurs à 20 rendrait "normale" l'importance de l'existence du système décimal, les opérations sur les dizaines manipulées (paquets de bûchettes) permettraient de comprendre tout de suite qu'on n'a pas besoin de savoir lire 40, 30 et 70 pour savoir que 4 dizaines + 3 dizaines forment 7 dizaines qui s'écrivent 70 puisqu'on a 7 dizaines et 0 unités.
Par ailleurs, le travail sur 8 + 3 = 11 débouchant sur 18 + 3 = 21 permettrait d'élargir à 28 + 3, 38 + 3, etc.
Ensuite, les tables d'addition seraient comprises donc sues.
Donc, avec ces élèves qui arrivent au CM sans avoir rien compris à ce qu'ils font, continuant à "avancer sur la file numérique" comme on leur a appris à faire, il faudrait peut-être tout reprendre à zéro... Comment ? Je ne sais pas trop...
- OlympiasProphète
DoubleCasquette, juste pour savoir, quand j'étais à l'école primaire, nous avions fait des maths avec des bases (et des constructions avec des cubes de couleur). Ca ne se fait plus ? Compter en base 2...
- Padre P. LucasNiveau 10
Olympias a écrit:DoubleCasquette, juste pour savoir, quand j'étais à l'école primaire, nous avions fait des maths avec des bases (et des constructions avec des cubes de couleur). Ca ne se fait plus ? Compter en base 2...
Non, et heureusement. Commencer la numération en apprenant que 10 ça peut être "dix" en base dix, mais aussi deux en base deux, trois en base trois, quatre en base quatre, etc ... c'est quand même très casse-gueule pour un élève de CP !
En revanche, c'est très utile dès le CP de compter de 2 en 2, de 3 en 3 ... 10 en 10, pour remarquer par exemple que 12 c'est 2 fois 6, 3 fois 4, 4 fois 3, 2 fois 5 et 2, 1 fois 10 et 2 et que, curieuse coïncidence, on l'écrit avec un 1 et un 2. La décomposition d'un nombre par regroupements, ça aussi c'est important pour comprendre la numération.
- doublecasquetteEnchanteur
Ah ! J'ai retrouvé le passage de Canac dont je parlais à profécoles tout à l'heure :
H. Canac, in L'Enfant et le Nombre, a écrit:Au vrai, avec ces élèves « mal débutés », comme on dit, il n'est qu'un moyen d'en sortir, qui est de leur faire apprendre par cœur les tables d'addition. Comme il a appris jadis la suite naturelle des nombres, le grand benêt de 8 ou 9 ans, si on l'assujettit tous les jours à répondre à des interrogations rapides sur la table d'addition (8 et 5 ? 4 et 3 ? 7 et 9 ? 8 et 4 ?... ) finira par proférer sans hésitation les groupes de mots : huit et cinq, treize ; quatre et trois, sept ; etc. et se libérera ainsi de la servitude des bûchettes, des barres ou des doigts.
Oui, mais ce sera passer d'une routine à une autre. Or, il y a beaucoup mieux à faire. L'étude des premiers nombres peut donner occasion à une formation admirable de valeur éducative dont la méthode, ébauchée d'abord par de bonnes institutrices, reprise ensuite par les auteurs de certains manuels récents, vient enfin d'être officiellement consacrée par les programmes et les instructions de 1945. Cette conception nouvelle de l'initiation au calcul, qui n'est pas sans parenté avec les méthodes nouvelles d'apprentissage de la lecture,
forme à notre sens, une des meilleures conquêtes de la pratique pédagogique au cours du dernier quart de siècle.
- profecolesHabitué du forum
Certes ...Mais je me vois mal proposer à mes quelques CM1 concernés des exercices de décomposition des nombres inférieurs à 10 sous forme additive et multiplicative !doublecasquette a écrit:Ah ! J'ai retrouvé le passage de Canac dont je parlais à profécoles tout à l'heure :H. Canac, in L'Enfant et le Nombre, a écrit:Au vrai, avec ces élèves « mal débutés », comme on dit, il n'est qu'un moyen d'en sortir, qui est de leur faire apprendre par cœur les tables d'addition. Comme il a appris jadis la suite naturelle des nombres, le grand benêt de 8 ou 9 ans, si on l'assujettit tous les jours à répondre à des interrogations rapides sur la table d'addition (8 et 5 ? 4 et 3 ? 7 et 9 ? 8 et 4 ?... ) finira par proférer sans hésitation les groupes de mots : huit et cinq, treize ; quatre et trois, sept ; etc. et se libérera ainsi de la servitude des bûchettes, des barres ou des doigts.
Oui, mais ce sera passer d'une routine à une autre. Or, il y a beaucoup mieux à faire. L'étude des premiers nombres peut donner occasion à une formation admirable de valeur éducative dont la méthode, ébauchée d'abord par de bonnes institutrices, reprise ensuite par les auteurs de certains manuels récents, vient enfin d'être officiellement consacrée par les programmes et les instructions de 1945. Cette conception nouvelle de l'initiation au calcul, qui n'est pas sans parenté avec les méthodes nouvelles d'apprentissage de la lecture,
forme à notre sens, une des meilleures conquêtes de la pratique pédagogique au cours du dernier quart de siècle.
Le jour (prochain) où j'aurai un CP, je n'hésiterai pas !
- Padre P. LucasNiveau 10
profecoles a écrit:
Certes ...Mais je me vois mal proposer à mes quelques CM1 concernés des exercices de décomposition des nombres inférieurs à 10 sous forme additive et multiplicative !
Le jour (prochain) où j'aurai un CP, je n'hésiterai pas !
Mais ce peut être intéressant de demander ce type de décompositions avec des nombres inférieur à 100.
Par exemple : 35 = (3 x 10) + 5 = (7 x 4) + 7 ... trouvez-en d'autres.
- coindeparadisGuide spirituel
Enfant, j'ai eu un CP, CE2, CM1, CM2 très traditionnels avec des manuels des années 50. En mathématiques, comme en français, histoire... Mais l'institutrice de CE1 faisait "bande à part". J'ai eu droit aux bases 2, 3... aux ensembles (en 71 !) et cela reste dans mon souvenir un cauchemar !
Concernant la file numérique, je ne la mets que le jour de l'inspection (enfin la veille pour que les élèves ne disent pas "C'est quoi ça maîtresse?"). Mon fils ne sait pas réciter la suite des nombres au-delà de 10 (et cela c'est installé tout seul) mais sait que 14 c'est 10+4 et que pour faire 13 on enlève 1. On me regarde comme une bête curieuse, parce que moi "instit" je ne lui ai pas enseigné cette comptine numérique, mais tant pis.
Brissiaud je l'espère sincère, mais n'y crois pas trop. Il retourne sa veste, comme Meirieu (bon, lui c'est le 2ème fois).
Concernant la file numérique, je ne la mets que le jour de l'inspection (enfin la veille pour que les élèves ne disent pas "C'est quoi ça maîtresse?"). Mon fils ne sait pas réciter la suite des nombres au-delà de 10 (et cela c'est installé tout seul) mais sait que 14 c'est 10+4 et que pour faire 13 on enlève 1. On me regarde comme une bête curieuse, parce que moi "instit" je ne lui ai pas enseigné cette comptine numérique, mais tant pis.
Brissiaud je l'espère sincère, mais n'y crois pas trop. Il retourne sa veste, comme Meirieu (bon, lui c'est le 2ème fois).
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- doublecasquetteEnchanteur
coindeparadis a écrit:Enfant, j'ai eu un CP, CE2, CM1, CM2 très traditionnels avec des manuels des années 50. En mathématiques, comme en français, histoire... Mais l'institutrice de CE1 faisait "bande à part". J'ai eu droit aux bases 2, 3... aux ensembles (en 71 !) et cela reste dans mon souvenir un cauchemar !
Concernant la file numérique, je ne la mets que le jour de l'inspection (enfin la veille pour que les élèves ne disent pas "C'est quoi ça maîtresse?"). Mon fils ne sait pas réciter la suite des nombres au-delà de 10 (et cela c'est installé tout seul) mais sait que 14 c'est 10+4 et que pour faire 13 on enlève 1. On me regarde comme une bête curieuse, parce que moi "instit" je ne lui ai pas enseigné cette comptine numérique, mais tant pis.
Brissiaud je l'espère sincère, mais n'y crois pas trop. Il retourne sa veste, comme Meirieu (bon, lui c'est le 2ème fois).
Ou comme Bentolila... Tant qu'ils ne procéderont que par touches et à la marge, sans admettre que c'est le système général qui a été faussé, ça ne pourra pas aller bien loin, non ?
- CeladonDemi-dieu
coindeparadis a écrit:Enfant, j'ai eu un CP, CE2, CM1, CM2 très traditionnels avec des manuels des années 50. En mathématiques, comme en français, histoire... Mais l'institutrice de CE1 faisait "bande à part". J'ai eu droit aux bases 2, 3... aux ensembles (en 71 !) et cela reste dans mon souvenir un cauchemar !
Concernant la file numérique, je ne la mets que le jour de l'inspection (enfin la veille pour que les élèves ne disent pas "C'est quoi ça maîtresse?"). Mon fils ne sait pas réciter la suite des nombres au-delà de 10 (et cela c'est installé tout seul) mais sait que 14 c'est 10+4 et que pour faire 13 on enlève 1. On me regarde comme une bête curieuse, parce que moi "instit" je ne lui ai pas enseigné cette comptine numérique, mais tant pis.
Brissiaud je l'espère sincère, mais n'y crois pas trop. Il retourne sa veste, comme Meirieu (bon, lui c'est le 2ème fois).
Ma mémoire n'est pas très bonne : ce n'est pas lui qui déjà préconisait de ne pas faire apprendre par coeur les tablesde x mais d'utiliser les calculettes ?
- coindeparadisGuide spirituel
Tu parles de Meirieu ou de Brissiaud ?
Pour Brissiaud, tu prends un de ses ouvrages théoriques des années 90 et un J'apprends les maths de la même époque, et tu compares avec ses derniers écrits .
Pour Meirieu après le constructivisme à tout crin et son échec en politique (et le retour de la droite) il s'est mis à écrire des textes sur la nécessité d'encadrer, de transmettre, de ne pas laisser l'élève seul face aux apprentissages. Et j'ai lu ces derniers jours ses interventions (notamment sur les constats post PISA) : c'est un retour à la loi d'orientation de 1989.
Pour Brissiaud, tu prends un de ses ouvrages théoriques des années 90 et un J'apprends les maths de la même époque, et tu compares avec ses derniers écrits .
Pour Meirieu après le constructivisme à tout crin et son échec en politique (et le retour de la droite) il s'est mis à écrire des textes sur la nécessité d'encadrer, de transmettre, de ne pas laisser l'élève seul face aux apprentissages. Et j'ai lu ces derniers jours ses interventions (notamment sur les constats post PISA) : c'est un retour à la loi d'orientation de 1989.
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- CeladonDemi-dieu
Brissiaud.
- coindeparadisGuide spirituel
Entre Premiers pas vers les maths et ce qu'il a énoncé récemment, il y a un ravin ...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Spinoza1670Esprit éclairé
Premiers pas vers les maths, Retz, 2007.
Une interview de Brissiaud sur le site des éditions Retz permet de mesurer le ravin : nul, petit, moyen, grand, énorme ? http://www.editions-retz.com/notice-119.html
A noter, la recension des Cahiers pédagogiques : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Premiers-pas-vers-les-maths-Les-chemins-de-la-reussite-a-l-ecole-maternelle
Bibliographie de Brissiaud : http://www.editions-retz.com/auteur-1110.html (les textes en ligne sont en bas de la page html ou en spoiler ci-dessous
Mais la page n'est plus à jour : il faut voir aussi http://mathprimaire.eklablog.com/remi-brissiaud-c24646926 ).
Une interview de Brissiaud sur le site des éditions Retz permet de mesurer le ravin : nul, petit, moyen, grand, énorme ? http://www.editions-retz.com/notice-119.html
A noter, la recension des Cahiers pédagogiques : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Premiers-pas-vers-les-maths-Les-chemins-de-la-reussite-a-l-ecole-maternelle
Bibliographie de Brissiaud : http://www.editions-retz.com/auteur-1110.html (les textes en ligne sont en bas de la page html ou en spoiler ci-dessous
Mais la page n'est plus à jour : il faut voir aussi http://mathprimaire.eklablog.com/remi-brissiaud-c24646926 ).
- textes en ligne R. Brissiaud:
Brissiaud, R. (2008). Les mathématiques à l'école : programmes, liberté pédagogique et réussite scolaire. Mis en ligne sur le site Le Café Pédagogique, http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2008/programmes_Brissiaud.aspx
Brissiaud, R. (2007). Calcul mental, symbolisme arithmétique et résolution de problèmes : quelques apports récents de la psychologie cognitive et culturelle. Mis en ligne sur le site Educmaths, http://educmath.inrp.fr/Educmath/en-debat/place-du-calcul-enseignement-primaire/resolveUid/3920cfd4c57d2007fa71deac1817118e
Brissiaud, R. (2006). Des académiciens naïfs mais dont les prudences devraient inspirer le ministre. Mis en ligne sur le site Le Café Pédagogique, http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/maths06_11.aspx
Brissiaud, R. & Ouzoulias, A. (2006). Apprentissage de la lecture : halte à la charlatanerie. Mis en ligne sur le Café Pédagogique du 13 octobre 2006. http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/10/index131006_LesystemeDeuxchercheursevoquentlecharlatanismedeRobien_.aspx
Brissiaud, R. (2006). Le débat sur l'enseignement des mathématiques à l'école : la situation à la rentrée 2006. Mis en ligne sur le site Le Café Pédagogique, 2006, http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/calcul_8.aspx
Brissiaud, R. (2006). Calcul et résolution de problèmes : le débat avance. Mis en ligne sur le site Le Café Pédagogique, http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/contribs_brissiaud3.aspx
Brissiaud, R. (2006). Calcul et résolution de problèmes arithmétiques : il n'y a pas de paradis pédagogique perd. Mis en ligne sur le site Le Café Pédagogique, 2006. http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/contribs_brissiaud3.aspx
Brissiaud, R. (2006).Les mots biaisés de Robien. Article publié dans la rubrique «Rebonds» du journal Libération le lundi 6 Juillet 2006
Brissiaud, R. (2006). Adresse aux 18 chercheurs : votre avis compte, il est encore temps d'agir. Mis en ligne sur le site Education et Devenir, 2006, http://education.devenir.free.fr/Lecture.htm#adresse
Brissiaud, R. (2006). Lecture : Même les scientifiques devraient être plus prudents. Mis en sur le site Le Café Pédagogique, 2006. http://www.cafepedagogique.net/dossiers/contribs/brissiaud.php
Brissiaud, R. (2006). L'erreur orthographique, l'apprentissage implicite et la question des méthodes de lecture-écriture. http://www.cahierspedagogiques.com/article.php3?id_article=2174&var_recherche=brissiaud
Brissiaud, R. (2004). Allègements successifs des programmes : une légèreté didactique ?http://smf.emath.fr/Enseignement/TribuneLibre/EnseignementPrimaire/CahiersBrissiaud.pdf
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- CeladonDemi-dieu
Merci Spinoza !
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- Rémi Brissiaud fait de la pub pour le dernier manuel de Doublecasquette
- téléphone sonne : Faut-il revoir l’enseignement des mathématiques ?
- [Primaire] Besoin d'aide pour choisir les futurs manuels de mathématiques.
- Pour refonder l'école, il ne faut pas considérer que les enfants... mais plutôt le tétraèdre didactique
- Rémi Brissiaud : "Méthode Boscher : quel expert en voudrait ?"
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