présentation nouveaux programmes par l'inspecteur (académie de Rouen)

Mille mercis pour ce compte-rendu. J'assisterai moi-même à une formation sur les nouveaux programmes, le 30 avril. je vous en ferai part (d'ailleurs, y en a-t-il d'autres qui seront le 30 avril aux Mureaux?

Ptite question: le classeur doit être cloisonné en "lecture, grammire, orthographe", mais qu'en est-il du vocabulaire?

La phrase "On ne demande pas aux élèves d'avoir compris le texte, mais de l'avoir lu" me laisse quand même dubitative...

En franche comté il n'y a aura pas de formation.... alors merci encore à missaudrey pour le compte rendu..

ha zut! moi qui avais réussi à convaincre mes collègues de prendre un cahier l'année prochaine! Comment qu'on fait pour cloisonner ac un cahier ??

abandon:
"énoncé ancré/coupé"
"thème constant..."
Ca tombe bien, je ne l'ai jamais fait avec mes élèves! Il aurait fallu que j'y trouve un intérêt et ensuite que j'arrive à comprendre...

Moi aussi il y a plusieurs choses qui me chiffonnent... Mouais, ben maintenant on ne demande plus aux élèves de comprendre ce qu'on leur raconte toute la journée, mais de faire acte de présence, histoire qu'on se sente moins seul...

Rosy a écrit:abandon:
"énoncé ancré/coupé"
"thème constant..."
Ca tombe bien, je ne l'ai jamais fait avec mes élèves! Il aurait fallu que j'y trouve un intérêt et ensuite que j'arrive à comprendre...

Moi pareil ! J'ai renoncé à la progression thématique quand j'ai vu que moi-même je ne saisissais pas bien comment la faire passer. Cela a tout d'une "grille" qu'il faut arriver à faire "coller" au texte.

Merci ! J'assiste à la même réunion au Havre lundi prochain!

missaudrey a écrit:- disparition de énoncés ancrés / coupés COOOOL !!!
- disparition de progression à thème constant - éclaté ... COOl COOL COOL !!!
- on reparle de discours direct - indirect euh, c'était banni ?
- on n'étudie plus l'autobio en 3eme ms les récits d'enfance ah, dommage peut-être, l'autobio c'était un peu lourd (enfin, beaucoup de choses) mais les récits d'enfance j'ai l'impression que ça va me barber... et que ce qu'on va faire sera assez éloigné des élèves...
- la poésie lyrique se fait en 4e / la poésie engagée en 3e RE-RE-COOOOOL !!

et merci pour ce compte-rendu !

Rosy a écrit:ha zut! moi qui avais réussi à convaincre mes collègues de prendre un cahier l'année prochaine! Comment qu'on fait pour cloisonner ac un cahier ??

abandon:
"énoncé ancré/coupé"
"thème constant..."
Ca tombe bien, je ne l'ai jamais fait avec mes élèves! Il aurait fallu que j'y trouve un intérêt et ensuite que j'arrive à comprendre...

Moi aussi il y a plusieurs choses qui me chiffonnent... Mouais, ben maintenant on ne demande plus aux élèves de comprendre ce qu'on leur raconte toute la journée, mais de faire acte de présence, histoire qu'on se sente moins seul...

Pareil pour moi ! Je n'ai jamais parlé de cela à mes élèves car je ne maîtrise pas et cela ne me plait pas !

Merci beaucoup pour le compte-rendu !

Je me pose des questions concernant l'organisation du classeurs en plusieurs parties.
Je compte travailler avec des cahiers, le classeur, c'est la catastrophe, surtout en zep.
Comment allez-vous faire pour distinguer différentes parties (gram, ortho...) dans un cahier? un système de couleurs?

enfin quand je pense qu'il y a à peine 8 ans une inspectrice avait poussé des hauts cris parce que dans le classeur décloisonné de mes élèves j'avais fait une partie intitulée "fiches outils" pour regrouper les notions importantes ...je suppose que cette même inspectrice demain hurlera si elle voit un classeur en séquences ...tout cela me laisse un goût un peu amer quand même , l'impression que ce qu'on a fait ces dernières années était inutile ...En hist-géo , l'IPR a dit aux collègues qu'ils pouvaient "brûler" leurs cours actuels à la fin de l'année ...donc , là cette année , ils font des trucs pourris aux élèves? Je n'aime pas quand les choses sont sans nuances ..

Je suis moi aussi un peu amère quand je vois tout ce travail qui semble bon à jeter...

pampita a écrit:La phrase "On ne demande pas aux élèves d'avoir compris le texte, mais de l'avoir lu" me laisse quand même dubitative...

et tu n'es pas la seule!! Elle me fait frémir! Quel est l'intérêt d'un livre si on n'a rien compris à son contenu? Ou alors il faut comprendre "on ne demande pas aux élèves d'avoir compris tout le texte (= tous les mots????"
L'organisation en séquence me parait compliquer à conserver si le classeur est cloisonné. Comment garder un enseignement décloisonné, si les cours sont ensuite rangés par thématique/outil?
Et puis comment faire si on a un cahier?
Je prends en charge depuis cette année une 6ème avec de nombreux élèves dyslexiques et pour eux (comme pour moi) il est plus facile de tenir un cahier qu'un classeur. Et parfois même avec le cahier, ils arrivent à mettre les choses n'importe où!
J'ai le stage la semaine prochaine avec ma chère IPR, je vous tiendrai au courant. (en espérant qu'elle sera plus claire que pendant la réunion faite à l'occasion de nos inspections)

Ma coordonnatrice vient de m'apprendre que nous aurons une formation sur les nouveaux programmes mi voire fin septembre. Elle a posé la question à notre inspectrice. Je suis en Picardie. Quelqu'un de Picardie peut-il me confirmer cette nouvelle ?
Elea84 : j'attends ton compte rendu avec impatience pour voir si les inspecteurs ont le même discours.

bibliominis a écrit:Elea84 : j'attends ton compte rendu avec impatience pour voir si les inspecteurs ont le même discours.

Pas de problème, on y va jeudi après-midi (Ai-je déjà dit à quel point cette prespective m'enchante?) et j'essaierai de mettre sur le site le compte-rendu avant mon départ en Italie lundi.

"Ce n’est pas aux élèves de découvrir les règles. Leur donner les règles, les définitions (sous formes de photocopies). Es élèves doivent apprendre et mettre en œuvre. Limiter les photocopies d’exercices (le nombre d’exercices en fait). Le classeur doit distinguer ce qui doit être su des entraînements, des exercices. Il doit être cloisonné (notions littéraires / notions orthographiques / notions grammaticales dans le classeur)"

mais comment les élèves peuvent-ils mettre en oeuvre quelque chose qu'ils n'ont pas compris, ou manipulé d'une manière ou d'une autre avant?
je me vois mal leur dire : voila la règle, puis appliquez. Ils vont hureler "madame, madame, on n'a jamais fait ça, on n'y comprend rien"

apparemment selon mes collègues qui ont vu l'IPR celle-ci semblait avoir une vision assez large des choses, pas de choses trop tranchées, on peut cloisonner la grammaire quand on en sent le besoin mais la décloisonner si c'est pertinent...

marquisedemerteuil a écrit:mais comment les élèves peuvent-ils mettre en oeuvre quelque chose qu'ils n'ont pas compris, ou manipulé d'une manière ou d'une autre avant?
je me vois mal leur dire : voila la règle, puis appliquez. Ils vont hurler "madame, madame, on n'a jamais fait ça, on n'y comprend rien"

Et bien vois-tu, je me suis heurtée au problème inverse : mes élèves n'ont pas l'habitude de ce temps de bidouillage face au texte, et donc ça passe beaucoup mieux avec le schéma leçon + exos.

marquisedemerteuil a écrit:"Ce n’est pas aux élèves de découvrir les règles. Leur donner les règles, les définitions (sous formes de photocopies). Es élèves doivent apprendre et mettre en œuvre. Limiter les photocopies d’exercices (le nombre d’exercices en fait). Le classeur doit distinguer ce qui doit être su des entraînements, des exercices. Il doit être cloisonné (notions littéraires / notions orthographiques / notions grammaticales dans le classeur)"

mais comment les élèves peuvent-ils mettre en oeuvre quelque chose qu'ils n'ont pas compris, ou manipulé d'une manière ou d'une autre avant?
je me vois mal leur dire : voila la règle, puis appliquez. Ils vont hureler "madame, madame, on n'a jamais fait ça, on n'y comprend rien"

N'est-ce pas comme ça qu'on a appris? Bon, on nous expliquait la règle, on nous donnait des exemples, parfois on devait même en trouver, et après on faisait les exos d'application.
Bien sûr, il faut expliquer la règle, hein. Mais tâtonner pour faire semblant de faire découvrir une règle de façon plus ou moins approximative aux élèves, qui risquent de retenir leurs erreurs et non la leçon, je ne comprends pas. Enfin, je n'ai jamais compris la méthode inductive.

Exact, Carabas, je trouve parfois souvent stériles certains exercices ou questionnements sensés amenés l'élève à faire sienne une règle de grammaire. Je trouve difficile de faire travailler les élèves efficacement quand les bases n'ont pas été posées préalablement.
Ou plus exactement, en classe entière je trouve ça impossible : il y a ceux qui ont déjà intégré la notion grammaticale, qui ont vu à quoi tu fais allusion et qui cartonnent — et il y a ceux qui ne maîtrisent pas grand chose, ou qui partent dans tous les sens... Bref, la galère.
En revanche, en soutien voire en cours individuel, ça peut parfois donner du bon, c'est vrai, pour certaines notions plus difficiles à appréhender que d'autres.

Carabas a écrit:

Ce n’est pas aux élèves de découvrir les règles. Leur donner les règles, les définitions (sous formes de photocopies). Es élèves doivent apprendre et mettre en œuvre.

Moi, je dis : Champagne! Ils ont en-fin compris!

C'est bête, je n'en suis plus.

Ma formatrice IUFM qui avait qualifié mes cours de "catéchisme", "effet topaze", blabla... Alors qu'elle faisait des maths avec des bouts de papier...

marquisedemerteuil a écrit:
mais comment les élèves peuvent-ils mettre en oeuvre quelque chose qu'ils n'ont pas compris, ou manipulé d'une manière ou d'une autre avant?
je me vois mal leur dire : voila la règle, puis appliquez. Ils vont hureler "madame, madame, on n'a jamais fait ça, on n'y comprend rien"

Bien sûr, mais nous, il y a les activités...
Le discours, comme quoi il fallait "apprendre les maths en s'amusant" à l'IUFM était consternant (réflexion après coup).
On retient combien de temps ? Jusqu'au devoir ?

marquisedemerteuil a écrit:mais comment les élèves peuvent-ils mettre en oeuvre quelque chose qu'ils n'ont pas compris, ou manipulé d'une manière ou d'une autre avant?
je me vois mal leur dire : voila la règle, puis appliquez. Ils vont hureler "madame, madame, on n'a jamais fait ça, on n'y comprend rien"

Justement, avec la méthode inductive, j'aurais envie de dire, si j'étais l'élève : "mais comment trouver ça alors qu'on n'a pas fait la leçon?"

Ou plus exactement, en classe entière je trouve ça impossible : il y a ceux qui ont déjà intégré la notion grammaticale, qui ont vu à quoi tu fais allusion et qui cartonnent — et il y a ceux qui ne maîtrisent pas grand chose, ou qui partent dans tous les sens... Bref, la galère.
En revanche, en soutien voire en cours individuel, ça peut parfois donner du bon, c'est vrai, pour certaines notions plus difficiles à appréhender que d'autres.

En effet, la méthode inductive, d'après ce que j'ai pu observer, ne marche que dans 2 cas :
- en cours particuliers
- s'il y a des bases.

Je sais qu'en tant qu'élève, j'aurais été paumée avec cette méthode. D'ailleurs j'ai eu 2 ou 3 profs l'appliquant et je ne comprenais rien. Quand j'ai mis les pieds à l'IUFM, j'ai compris d'où ça sortait...

Ma coordonnatrice vient de m'apprendre que nous aurons une formation sur les nouveaux programmes mi voire fin septembre. Elle a posé la question à notre inspectrice.

Mais... ils ne trouvent pas ça un peu tard, mi-septembre, pour des programmes qui entrent en vigueur début septembre ??? Ca va servir à quoi ?

Ben c'est ça la méthode inductive, non ? D'abord on te jette à l'eau, puis seulement après on t'apprend à nager !

henriette a écrit:Ben c'est ça la méthode inductive, non ? D'abord on te jette à l'eau, puis seulement après on t'apprend à nager !

J'avais utilisé cette image face à une coordinatrice de l'IUFM lors de ma 2e année, pour évoquer la formation et souligner que l'année d'avant j'avais fait partie des noyés... J'ignorais que ce serait vrai aussi pour cette année-là, mais j'espèrais en tout cas que ça la ferait un peu réfléchir au sujet de leur "formation"...

j'espèrais en tout cas que ça la ferait un peu réfléchir au sujet de leur "formation"...

Ma foi, je ne voudrais pas être pessimiste, mais...