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- Luigi_BGrand Maître
Disons que c'est une vision de l'utilité qui est (supposément*) orientée vers les compétences minimales pour l'employabilité moderne. Qu'on se souvienne du "menuisier" de PISA qui - c'est curieux pour un menuisier - gère des stocks de planches déjà découpées...
Dans le même ordre d'idée, l'élève de 15 ans doit avoir pour compétence la "compréhension de l'écrit" (informatif) mais la maîtrise de l'écrit, pas du tout. Tout un symbole...
*Vision assez risible en vérité dans un cadre qui serait vraiment pragmatique. A tout hasard je renvoie à mon article qui s'essaie à une vision d'ensemble de PISA : "Nouvelle livraison de PISA".
Dans le même ordre d'idée, l'élève de 15 ans doit avoir pour compétence la "compréhension de l'écrit" (informatif) mais la maîtrise de l'écrit, pas du tout. Tout un symbole...
*Vision assez risible en vérité dans un cadre qui serait vraiment pragmatique. A tout hasard je renvoie à mon article qui s'essaie à une vision d'ensemble de PISA : "Nouvelle livraison de PISA".
- Roumégueur IerÉrudit
Jacq a écrit:Lien :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/pisa2012-exos.pdf
Merci,
de ce que je vois en français, une première épreuve dont le support est un forum où l'on parle de la difficulté de parler en public, une épreuve où il faut savoir s'orienter dans une bibliothèque, la fameuse affichette de supermarché et un texte de St Exupéry où le questionnement a l'air d'avoir été fait 'à l'envers' (questions abstraites d'abord, liées à la compréhension ensuite, et encore, je suis généreux). Et toujours cette forme de notation codée qui prend de plus en plus le pas dans toute évaluation :1/0/9, qui franchement ne rime pas à grand chose.
Bon, ces tests n'ont de 'validité' internationale pour la simple raison qu'ils sont les seuls à exister. L'Europe devrait déjà créer les siens propres en tenant compte des programmes faits dans chaque pays, puis, il faudrait mettre en place des tests 'concurrents' à Pisa.
Il faudrait d'ailleurs des corrélations qui tiennent compte : des heures de cours dans la langue maternelle de chaque groupe d'élèves, du nombre d'élèves par classe, du nombre d'allophones et d'enfants dont les parents maîtrisent mal la langue du pays, des disparités sociales...
Je ne dis pas cela pour me fermer les yeux sur la réalité, les élèves maîtrisent mal leur langue maternelle car on a déconstruit l'école et que l'on va accélérer cette déconstruction, je dis juste que ces épreuves sont très éloignées de nos programmes (qui devraient d'ailleurs vite prendre le pli Pisa d'ailleurs, vu la lettre écrite par le ministre au CSP, que j'ai commentée là : http://laroumegue.over-blog.com/ )
Bref, que du bonheur pour 2014 (tiens, j'y pense, déposez au plus vite des heures d'info syndicales dès la première quinzaine de janvier, juste pour informer les collègues des 'avancées' sur les discussions sur le statut et sur les orientations voulues en ce qui concerne les programmes, ce ne sera jamais trop tôt).
- Roumégueur IerÉrudit
Luigi_B a écrit:Disons que c'est une vision de l'utilité qui est (supposément*) orientée vers les compétences minimales pour l'employabilité moderne. Qu'on se souvienne du "menuisier" de PISA qui - c'est curieux pour un menuisier - gère des stocks de planches déjà découpées...
Dans le même ordre d'idée, l'élève de 15 ans doit avoir pour compétence la "compréhension de l'écrit" (informatif) mais la maîtrise de l'écrit, pas du tout. Tout un symbole...
*Vision assez risible en vérité dans un cadre qui serait vraiment pragmatique. A tout hasard je renvoie à mon article qui s'essaie à une vision d'ensemble de PISA : "Nouvelle livraison de PISA".
Justement, je cherchais le sujet de rédaction dans Pisa, je crois que je peux toujours courir... Quand on sait le temps que l'on y passe (en préparation, remédiation, correction), ça veut tout dire.
- JacqGuide spirituel
J'avais reçu, via le lycée, des propositions de séquences très transversales (super), de je ne sais quel programme européen, et c'était cela. On utilisait des compétences variées pour des situations concrètes, toutes à orientation commerciale (je ne sais plus, mais par exemple l'achat comparatif de divers produits).
Lorsque je vois l'épreuve de compréhension écrite de PISA, certes elle fait appel à des compétences qui peuvent se rapprocher du français (d'ailleurs dans l'épreuve de math, on peut se demander si la difficulté de nos élèves vient des math ou de leur capacité de concentration et d'analyse d'une question pourtant simple), mais elle me fait plus penser à des textes fonctionnels qu'en LP utilisent les collègues de matière pro (PSE ou même les matières purement professionnelles).
Et le sujet de "rédaction", ce ne serait pas simplement la petite question - troisième - qui demande vaguement une analyse et l'expression écrite d'une attitude, liée à la consommation, à la vie de tous les jours (donc : PSE en LP) ?
Lorsque je vois l'épreuve de compréhension écrite de PISA, certes elle fait appel à des compétences qui peuvent se rapprocher du français (d'ailleurs dans l'épreuve de math, on peut se demander si la difficulté de nos élèves vient des math ou de leur capacité de concentration et d'analyse d'une question pourtant simple), mais elle me fait plus penser à des textes fonctionnels qu'en LP utilisent les collègues de matière pro (PSE ou même les matières purement professionnelles).
Et le sujet de "rédaction", ce ne serait pas simplement la petite question - troisième - qui demande vaguement une analyse et l'expression écrite d'une attitude, liée à la consommation, à la vie de tous les jours (donc : PSE en LP) ?
- Roumégueur IerÉrudit
Jacq a écrit:J'avais reçu, via le lycée, des propositions de séquences très transversales (super), de je ne sais quel programme européen, et c'était cela. On utilisait des compétences variées pour des situations concrètes, toutes à orientation commerciale (je ne sais plus, mais par exemple l'achat comparatif de divers produits).
Lorsque je vois l'épreuve de compréhension écrite de PISA, certes elle fait appel à des compétences qui peuvent se rapprocher du français (d'ailleurs dans l'épreuve de math, on peut se demander si la difficulté de nos élèves vient des math ou de leur capacité de concentration et d'analyse d'une question pourtant simple), mais elle me fait plus penser à des textes fonctionnels qu'en LP utilisent les collègues de matière pro (PSE ou même les matières purement professionnelles).
Et le sujet de "rédaction", ce ne serait pas simplement la petite question - troisième - qui demande vaguement une analyse et l'expression écrite d'une attitude, liée à la consommation, à la vie de tous les jours (donc : PSE en LP) ?
Très clairement, l'élève est avant tout dans ces tests un consommateur en puissance (vente d'albums, supermarché...), inutile alors de faire une dictée ou de poser des questions de grammaire, notions tout à fait inutiles dans le monde d'aujourd'hui.
- Luigi_BGrand Maître
Non c'est encore une question de "compréhension". L'écrit par lui-même n'en est en aucun cas pris en compte.Jacq a écrit:Et le sujet de "rédaction", ce ne serait pas simplement la petite question - troisième - qui demande vaguement une analyse et l'expression écrite d'une attitude, liée à la consommation, à la vie de tous les jours (donc : PSE en LP) ?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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