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- Jim ThompsonExpert
non ils le font souventLuigi_B a écrit:Pour ceux qui ont le courage, analyse ici : http://www.laviemoderne.net/forum/le-naufrage-de-l-ecole/6233-les-resultats-de-pisa-2012?start=80#9027
Au fait, c'est la nouvelle mode journalistique d'employer le mot "réactionnaire" dès qu'on parle des syndicats enseignants ?
en 2003 les grévistes étaient des réactionnaires protégeant leurs privilèges
En 95 même discours
Peut être parlaient ils déjà d'étudiants réac en 68
Mais ce n'est pas un journaliste qui l'utilise il me semble
Ce qui bloque en France
"Autonomie" ? "Responsabilité" ? Des gros mots, en France.- ! "Des syndicats réactionnaires craignent que cela se traduise par le renforcement du pouvoir du chef d'établissement, une abomination à leurs yeux. Ils s'accrochent au dogme d'unicité de l'offre d'enseignement sur tout le territoire : mêmes programmes, mêmes professeurs, même gestion centralisée...", explique Michel Richard, secrétaire national du SNPDEN (Syndicat national des Personnels de Direction de l'Education nationale).
Je ne comprends pas qu'on ne comprenne pas qu'on défende ce qui est en gras dans Education Nationale, il y a Nationale donc oui on veut partout les mêmes programmes, les mêmes horaires............................
Excellente analyse et très instructive!
- JacqGuide spirituel
Quelle originalité dans les propositions.
Ils avaient trop de journalistes en vacances le Nouvel Obs ?
Encore la faute du calendrier scolaire ça !
Ils avaient trop de journalistes en vacances le Nouvel Obs ?
Encore la faute du calendrier scolaire ça !
- RagnetrudeExpert spécialisé
Mais dis donc on dirait que le nouvel Obs vient d'inventer la poudre !! Quelle originalité dans ces propositions ! Ça fait à peine 15 ans qu'on nous bassine avec !
Ce que j'aime bien c'est le raisonnement idiot du type : au Canada, on écrit "bravo!" sur la copie des élèves, du coup ils explosent les scores de PISA ! Bon, il faut aussi préciser que "Dans la plupart des écoles primaires et secondaires exercent un orthopédagogue chargé du soutien, un psychoéducateur, un technicien en éducation spécialisée, et parfois un orthophoniste". Tiens, tiens, mais on a pas tout ça nous en France !!! Pourtant, selon le nouvel obs, les coupables sont bien les "professeurs qui sanctionnent les erreurs plutôt qu'ils n'encouragent les progrès" et pas ceux qui ont supprimé les rased, les heures de soutien, les cours en demi-classe...
Effectivement quand on lit cet article on a l'impression que la meilleure chose à faire pour sauver les élèves serait de supprimer les profs !
Ce que j'aime bien c'est le raisonnement idiot du type : au Canada, on écrit "bravo!" sur la copie des élèves, du coup ils explosent les scores de PISA ! Bon, il faut aussi préciser que "Dans la plupart des écoles primaires et secondaires exercent un orthopédagogue chargé du soutien, un psychoéducateur, un technicien en éducation spécialisée, et parfois un orthophoniste". Tiens, tiens, mais on a pas tout ça nous en France !!! Pourtant, selon le nouvel obs, les coupables sont bien les "professeurs qui sanctionnent les erreurs plutôt qu'ils n'encouragent les progrès" et pas ceux qui ont supprimé les rased, les heures de soutien, les cours en demi-classe...
Effectivement quand on lit cet article on a l'impression que la meilleure chose à faire pour sauver les élèves serait de supprimer les profs !
- verdurinHabitué du forum
Ça fait au moins trente huit ans que j’entends ce genre de choses.Haldetrude a écrit:Mais dis donc on dirait que le nouvel Obs vient d'inventer la poudre !! Quelle originalité dans ces propositions ! Ça fait à peine 15 ans qu'on nous bassine avec !
[...]
Avant on disait «c'est le café du commerce ».
Maintenant « c'est des experts ».
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- MalagaModérateur
J'aime beaucoup l'exemple de la Finlande (le point Goodwin de toute discussion sur l'éducation d'ailleurs). Les professeurs là-bas cherchent à intéresser leurs élèves et, je cite, "Matti Rantonen, 28 ans, professeur d'histoire et de sciences sociales explique : "J'essaie de trouver sans cesse de nouvelles façons de captiver mes élèves." Et si un élève décroche ? Il est repéré et reçoit l'aide d'un professeur spécialisé, dans la classe ou en dehors."
C'est drôle, dans mes classes, quand un élève décroche, il est repéré et... rien ne se passe, il reste dans la classe avec ses 28 autres camarades. C'est sûr, cela change un peu la donne.
Pour l'autonomie des établissements, il me semble essentiel que les élèves aient tous le même programme, les mêmes professeurs. Oui, c'est une chance que les élèves de Seine-Saint-Denis et ceux du XVIème arrondissement de Paris puissent suivre le même programme. Sinon, je n'ose imaginer ce que l'on enseignerait aux élèves des quartiers difficiles : "ceux-là, ils sont faibles, pas la peine de leur proposer du latin; et puis, en mathématiques, ils n'auront besoin que des quatre opérations pas plus. Leur faire lire "La princesse de Clèves" ?? Mais à quoi bon ?"...
C'est drôle, dans mes classes, quand un élève décroche, il est repéré et... rien ne se passe, il reste dans la classe avec ses 28 autres camarades. C'est sûr, cela change un peu la donne.
Pour l'autonomie des établissements, il me semble essentiel que les élèves aient tous le même programme, les mêmes professeurs. Oui, c'est une chance que les élèves de Seine-Saint-Denis et ceux du XVIème arrondissement de Paris puissent suivre le même programme. Sinon, je n'ose imaginer ce que l'on enseignerait aux élèves des quartiers difficiles : "ceux-là, ils sont faibles, pas la peine de leur proposer du latin; et puis, en mathématiques, ils n'auront besoin que des quatre opérations pas plus. Leur faire lire "La princesse de Clèves" ?? Mais à quoi bon ?"...
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Luigi_BGrand Maître
Cet article est idéologique : montrant la débauche de moyens dans les pays qui réussissent ("professeurs aguerris" en renfort à Shanghai, professeurs en soutien au Québec et en Finlande etc.), il en conclut que nous faisons mal notre travail. Je trouve pour ma part que nous nous en sortons pas si mal compte tenu de nos faibles moyens.
D'ailleurs le socle de compétences a d'une certaine manière été conçu en 2005 en réponse à la mise en place de PISA en 2000. Il est désormais question que les programmes s'alignent sur le socle.
Le but ? Enseigner pour faire réussir à PISA. On doit pouvoir y arriver mais ce ne sera pas nécessairement une bonne nouvelle pour l'école ni pour l'égalité des chances.
Mais ils auraient de meilleurs résultats à PISA, qui évalue des compétences scolaires minimales.Malaga a écrit:Pour l'autonomie des établissements, il me semble essentiel que les élèves aient tous le même programme, les mêmes professeurs. Oui, c'est une chance que les élèves de Seine-Saint-Denis et ceux du XVIème arrondissement de Paris puissent suivre le même programme. Sinon, je n'ose imaginer ce que l'on enseignerait aux élèves des quartiers difficiles : "ceux-là, ils sont faibles, pas la peine de leur proposer du latin; et puis, en mathématiques, ils n'auront besoin que des quatre opérations pas plus. Leur faire lire "La princesse de Clèves" ?? Mais à quoi bon ?"...
D'ailleurs le socle de compétences a d'une certaine manière été conçu en 2005 en réponse à la mise en place de PISA en 2000. Il est désormais question que les programmes s'alignent sur le socle.
Le but ? Enseigner pour faire réussir à PISA. On doit pouvoir y arriver mais ce ne sera pas nécessairement une bonne nouvelle pour l'école ni pour l'égalité des chances.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Roumégueur IerÉrudit
Luigi_B a écrit:Cet article est idéologique : montrant la débauche de moyens dans les pays qui réussissent ("professeurs aguerris" en renfort à Shanghai, professeurs en soutien au Québec et en Finlande etc.), il en conclut que nous faisons mal notre travail. Je trouve pour ma part que nous nous en sortons pas si mal compte tenu de nos faibles moyens.Mais ils auraient de meilleurs résultats à PISA, qui évalue des compétences scolaires minimales.Malaga a écrit:Pour l'autonomie des établissements, il me semble essentiel que les élèves aient tous le même programme, les mêmes professeurs. Oui, c'est une chance que les élèves de Seine-Saint-Denis et ceux du XVIème arrondissement de Paris puissent suivre le même programme. Sinon, je n'ose imaginer ce que l'on enseignerait aux élèves des quartiers difficiles : "ceux-là, ils sont faibles, pas la peine de leur proposer du latin; et puis, en mathématiques, ils n'auront besoin que des quatre opérations pas plus. Leur faire lire "La princesse de Clèves" ?? Mais à quoi bon ?"...
D'ailleurs le socle de compétences a d'une certaine manière été conçu en 2005 en réponse à la mise en place de PISA en 2000. Il est désormais question que les programmes s'alignent sur le socle.
Le but ? Enseigner pour faire réussir à PISA. On doit pouvoir y arriver mais ce ne sera pas nécessairement une bonne nouvelle pour l'école ni pour l'égalité des chances.
Quand on voit ce qu'un élève de 15 ans étudie en français et quand on jette un œil sur la teneur des épreuves Pisa, il y a comme un décalage (que personne n'évoque vraiment).
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
D'ailleurs, que contiennent ces épreuves ?
- JacqGuide spirituel
C'est un peu la question que je me posais...
- Luigi_BGrand Maître
Un élément de réponse avec un exercice rendu public ici : http://www.slate.fr/france/80631/tests-pisa
A mettre en relation avec le programme de seconde : http://cache.media.education.gouv.fr/file/30/52/3/programme_mathematiques_seconde_65523.pdf
Comme dit Michel Delord, la "culture mathématique" (sic) évaluée par PISA n'a pas grand chose à voir avec les mathématiques.
A mettre en relation avec le programme de seconde : http://cache.media.education.gouv.fr/file/30/52/3/programme_mathematiques_seconde_65523.pdf
Comme dit Michel Delord, la "culture mathématique" (sic) évaluée par PISA n'a pas grand chose à voir avec les mathématiques.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- adelaideaugustaFidèle du forum
Dans "La vie moderne", LuigiB relate ces propos :
"Ce qui bloque en France
Les élèves français restent les champions de l'anxiété et du manque de confiance en soi.
Pourtant le taux de suicide des adolescents en Finlande est trois fois supérieur... :fur
A lire : "La souffrance scolaire, mythe utile".
La faute aux notes, à la peur de l'échec, aux professeurs qui sanctionnent les erreurs plutôt qu'ils n'encouragent les progrès, et un élitisme latent où celui qui ne suit pas est discrédité.
En Finlande, pas d'élitisme malgré la sélection drastique à l'entrée au lycée et surtout à l'université. :doc:
Ce qui est en cours
Vincent Peillon veut faire évoluer les notes, pour qu'elles engendrent "un encouragement et pas un découragement".
Ce qui nous pend au nez :
Dans "Le populaire du Centre"
analyse du livre de Julie Chupin, directrice de cabinet à la région Limousin, et journaliste pendant 13 ans au Monde de l’Education, intitulé « Echec scolaire, la grande peur », Editions Autrement, préfacé par Philippe Meirieu, par ailleurs vice-président du conseil régional Rhône-Alpes.
"Dépasser l’angoisse de l’enfant et des parents, travailler l’estime de soi, et réparer les blessures.
Échec scolaire : comment guérir le mal.
Alors que les statistiques n’ont jamais été aussi alarmantes, Julie Jupin publie sur le décrochage scolaire une enquête…optimiste. Un ouvrage à l’usage des parents, invités à ne pas perdre espoir.
L’angoisse, un marché juteux.
C’est avant tout un guide rassurant à l’usage des parents. Il est essentiel d’envoyer des messages positifs sur l’école, et d’inviter les parents à ne pas céder aux sirènes de l’angoisse scolaire qui représente un marché juteux, car on a pris l’habitude d’externaliser les recours, alors qu’on a les moyens de remédier au problème à l’intérieur même de l’école ».
Largement médiatisées, les statistiques sont déroutantes : on recense 165.000 sorties du système scolaire chaque année, 300.000 élèves absentéistes ( dont une grande partie en lycée professionnel), 14 % d’illettrés à la fin de la scolarité obligatoire. Le décrochage scolaire est un phénomène qui concerne potentiellement toutes les familles.Il n’est pas nouveau, mais il apparaît plus dangereux qu’autrefois. L’enjeu, comment aider et prévenir dès les prémisses du décrochage, quels sont les recours possibles.
Des insolents aux pierrots lunaires.
L’ouvrage n’est pas une critique du système scolaire, même si implicitement il met en exergue les lacunes ou les excès de l’école française. Cette dernière « semble déroutée par les enfants un peu décalés, hyperactifs, pierrots lunaires ou petits insolents…Elle dérive souvent vers un modèle élitiste dont le bras armé reste la notation. Ce culte des premiers de la classe et ce rejet implicite des élèves médiocres sont renforcés par un système d’évaluation destructeurs pour les plus vulnérables ».
La constante macabre.
C’est la fameuse « Constante Macabre » du mathématicien toulousain et spécialiste des Sciences de l’éducation, André Antibi. Un tiers de bons, un tiers de moyens, un tiers de médiocres. Quel que soit le niveau général de la classe, quel que soit celui de l’établissement. Un constat d’autant plus déroutant que l’enfant n’a aucune chance de se rattraper. « Il a faux, il sait pourquoi, mais il n’aura pas ensuite l’occasion d’avoir juste, déplore Julie Jupin. Au mieux, cela crée une insatisfaction, au pire, une vraie blessure narcissique ».
Julie Jupin égrène les expériences générant des raccrochages inespérés : le CLEPT de Grenoble (collège lycée élitaire pour tous), ouvert en 2000 pour des jeunes en déshérance scolaire, et où le taux de réussite au bac atteint les 85%, le réseau Nouvelle Chance de Rhône-Alpes, les missions locales, les microlycées et la Cité des Métiers à Limoges. Elle rappelle l’essentiel : la prévention, le travail en amont.
L’estime de soi.
« Les parents doivent se préoccuper des premières manifestations qui peuvent faire penser que l’enfant peut être un décrocheur potentiel. La fatigue du petit enfant qui se couche trop tard les veilles de classe, les risques de surinvestissement , générateur d’angoisses futures. Surtout, l’estime de soi : l’enfant doit faire son métier d’élève, mais on doit avant tout le laisser faire son métier d’enfant ».
Philippe Meirieu reste un des interlocuteurs privilégiés de notre ministre actuel, comme il l'a été de tous ses prédécesseurs...depuis une quarantaine d'années.
"Ce qui bloque en France
Les élèves français restent les champions de l'anxiété et du manque de confiance en soi.
Pourtant le taux de suicide des adolescents en Finlande est trois fois supérieur... :fur
A lire : "La souffrance scolaire, mythe utile".
La faute aux notes, à la peur de l'échec, aux professeurs qui sanctionnent les erreurs plutôt qu'ils n'encouragent les progrès, et un élitisme latent où celui qui ne suit pas est discrédité.
En Finlande, pas d'élitisme malgré la sélection drastique à l'entrée au lycée et surtout à l'université. :doc:
Ce qui est en cours
Vincent Peillon veut faire évoluer les notes, pour qu'elles engendrent "un encouragement et pas un découragement".
Ce qui nous pend au nez :
Dans "Le populaire du Centre"
analyse du livre de Julie Chupin, directrice de cabinet à la région Limousin, et journaliste pendant 13 ans au Monde de l’Education, intitulé « Echec scolaire, la grande peur », Editions Autrement, préfacé par Philippe Meirieu, par ailleurs vice-président du conseil régional Rhône-Alpes.
"Dépasser l’angoisse de l’enfant et des parents, travailler l’estime de soi, et réparer les blessures.
Échec scolaire : comment guérir le mal.
Alors que les statistiques n’ont jamais été aussi alarmantes, Julie Jupin publie sur le décrochage scolaire une enquête…optimiste. Un ouvrage à l’usage des parents, invités à ne pas perdre espoir.
L’angoisse, un marché juteux.
C’est avant tout un guide rassurant à l’usage des parents. Il est essentiel d’envoyer des messages positifs sur l’école, et d’inviter les parents à ne pas céder aux sirènes de l’angoisse scolaire qui représente un marché juteux, car on a pris l’habitude d’externaliser les recours, alors qu’on a les moyens de remédier au problème à l’intérieur même de l’école ».
Largement médiatisées, les statistiques sont déroutantes : on recense 165.000 sorties du système scolaire chaque année, 300.000 élèves absentéistes ( dont une grande partie en lycée professionnel), 14 % d’illettrés à la fin de la scolarité obligatoire. Le décrochage scolaire est un phénomène qui concerne potentiellement toutes les familles.Il n’est pas nouveau, mais il apparaît plus dangereux qu’autrefois. L’enjeu, comment aider et prévenir dès les prémisses du décrochage, quels sont les recours possibles.
Des insolents aux pierrots lunaires.
L’ouvrage n’est pas une critique du système scolaire, même si implicitement il met en exergue les lacunes ou les excès de l’école française. Cette dernière « semble déroutée par les enfants un peu décalés, hyperactifs, pierrots lunaires ou petits insolents…Elle dérive souvent vers un modèle élitiste dont le bras armé reste la notation. Ce culte des premiers de la classe et ce rejet implicite des élèves médiocres sont renforcés par un système d’évaluation destructeurs pour les plus vulnérables ».
La constante macabre.
C’est la fameuse « Constante Macabre » du mathématicien toulousain et spécialiste des Sciences de l’éducation, André Antibi. Un tiers de bons, un tiers de moyens, un tiers de médiocres. Quel que soit le niveau général de la classe, quel que soit celui de l’établissement. Un constat d’autant plus déroutant que l’enfant n’a aucune chance de se rattraper. « Il a faux, il sait pourquoi, mais il n’aura pas ensuite l’occasion d’avoir juste, déplore Julie Jupin. Au mieux, cela crée une insatisfaction, au pire, une vraie blessure narcissique ».
Julie Jupin égrène les expériences générant des raccrochages inespérés : le CLEPT de Grenoble (collège lycée élitaire pour tous), ouvert en 2000 pour des jeunes en déshérance scolaire, et où le taux de réussite au bac atteint les 85%, le réseau Nouvelle Chance de Rhône-Alpes, les missions locales, les microlycées et la Cité des Métiers à Limoges. Elle rappelle l’essentiel : la prévention, le travail en amont.
L’estime de soi.
« Les parents doivent se préoccuper des premières manifestations qui peuvent faire penser que l’enfant peut être un décrocheur potentiel. La fatigue du petit enfant qui se couche trop tard les veilles de classe, les risques de surinvestissement , générateur d’angoisses futures. Surtout, l’estime de soi : l’enfant doit faire son métier d’élève, mais on doit avant tout le laisser faire son métier d’enfant ».
Philippe Meirieu reste un des interlocuteurs privilégiés de notre ministre actuel, comme il l'a été de tous ses prédécesseurs...depuis une quarantaine d'années.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- Presse-puréeGrand sage
Luigi_B a écrit:
D'ailleurs le socle de compétences a d'une certaine manière été conçu en 2005 en réponse à la mise en place de PISA en 2000. Il est désormais question que les programmes s'alignent sur le socle.
Le but ? Enseigner pour faire réussir à PISA.
C'est exactement cela: PISA comme seul horizon, les référentiels de compétences comme seuls textes, seule perspective. Un avenir radieux s'ouvre à nous! PISA pour le public, les trucs nuls (la littérature, l'histoire...) pour les autres.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Luigi_BGrand Maître
La même Julie Chupin qui, en 2003 dans "Le Monde de l'éducation" affirmait d'une part qu'on ne pouvait pas mesurer une évolution du niveau des élèves et d'autre part qu'il montait de toute façon, fustigeant "cette illusion commune d'une baisse de niveau généralisée qui mine la confiance des citoyens dans l'école" ?adelaideaugusta a écrit:Dans "Le populaire du Centre"
analyse du livre de Julie Chupin, directrice de cabinet à la région Limousin, et journaliste pendant 13 ans au Monde de l’Education, intitulé « Echec scolaire, la grande peur », Editions Autrement, préfacé par Philippe Meirieu, par ailleurs vice-président du conseil régional Rhône-Alpes.
http://michel.delord.free.fr/propter.pdf
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- adelaideaugustaFidèle du forum
Luigi_B a écrit:La même Julie Chupin qui, en 2003 dans "Le Monde de l'éducation" affirmait d'une part qu'on ne pouvait pas mesurer une évolution du niveau des élèves et d'autre part qu'il montait de toute façon, fustigeant "cette illusion commune d'une baisse de niveau généralisée qui mine la confiance des citoyens dans l'école" ?adelaideaugusta a écrit:Dans "Le populaire du Centre"
analyse du livre de Julie Chupin, directrice de cabinet à la région Limousin, et journaliste pendant 13 ans au Monde de l’Education, intitulé « Echec scolaire, la grande peur », Editions Autrement, préfacé par Philippe Meirieu, par ailleurs vice-président du conseil régional Rhône-Alpes.
http://michel.delord.free.fr/propter.pdf
Certainement.
Voici ce qu'elle dit au sujet du "décrochage", quand on pressent qu'il menace de se produire.
" Que dire aux parents ? Il faut les alerter sans les affoler. Leur donner des repères. Leur expliquer que rien n'est dramatique et que l'institution devrait pouvoir remédier à la situation. Il faut en revenir au travail avec les enseignants, mais également aux programmes de soutien individuel.
Il n'y a pas de recette universelle, et Philippe Meirieu reconnaît avoir beaucoup de mal en tant que pédagogue à proposer des solutions généralistes.
C'est un peu comme si on demandait à un médecin de soigner le mal de ventre d'un patient qu'il ne connaît pas. Pour le professionnel, ce serait faire fi de toute la singularité des situations individuelles.
Elle cite Meirieu : "Il faut un regard particulier,attentif, pour débusquer les causes et proposer des solutions. D'ailleurs, la solution n'est pas forcément de même nature que la cause. La cause peut être psychologique, et la solution pédagogique; ou la solution culturelle quand la cause est sociologique."
Vous apprécierez :
- sa connaissance du monde médical.
- la clarté des propos de Meirieu.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- OlympiasProphète
adelaideaugusta a écrit:Dans "La vie moderne", LuigiB relate ces propos :
"Ce qui bloque en France
Les élèves français restent les champions de l'anxiété et du manque de confiance en soi.
Pourtant le taux de suicide des adolescents en Finlande est trois fois supérieur... :fur
A lire : "La souffrance scolaire, mythe utile".
La faute aux notes, à la peur de l'échec, aux professeurs qui sanctionnent les erreurs plutôt qu'ils n'encouragent les progrès, et un élitisme latent où celui qui ne suit pas est discrédité.
En Finlande, pas d'élitisme malgré la sélection drastique à l'entrée au lycée et surtout à l'université. :doc:
Ce qui est en cours
Vincent Peillon veut faire évoluer les notes, pour qu'elles engendrent "un encouragement et pas un découragement".
Ce qui nous pend au nez :
Dans "Le populaire du Centre"
analyse du livre de Julie Chupin, directrice de cabinet à la région Limousin, et journaliste pendant 13 ans au Monde de l’Education, intitulé « Echec scolaire, la grande peur », Editions Autrement, préfacé par Philippe Meirieu, par ailleurs vice-président du conseil régional Rhône-Alpes.
"Dépasser l’angoisse de l’enfant et des parents, travailler l’estime de soi, et réparer les blessures.
Échec scolaire : comment guérir le mal.
Alors que les statistiques n’ont jamais été aussi alarmantes, Julie Jupin publie sur le décrochage scolaire une enquête…optimiste. Un ouvrage à l’usage des parents, invités à ne pas perdre espoir.
L’angoisse, un marché juteux.
C’est avant tout un guide rassurant à l’usage des parents. Il est essentiel d’envoyer des messages positifs sur l’école, et d’inviter les parents à ne pas céder aux sirènes de l’angoisse scolaire qui représente un marché juteux, car on a pris l’habitude d’externaliser les recours, alors qu’on a les moyens de remédier au problème à l’intérieur même de l’école ».
Largement médiatisées, les statistiques sont déroutantes : on recense 165.000 sorties du système scolaire chaque année, 300.000 élèves absentéistes ( dont une grande partie en lycée professionnel), 14 % d’illettrés à la fin de la scolarité obligatoire. Le décrochage scolaire est un phénomène qui concerne potentiellement toutes les familles.Il n’est pas nouveau, mais il apparaît plus dangereux qu’autrefois. L’enjeu, comment aider et prévenir dès les prémisses du décrochage, quels sont les recours possibles.
Des insolents aux pierrots lunaires.
L’ouvrage n’est pas une critique du système scolaire, même si implicitement il met en exergue les lacunes ou les excès de l’école française. Cette dernière « semble déroutée par les enfants un peu décalés, hyperactifs, pierrots lunaires ou petits insolents…Elle dérive souvent vers un modèle élitiste dont le bras armé reste la notation. Ce culte des premiers de la classe et ce rejet implicite des élèves médiocres sont renforcés par un système d’évaluation destructeurs pour les plus vulnérables ».
La constante macabre.
C’est la fameuse « Constante Macabre » du mathématicien toulousain et spécialiste des Sciences de l’éducation, André Antibi. Un tiers de bons, un tiers de moyens, un tiers de médiocres. Quel que soit le niveau général de la classe, quel que soit celui de l’établissement. Un constat d’autant plus déroutant que l’enfant n’a aucune chance de se rattraper. « Il a faux, il sait pourquoi, mais il n’aura pas ensuite l’occasion d’avoir juste, déplore Julie Jupin. Au mieux, cela crée une insatisfaction, au pire, une vraie blessure narcissique ».
Julie Jupin égrène les expériences générant des raccrochages inespérés : le CLEPT de Grenoble (collège lycée élitaire pour tous), ouvert en 2000 pour des jeunes en déshérance scolaire, et où le taux de réussite au bac atteint les 85%, le réseau Nouvelle Chance de Rhône-Alpes, les missions locales, les microlycées et la Cité des Métiers à Limoges. Elle rappelle l’essentiel : la prévention, le travail en amont.
L’estime de soi.
« Les parents doivent se préoccuper des premières manifestations qui peuvent faire penser que l’enfant peut être un décrocheur potentiel. La fatigue du petit enfant qui se couche trop tard les veilles de classe, les risques de surinvestissement , générateur d’angoisses futures. Surtout, l’estime de soi : l’enfant doit faire son métier d’élève, mais on doit avant tout le laisser faire son métier d’enfant ».
Philippe Meirieu reste un des interlocuteurs privilégiés de notre ministre actuel, comme il l'a été de tous ses prédécesseurs...depuis une quarantaine d'années.
On voit le (brillant) résultat
- cliohistHabitué du forum
Loin de moi l'idée de faire un amalgame, mais (et je parle des "journalistes" TV), il suffit de voir un reportage sur un sujet que l'on maîtrise pour constater l'étendue de l'incompétence et de l'ignorance d'un certain nombre d'entre eux
3 éléments croisés récemment :
- Nabilla vue par mes élèves de 3e : "Les médias nous prennent pour des cons",
Fatima Aït Bounoua, Prof de Lettres modernes
avec extrait vidéo de Bourdieu en 1996
en substance, "Le fait divers pour faire diversion : la denrée la plus rare à la TV, c'est le temps. Penser qu'on l'emploie des minutes si précieuses pour dire des choses si futiles, c'est qu'elles ont pour fonction de cacher des choses importantes".
La TV, un reflet du réel ?
ou un spectacle construit et une pseudo-réalité réductrice mais auto-réalisatrice ?
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1109967-nabilla-vue-par-mes-eleves-de-3e-les-medias-nous-prennent-pour-des-cons.html
- La télévision est l'objet de rapports ambivalents :
Les enquêtés adorent détester la télévision qu'ils regardent,
ils regardent certains programmes pour mieux les détester.
mention d'une analyse de Bernard Lahire, dans La Suite dans les idées, 14.12.2013 :
La politique passe-t-elle encore à la Télé ?
(Au prétexte de la course à l'audience et au marché publicitaire, la TV commerciale n'hésite pas à brouiller les frontières, à imposer aux politiciens la concurrence avec les acteurs en promotion pour un film ou les chanteurs pour un cd ou un humoriste (?) ).
- La TV ne ressemble ni à l'école ni à l'université .. elle est immergée dans son époque [et dans les stratégies des industriels du divertissement]. C'est sans doute ce qui explique le mépris des clercs à son égard
Isabelle Veyrat-Masson, Le Débat 177 - La ""culture"" du passé - Au coeur de la Télévision : l'Histoire.
La TV commerciale ne recule pas devant la fabrique du faux (Jeanne d'Arc échappant aux flammes ...
cf. aussi les débats sur la colorisation et la sonorisation des archives dans Apocalypse vendu par France 2).
.
- elena3Fidèle du forum
En plus, ça marche aussi à l'envers ! C'est merveilleux !Elle cite Meirieu : "Il faut un regard particulier,attentif, pour débusquer les causes et proposer des solutions. D'ailleurs, la solution n'est pas forcément de même nature que la cause. La cause peut être psychologique, et la solution pédagogique; ou la solution culturelle quand la cause est sociologique."
Vous apprécierez :
- sa connaissance du monde médical.
- la clarté des propos de Meirieu.
"La cause peut être pédagogique, et la solution psychologique ; ou la solution sociologique quand la cause est culturelle ." :lol: :lol:
- OlympiasProphète
C'est la puissance de l'opinion...quand elle tient lieu de savoir...
- JacqGuide spirituel
Luigi_B a écrit:Un élément de réponse avec un exercice rendu public ici : http://www.slate.fr/france/80631/tests-pisa
A mettre en relation avec le programme de seconde : http://cache.media.education.gouv.fr/file/30/52/3/programme_mathematiques_seconde_65523.pdf
Comme dit Michel Delord, la "culture mathématique" (sic) évaluée par PISA n'a pas grand chose à voir avec les mathématiques.
Oui, et nous pourrions en dire autant de l'épreuve de "compréhension de l'écrit", si c'est pour s'approcher du français.
Cela ressemble à une épreuve de PSE en LP.
Bref : pas de math, pas de français.
- LefterisEsprit sacré
Ca donne l'impression d'une conjuration, ces idées épouvantail, pour vraiment tarir le recrutement définitivement. Et rendre le métier exécrable à ceux qui sont en place et en quelque sorte "captifs".
Ca pourrait être risible, d'entendre un syndicat comme le SNPDEN traiter ceux qui ne veulent pas être bouffés tout crus de "réactionnaires". Se défendre est devenu "réactionnaire" après avoir été "corporatiste" (parce que vouloir des pouvoirs managériaux pour son confort, envers et contre tout, ce n'est évidemment pas corporatiste...).
Ca pourrait être risible, d'entendre un syndicat comme le SNPDEN traiter ceux qui ne veulent pas être bouffés tout crus de "réactionnaires". Se défendre est devenu "réactionnaire" après avoir été "corporatiste" (parce que vouloir des pouvoirs managériaux pour son confort, envers et contre tout, ce n'est évidemment pas corporatiste...).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Jim ThompsonExpert
ni réactionnaire..Lefteris a écrit:Ca donne l'impression d'une conjuration, ces idées épouvantail, pour vraiment tarir le recrutement définitivement. Et rendre le métier exécrable à ceux qui sont en place et en quelque sorte "captifs".
Ca pourrait être risible, d'entendre un syndicat comme le SNPDEN traiter ceux qui ne veulent pas être bouffés tout crus de "réactionnaires". Se défendre est devenu "réactionnaire" après avoir été "corporatiste" (parce que vouloir des pouvoirs managériaux pour son confort, envers et contre tout, ce n'est évidemment pas corporatiste...).
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CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- Roumégueur IerÉrudit
Jacq a écrit:Luigi_B a écrit:Un élément de réponse avec un exercice rendu public ici : http://www.slate.fr/france/80631/tests-pisa
A mettre en relation avec le programme de seconde : http://cache.media.education.gouv.fr/file/30/52/3/programme_mathematiques_seconde_65523.pdf
Comme dit Michel Delord, la "culture mathématique" (sic) évaluée par PISA n'a pas grand chose à voir avec les mathématiques.
Oui, et nous pourrions en dire autant de l'épreuve de "compréhension de l'écrit", si c'est pour s'approcher du français.
Cela ressemble à une épreuve de PSE en LP.
Bref : pas de math, pas de français.
D'autres exercices Pisa 2012 : http://www.letudiant.fr/actualite/enquete-pisa-faites-les-tests.html
Si quelqu'un a l'épreuve de français, qu'il fasse tourner...
- JacqGuide spirituel
Roumégueur Ier a écrit:Jacq a écrit:Luigi_B a écrit:Un élément de réponse avec un exercice rendu public ici : http://www.slate.fr/france/80631/tests-pisa
A mettre en relation avec le programme de seconde : http://cache.media.education.gouv.fr/file/30/52/3/programme_mathematiques_seconde_65523.pdf
Comme dit Michel Delord, la "culture mathématique" (sic) évaluée par PISA n'a pas grand chose à voir avec les mathématiques.
Oui, et nous pourrions en dire autant de l'épreuve de "compréhension de l'écrit", si c'est pour s'approcher du français.
Cela ressemble à une épreuve de PSE en LP.
Bref : pas de math, pas de français.
D'autres exercices Pisa 2012 : http://www.letudiant.fr/actualite/enquete-pisa-faites-les-tests.html
Si quelqu'un a l'épreuve de français, qu'il fasse tourner...
Par le lien mis en ligne par Luigi il y un autre lien qui mène à je ne sais plus quel site gouvernementale où il y a le fameux "exercice" de math puis celui qui doit être celui de français, qui est en fait un exercice de compréhension de l'écrit et d'écriture bien éloigné du français. Je l'ai récupéré en Pdf mais je ne trouve pas comment joindre un fichier pour l'ajouter ici.
- JacqGuide spirituel
Lien :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/pisa2012-exos.pdf
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/pisa2012-exos.pdf
- Roumégueur IerÉrudit
J'ai juste trouvé ce concept de littératie, qui démontre que l'école n'a que peu d'utilité pour les élèves finalement :
http://www.slate.fr/france/80705/pisa-litteratie
Extraits :
"Le mot n’existe pas dans le dictionnaire. C’est une traduction de l’anglais literacy. Selon l’OCDE, la littératie est «l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités». "
"Les enfants français étaient plus mauvais en compréhension qu’en déchiffrage. Et surtout en compréhension de textes informatifs. Ce qui signifie que, pour eux, l’école n’a qu’une utilité très limitée, au fond..."
Il faut savoir que le texte informatif, on ne peut pas dire que cela soit le cœur du programme de français en collège! Le seul extrait que j'ai pu voir de Pisa, c'était une affiche d'information placardée dans un supermarché 'didactisé' et appelant à rapporter des lots défectueux (me semble-t-il), disons que c'est un peu éloigné de l'autobiographie, de la poésie lyrique (qui n'ont d'ailleurs AUCUNE utilité dans la vie de tous les jours, disons-le haut et fort!). Vivement le retour des analyses de modes d'emploi en lycée et collège : maîtriser l'utilisation de son Ipad, savoir où trouver les coordonnées du SAV, voilà de l'ambition.
http://www.slate.fr/france/80705/pisa-litteratie
Extraits :
"Le mot n’existe pas dans le dictionnaire. C’est une traduction de l’anglais literacy. Selon l’OCDE, la littératie est «l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités». "
"Les enfants français étaient plus mauvais en compréhension qu’en déchiffrage. Et surtout en compréhension de textes informatifs. Ce qui signifie que, pour eux, l’école n’a qu’une utilité très limitée, au fond..."
Il faut savoir que le texte informatif, on ne peut pas dire que cela soit le cœur du programme de français en collège! Le seul extrait que j'ai pu voir de Pisa, c'était une affiche d'information placardée dans un supermarché 'didactisé' et appelant à rapporter des lots défectueux (me semble-t-il), disons que c'est un peu éloigné de l'autobiographie, de la poésie lyrique (qui n'ont d'ailleurs AUCUNE utilité dans la vie de tous les jours, disons-le haut et fort!). Vivement le retour des analyses de modes d'emploi en lycée et collège : maîtriser l'utilisation de son Ipad, savoir où trouver les coordonnées du SAV, voilà de l'ambition.
- Luigi_BGrand Maître
Disons que c'est une vision de l'utilité qui est (supposément*) orientée vers les compétences minimales pour l'employabilité moderne. Qu'on se souvienne du "menuisier" de PISA qui - c'est curieux pour un menuisier - gère des stocks de planches déjà découpées...
Dans le même ordre d'idée, l'élève de 15 ans doit avoir pour compétence la "compréhension de l'écrit" (informatif) mais la maîtrise de l'écrit, pas du tout. Tout un symbole...
*Vision assez risible en vérité dans un cadre qui serait vraiment pragmatique. A tout hasard je renvoie à mon article qui s'essaie à une vision d'ensemble de PISA : "Nouvelle livraison de PISA".
Dans le même ordre d'idée, l'élève de 15 ans doit avoir pour compétence la "compréhension de l'écrit" (informatif) mais la maîtrise de l'écrit, pas du tout. Tout un symbole...
*Vision assez risible en vérité dans un cadre qui serait vraiment pragmatique. A tout hasard je renvoie à mon article qui s'essaie à une vision d'ensemble de PISA : "Nouvelle livraison de PISA".
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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