J'ai failli la gifler!

Je me suis pris le chou avec une élève de terminale que je ne connais pas, et qui s'est mis e à me tutoyer comme si on avait trait les vaches ensemble. Ca a duré dix minutes et elle ne prétendait pas se taire!
J'ai eu peur parce qu'au bout d'un moment, j'ai senti que j'allais la gifler.
Pas qu'elle le méritait.
Pas que j'en avais envie.
Non, que j'allais le faire, là, tout de suite. Et que j'allais lui démonter la tête.

Et ça m'a fait très peur de découvrir cette violence en moi. C'est quelque chose que je ne soupçonnais pas.

Ben, en même temps, elle ne l'aurait pas volée, cette claque !
Mais avec les dérives judiciaires du moment, en effet, il est mieux pour toi qu'elle soit restée virtuelle.
Une fois, en colo, une gosse de 12-13 ans m'a tellement mal parlé, que ma main est partie ... et s'est arêtée sur sa joue, juste avant que ça ne devienne une gifle. Mais la gosse a compris le message et s'est piteusement excusée. Ouf !

Je te jure que je n'aurais pas pu arrêter ma main si elle était partie!

Ne te torture pas pour une réaction totalement humaine. Cette gamine a été odieuse avec toi, a eu un comportement inacceptable (pour preuve son exclusion et les réactions des autres élèves) et ce que tu as ressenti est bien naturel.
Qui parmi nous n'a jamais eu une envie irrésistible de mettre une claque à un gamin insolent? :boxe: :boucherie:
L'essentiel est que tu as su te maîtriser et tu ne l'a pas giflée.
Essaie de te détendre ce soir pour décompresser (un bon bouquin,de la musique et un bon bain avec plein de mousse, ça fonctionne bien!).
Bon courage et plein de .

Oui cela m'est arrivé dernièrement aussi avec un élève insolent en troisième. Et pourtant je suis du genre patient mais là c'était la fois de trop. Ce jour-là, je l'ai exclu de cours car je sentais monter en moi ce que tu décris dans ton post. Les autres élève s'en sont d'ailleurs rendus compte.

Et là, tout à coup, il s'est passé quelque chose de très violent en moi.

On pourrait en faire un film : pour les besoins du cinéma, il faudrait que toute la classe soit comme elle, et alors imagine, la jeune fille a une arme sur elle, elle te parle avec insolence, tu parviens à prendre son arme, tu la diriges vers la classe en criant et tu prends la classe en otage.

Ah zut, je crois que l'idée a été prise

Ca me fait du bien de vous lire, je vous assure. Je viens juste de rentrer du bahut après deux conseils de classe, et je suis sur les rotules.
Bisous à vous tous. :etoilecoeur:

Quel métier !!

Tu as fait preuve d'une grande maîtrise, il me semble. Exemplaire. Je te félicite.

J'espère que tu parviendras à surmonter tout cela sans trop de mal. Respire ! L'arrogance de la petite demoiselle va salir sa petite vie tandis que toi, tu vas rayonner de sagesse au milieu d'une foule d'élèves pleins de gratitude à ton égard. Ferme les yeux...
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J'espère que tu n'as pas cours demain et que tu verras tout cela bien ressourcée, d'un oeil neuf, demain. Après une bonne nuit de sommeil.
C'est surtout sur le moment que cela libère une poussée d'adrénaline, après tu n'y penseras plus. C'est aussi important de sentir jusqu'où tu pouvais aller (raison pour laquelle j'ai décidé de ne jamais frapper mes filles !). Tu as été bien soutenue par les élèves et par le collègue du lycée. Et c'est essentiel !

Je comprends tout à fait Marie-Anne ; cela m'est arrivé il y a quelques mois avec un jeune cinquième... et ce qui m'a le plus choquée, c'est ce que j'ai ressenti ; c'est cette violence : l'envie de lui mettre une claque ! L'effort que l'on fait sur soi-même est incroyable...

Mais cet élève avait remarqué dans mes yeux la fureur qui m'animait et il était encore plus content ... Je me suis calmée grâce aux autres élèves ; c'est un élève que j'ai en soutien ! Je lui ai demandé de ne plus venir et je suis plus tranquille. Tant pis s'il ne se rend pas compte que je suis là pour l'aider.

C'est clair que tu peux être dans cet état mais j'espère que demain cela ira mieux

Bises à toi !

J'ai jeté mon classeur par terre de rage, une fois. Il faut dire qu'ils avaient été particulièrement odieux.

Je me tenais éloignée, de peur que ma main ne parte dans la figure du plus insolent.

John a écrit:

Et là, tout à coup, il s'est passé quelque chose de très violent en moi.

On pourrait en faire un film : pour les besoins du cinéma, il faudrait que toute la classe soit comme elle, et alors imagine, la jeune fille a une arme sur elle, elle te parle avec insolence, tu parviens à prendre son arme, tu la diriges vers la classe en criant et tu prends la classe en otage.

Ah zut, je crois que l'idée a été prise

Et ça se passerait à Bergerac ?

Carabas a écrit:J'ai jeté mon classeur par terre de rage, une fois. Il faut dire qu'ils avaient été particulièrement odieux.

Je me tenais éloignée, de peur que ma main ne parte dans la figure du plus insolent.

Une fois où j'avais été passablement énervée par une classe de 3e très désagréable, arrive en plus qu'une guêpe entre par la fenêtre et distrait tout le monde : il ne manquait plus que ça. Alors là, non ! Excédée, j'écrase la bête avec le cahier de textes de la classe sur la table d'une des élèves les plus pénibles. Je crois qu'elle a compris que je l'aurais volontiers fait sur sa tête à elle...

Episode2 :
J'ai appris tout à l'heure par mon directeur que la donzelle en question est la fille d'un ambassadeur. Elle aurait tendance à considérer que l'établissement devrait s'enorgueillir d'avoir l'insigne honneur de l'accueillir en ses murs.
Sauf que ce n'est pas le genre de la maison. Ca commence à em**der sérieusement le directeur et il va convoquer le père.

Tu seras gentille d'aller trébucher sur quelqu'un d'autre, à l'avenir.
Tout de même !