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Quelle proposition parmi celles qui suivent décrit le mieux votre scolarité en classe prépa littéraire ?

99 - 42%
14 - 6%
3 - 1%
4 - 2%
18 - 8%
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Total des votes: 238
 
User5899
Demi-dieu

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par User5899 Mer 25 Déc 2013 - 11:57
John a écrit:
Cripure a écrit:Comme je ne peux pas éditer le sondage, peut-on rajouter une proposition en dernier, avant les deux questions sur l'intégration, genre "Abominable tant mes études secondaires ne m'avaient jamais préparé à vraiment travailler" ?
Tu peux éditer le sondage depuis le moment où tu l'as validé.
Bé non. Quand j'édite le premier message, je n'ai pas accès au sondage.

John a écrit:
Provence a écrit:
zolienne a écrit:Je suppose que ça dépend aussi du caractère de chacun. Moi je n'étais pas faite pour encaisser ça, et de toute façon je n'avais pas le niveau suffisant, ce que le tableau de classement affiché à l'avant de la classe me rappelait chaque jour, mon nom dépassant rarement les trois dernières marches du podium.
 :shock: 
Il n'y a jamais eu ce genre de tableau dans ma prépa. On ne parle visiblement pas de la même chose selon la prépa par laquelle on est passé.
Les différentes prépas que j'ai connues, directement ou indirectement, avaient ce tableau de classement. Il ne restait pas forcément toute l'année, mais il était généralement affiché au début des 2nd et 3eme trimestre en première année, et au début du 2nd trimestre en seconde année..
Je n'ai pas non plus connu ce tableau, qui m'aurait d'ailleurs vu placé en queue de peloton, vu que je ne bossais vraiment que les lettres classiques et que je ne jouais pas vraiment le jeu de la prépa.

LadyC a écrit:je ne blâme pas le système de la prépa en lui-même pour cela, mais la charge de travail et la pression sont un fait indéniable, et un sondage devrait le mentionner également.
Dès la page 1, j'ai demandé que cet ajout soit effectué ; je le redis en effet, le membre lambda ne peut pas éditer le sondage qu'il a lancé. Je crois que la modération édite suffisamment et sua sponte de titres ou de messages pour que ce soit possible ici. Par ailleurs, le travail littéraire et le travail scientifique étant, surtout en prépas, deux choses bien différentes, je souhaite qu'ici, on se limite aux prépas littéraires.
Lédissé
Lédissé
Esprit sacré

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par Lédissé Mer 25 Déc 2013 - 14:14
Dans ce cas (c'est étrange, normalement tout le monde peut éditer son message initial Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 3795679266, il doit y avoir un bug), j'édite, en espérant que l'ajout convienne à tout le monde.

_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde


Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer...Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Vieille etc._  Smile
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User5899
Demi-dieu

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par User5899 Mer 25 Déc 2013 - 16:57
LadyC a écrit:Dans ce cas (c'est étrange, normalement tout le monde peut éditer son message initial Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 3795679266, il doit y avoir un bug), j'édite, en espérant que l'ajout convienne à tout le monde.
J'explicite : je puis tout à fait éditer le message initial, mais le sondage ne réapparaît pas pour l'édition. Ce n'est pas propre à ce fil, c'est toujours ainsi.
Merci.
e-Wanderer
e-Wanderer
Grand sage

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par e-Wanderer Mer 25 Déc 2013 - 19:12
Pour ma part, j'ai bien vécu mes années de prépa : années très stimulantes, sans que ce soit trop stressant ou invivable comme le voudrait la légende. Je n'ai jamais eu à sacrifier mes heures de sommeil, et j'ai eu ces années-là une vie sociale et amoureuse tout à fait convenable, j'ai noué des amitiés solides et durables. Les liens sont très forts aussi avec certains professeurs, et 20 ans après, je suis toujours en contact avec certains d'entre eux. Peu de loisirs, en revanche, et trop peu de temps pour le sport, mais on sait à l'avance que c'est dans le contrat...

J'ai eu des profs exécrables (le prof d'allemand de LLG, qui enseignait aussi à HIV, aurait dû avoir 40 étudiants en cours, et n'en avait souvent "pas suffisamment pour faire un poker", selon sa propre expression. Il arrivait avec 1/4 d'heure de retard, nous lâchait avec 1/4 d'heure d'avance "pour qu'on ne fasse pas la queue à la cantine à cause de lui", et faisait 20 minutes de pause au milieu... Le cours était à l'avenant). Mais aussi des profs extraordinaires, qui mettaient toute leur énergie au service de leurs classes, et que je ne remercierai jamais assez. Je ne regrette pas le moins du monde cette expérience.

Quelques regrets : d'abord, que notre système scolaire nous oblige à en arriver là... Il n'est pas normal de demander à des jeunes de bosser autant et de sacrifier leurs loisirs à un âge si important, parce qu'il faut rattraper ce qui n'a pas été fait sérieusement dans le secondaire. J'ai eu 18 au bac en latin, mais très honnêtement, malgré mes 5 ans de pratique, je ne savais à peu près rien (recracher à l'oral une traduction et un commentaire travaillés dans l'année, ça ne veut pas dire grand-chose). En sortant de khâgne, je traduisais à peu près à vue... Est-il normal de savoir si peu de latin après en avoir fait 5 ans, dans des établissements de centre ville sans problèmes ? Même chose en histoire : j'ai eu le même prof (complètement sénile) pendant mes trois années de lycée et j'ai dû mettre les bouchées doubles pendant mes années de prépa pour rattraper tout ce temps perdu. Même chose en langues vivantes : j'avais un très fort niveau d'allemand en sortant du lycée, mais je ferais tout de même à mon professeur le reproche de ne JAMAIS avoir fait le moindre texte de littérature allemande (uniquement des textes sur des questions d'actualité) : encore une lacune à combler ! En anglais, j'ai perdu mon temps pendant les 3 années de lycée avec une prof qui racontait sa vie en cours (on n'avait pas traité 10 textes pendant toute l'année du bac et elle avait dû piocher dans le programme de 1ère pour compléter la liste, un pur scandale !), et j'ai dû cravacher en prépa (déjà, j'avais préparé seul l'écrit du bac à partir d'exercices d'annales...). J'aurais préféré travailler un peu plus en collège/lycée, et un peu moins en prépa.

Je suis convaincu que si on faisait dès le collège / lycée des classes de niveau, qu'on récompensait DIGNEMENT les profs qui font bien leur boulot, et qu'on virait sans ménagement ceux qui détériorent notre profession par pure fainéantise (ils sont très rares, mais ils existent, et les syndicats desservent la profession en les protégeant), on pourrait s'épargner le système très coûteux des prépas.

L'autre regret (le plus important), c'est que le système des prépas détruise psychologiquement certaines personnes un peu fragiles. Il y a des élèves qui n'arrivent pas à prendre de la distance et à appréhender les concours comme un "jeu" (au sens propre : on a droit à trois chances, on joue ses trois chances...) et qui prennent comme un jugement sur leur personne ce qui n'est qu'une évaluation de plusieurs exercices, dans plusieurs disciplines (dont on n'est pas toujours forcément spécialiste), à un moment donné... Si on prend un échec au concours comme une offense personnelle, c'est très dur de s'en remettre (et ça arrive d'autant plus souvent que cela concerne d'anciens "premiers de la classe"). Bref, ça peut être assez violent, et je suis sûr qu'on gâche ainsi beaucoup de talents : si on perd la confiance en soi à un moment si important pour la construction de sa personnalité, cela peut être désastreux.

Je crois enfin qu'il faudrait davantage de passerelles (type "troisième concours") pour faire entrer dans les grandes écoles des gens brillants issus de la fac, mais à qui le système des prépas et des concours ne convient pas forcément. J'ai décroché le concours d'Ulm, avec tous les avantages que cela comporte ensuite en termes de carrière (années de scolarité rémunérées, poste de moniteur, titre reconnu...), mais je dis sans aucune fausse modestie que je n'avais pas le niveau de certains de mes étudiants de fac à leur âge. Il y a trop de disproportion, dans la filière lettres, entre un étudiant qui intègre une ENS et les autres, et pas assez de possibilités de "seconde chance". C'est un système du "tout ou rien". Dans mon département à la fac, 1/3 des enseignants chercheurs sont passés par Ulm, 1/3 par Fontenay/St-Cloud/Lyon, 1/3 seulement ne sont pas normaliens (et la tendance s'accentue très fortement avec la raréfaction des postes).

Or je pense que si j'ai réussi le concours d'Ulm, c'est grâce à la prépa, mais aussi grâce à la fac (j'ai intégré après la prépa, en candidat libre) : la prépa m'a appris à travailler vite, à combler beaucoup de lacunes disciplinaires, à comprendre la logique des exercices académiques, mais la fac m'a permis de mûrir, de devenir autonome, de prendre de la distance. Je ne sais pas si j'aurais réussi Ulm en restant en prépa, "la tête dans le guidon" : sans renier ce que j'ai appris en prépa, sans remettre en cause l'utilité de cette formation, je dois dire que j'ai vécu ma découverte de l'université comme une vraie respiration, un vent d'air frais...
Provence
Provence
Enchanteur

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par Provence Mer 25 Déc 2013 - 19:27
wanax a écrit:
1/ Le fait que les prépas littéraires soient très féminisées joue-t-il un rôle ?

où veux-tu en venir?  heu 

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User17706
Bon génie

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par User17706 Mer 25 Déc 2013 - 19:43
Avec e-Wanderer, beaucoup d'affinités de diagnostic, qui s'expliquent entre autres, je pense, par quelques souvenirs communs Smile
e-Wanderer a écrit: Il n'est pas normal de demander à des jeunes de bosser autant et de sacrifier leurs loisirs à un âge si important, parce qu'il faut rattraper ce qui n'a pas été fait sérieusement dans le secondaire. J'ai eu 18 au bac en latin, mais très honnêtement, malgré mes 5 ans de pratique, je ne savais à peu près rien (recracher à l'oral une traduction et un commentaire travaillés dans l'année, ça ne veut pas dire grand-chose). En sortant de khâgne, je traduisais à peu près à vue...

[...] J'aurais préféré travailler un peu plus en collège/lycée, et un peu moins en prépa.
Exactement pareil. 20 au bac en latin (une réforme entre l'époque d'e-Wanderer et la mienne a dû vider encore un peu plus de son sens l'épreuve du bac en latin), concomitante d'une ignorance totale; résultats catastrophiques en début d'HK; à la fin de la khâgne, un niveau correct et de très bonnes notes au concours (grâce à un peu de chance).

Pour autant, effectivement, il n'y a pas que ça dans la vie:
e-Wanderer a écrit: je dis sans aucune fausse modestie que je n'avais pas le niveau de certains de mes étudiants de fac à leur âge.
Pareil, mais l'explication que je trouve à cela donne un sens plus précis à l'absence de modestie vraie ou fausse: c'est tout simplement que je n'ai pas eu la chance de m'avoir comme prof professeur

Razz
Nadejda
Nadejda
Grand sage

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par Nadejda Mer 25 Déc 2013 - 20:14
e-Wanderer a écrit:
Je crois enfin qu'il faudrait davantage de passerelles (type "troisième concours") pour faire entrer dans les grandes écoles des gens brillants issus de la fac, mais à qui le système des prépas et des concours ne convient pas forcément. J'ai décroché le concours d'Ulm, avec tous les avantages que cela comporte ensuite en termes de carrière (années de scolarité rémunérées, poste de moniteur, titre reconnu...), mais je dis sans aucune fausse modestie que je n'avais pas le niveau de certains de mes étudiants de fac à leur âge. Il y a trop de disproportion, dans la filière lettres, entre un étudiant qui intègre une ENS et les autres, et pas assez de possibilités de "seconde chance".

Vous le savez sans doute, mais l'admission sur dossier avec validation d'un diplôme de l'ENS-Ulm existe maintenant (contrairement à Lyon, où subsiste le statut d'auditeur libre). Je suis entrée à Ulm par ce moyen (après une année d'HK et un bout de KH ailleurs, dont je suis sortie dégoûtée). Mais les étudiants n'ont pas du tout les mêmes avantages que les élèves : pas de traitement, pas de logement (sauf cas exceptionnels... les normaliens ne se rendent pas toujours compte que leur loyer est ridicule)... Restent le diplôme et quelques possibilités de séjours à l'étranger (mais les vrais normaliens passent avant bien sûr — je dis "vrais normaliens" parce que j'ai entendu des expressions peu amènes à l'égard de personnes comme moi, recrutées à partir d'un excellent dossier universitaire et d'un projet de recherche très solide). L'accès aussi à certaines commodités de la rue d'Ulm. Bon, j'ai quitté assez vite ce milieu mais c'est une autre histoire... Mais globalement, c'est un système parallèle encore imparfait et qui n'offre pas sans doute les mêmes possibilités de carrière que le recrutement par concours... (il manquera toujours le cachet "normalien")
Je résumerais comme vous mon expérience de la prépa :
la prépa m'a appris à travailler vite, à combler beaucoup de lacunes disciplinaires, à comprendre la logique des exercices académiques, mais la fac m'a permis de mûrir, de devenir autonome, de prendre de la distance.
La prépa m'a donné les connaissances nécessaires à un approfondissement réellement efficace une fois à la fac (et pas qu'en littérature : je continue de lire beaucoup d'histoire et de philo, d'apprendre des langues). Nécessaires mais pas suffisantes. A la fac j'ai apprécié de pouvoir vraiment creuser un sujet (ah, les inexactitudes sur la littérature au XVIIe siècle en prépa, faute de temps, faute parfois de spécialistes sur la question...), de prendre le temps de lire, même des choses plus exotiques, d'actualiser mes connaissances (la prépa a parfois un train de retard sur les dernières recherches). Mais je ne regrette pas du tout mon passage en prépa, en tout cas en première année. J'ai gagné grâce à elle un temps précieux et peut-être évité un certain désoeuvrement si j'étais allée en fac dès la L1.
cannelle21
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Grand Maître

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par cannelle21 Mer 25 Déc 2013 - 20:17
cannelle21 a écrit:
PauvreYorick a écrit:
cannelle21 a écrit:Je me souviens d'avoir eu des professeurs à la fois brillants et bienveillants.
- Mon professeur de lettres qui m'a accompagnée aux oraux de l'ENS pour ne pas que je recule.
- Sans parler de Guy Lardreau : j'ai eu la chance de suivre ses cours de philo pendant deux ans... à chaque heure de cours je me sentais moins bête. j'ai gardé tous ses cours.
Ah, une ancienne de Carnot Very Happy

Ils se négocient, les cours du camarade Lardreau? Smile

Si tu veux, je peux aller voir s'ils ont bien vieilli (Les classeurs ont subi plusieurs déménagements).

J'ai retrouvé mes cours sur La Nature. C'est un peu le bazar mais j'ai encore mes anciennes dissertations. J'étais intelligente à l'époque  Razz  Maintenant je ne comprends même plus ce que je voulais dire.

_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
e-Wanderer
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Grand sage

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par e-Wanderer Mer 25 Déc 2013 - 21:25
Nadejda a écrit:

Vous le savez sans doute, mais l'admission sur dossier avec validation d'un diplôme de l'ENS-Ulm existe maintenant (contrairement à Lyon, où subsiste le statut d'auditeur libre). Je suis entrée à Ulm par ce moyen (après une année d'HK et un bout de KH ailleurs, dont je suis sortie dégoûtée). Mais les étudiants n'ont pas du tout les mêmes avantages que les élèves : pas de traitement, pas de logement (sauf cas exceptionnels... les normaliens ne se rendent pas toujours compte que leur loyer est ridicule)... Restent le diplôme et quelques possibilités de séjours à l'étranger (mais les vrais normaliens passent avant bien sûr — je dis "vrais normaliens" parce que j'ai entendu des expressions peu amènes à l'égard de personnes comme moi, recrutées à partir d'un excellent dossier universitaire et d'un projet de recherche très solide). L'accès aussi à certaines commodités de la rue d'Ulm. Bon, j'ai quitté assez vite ce milieu mais c'est une autre histoire... Mais globalement, c'est un système parallèle encore imparfait et qui n'offre pas sans doute les mêmes possibilités de carrière que le recrutement par concours... (il manquera toujours le cachet "normalien").

Non, je dois dire que j'ai suivi toutes les réformes d'assez très loin...

Quand je parlais de "3e concours", je faisais allusion à un système qui existait il y a une vingtaine d'années (et qui existe peut-être encore), uniquement en sciences : l'ENS recrutait sur dossier + oral/entretien quelques étudiants de fac avec un profil particulièrement remarquable (3 ou 4, pas plus). Pour ma promo, il y avait un gars qui avait une double agrégation philo + maths, et un autre qui avait fait un DEA particulièrement brillant à Jussieu. Ils avaient le titre de normaliens, tous les avantages, mais leur scolarité durait 3 ans au lieu de 4.
Nadejda
Nadejda
Grand sage

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par Nadejda Mer 25 Déc 2013 - 21:34
Oui, la procédure dont je parle permet de recruter sur dossier + écrit (en lettres) / entretien (pour toutes les disciplines) avec les responsables du département. Mais c'est un recrutement qui se fait soit en fin de L2, soit pour l'entrée en master. Scolarité en trois ans avec un certain nombre de crédits à valider pour obtenir le diplôme (qui ne vaut pas titre de normalien). L'étudiant valide en parallèle sa licence et/ou son master dans une université (sauf si l'ENS coorganise un master avec une ou deux facs).
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User5899
Demi-dieu

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par User5899 Jeu 26 Déc 2013 - 4:16
PauvreYorick a écrit:20 au bac en latin (une réforme entre l'époque d'e-Wanderer et la mienne a dû vider encore un peu plus de son sens l'épreuve du bac en latin), concomitante d'une ignorance totale; résultats catastrophiques en début d'HK; à la fin de la khâgne, un niveau correct et de très bonnes notes au concours (grâce à un peu de chance).
Pour faire sentir la différence de réforme en réforme Razz
Bac 83, 20 en latin aussi : version de Sénèque, 15 lignes d'une lettre à Lucilius, avec une magistrale coquille (un quidem au lieu de quidam pluriel) : je me rappelle la gueule du chef de centre du lycée Nord à Marseille, où je passais, quand je lui ai donné ma lettre de réclamation sur le sujet mdr "Mais vous êtes sûr de vous ? Ca va aller jusqu'au recteur cette lettre !" Il avait l'air terrorisé Razz
Avec le recul, je crois bien que mes camarades et moi-même savions l'essentiel de la grammaire Morisset-Thévenot à la fin de la seconde. L'énorme anthologie des mêmes auteurs (près de 800 pages, si je me rappelle bien !!) complétait bien. La khâgne n'était pas douloureuse en latin, loin de là. C'était plus la monstruosité du programme d'histoire (en gros, tout de 1815 à la veille du concours Rolling Eyes), la littérature vue par le filtre des genres littéraires et du discours critique, la philosophie pour classe post-terminale qui étaient difficiles. Le latin-grec étaient bien plus que dégrossis au lycée.
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User17706
Bon génie

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par User17706 Jeu 26 Déc 2013 - 10:36
Cripure a écrit: Pour faire sentir la différence de réforme en réforme Razz
Bac 83, 20 en latin aussi : version de Sénèque, 15 lignes d'une lettre à Lucilius [...]
Je suis tombé au concours sur du Sénèque, un extrait (un peu plus long, j'imagine) des Questions naturelles. Je suis prêt à parier qu'à 15 petites années de distance, la difficulté du texte du bac / du concours de la rue d'Ulm était sensiblement la même.

Je me répète (et j'en répète d'autres!), mais vraiment, durant ma prépa, j'ai maudit le système scolaire antérieur. Pourquoi m'avait-on si peu appris au collège et au lycée? Pourquoi?
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User5899
Demi-dieu

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par User5899 Jeu 26 Déc 2013 - 11:33
PauvreYorick a écrit:
Cripure a écrit: Pour faire sentir la différence de réforme en réforme Razz
Bac 83, 20 en latin aussi : version de Sénèque, 15 lignes d'une lettre à Lucilius [...]
Je suis tombé au concours sur du Sénèque, un extrait (un peu plus long, j'imagine) des Questions naturelles. Je suis prêt à parier qu'à 15 petites années de distance, la difficulté du texte du bac / du concours de la rue d'Ulm était sensiblement la même.
Sans avoir pu disposer d'annales, je ne pense quand même pas Smile Mais je note que le concours d'Ulm a perdu, en lettres classiques, son épreuve autonome de thème latin (ça, c'est à la fois un renseignement et une formule incantatoire pour invoquer les mânes de Victor mdr). Sans doute une affaire de niveau qui monte Rolling Eyes
e-Wanderer
e-Wanderer
Grand sage

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par e-Wanderer Jeu 26 Déc 2013 - 12:02
PauvreYorick a écrit:
Cripure a écrit: Pour faire sentir la différence de réforme en réforme Razz
Bac 83, 20 en latin aussi : version de Sénèque, 15 lignes d'une lettre à Lucilius [...]
Je suis tombé au concours sur du Sénèque, un extrait (un peu plus long, j'imagine) des Questions naturelles. Je suis prêt à parier qu'à 15 petites années de distance, la difficulté du texte du bac / du concours de la rue d'Ulm était sensiblement la même.
Pour l'écrit sans doute (j'ai eu un Virgile assez abordable), mais pour l'épreuve sans dictionnaire à l'oral, il fallait quand même parer à toute éventualité, car on pouvait aussi bien tomber sur Lucain, Stace ou Tacite que sur un César facile...

Je me répète (et j'en répète d'autres!), mais vraiment, durant ma prépa, j'ai maudit le système scolaire antérieur. Pourquoi m'avait-on si peu appris au collège et au lycée? Pourquoi?
Oui, ça me fait bien rigoler quand Victor prétend que TOUT le cursus scolaire est sélectif. A mes yeux, la prépa est une sorte de stage intensif longue durée pour rattraper le temps perdu, dans une logique pluridisciplinaire qui reste celle du secondaire. La spécialisation typique des études supérieures, on la connaît seulement ensuite (même si les matières optionnelles permettent d'avoir un aperçu). Et au fond, c'est un peu la même chose en fac, puisqu'on est obligé de reprendre les bases lors des 2-3 premières années avant de pouvoir faire les choses un peu sérieusement.

Mais il faudrait peut-être affiner selon les disciplines. Ce que je dis est peut-être moins vrai en philo, qui est de toute façon encore une matière "neuve" quand on sort de terminale ?
Sphinx
Sphinx
Prophète

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par Sphinx Jeu 26 Déc 2013 - 12:03
Difficile de cocher l'une ou l'autre case, je ne me reconnais ni dans l'expression "paradis perdu" ni dans "pénible".

Trop de défauts à mes années de prépa pour que je puisse en dire que c'était un "paradis perdu" :
- beaucoup, beaucoup de boulot, trop pour moi qui aime par-dessus tout lire pour le plaisir de lire, et pas dans une visée utilitariste, parce que "ça c'est utile pour le concours" (surtout les bouquins de critique littéraire, beurk) (appelez-moi feignasse si vous le voulez)
- deux profs de philo fous qui n'ont pas contribué à me faire progresser dans cette matière (pour une matière commencée seulement l'année précédant la prépa, c'est ballot Wink )
- une camarade de classe obnubilée par le concours et ses propres hautes capacités mais qui au fond devait se savoir incapable de l'avoir et qui a rendu une partie de l'année pénible à cause de ses crises d'ego et d'angoisse
- une crise de panique moi-même, juste avant les oraux de ma khûbe, j'ai pleuré pendant une semaine (le moindre mot de grec entraperçu me causait une nouvelle crise) en pensant que je n'aurais jamais le concours (je l'ai eu). Avec le recul, la fatigue due au fait d'avoir eu la mononucléose cette année-là y était peut-être pour quelque chose.

De là à qualifier ces années de pénibles, il y a un fossé que je ne franchirai pas. Disons que c'était difficile mais utile et que j'en ai retiré peines comme satisfactions. C'est la vie, hein  Rolling Eyes 

_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."


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User17706
Bon génie

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par User17706 Jeu 26 Déc 2013 - 12:13
e-Wanderer a écrit:Mais il faudrait peut-être affiner selon les disciplines. Ce que je dis est peut-être moins vrai en philo, qui est de toute façon encore une matière "neuve" quand on sort de terminale ?
Disons qu'en philosophie (ce que je m'apprête à dire n'engage que moi), on ne sort d'une certaine manière jamais de l'élémentaire, vu qu'on y revient sans cesse. Cette particularité donne un sens très spécial à l'idée de "progression" pédagogique. Il suffit de voir les programmes.
camomillles
camomillles
Niveau 3

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par camomillles Jeu 26 Déc 2013 - 13:45
Pour ma part, je suis sortie de prépa complètement détruite moralement parlant.
Certes, j'ai appris mais j'y ai laissé ma confiance en moi (déjà peu élevée), le plaisir d'apprendre.
L'humiliation par les classements, les remarques des professeurs et l'ambiance difficile entre les élèves ont eu raison de moi.
J'ai quitté la prépa après mon année d'hypokhâgne et ce fut une réelle renaissance en fac de lettres où tout est redevenu un plaisir : lire, apprendre. Étonnamment, j'ai beaucoup plus appris en fac car j'ai pris le temps, mémoriser contrairement à la prépa où tout devait être ingéré.

Bref, venant d'un petit lycée de campagne assez bienveillant, je pense que je ne m'étais pas assez préparée à la concurrence, aux remarques souvent désobligeantes des professeurs.
menerve
menerve
Oracle

Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 Empty Re: Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ?

par menerve Jeu 26 Déc 2013 - 14:00
Charivari a écrit:J'ai voté:
Beaucoup de travail, très bonne ambiance, le paradis perdu

J'étais à l'internat, ça peut paraitre paradoxal mais j'y ai découvert la liberté, l'amour aussi (oui, parents étouffants, toussa). Ca aurait été pareil à la fac? Peut-être. Très bonne ambiance à l'internat, professeurs et cours souvent rudes pour le moral et l'estime de soi, mais bon on était prévenus et tous dans le même paniers, alors on se soutenait.
Je n'ai pas intégré une grande école à la sortie de ma prépa
Après Hypokhâgne, Khâgne, difficile d'intégrer une grande école, personne de ma promo n'a été reçu. Par contre, je pense que ça m'a beaucoup aidée à décrocher le CAPES et quelques années après l'agrégation, j'avais fait tellement de dissertation et de colle en prépa, ça m'a beaucoup servi aux concours...

Même avis  Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 2252222100 
Gryphe
Gryphe
Médiateur

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par Gryphe Jeu 26 Déc 2013 - 14:39
Cripure a écrit:Bac 83, 20 en latin aussi : version de Sénèque, 15 lignes d'une lettre à Lucilius, avec une magistrale coquille (un quidem au lieu de quidam pluriel) : je me rappelle la gueule du chef de centre du lycée Nord à Marseille, où je passais, quand je lui ai donné ma lettre de réclamation sur le sujet mdr "Mais vous êtes sûr de vous ? Ca va aller jusqu'au recteur cette lettre !" Il avait l'air terrorisé
Déjà à l'époque, ce sens si aigu de la noblesse de l'instruction pour ne pas tolérer des sujets d'examen au rabais.  Razz 
Déjà à l'époque aussi, ce goût pour les écrits administratifs par la voie hiérarchique sous couvert de.  Wink
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par Robin Ven 27 Déc 2013 - 12:41
J'ai attendu un peu avant de répondre, le temps que ça émerge.

La question n'est pas le souvenir qu'on garde des choses, bon ou mauvais, mais plutôt ce que les choses, les événements vous ont apporté. J'ai un ami qui a fait un service militaire dans des conditions épouvantables et qui en parle comme d'une expérience extraordinaire qui lui a beaucoup apporté.

J'ai "fait" hypokhâgne (au lycée La Bruyère, à Versailles) et une Khâgne (à Henri IV). Je garde un bon souvenir de La Bruyère, moins bon de H IV, à cause de l'ambiance, mais peu importe. Il faut regarder sur le long terme.  Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 2289946511 Quand on arrive en hypokhâgne, on se prend pour le roi du monde (d'autant qu'on nous répétait que nous étions "l'élite de la nation"  :shock: , mais "l'élite" se retrouve à ramer avec des 8 et des 9, alors qu'elle tournait avec des 16 et des 17 en Terminale et ça fait mal, au début, quand on n'a pas compris le pourquoi. Je n'ai pas voulu intégrer de grande école (normale sup. Saint-Cloud normalement), je suis allé en Fac., mais avec des méthodes de travail et des exigences vis-à-vis de moi-même.

Si je suis capable aujourd'hui de donner des cours de Français, de Philosophie, d'Anglais, d'Espagnol, d'Histoire-Géo., c'est en partie à la formation CPGE que je le dois... l'ouverture d'esprit, le fait de ne pas s'enfermer dans une discipline, de faire des liens (avec la politique par exemple).

Ceci dit, je vois aussi les côtés "négatifs" des classes prépas et je ne pense pas qu'il faille les passer sous silence. Je n'ai jamais pensé que la capacité de faire une dissertation ou un commentaire de texte littéraire ou philosophique constitue la consécration d'une supériorité absolue dans le domaine de l'esprit. Par ailleurs, au risque de choquer, je pense qu'un normalien ou un polytechnicien n'est ni plus ni moins utile qu'un bon jardinier, un bon boulanger ou un bon maçon. Le normalien ou le polytechnicien peut même être tout à fait néfaste.

Quand j'écoute jouer un grand musicien (ou même un musicien moyen), quand je contemple un tableau de Picasso ou quand je lis un proême de Francis Ponge, je me sens comme un enfant. Le côté sombre de la force ;-)), à mon avis résidé dans un excès d'intellectualisme qu'il faut apprendre à corriger. Je ne pense pas cependant que la solution réside dans la suppression ds Prépas., mais peut-être dans la manière de faire cours.
Robin
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par Robin Ven 27 Déc 2013 - 14:08
cannelle21 a écrit:
cannelle21 a écrit:
PauvreYorick a écrit:
Ah, une ancienne de Carnot Very Happy

Ils se négocient, les cours du camarade Lardreau? Smile

Si tu veux, je peux aller voir s'ils ont bien vieilli (Les classeurs ont subi plusieurs déménagements).

J'ai retrouvé mes cours sur La Nature. C'est un peu le bazar mais j'ai encore mes anciennes dissertations. J'étais intelligente à l'époque  Razz  Maintenant je ne comprends même plus ce que je voulais dire.

+ 1000 Anciens étudiants en prépas lettres : alors, c'était dur ? - Page 5 2252222100
Collier de Barbe
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par Collier de Barbe Ven 27 Déc 2013 - 15:02
Une formation exceptionnelle, des conditions de travail excellentes, des profs le plus souvent remarquables.

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par Adri Ven 27 Déc 2013 - 17:06
Excellente élève dans un lycée d'une petite ville de province d'une académie scolairement sinistrée, issue d'une famille modeste avec des parents pas lettrés pour deux sous (mais qui considéraient l'école comme la chose la plus importante, comme la façon de ne pas faire le même boulot qu'eux) j'aurais pu avoir des complexes en entrant dans la prépa parisienne que j'avais choisi moi-même. Evidemment, j'y ai côtoyé des gens qui avaient tété la culture au biberon, qui vivait dans un milieu dont j'ignorais les codes et même l'existence... mais pas seulement, il y avait aussi d'autres provinciaux modestes.
On a bossé, dur, on s'est entraidé, on a eu des moments très sympas. Mes notes ont chuté, et alors ? Je savais que l'échelle était différente. J'étais là pour faire de mon mieux, ce que j'ai fait en m'accrochant, avec méthode, sans oublier de m'aérer. Et j'ai toujours considéré que je n'avais rien à perdre. Trois années de prépa plus tard, j'ai intégré l'ENS, la sous-admissibilité en carré m'avait donné une certaine force, celle par exemple, de présenter sans me démonter un oral de culture G que je savais calamiteux... (bon, la note ne fut pas glorieuse  :lol: ).

Quant aux profs, ils étaient derrière nous, avec nous, tout le temps, même si certaines remarques pouvaient parfois blesser... Rien à voir cependant avec ce que j'ai entendu d'un ancien camarade de lycée, parti étudier dans une prépa de province sans résultats (que j'avais refusé de faire pour cette raison, expliquant à mes parents que si je voulais faire une prépa, c'était une qui pouvait me préparer à qqc, vraiment. Ils m'ont suivie.) Chez eux, les humiliations semblaient permanentes, un peu comme si les profs faisaient payer à leurs étudiants le manque de résultats : une sorte de complexe de la petite prépa de province peut-être...

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par Sphinx Ven 27 Déc 2013 - 21:19
J'ai été dans une petite prépa de province, un admis par an et encore pas toujours, et jamais les profs ne se sont montrés méprisants  heu 

_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."


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e-Wanderer
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Grand sage

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par e-Wanderer Ven 27 Déc 2013 - 22:33
Il ne faut pas non plus confondre "l'humiliation", faite vraiment pour blesser, et les propos sans concession faits pour mettre sous les yeux les erreurs et faire progresser. Mon prof de français de khâgne disait parfois que telle analyse était "naïve" (et c'est assez logique chez des gamins de 20 ans qui, malgré tout, restent des débutants), il faut juste ne pas prendre ce genre de remarques comme une attaque personnelle. Pour ma part, j'ai toujours apprécié qu'on me dise les choses franchement, et j'ai toujours trouvé plus stimulantes les remarques critiques portées en marge que les "TTTB" soulignés 10 fois... Il ne faut pas non plus se formaliser si le prof de latin met des notes négatives faute d'avoir pris le temps de refaire un barème pour que toutes les notes rentrent entre 0 et 20 : après tout, s'il y a des contresens, ce n'est pas lui qui les a inventés ! Evidemment, si on est un fétichiste de la note, ça dérange un peu, mais il faut voir un peu plus loin.

Après, c'est au professeur d'avoir du tact. Je me souviens de la façon de procéder de Michel Charles en cours d'agreg comme d'un très bel exemple éthique : quand ses commentaires étaient vraiment critiques, ça voulait dire que l'exposé était déjà très bon. Quand c'était nul, il nous livrait sa propre analyse sans trop commenter, et il disait un peu plus franchement les choses à la personne en fin de cours, à part.
Adri
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Grand Maître

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par Adri Ven 27 Déc 2013 - 22:44
Sphinx a écrit:J'ai été dans une petite prépa de province, un admis par an et encore pas toujours, et jamais les profs ne se sont montrés méprisants  heu 

si ta remarque répond à mon message précédent, je n'entendais surtout pas généraliser, juste parler d'un cas particulier, qui m'avait surprise et choquée à l'époque. Aucune condescendance de ma part.
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