Question figure de style "Ils nous hueront avec leurs mille bras, leurs mille visages et leur unique

Est-ce que pour vous dans cette phrase extraite d'Antigone d'Anouilh "Ils nous hueront avec leurs mille bras, leurs mille visages et leur unique regard" il y a la présence d'une métonymie? c' est sans doute l'idée d'un monstre unique constitué de plusieurs individus. Merci pour vos réponses!!

Je ne pense pas à une métonymie pour ma part.

mélie a écrit:Est-ce que pour vous dans cette phrase extraite d'Antigone d'Anouilh "Ils nous hueront avec leurs mille bras, leurs mille visages et leur unique regard" il y a la présence d'une métonymie? c' est sans doute l'idée d'un monstre unique constitué de plusieurs individus. Merci pour vos réponses!!

Métonymie de quoi
En revanche, une forme d'antithèse entre "mille" et "unique", soutenue par le parallélisme.

Une forme d'hyperbole, d'exagération puis une antithèse effectivement entre "mille" et "unique" ...

Gadji a écrit:Une forme d'hyperbole, d'exagération puis une antithèse effectivement entre "mille" et "unique"...

Bah, évoquer le peuple par "mille visages" et "mille bras" (ce qui ne fait plus que cinq cents visages, soit dit au passage... ), est-ce vraiment une exagération ?

mélie a écrit:Est-ce que pour vous dans cette phrase extraite d'Antigone d'Anouilh "Ils nous hueront avec leurs mille bras, leurs mille visages et leur unique regard" il y a la présence d'une métonymie? c' est sans doute l'idée d'un monstre unique constitué de plusieurs individus. Merci pour vos réponses!!

Détacher d'un événement des détails donnés à voir, voilà bien une des techniques mises en oeuvre dans l'hypotypose (dont les variétés sont au demeurant tellement nombreuses, qu'on peut se demander parfois si c'est vraiment un trope).
Mais cela ne suffit pas à rendre l'impression que vous dites, qui est aussi la mienne : ces détails isolés, ces mille bras et mille visages, réunis par un regard unique, constituent effectivement une sorte d'hydre tentaculaire... Si l'on partait d'une idée abstraite, on parlerait d'allégorie, mais il s'agit ici tout autant de la foule que de sa réprobation, donc le terme ne convient pas.
Bref, je sèche aussi pour l'instant.

Il n'y a pas vraiment à sécher : antithèse, voire hyperbole.

C'est une monstrification.

lilith888 a écrit:Il n'y a pas vraiment à sécher : antithèse, voire hyperbole.

Je sèche sur le problème que le primoposteur et ma pomme identifions : la rhétorique, comme on sait, est aussi une affaire de réception. Et une analyse rhétorique n'est heureusement pas close une fois pour toutes, ni exclusive d'autres analyses.
(en d'autres termes, de celui qui se gratte, on peut éventuellement dire qu'il a des poux ou un TOC, mais guère que rien ne le démange).

xphrog a écrit:C'est une monstrification.

lol

et si on considère simplement que "la foule" étant une notion abstraite, il y a là personnification, sous la forme d'un monstre aux mille bras et à l'oeil cyclopéen, on n'a pas résolu le problème?
dit la fille très désinvolte avec les figures de rhétorique sur lesquelles on passe trois heures( jours) à s'interroger et dont on ne sait que faire après?

hyperbole, antithèse et anaphore

Je dirais que l'hypotopose

CNRTL a écrit:Empr. du gr. υ ̔ π ο τ υ ́ π ω σ ι ς « esquisse, modèle, hypotypose ».

et la monstrification sont quasi-synonymes.

Ils sont des milliers et des milliers autour de nous, grouillant dans toutes les rues de Thèbes.

Antigone:- Je ne t'écoute pas.

Ismène:- Ils nous hueront. Ils nous prendront avec leurs mille bras, leurs mille visages et leur unique regard.

il me semble qu'il y a un  glissement vers le fantastique dans le contexte.
Hyperbole, anaphore, antithèse mais aussi l'image de "ce regard" unique hostile et terrifiant , c'est ce qui est le plus intéressant, je trouve.
Décidément, monstrification, c'est le plus juste :lol:

edit : j'ai dit une bêtise (de plus ?)

iphigénie a écrit:edit (j'ai dit unebêtise (de plus? :lol: )

The more, the merrier!

en fait je confondais avec l'ekphrasis mais je vois entre temps que ce sont deux figures proches, indeed....

J'ai pas vu la bêtise alors, mais moi aussi je pensais a ekphrasis.

Votre monstrification ressemble un peu à une réification en fait (déshumanisation d'un être animé).

Oui, mais /res/, c'est le travail aliené. Avec /monstr/ il reste du verbe. :aaa:

Anaphore ? :shock:

J'ai une question à propos d'une figure de style:

"Il y a un léger malentendu entre eux", vous direz que c'est une litote ou un euphémisme?

Euphémisme pour moi, la litote serait "ils ne s'entendent pas au mieux".

Enzo17 a écrit:J'ai une question à propos d'une figure de style:

"Il y a un léger malentendu entre eux", vous direz que c'est une litote ou un euphémisme?

Tout depend de l'intention. Hors contexte, il est impossible de se prononcer.

A l'oral ce serait plus facile.