Rythmes scolaires : 40% des professeurs des écoles seront en grève le 05 décembre 2013 selon le Snuipp.

Les instituteurs et les personnels municipaux assurant les activités périscolaires sont appelés à la grève jeudi sur la réforme des rythmes scolaires et pour que la priorité donnée au primaire par le gouvernement se concrétise rapidement. Le mouvement est soutenu par des parents d’élèves.

Un peu plus de quatre instituteurs sur dix feront grève, selon une estimation, concernant 77 départements, du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, qui a appelé les enseignants à une mobilisation nationale «massive». A Paris, le syndicat annonce «plus de 30 % de grévistes et au moins 40 écoles fermées». Une manifestation est prévue à partir de 14 heures depuis le jardin du Luxembourg.

http://www.liberation.fr/societe/2013/12/04/une-ecole-parisienne-sur-trois-en-greve-jeudi_964102

c'est bof...   et dire que s'ils avaient appelé le 14 on aurait fait un carton ... 
Du coup on a 2 grèves moyennes ! 

may68 a écrit:c'est bof...    et dire que s'ils avaient appelé le 14 on aurait fait un carton ... 
Du coup on a 2 grèves moyennes ! 

M'enfin ! Puisque le monsieur te dit que c'était ça le but.

Mais ça n'est déjà par si mal !
Dans l'école de mes enfants, ils seront même davantage (et il n'y aura pas de service minimum !)   

Surtout une grève juste après PISA. On va voir comment ça va être perçu...

nova32 a écrit:Surtout une grève juste après PISA. On va voir comment ça va être perçu...

Tu crois qu'ils auraient été assez retors pour fixer la date en fonction de ça ? Oie blanche que je suis, je n'y avais même pas pensé.

C'est pas faux a écrit:

nova32 a écrit:Surtout une grève juste après PISA. On va voir comment ça va être perçu...

Tu crois qu'ils auraient été assez retors pour fixer la date en fonction de ça ? Oie blanche que je suis, je n'y avais même pas pensé.

Moi je n'étais pas au courant pour PISA. Mais quand j'ai entendu l'annonce à la radio, j'ai tout de suite pensé à la grève.

nova32 a écrit:

C'est pas faux a écrit:

nova32 a écrit:Surtout une grève juste après PISA. On va voir comment ça va être perçu...

Tu crois qu'ils auraient été assez retors pour fixer la date en fonction de ça ? Oie blanche que je suis, je n'y avais même pas pensé.

Moi je n'étais pas au courant pour PISA. Mais quand j'ai entendu l'annonce à la radio, j'ai tout de suite pensé à la grève.

C'est qui le génie tactique qui a choisi cette date pour lancer, enfin, un appel national à la grève?  

C'est pas faux a écrit:

may68 a écrit:c'est bof...    et dire que s'ils avaient appelé le 14 on aurait fait un carton ... 
Du coup on a 2 grèves moyennes ! 

M'enfin ! Puisque le monsieur te dit que c'était ça le but.

C'est pas faux ! ;-)

Je ne sais pas si vous avez la même sensation que moi, mais je trouve que l'écho de la grève du primaire dans les médias a été plutôt limité pour le moment.

Dans les grands médias, il est carrément nul. Comme nous, en fait, si l'on en croit le concert IG/PISA/ministère.

John a écrit:Je ne sais pas si vous avez la même sensation que moi, mais je trouve que l'écho de la grève du primaire dans les médias a été plutôt limité pour le moment.

Ce matin sur France inter ; le mouvement est en perte de vitesse ...
L'honnêteté serait de reconnaître qu' en grande majorité ceux qui ont fait grève le 14 nov ne la font pas le 5 dec et vis versa !
Quand les 80% pas encore concernés vont se réveiller et se plaindre des syndicats , je pense que ça va faire mal !
Suis pas sûre de refaire grève qd tout le monde aura le nez dans la ...
 

http://www.franceinfo.fr/politique/l-info-politique-le-7h40/les-combats-de-vincent-peillon-1237989-2013-12-05

"Le ministre de l'éducation affronte une grève du SNUipp dans le primaire ce jeudi. Vincent Peillon veut capitaliser sur l'enquête PISA pour faire accepter sa réforme.

Depuis plusieurs semaines, c'est Pisa à gogo au menu : Vincent Peillon, depuis fin octobre, n'a pas cessé de nous mettre en garde sur les résultats assez pessimistes qu'allait produire cette enquête internationale sur le niveau scolaire, qui a fait reculer la France un peu plus près des radiateurs, avec les mauvais élèves au fond de la classe: pas bons en maths, et surtout des inégalités qui se creusent à l'école, nous en avons largement parlé. La grève dans le primaire aujourd'hui tombe plutôt mal. Vincent Peillon voulait s'appuyer sur Pisa afin de provoquer un électrochoc et riposter à la fronde des maires contre les rythmes scolaires, sur le mode : ça va mal, ma réforme qui met l'accent sur le primaire est la bonne, il faut changer dès les petites classes, sinon, ce sera le décrochage massif.

Et ça a marché ? La fronde est retombée ?

Du côté des maires, 83% d'entre eux qui appliquent les nouveaux rythmes scolaires seraient satisfaits, veut croire l'entourage du ministre, qui espère que le soufflet va retomber à l'approche des municipales. Mais du côté des profs, le SNUipp, principal syndicat du primaire, en appelant à cesser le travail, relance le débat, en s'opposant aux rythmes scolaires et en réclamant plus de moyens. Vincent Peillon parie sur un essoufflement en annonçant un gréviste sur cinq enseignants seulement, y compris à Paris, alors que le syndicat revendique le double. Cette journée aura valeur de test pour sa réforme.

A chacun ses bonnets rouges ?

C'est le combat personnel, le graal du ministre de l'éducation. Le gouvernement a déjà fort à faire sur plusieurs fronts. François Hollande, qui s'est invité en personne hier soir à une réunion des élus bretons chez Jean-Yves le Drian au ministère de la défense, a souhaité que les manifs de bonnets rouges cessent avant Noël, notamment grâce au plan de 2 milliards qui a été mis sur la table. Vincent Peillon espère lui aussi apaiser le débat pour passer au temps 2 de sa propre réforme, consacré à la refonte du métier d'enseignant. Cela commence avec un mouvement d'humeur des profs des classes prépa. Et une droite qui a décidé de faire de l'éduc un enjeu en vue des prochaines élections. A l'image de Laurent Wauquiez, qui a conseillé au ministre "de s'occuper de l'illettrisme et du calcul", plutôt que de "la semaine de 4 jours et demi". L'ancien ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche de Nicolas Sarkozy fera une heure de colle, l'enquête Pisa pointe la période 2009-2012, durant le précédent quinquennat. Le PS a aussitôt riposté en expliquant qu'avec Pisa, la France venait de "recevoir la facture éducative de dix années de droite au pouvoir".

C'est un débat digne ?

Non, c'est du grand n'importe quoi. Le centriste Jean-Louis Borloo est dans le vrai en appelant à un sursaut républicain au sujet de l'école. Vincent Peillon rêve d'une mobilisation nationale, gauche et droite confondues : faut pas rêver avant deux grands scrutins électoraux. Mais l'urgence est là. L'écart de niveau s'est accru entre les élèves. L'origine sociale pèse de plus en plus sur les résultats. L'école, au fond, est à l'image d'une France qui a vu s'accroitre la fracture sociale ces trente dernières années. Plus que jamais, l'éducation ne doit pas servir d'enjeu politique."

John a écrit:Je ne sais pas si vous avez la même sensation que moi, mais je trouve que l'écho de la grève du primaire dans les médias a été plutôt limité pour le moment.

M'enfin, John !
Tu crois encore que les médias sont là pour faire de l'information ?  

Ce soir et demain, selon les médias et les directives données par leurs directions, nous devrions avoir droit, au choix  :

- à un joli silence radio (avec à la une n'importe quoi qui puisse meubler abondamment les colonnes de la presse écrite et les temps d'antenne des autres médias)
- un sujet de 30 secondes ou une brève de 2 lignes
- quelques images soigneusement choisies pour montrer un cortège de manifestants étique (ils éviteront toutefois de montrer des manifestants étiques, des fois que certains aient l'idée de s'en saisir pour rappeler combien nos salaires sont minables !!!)
- quelques images sur des écoles de Paris (ou même d'ailleurs) qui ne sont pas fermées
- une interview d'un gars de l'UNSA qui développera les dix bonnes raisons de ne pas faire cette grève
- une interview d'un gars du SNUipp qui entonnera un magnifique couplet défaitiste
- un sujet visant à opposer profs de CPGE et PE ou PCL
- et autres diversions du même acabit.

Il y aura un dénominateur commun : marteler que le mouvement s'essouffle, que les collègues sont en train de capituler et qu'il faut donc passer à autre chose (autrement dit : voir comment aménager cette réforme pour pallier aux "petits couacs" de cette année).

Ce que nous ne verrons pas, comme d'habitude : une interview d'un responsable national du Snudi-FO, de la FNEC-FP-FO ou de Sud-Education, qui disposeraient de quelques minutes pour aborder les questions de fond et les revendications des grévistes. Faudrait pas pousser, quand même !  

Mais tous ces médias peuvent bien persévérer, comme le ministre et ses âmes damnées, dans la désinformation et la propagande… Sur le terrain, la réalité n'est pas celle qu'ils voudraient : l'immense majorité des collègues est toujours aussi déterminée - voire davantage- à obtenir la suspension de cette réforme et l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

Un certain nombre de collègues qui étaient en grève le 14 novembre remettent ça aujourd'hui. Mais ce qu'on observe aussi, c'est une sorte de roulement, de relais : certains collègues qui ont fait grève le 14 font une pause aujourd'hui tandis que ceux qui n'avaient pas fait grève le 14 sont en grève aujourd'hui. Bref, pour bien faire, il faudrait quasiment additionner le nombre de grévistes du 14 et celui d'aujourd'hui (avec quelques corrections pour prendre en compte le fait qu'une partie des collègues font les deux grèves).

Quant aux chiffres annoncés par le ministère, ils sont de plus en plus fantaisistes : le service de la propagande ne prend même plus la précaution de faire dans le vraisemblable. Grand bien leur fasse !

Quelle belle énergie !
Pour moi, franchement, c'est sans illusion.
Comme d'hab', à l'approche des bilans, je profite de faire grève pour travailler (à part le bol d'air de cet après-midi), et je me dis qu'on fait quand même un drôle de métier, sous les crachats.

Pas mal de monde sous le soleil.
Il y a même mon maire.
Si après ça, il nous colle l'application du décret plutôt que d'imiter celui de Vitry, c'est à n'y rien comprendre.

Ce matin, devant la préfecture, si nous étions 80, c'est bien. Un blocage des rues jusqu'à la Dasen était prévu. Il n'a pas eu lieu. Nous aurions frisé le ridicule.

Je suis un peu démoralisée.

moi je fais grève mais pas de manif: l'école de mon fils est fermée  
sinon autour de moi tous ceux qui n'ont pas fait grève ne l'ont pas faite car ils sont résignés et désabusés.. pour moi c'est encore pire pour le gouvernement que ceux qui ont fait grève, car nous on a encore l'espoir qu'ils nous écoutent.... la majorité de ceux qui n'ont pas fait grève n'ont plus cet espoir et beaucoup n'ont pas les moyens de faire grève
Franchement à la place des syndicats et du MEN je serais très très inquiète du faible taux de participation

Ben m... alors ! Mon prof d'allemand de lycée !
A part les cheveux, il n'a pas bougé.

En fin de compte, vraiment pas beaucoup de monde, je m'étais laissé abuser per l'effet de masse au départ. Et peu de conviction. C'est plié, les cocos.
Je pense de plus en plus que cette forme d'action est obsolète. Le ministre nous rit au nez et compte les sous qu'on lui a fait économiser.
Désormais, il faut des coups médiatiques économes en troupes et du buzz.

Mon coup médiatique à moi, il se fera dans les urnes (municipales, européennes, professionnelles,etc....)

C'est pas faux a écrit:En fin de compte, vraiment pas beaucoup de monde, je m'étais laissé abuser per l'effet de masse au départ. Et peu de conviction. C'est plié, les cocos.
Je pense de plus en plus que cette forme d'action est obsolète. Le ministre nous rit au nez et compte les sous qu'on lui a fait économiser.
Désormais, il faut des coups médiatiques économes en troupes et du buzz.

Quand tu avances ces formes d'actions les syndicats te regardent avec un air de dire "tu n'as rien compris, ma pauvre" ou "oui, oui" mais toujours rien en fin de compte...
Pffffffff!

forrester1 a écrit:Mon coup médiatique à moi, il se fera dans les urnes (municipales, européennes, professionnelles,etc....)

Itou!

Le Snuipp, qui a perdu un millier d'adhérents cet automne, est catastrophé par sa gestion des événements :

"« Nous traversons aujourd’hui des heures difficiles, sans doute sans précédent dans l’histoire du SNUipp-FSU et je pèse mes mots. Nous n’avons pas été capables d’analyser et d’anticiper une situation. Nous n’avons pas été en situation de l’organiser et pour la première fois de notre existence, une partie des événements nous a échappé, laissant le champ libre à d’autres qui s’en sont largement emparé [FO et SUD] ».

A un an des élections professionnelles, l’attaque est d’autant plus violente que ces mots ont été prononcés lors du dernier conseil national, les 19 et 20 novembre, par le secrétaire général adjoint de l’organisation, Christian Navarro, le numéro deux derrière le secrétaire général, Sébastien Sihr. Les nouveaux rythmes scolaires auront-ils la peau du SNUipp ? Officiellement, Sébastien Sihr estime normal « que des voix discordantes se fassent entendre ». Christian Navarro, lui, se refuse à répondre au Monde, précisant par SMS que « Sébastien Sihr est porte-parole »."

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/12/05/rythmes-scolaires-le-principal-syndicat-d-instituteurs-appelle-a-la-greve_3525168_3224.html

En voilà un de coup qui pourrait devenir médiatique.