La mère d'un élève a commenté par écrit mes notes et appréciations sur les copies de son fils!

Aujourd'hui, à la fin de l'évaluation de mes 6è, je vois que Jason, mon dyslexique précoce hyperactif (qui m'a traitée de *** dès le 1er vendredi de septembre, voir ici: https://www.neoprofs.org/t64795-un-amour-de-6erecit-d-une-exclusion?highlight=r%E9cit+d+une) a terminé plus tôt, et lui propose alors de venir au bureau pour qu'ensemble nous rangions son classeur.

Et là....

En rangeant ses contrôles dans la partie évaluations du classeur, j'ai constaté avec effroi que j'entretenais sans le savoir une correspondance écrite avec sa mère.

1ère copie: un test de rentrée, constitué d'un texte à recopier en rétablissant majuscules et points finaux.
Note: 8/20, mon commentaire: "Il faut écrire à l'encre! De nombreuses erreurs d'inattention et de compréhension de la structure du texte."
COMMENTAIRE de la mère, signé et au stylo rose: "La copie de texte pour un élève dyslexique reste un exercice difficile."

Le tout signé.

Elle commente mes appréciations et notes!
Pour ce devoir, fait la deuxième semaine de septembre, la mère avait simplement dit que son enfant était dyslexique, le PPRE n'avait pas encore été signé et nous n'avions pas de bilan orthophonique et de diagnostic attestant officiellement de la dyslexie du gamin. Nous n'avons d'ailleurs toujours pas cette attestation.

2è devoir: interro de leçon, portant sur le tableau des modes, des temps, et 3 définitions (comparaison/Métaphore/Personnification)
Note: 2,5/20 Appréciation: "Les cours ne sont pas sus!"
Commentaire de la mère: "Mais les leçons ont été apprises." Re-signature de la mère (je précise que je ne demande pas les signatures sur les copies rendues, je me contente de publier les notes sur pronote).

3è devoir Rédaction: une poésie sur la description de la nature durant la saison préférée de l'élève, mettant forcément en jeu une comparaison et une personnification.
Note: 6,5/20 Mon appréciation: " Ton texte n'a rien de poétique. Tu t'es contenté presque uniquement de dire ce qui se passe en hiver, sans réel lien logique entre les idées, comme si tu faisais une liste. Une phrase commence par une majuscule et finit par un point! Tu n'as utilisé ni comparaison, ni personnification et n'as pas rédigé ton texte au présent, contrairement à ce qui était demandé."

Commentaire de la mère: "Et le positif?". Et sa signature est apposée sous la note, à côté de mon appréciation.

Cela s'ajoute à ce que je racontais ici: https://www.neoprofs.org/t69055-les-joies-de-l-ent#2292097

Cette mère me court sur le haricot, et encore, je le dis poliment.
Ma principale était furieuse en voyant ce qu'elle se permettait et désolée de voir que je subissais ça alors que je donne vraiment ce que je peux pour aider ce gamin malgré sa mère, que je ne cesse de l'impliquer dans le cours, de le valoriser. Dois-je préciser que sa mère est instit? Ajouter qu'elle fait elle-même les devoirs de son gamin? Recopie elle-même au propre les mots raturés dans les leçons mal écrites par son gosse, pour au final la réécrire elle-même en entier sur une feuille qu'elle colle uniquement sur le bord par dessus la "vraie" leçon? Serez-vous surpris de savoir que c'est elle qui assistera comme déléguée des parents au conseil de classe lundi prochain?

Je n'en peux plus.

:affraid:Hallucinant ce que certains parents se permettent!
Et que dit le gamin dans tout ça?
Je ne peux que compatir, bon courage!

Excuse-moi Audrey, mais je trouve tes remarques raides, voire complètement décourageantes pour un gamin de 6e en difficulté.

Indépendamment de cela, je ne cautionne bien évidemment pas le fait que la mère commente sur les copies - l'enfant n'a pas à se trouver au milieu de ce genre d'échange "communicationnel" maladroit; elle aurait dû solliciter un rdv.


J'édite pour formuler une remarque au sujet de l'évaluation notée sur la création d'un texte poétique.

Je trouve ce genre d'exercice très injuste, et je n'ai jamais compris le fait qu'on l'impose en évaluation notée - je considère qu'on ne peut pas demander à tout le monde de s'improviser poète.

A ta place, je serais assez excédée aussi. J'aurais comme première envie de ne plus annoter aucun contrôle. (et au fond de moi, j'aurais envie de lui dire que puisqu'elle sait faire, elle n'a qu'à lui faire école à la maison)
Pour le fait de recopier la leçon du gamin, ça n'a rien de choquant:dans les PAI dys, c'est très souvent proposé (ou de coller la photocop d'un élève qui écrit correctement).
Les parents d'élèves dys ont aussi (souvent) beaucoup de mal avec leurs gamins: l'école est la plupart du temps associée au conflit, à l'échec, à l'humiliation. ça n'excuse en rien les propos de la mère, mais ça explique pas mal ses réactions, je trouve.
Maintenant, aller au crash avec la mère, ça risque d'être contre productif. Lui dire par contre qu'elle n'a pas pas à commenter les annotations du prof, oui.

Chocolat a écrit:Excuse-moi Audrey, mais je trouve tes remarques raides, voire complètement décourageantes pour un gamin de 6e en difficulté.

Indépendamment de cela, je ne cautionne bien évidemment pas le fait que la mère commente sur les copies - l'enfant n'a pas à se trouver au milieu de ce genre d'échange maladroit; elle aurait dû solliciter un rdv.

Ben sur la copie du 2,5/20, il n'y avait quasiment rien d'écrit.. difficile de dire autre chose que "cours non sus".
Pour la rédac, lors des exercices préparatoires, fait en classe, je n'ai pas arrêté de le féliciter, de l'encourager, et j'ai même écrit "très bien!" au crayon sur sa feuille d'exercice....
Quand je rends une copie, je commente à l'oral. L'élève ne se retrouve pas seulement avec le commentaire écrit. Pour la rédac, j'ai expliqué à l'élève qu'il n'avait pas respecté les consignes, et que je trouvais dommage de ne pas avoir utilisé tout ce qu'il avait réussi précédemment. Mais désolée, y a tellement de choses à annoter sur sa copie elle-même que dans l'appréciation générale, il est difficile de dire "Ah oui, au vers 2, il y avait une jolie expression.", quand c'est le seul point positif du devoir. Désolée, mais dans ce devoir il n'y avait rien à valoriser! Quand je peux le faire, je le fais, mais je ne vais pas non plus m'extasier sur un mot bien orthographié ou un adjectif bien choisi. Et crois-moi, l'AVS est bien placé pour témoigner de ma bonne volonté avec ce gosse et des encouragements que je ne cesse de lui prodiguer.

Chocolat, on a passé 1h30 avant à travailler, créer des expressions poétiques, des images, des jeux de son, pour préparer ce devoir. Ils avaient droit à leur classeur pour faire la rédac, ainsi qu'au manuel! La semaine d'avant, ils avaient tous rédigés des haikus, non notés, dont ils pouvaient s'inspirer, et le gamin avait réussi.
Je n'ai pas demandé un chef d'oeuvre, j'ai demandé un texte qui respecte des critères énoncés clairement, après un travail préparatoire très cadré (et réussi) mené en classe. Je n'ai pas noté la beauté, mais le respect des consignes. Le gosse n'a même pas décrit la nature!
C'était des trucs du genre (les fautes en moins) "On met des skis. Les oiseaux migrent dans les pays plus chauds en hiver. Les jours sont plus courts les nuits sont plus longues en hiver."

Audrey a écrit:

Ben sur la copie du 2,5/20, il n'y avait quasiment rien d'écrit.. difficile de dire autre chose que "cours non sus".
Pour la rédac, lors des exercices préparatoires, fait en classe, je n'ai pas arrêté de le féliciter, de l'encourager, et j'ai même écrit "très bien!" au crayon sur sa feuille d'exercice....
Quand je rends une copie, je commente à l'oral. L'élève ne se retrouve pas seulement avec le commentaire écrit. Pour la rédac, j'ai expliqué à l'élève qu'il n'avait pas respecté les consignes, et que je trouvais dommage de ne pas avoir utilisé tout ce qu'il avait réussi précédemment. Mais désolée, y a tellement de choses à annoter sur sa copie elle-même que dans l'appréciation générale, il est difficile de dire "Ah oui, au vers 2, il y avait une jolie expression.", quand c'est le seul point positif du devoir. Désolée, mais dans ce devoir il n'y avait rien à valoriser! Quand je peux le faire, je le fais, mais je ne vais pas non plus m'extasier sur un mot bien orthographié ou un adjectif bien choisi. Et crois-moi, l'AVS est bien placé pour témoigner de ma bonne volonté avec ce gosse et des encouragements que je ne cesse de lui prodiguer.

Tu n'as pas à te justifier, Audrey, car je ne conteste en aucun cas ton intention d'aider et d'encourager ce gamin.
Je constate simplement que les appréciations écrites par toi sur ses copies ne l'illustrent pas.

Je n'ai pas d'enfant en difficulté, mais je reconnais bien volontiers que je n'aimerais pas du tout que mon gamin rentre à la maison avec ce genre d'appréciation en 6e.

Je pense que tu verras la mère à la réunion parents-professeurs ou qu'elle voudra te parler après le conseil de classe.
A ce moment-là tu pourras lui dire que tu es disposée à discuter avec elle de son fils, qu'elle ne devrait pas hésiter à te contacter si elle souhaite te parler mais que discréditer tes appréciations en laissant le hasard faire les choses c'est assez inutile. Bon, il faudrait tourner les choses autrement...

Audrey a écrit:Chocolat, on a passé 1h30 avant à travailler, créer des expressions poétiques, des images, des jeux de son, pour préparer ce devoir. Ils avaient droit à leur classeur pour faire la rédac, ainsi qu'au manuel! La semaine d'avant, ils avaient tous rédigés des haikus, non notés, dont ils pouvaient s'inspirer, et le gamin avait réussi.
Je n'ai pas demandé un chef d'oeuvre, j'ai demandé un texte qui respecte des critères énoncés clairement, après un travail préparatoire très cadré (et réussi) mené en classe. Je n'ai pas noté la beauté, mais le respect des consignes. Le gosse n'a même pas décrit la nature!
C'était des trucs du genre (les fautes en moins) "On met des skis. Les oiseaux migrent dans les pays plus chauds en hiver. Les jours sont plus courts les nuits sont plus longues en hiver."

Je comprends bien ce que tu me dis, mais je maintiens mon propos sur la question - perso, je n'aurais pas imposé d'évaluation notée sur ce type d'exercice.

Mais nous ne sommes pas obligées d'être d'accord.  

J'ai déjà vu la mère 3 fois depuis le début de l'année, elle me saute dessus dès qu'on a l'occasion de se croiser dans un contexte professionnel...
Le fait qu'elle aide son gosse, pas de souci... mais là, c'est systématiquement elle qui recopie! Jamais elle ne l'aide à le faire. Et là, c'est parce qu'elle a elle-même raturé la feuille de son fils qu'elle a ensuite recollé une autre copie semi-volante de la leçon par-dessus... je ne trouve pas que ça aide le gosse à avoir des cours plus lisibles...

Et oui, que le gosse se trouve au milieu de ça, ça me désole. Moi, je suis de bonne volonté, je n'ai jamais refusé de rendez-vous, je continue à expliquer les choses à la maman concernant le moindre mot que je mets dans le carnet de son fils. Lui, il n'a même pas osé me montrer ses copies annotées. Je le comprends.

Audrey, quand je vois ce que tu leur demandes en début de 6°, je me dis que nous n'avons pas les mêmes élèves... (Les miens seraient incapables de faire cela...)

A mon avis, prépare-toi à un moment difficile au conseil, la mère a l'air remontée... C'est bizarre (et incorrect) qu'elle commente ainsi tes appréciations, sans avoir demandé à en parler avec toi en entretien.

J'ai décidé de ne plus rien écrire sur les copies à part la note!
Marre de chez marre.

Audrey a écrit:J'ai déjà vu la mère 3 fois depuis le début de l'année, elle me saute dessus dès qu'on a l'occasion de se croiser dans un contexte professionnel...
Le fait qu'elle aide son gosse, pas de souci... mais là, c'est systématiquement elle qui recopie! Jamais elle ne l'aide à le faire. Et là, c'est parce qu'elle a elle-même raturé la feuille de son fils qu'elle a ensuite recollé une autre copie semi-volante de la leçon par-dessus... je ne trouve pas que ça aide le gosse à avoir des cours plus lisibles...

Et oui, que le gosse se trouve au milieu de ça, ça me désole. Moi, je suis de bonne volonté, je n'ai jamais refusé de rendez-vous, je continue à expliquer les choses à la maman concernant le moindre mot que je mets dans le carnet de son fils. Lui, il n'a même pas osé me montrer ses copies annotées. Je le comprends.

Ah... tu l'as déjà vue... 

Oui, elle est particulière...:lol: 

Chocolat a écrit:

Audrey a écrit:Chocolat, on a passé 1h30 avant à travailler, créer des expressions poétiques, des images, des jeux de son, pour préparer ce devoir. Ils avaient droit à leur classeur pour faire la rédac, ainsi qu'au manuel! La semaine d'avant, ils avaient tous rédigés des haikus, non notés, dont ils pouvaient s'inspirer, et le gamin avait réussi.
Je n'ai pas demandé un chef d'oeuvre, j'ai demandé un texte qui respecte des critères énoncés clairement, après un travail préparatoire très cadré (et réussi) mené en classe. Je n'ai pas noté la beauté, mais le respect des consignes. Le gosse n'a même pas décrit la nature!
C'était des trucs du genre (les fautes en moins) "On met des skis. Les oiseaux migrent dans les pays plus chauds en hiver. Les jours sont plus courts les nuits sont plus longues en hiver."

Je comprends bien ce que tu me dis, mais je maintiens mon propos sur la question  - perso, je n'aurais pas imposé d'évaluation notée sur ce type d'exercice.

Mais nous ne sommes pas obligées d'être d'accord.  

Ben en tout cas, je l'ai bien préparé à ce travail et il avait tous les outils en mains pour réussir. Je précise que je suis plus qu'indulgente sur l'orthographe et que ce n'est pas ça qui l'a "plombé" pour ce devoir.

J'ai mis la moyenne à des tas d'élèves qui n'avaient jamais fait de rime ni utilisé le même mètre mais qui avaient bien décrit la nature, utilisé le présent, une personnification et une comparaison en écrivant un truc qui tenait suffisamment debout. Je n'attendais pas un texte d'une poésie incroyable. Juste un effort manifesté en ce sens. Et dans son devoir à lui, ce jour-là, rien de tout ça.

La mère est remontée avec tout le monde, mais forcément, ça se cristallise sur le français.

Chocolat a écrit:

Audrey a écrit:

Ben sur la copie du 2,5/20, il n'y avait quasiment rien d'écrit.. difficile de dire autre chose que "cours non sus".
Pour la rédac, lors des exercices préparatoires, fait en classe, je n'ai pas arrêté de le féliciter, de l'encourager, et j'ai même écrit "très bien!" au crayon sur sa feuille d'exercice....
Quand je rends une copie, je commente à l'oral. L'élève ne se retrouve pas seulement avec le commentaire écrit. Pour la rédac, j'ai expliqué à l'élève qu'il n'avait pas respecté les consignes, et que je trouvais dommage de ne pas avoir utilisé tout ce qu'il avait réussi précédemment. Mais désolée, y a tellement de choses à annoter sur sa copie elle-même que dans l'appréciation générale, il est difficile de dire "Ah oui, au vers 2, il y avait une jolie expression.", quand c'est le seul point positif du devoir. Désolée, mais dans ce devoir il n'y avait rien à valoriser! Quand je peux le faire, je le fais, mais je ne vais pas non plus m'extasier sur un mot bien orthographié ou un adjectif bien choisi. Et crois-moi, l'AVS est bien placé pour témoigner de ma bonne volonté avec ce gosse et des encouragements que je ne cesse de lui prodiguer.

Tu n'as pas à te justifier, Audrey, car je ne conteste en aucun cas ton intention d'aider et d'encourager ce gamin.
Je constate simplement que les appréciations écrites par toi sur ses copies ne l'illustrent pas.

Je n'ai pas d'enfant en difficulté, mais je reconnais bien volontiers que je n'aimerais pas du tout que mon gamin rentre à la maison avec ce genre d'appréciation en 6e.

Mais il n'y a pas que ces devoirs-là dans son classeur! Y aussi des "bien!", "très bien" annotés sur les exos faits en classe!

Je précise d'ailleurs qu'à la dictée de mots parfaitement réussie où il a obtenu 8/8, j'ai écrit "C'est très bien, Jason!", et là, étrangement, je n'ai pas eu de "merci!" de la part de la mère...

Faudra d'ailleurs m'expliquer comment un dyslexique aussi sévèrement touché d'après la mère peut arriver en deux jours à apprendre parfaitement l'orthographe de mots et à les restituer sans aucune faute sous la dictée. Je n'ai jamais vu ça avec tous les dyslexiques que j'ai croisés avant, pour le coup.

linkus a écrit:J'ai décidé de ne plus rien écrire sur les copies à part la note!
Marre de chez marre.

+1
Il y a les critères précis donnés avant avec les points attribués , éventuellement je développe un peuà côté mais rien sur la note globale et depuis (touchons du bois ) pas de problème .

Violet a écrit:

Audrey a écrit:J'ai déjà vu la mère 3 fois depuis le début de l'année, elle me saute dessus dès qu'on a l'occasion de se croiser dans un contexte professionnel...
Le fait qu'elle aide son gosse, pas de souci... mais là, c'est systématiquement elle qui recopie! Jamais elle ne l'aide à le faire. Et là, c'est parce qu'elle a elle-même raturé la feuille de son fils qu'elle a ensuite recollé une autre copie semi-volante de la leçon par-dessus... je ne trouve pas que ça aide le gosse à avoir des cours plus lisibles...

Et oui, que le gosse se trouve au milieu de ça, ça me désole. Moi, je suis de bonne volonté, je n'ai jamais refusé de rendez-vous, je continue à expliquer les choses à la maman concernant le moindre mot que je mets dans le carnet de son fils. Lui, il n'a même pas osé me montrer ses copies annotées. Je le comprends.

Ah... tu l'as déjà vue... 

Oui, elle est particulière...:lol: 

+ 1

Est-elle aussi critique quand tu la vois en entretien?

J'ai quand même du mal à voir comment on peut arriver à trouver toujours de quoi valoriser une copie. Désolée, mais y a un moment où y a vraiment rien à valoriser.

Audrey a écrit:
Ben en tout cas, je l'ai bien préparé à ce travail et il avait tous les outils en mains pour réussir. Je précise que je suis plus qu'indulgente sur l'orthographe et que ce n'est pas ça qui l'a "plombé" pour ce devoir.

J'ai mis la moyenne à des tas d'élèves qui n'avaient jamais fait de rime ni utilisé le même mètre mais qui avaient bien décrit la nature, utilisé le présent, une personnification et une comparaison en écrivant un truc qui tenait suffisamment debout. Je n'attendais pas un texte d'une poésie incroyable. Juste un effort manifesté en ce sens. Et dans son devoir à lui, ce jour-là, rien de tout ça.

Parce qu'il en est incapable, tout simplement, et il en serait ainsi même si tu préparais ce travail pendant deux ans - le problème n'est pas dans la préparation, mais dans les capacités.

Oui. Aussi critique, et la dernière fois, au PPRE, j'ai failli quitter la pièce. Heureusement, l'adjointe l'a remise à sa place.

Audrey a écrit:Je précise d'ailleurs qu'à la dictée de mots parfaitement réussie où il a obtenu 8/8, j'ai écrit "C'est très bien, Jason!", et là, étrangement, je n'ai pas eu de "merci!" de la part de la mère...

Faudra d'ailleurs m'expliquer comment un dyslexique aussi sévèrement touché d'après la mère peut arriver en deux jours à apprendre parfaitement l'orthographe de mots et à les restituer sans aucune faute sous la dictée. Je n'ai jamais vu ça avec tous les dyslexiques que j'ai croisés avant, pour le coup.

Tu tiens ta vengeance : annote la copie au stylo rose : "et les choses positives alors ?"

linkus a écrit:J'ai décidé de ne plus rien écrire sur les copies à part la note!
Marre de chez marre.

Il ne faut pas tomber dans l'extreme inverse non plus.

Chocolat a écrit:Je comprends bien ce que tu me dis, mais je maintiens mon propos sur la question  - perso, je n'aurais pas imposé d'évaluation notée sur ce type d'exercice.
 

Mais tu n'enseignes pas le français...