Primaire : Les inspecteurs fustigent les supports proposés par les "sites de pairs" et affirment que "les connaissances des maîtres ne constituent pas d’appuis solides pour construire un enseignement".

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La dépendance par rapport aux manuels, fichiers ou, aujourd’hui de manière croissante sites internet, est d’autant plus forte que les connaissances des maîtres ne constituent pas d’appuis solides pour construire un enseignement. Les limites de ces outils ou les erreurs qu’ils renferment ne sont pas perçues.
Les inspecteurs regrettent le manque d’appropriation véritable et d’esprit critique face aux supports empruntés dont certains n’ont reçu aucune validation (sites de pairs par exemple). Ils déplorent également le caractère décousu des pratiques ainsi construites, en puisant à des sources multiples. On ne saurait leur donner tort.

ben voyons ....

 et encore une belle attaque !

vu la (non) formation qu'on reçoit ces dernières années, c'est assez gonflé de nous reprocher de nous tourner vers ce qui peut nous aider en nous tournant vers des manuels ou des collègues expérimentés et partageurs d'expériences
reproche-t-on à REnault de ne pas réinventer la roue à chaque nouveau modèle ?

Les bonnes feuilles du rapport étaient sur la table de la salle des maîtres aujourd'hui, et l'émotion était assez grande, que notre hiérarchie nous crache ainsi au visage.

Et puis la polyvalence de l'instit, elle a bon dos.
Très honnêtement, je manque de temps et d'énergie, je ne suis pas calée en sciences par exemple, et il m'arrive de pomper sans vergogne des sites spécialisés. Les IEN sont d'ailleurs nombreux à proposer des ressources... souvent élaborées par les PE eux-mêmes lors de pseudo animations pédagogiques (ce serait mal de nous faire gagner du temps en nous donnant des contenus tout prêts, alors on passe la moitié de la séance à construire une séquence, que le formateur intègre "pour le bien de la communauté" à sa propre séquence de formation ; la boucle est bouclée).

Entre dormir et utiliser des documents, manuels ou non, lus et approuvés, éventuellement modifiés, mon choix est vite fait. Je ne vais pas réinventer sans cesse le fil à couper le beurre.

carolette a écrit:Et puis la polyvalence de l'instit, elle a bon dos.
Très honnêtement, je manque de temps et d'énergie, je ne suis pas calée en sciences par exemple, et il m'arrive de pomper sans vergogne des sites spécialisés. Les IEN sont d'ailleurs nombreux à proposer des ressources... souvent élaborées par les PE eux-mêmes lors de pseudo animations pédagogiques (ce serait mal de nous faire gagner du temps en nous donnant des contenus tout prêts, alors on passe la moitié de la séance à construire une séquence, que le formateur intègre "pour le bien de la communauté" à sa propre séquence de formation ; la boucle est bouclée).

Entre dormir et utiliser des documents, manuels ou non, lus et approuvés, éventuellement modifiés, mon choix est vite fait. Je ne vais pas réinventer sans cesse le fil à couper le beurre.

+1

Je ne dirai rien sur les sites de PE, mais enfin, il suffit d'avoir fréquenté les listes de Weblettres pour voir toute l'étendue du problème.

C'est le bilan de 2008. Mais celui de 2002 et de l'ORL ? Il est où ? Et qui l'a imposée, l'ORL ?  

Tu fais ce qu'on te demande, c'est mal. Tu ne fais pas ce qu'on te demande, c'est mal aussi.
C'est simple, finalement...  

doublecasquette a écrit:Tu fais ce qu'on te demande, c'est mal. Tu ne fais pas ce qu'on te demande, c'est mal aussi.
C'est simple, finalement...  

Ça a au moins l'avantage de laisser entièrement libre de ses choix, une fois qu'on s'en est rendu compte: feci et salvavi animam meam!

La dépendance par rapport aux manuels, fichiers ou, aujourd’hui de manière croissante sites internet, est d’autant plus forte que les connaissances des maîtres ne constituent pas d’appuis solides pour construire un enseignement. Les limites de ces outils ou les erreurs qu’ils renferment ne sont pas perçues.

Réaliste.

doublecasquette a écrit:Tu fais ce qu'on te demande, c'est mal. Tu ne fais pas ce qu'on te demande, c'est mal aussi.
C'est simple, finalement...  

Ca se résume tout à fait comme ça.

Que n'enseignent-ils eux mêmes....?

PauvreYorick a écrit:

doublecasquette a écrit:Tu fais ce qu'on te demande, c'est mal. Tu ne fais pas ce qu'on te demande, c'est mal aussi.
C'est simple, finalement...  

Ça a au moins l'avantage de laisser entièrement libre de ses choix, une fois qu'on s'en est rendu compte: feci et salvavi animam meam!

"Diseur de bons mots, mauvais caractère"

Olympias a écrit:Que n'enseignent-ils eux mêmes....?

C'est justement pour ne PLUS enseigner qu'ils sont devenus inspecteurs. D'où une jolie réforme à faire de ce côté-là.
Voix au chapitre seulement si tu enseignes ET si tu obtiens d'excellents résultats dans ta classe peu importe ta méthode.

Celadon a écrit:

Olympias a écrit:Que n'enseignent-ils eux mêmes....?

C'est justement pour ne PLUS enseigner qu'ils sont devenus inspecteurs. D'où une jolie réforme à faire de ce côté-là.
Voix au chapitre seulement si tu enseignes ET si tu obtiens d'excellents résultats dans ta classe peu importe ta méthode.

Bonne idée. Mais comment évaluer les bons résultats ?

Ou alors, inspecteur 3 à 5 ans puis retour sur le terrain.

Ronin a écrit:Ou alors, inspecteur 3 à 5 ans puis retour sur le terrain.

pendant lequel l'inspecteur se ferait filmer quotidiennement, afin de pouvoir nous montrer les "bonnes" pratiques  

carolette a écrit:

Ronin a écrit:Ou alors, inspecteur 3 à 5 ans puis retour sur le terrain.

pendant lequel l'inspecteur se ferait filmer quotidiennement, afin de pouvoir nous montrer les "bonnes" pratiques  

ça serait d'autant plus drôle que pour beaucoup, ils n'ont jamais enseigné en primaire, jamais été polyvalent. Ça m'amuserait assez de les voir mettre en pratique certains de leur conseil  

Cripure a écrit:

PauvreYorick a écrit:

doublecasquette a écrit:Tu fais ce qu'on te demande, c'est mal. Tu ne fais pas ce qu'on te demande, c'est mal aussi.
C'est simple, finalement...  

Ça a au moins l'avantage de laisser entièrement libre de ses choix, une fois qu'on s'en est rendu compte: feci et salvavi animam meam!

"Diseur de bons mots, mauvais caractère"

(HS on) C'est dans les Adages d'Érasme? (HS off)

EDIT: Oops !!   :Oups: 

supersoso a écrit:

carolette a écrit:

Ronin a écrit:Ou alors, inspecteur 3 à 5 ans puis retour sur le terrain.

pendant lequel l'inspecteur se ferait filmer quotidiennement, afin de pouvoir nous montrer les "bonnes" pratiques  

ça serait d'autant plus drôle que pour beaucoup, ils n'ont jamais enseigné en primaire, jamais été polyvalent. Ça m'amuserait assez de les voir mettre en pratique certains de leur conseil  

Idées révolutionnaires pour la refondation du primaire : ne nommer en maternelle que des inspecteurs qui ont officié en  maternelle pendant au moins 10 ans, ne nommer en élémentaire que des inspecteurs qui y ont officié pendant 10 ans (ce qui est très très loin d'être le cas!).
Autant dire que leur crédibilité serait un tout petit peu meilleure...
Mais bon, vu le niveau des discussions sur la refondation, on est loin de ce genre de considérations (que nous aurions pu attendre, dans un débat plus approfondi qu'actuellement)

Sans aucune plaisanterie, j'estime nécessaire que l'on pose des principes de base quant aux recrutements des IEN du primaire. Car pour moi c'est la compétence qui fonde l'autorité et la légitimité. Que les IEN soient des ex-PE avec au moins quinze ans d'enseignement effectif ( je penche pour plus de vingt ans ) avant d'inspecter. Qu'ils soient eux-même évalués sur leurs connaissances théoriques et pratiques. J'en connais qui n'ont jamais enseigné, ou qui n'ont pas vu un élève depuis vingt ans, qui ont enseigné pour la dernière fois avec les programmes de 95 mais qui viennent nous dire comment faire ou ne pas faire. Et je ne parle pas des questions théoriques sérieuses parce que sur les outils conceptuels concernant la lecture je rigole. Mon exam de spécialité m'a permis de constater que j'en savais dix ou vingt fois plus que mes examinateurs, ce qui m'avait proprement estomaqué. D'ailleurs mes deux collègues orthophonistes avec qui j'avais discuté suite à cet examen ont pensé que je moquais d'elles, ne croyant pas possible que notre hiérarchie en sache si peu. Et je ne suis certainement pas le seul a avoir fait ce constat. Qu'ils arrêtent de nous faire rire ces pantins et qu'ils se regardent dans un miroir, mais ça risque d'être violent, s'ils sont honnêtes, ah ben non, ça ne risque pas d'arriver.

Que ce soit dans le primaire ou dans le secondaire, je serais assez pour que les inspecteurs soient des gens qui enseignent à mi-temps.

je sais qu'en Belgique les inspecteurs doivent garder des heures de cours pour garder en tête la réalité du terrain....j'avais eu l'occasion de discuter avec l'un d'entre eux lors d'une formation et il trouvait aberrant que les inspecteurs français n'enseignent plus.

John a écrit:

doublecasquette a écrit:Tu fais ce qu'on te demande, c'est mal. Tu ne fais pas ce qu'on te demande, c'est mal aussi.
C'est simple, finalement...  

Ca se résume tout à fait comme ça.

Voilà. On ne nous forme pas, mais on nous le reproche. Qu'ils aillent se faire voir, on a les enseignants qu'on mérite. Qu'ils s'en prennent à eux-même s'ils n'en sont pas satisfaits.
Je me souviendrais longtemps d'un dialogue, entre deux responsables d'une grosse boite :
- Mais nos techniciens sont nuls, la moitié picole, l'autre moitié sont des faignants et la totalité sont incompétents.
- Hum... Mais, les a-t-on recrutés parce qu'ils étaient nuls ou les a-t-on rendu nuls ?

Pensées à tous ceux et celles qui consacrent leurs week-ends à faire vivre des BDD pour fournir des outils à de jeunes collègues...