- nad'Expert spécialisé
Que pensez-vous des textes truffés d'erreurs que l'on donne aux élèves et qu'ils doivent corriger ? Je ne sais pas si c'est pédagogique ...
Merci d'avance.
Merci d'avance.
- sandGuide spirituel
J'ai un peu de mal à concevoir la chose. Mais lors d'une réunion avec un conseiller pédagogique de l'enseignement élémentaire, j'ai entendu dire que proposer un choix multiple pouvait faire progresser l'élève. Par exemple "Je pris/prena/prenda mon petit déjeuner".
- nad'Expert spécialisé
Je suis comme toi Sand : je ne vois pas comment cela peut aider un enfant à progresser. Mais pour ma part, je ne veux pas leur donner plusieurs choix, mais je réfléchis à l'utilité de leur donner un texte avec des accords sujet-verbe faux (nous avons travaillé cela lors de ma séquence).
Si cela fait progresser les élèves, c'est ce qui compte mais j'en doute !
D'autres avis ?
Si cela fait progresser les élèves, c'est ce qui compte mais j'en doute !
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- TidjaniNiveau 9
deux amies orthophonistes m'ont dit que c'était la catastrophe ! ça crée de la confusion chez les élèves qui n'en avaient pas.
Par exemple, moi, je n'avais jamais fait le rapprochement entre "si" et "s'y". Depuis que j'ai vu un exercice sur ces deux homophones, je suis obligée de réfléchir à chaque fois à ce que j'écris... ce qui était naturel autrefois ne l'est plus !!
Bref, les exercices où on montre des fautes aux élèves et où on associe des homophones sont proscrits par les orthophonistes (mais pas par les IO...)
Par exemple, moi, je n'avais jamais fait le rapprochement entre "si" et "s'y". Depuis que j'ai vu un exercice sur ces deux homophones, je suis obligée de réfléchir à chaque fois à ce que j'écris... ce qui était naturel autrefois ne l'est plus !!
Bref, les exercices où on montre des fautes aux élèves et où on associe des homophones sont proscrits par les orthophonistes (mais pas par les IO...)
- nad'Expert spécialisé
Tidjani a écrit:deux amies orthophonistes m'ont dit que c'était la catastrophe ! ça crée de la confusion chez les élèves qui n'en avaient pas.
Par exemple, moi, je n'avais jamais fait le rapprochement entre "si" et "s'y". Depuis que j'ai vu un exercice sur ces deux homophones, je suis obligée de réfléchir à chaque fois à ce que j'écris... ce qui était naturel autrefois ne l'est plus !!
Bref, les exercices où on montre des fautes aux élèves et où on associe des homophones sont proscrits par les orthophonistes (mais pas par les IO...)
Je te remercie Tidjani ! Cela confirme ce que je pensais ... "des fois" , les IO se trompent ...
Je vais proposer plutôt des exercices de réécritures où on transforme le singulier en pluriel et l'inverse.
- retraitéeDoyen
Quand j'ai débuté, les inspecteurs nous disaient de ne jamais écrire, lors des corrections, des expressions fautives au tableau, fût-ce pour les corriger, l'élève inattentif risquant de retenir la faute!Basmehab a écrit:Tidjani a écrit:deux amies orthophonistes m'ont dit que c'était la catastrophe ! ça crée de la confusion chez les élèves qui n'en avaient pas.
Par exemple, moi, je n'avais jamais fait le rapprochement entre "si" et "s'y". Depuis que j'ai vu un exercice sur ces deux homophones, je suis obligée de réfléchir à chaque fois à ce que j'écris... ce qui était naturel autrefois ne l'est plus !!
Bref, les exercices où on montre des fautes aux élèves et où on associe des homophones sont proscrits par les orthophonistes (mais pas par les IO...)
Je te remercie Tidjani ! Cela confirme ce que je pensais ... "des fois" , les IO se trompent ...
Je vais proposer plutôt des exercices de réécritures où on transforme le singulier en pluriel et l'inverse.
- HamletteFidèle du forum
Je suis complètement d'accord avec vous : quand j'étais en seconde, une prof d'anglais nous a montré des fautes à corriger... dont une que je me suis empressée de reproduire la semaine d'après !
- marininhaHabitué du forum
je suis assez d'accord avec vous sur l'idée générale sauf que j'ai testé diverses méthodes tout au long de l'année et j'ai opté la dernière fois pour un texte qui reproduisait les erreurs récurrentes trouvées dans mes copies et on a travaillé à partir de là au rétro... et ben grâce à ça, ils étaient bien plus actifs et réfléchissaient vraiment sur leurs erreurs (bien sûr je n'ai reproduit que des erreurs grammaticales (accords/conjugaison) et des erreurs lexicales qui pouvaient être évitées via l'étymologie ou des mots de la même famille). J'en étais plutôt contente mais vous me mettez le doute!
- HamletteFidèle du forum
marininha a écrit:je suis assez d'accord avec vous sur l'idée générale sauf que j'ai testé diverses méthodes tout au long de l'année et j'ai opté la dernière fois pour un texte qui reproduisait les erreurs récurrentes trouvées dans mes copies et on a travaillé à partir de là au rétro... et ben grâce à ça, ils étaient bien plus actifs et réfléchissaient vraiment sur leurs erreurs (bien sûr je n'ai reproduit que des erreurs grammaticales (accords/conjugaison) et des erreurs lexicales qui pouvaient être évitées via l'étymologie ou des mots de la même famille). J'en étais plutôt contente mais vous me mettez le doute!
Si ça a marché, ça a marché ! Je pense qu'il y a une différence entre mettre les élèves face à leurs propres erreurs... et leur donner d'autres idées de fautes d'orthographe.
- melaniguizHabitué du forum
La dictée à choix multiple est celle qui est proposée au brevet aux élèves sourds-muets et on m'a laissé entendre qu'on pouvait l'aménager pour des élèves dyslexiques. J'utilise parfois ce système quand des élèves ont été absents à un controle contenant une dictée, pour le leur faire rattraper. En général ils réussissent très bien cet exercice. Ca leur permet justement de s'interroger sur des formes en particulier, alors qu'avec une dictée classique, ils ne vont jamais se dire "tiens là c'est un verbe, il est à tel temps etc".
J'ai aussi vu dans des manuels (récemment un petit exo dans le fleur d'encre 6e) des exercices avec des phrases où il y a une faute. L'exercice est justement de repérer la faute, identifier le type de faute et proposer une correction.
Il y a aussi l'exercice classique de faire corriger par les élèves la lettre qu'on trouve un des tomes de pagnol, la lettre où il annonce qu'il part se faire ermite. Je l'ai souvent utilisée en soutien.
Il m'arrive en correction de rédactions, de donner des extraits de copies à mes élèves à corriger, soit pour des soucis de ponctuation, soit d'accords, soit de conjugaison, soit de structure de phrases. Ca me permet souvent d'enchainer sur une petite leçon. Certains élèves ne repèrent aucune faute (ou en repèrent là où il n'y en a pas), donc pour eux l'exercice ne sert strictement à rien, mais d'autres voient tout de suite les fautes, demandent comment on peut bien faire ces fautes et sont dépités de découvrir que ça vient de leur copie ! et ça les fait réfléchir. Donc à voir selon le profil de la classe et de ce que ça peut apporter à chacun.
J'ai aussi vu dans des manuels (récemment un petit exo dans le fleur d'encre 6e) des exercices avec des phrases où il y a une faute. L'exercice est justement de repérer la faute, identifier le type de faute et proposer une correction.
Il y a aussi l'exercice classique de faire corriger par les élèves la lettre qu'on trouve un des tomes de pagnol, la lettre où il annonce qu'il part se faire ermite. Je l'ai souvent utilisée en soutien.
Il m'arrive en correction de rédactions, de donner des extraits de copies à mes élèves à corriger, soit pour des soucis de ponctuation, soit d'accords, soit de conjugaison, soit de structure de phrases. Ca me permet souvent d'enchainer sur une petite leçon. Certains élèves ne repèrent aucune faute (ou en repèrent là où il n'y en a pas), donc pour eux l'exercice ne sert strictement à rien, mais d'autres voient tout de suite les fautes, demandent comment on peut bien faire ces fautes et sont dépités de découvrir que ça vient de leur copie ! et ça les fait réfléchir. Donc à voir selon le profil de la classe et de ce que ça peut apporter à chacun.
- DaphnéDemi-dieu
Lorsque j'ai débuté, il y a quelques temps, la consigne était de ne jamais mettre une faute sous les yeux de l'élève, il la photographie.
Exercise à bannir pour moi !
Exercise à bannir pour moi !
- cathemisNiveau 10
Je l'ai fait deux fois pour les élèves absents lors de la dictée, mais avec un autre ex. de gr. sur 10.
Les élèves concernés ont eu 0/10, mais s'ils avaient fait la dictée, ils auraient aussi eu 0. Cependant, je pense que c'est encore plus difficile pour eux.
Les élèves concernés ont eu 0/10, mais s'ils avaient fait la dictée, ils auraient aussi eu 0. Cependant, je pense que c'est encore plus difficile pour eux.
- NestyaEsprit sacré
Quand j'étais stagiare, les formateurs nous déconseillaient ce genre d'exercices. Mais ma tutrice, elle, me le conseillait fortement. Je ne savais plus où donner de la tête.Daphné a écrit:Lorsque j'ai débuté, il y a quelques temps, la consigne était de ne jamais mettre une faute sous les yeux de l'élève, il la photographie.
Exercise à bannir pour moi !
_________________
"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- nad'Expert spécialisé
Nestya a écrit:
Quand j'étais stagiare, les formateurs nous déconseillaient ce genre d'exercices. Mais ma tutrice, elle, me le conseillait fortement. Je ne savais plus où donner de la tête.
J'imagine ! Ah toutes ces contradictions ...
- AbraxasDoyen
Ne jamais écrire ne faute — même volontaire — au tableau (à plus forte raison sur un poly). L'élève la mémorisera inconsciemment parce que nous sommes la référence. Regardez comme ils reproduisent volontiers — en français — "language" ou "dinner" parce qu'ils l'ont vu écrire au prof d'anglais…
En revanche, ils sont assez habiles à trouver les fautes des copains — qu'il pense fautif a priori. Faites-leur corriger leurs copies les uns les autres. En écrivant eux-mêmes en marge ou en dessous la bonne orthographe.
En revanche, ils sont assez habiles à trouver les fautes des copains — qu'il pense fautif a priori. Faites-leur corriger leurs copies les uns les autres. En écrivant eux-mêmes en marge ou en dessous la bonne orthographe.
- nad'Expert spécialisé
Abraxas a écrit:Ne jamais écrire ne faute — même volontaire — au tableau (à plus forte raison sur un poly). L'élève la mémorisera inconsciemment parce que nous sommes la référence. Regardez comme ils reproduisent volontiers — en français — "language" ou "dinner" parce qu'ils l'ont vu écrire au prof d'anglais…
En revanche, ils sont assez habiles à trouver les fautes des copains — qu'il pense fautif a priori. Faites-leur corriger leurs copies les uns les autres. En écrivant eux-mêmes en marge ou en dessous la bonne orthographe.
Merci Abraxas ; je leur fais souvent corriger la copie de leur voisin(e) et ils apprécient !
- CarabasVénérable
Pourtant, il me semble que les dictées que l'on fait aux dyslexiques au brevet sont des dictées à choix multiple (cf. Annabrevet). C'est donc mauvais?Tidjani a écrit:deux amies orthophonistes m'ont dit que c'était la catastrophe ! ça crée de la confusion chez les élèves qui n'en avaient pas.
Par exemple, moi, je n'avais jamais fait le rapprochement entre "si" et "s'y". Depuis que j'ai vu un exercice sur ces deux homophones, je suis obligée de réfléchir à chaque fois à ce que j'écris... ce qui était naturel autrefois ne l'est plus !!
Bref, les exercices où on montre des fautes aux élèves et où on associe des homophones sont proscrits par les orthophonistes (mais pas par les IO...)
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