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- JacqGuide spirituel
coindeparadis a écrit:Mon dernier LP faisait passer les bac pros en BTS avec 8 de moyenne générale. Il fallait remplir les sections pour que le lycée conserve ces sections !!!!
Pitchounette, pour connaître les deux côtés de la barrière, je confirme qu'ils ne savent pas rédiger et à peine lire parce que les méthodes préconisées en primaire par le MEN sont catastrophiques. Et cela ne va pas s'améliorer avec les nouveaux programmes du primaire. Bon courage :flower:
Donc, petit remarque de forme : ce n'est pas le LP qui faisait passer les bac pro en BTS, mais les BTS qui prenaient des élèves de LP avec 8 de moyenne pour (comme tu l'as indiqué) remplir ses sections. Pour rappel : le LP ne sélectionne aucun élève en entrée puisque tout passe par informatique, et n'oriente pas ses élèves en sortie puisque ce sont les sections de BTS qui accueillent ou non les élèves selon leur politique de sélection.
- JacqGuide spirituel
pitchounette a écrit:Mais ce genre de pratique m'écoeure.coindeparadis a écrit:Mon dernier LP faisait passer les bac pros en BTS avec 8 de moyenne générale. Il fallait remplir les sections pour que le lycée conserve ces sections !!!!
mais qu'ils arrêtent de fiche en l'air l'avenir de ces gamins. qu'ils se réveillent!!!
Pitchounette, pour connaître les deux côtés de la barrière, je confirme qu'ils ne savent pas rédiger et à peine lire parce que les méthodes préconisées en primaire par le MEN sont catastrophiques. Et cela ne va pas s'améliorer avec les nouveaux programmes du primaire. Bon courage
moi je me bats seule. j'ai ouvert ma bouche pour dire que ce bac GA il y avait ça et ça qui ne vont pas...Qu'est ce que j'ai pris sur la tête. Qu'est ce qu'on fait pas faire à des gamins pour s'assurer une belle note auprès du proviseur
Je te remercie pour les fleurs
Concurrence de fleurs !
Pitchounette : sur ma classe de 24 GA 12 ou 13 ont le potentiel pour aller en BTS et poursuivre des études en post bac, à condition de travailler (donc il faut en enlever au moins 5 ou 6l). Mais, je te rassure (je ne sais pas si c'est rassurant, mais bon), c'est pareil en Commerce. Nous en avions discuté ailleurs sur Néo, mais il faut être réaliste, pour les autres, je ne pense pas orientation "post-bac" mais bien "orientation", et "réorientation" vers des CAP.
Et je ne suis pas le seul. Ce n'est pas moi qui suis négatif, nos élèves le constatent aussi et sont plus réalistes que nos CopPsy ou inspecteurs. Ils sont bien réalistes. Je suis passé dernièrement voir un ancien élève (commerce) qui a un magasin dans la ville, et lors de la discussion c'est lui qui m'a indiqué : "quand je vois qui a eu son bac cela me dégoute". Idem, d'autres anciens élèves qui viennent parfois en fin d'année faire passer les oraux des actuels élèves (anciens élèves devenus profesionnels, suite à leur bac, et donc qui viennent faire évaluateur pour les oraux de fin de terminale) nous disent "mais ils sont nuls". Ben oui, tout le monde le voit, sauf ceux qui refusent de le voir (la hiérarchie, mais pas la petite, pas nos CdE, même pas nos inspecteurs, mais au dessus, le "politique").
Pour l'orientation :
Alors que je n'ai rien indiqué aux élèves, pas même influencé, je suis rassuré de voir que les élèves les plus faibles ne pensent pas du tout au BTS mais à une réorientation vers des filières de CAP ou Bac Pro où ils-elles seront plus à leur place. Les élèves, j'en ai autant que toi, qui ne savent ni lire ni écrire, sont conscients de cela. Nous allons les mener jusqu'au niveau bac, ils l'auront ou non, et ils feront ensuite autre chose avec malgré tout des connaissances et des savoirs faire de niveau bac. Même s'ils font ensuite autre chose, ils auront des acquis professionnels.
Maintenant, laisse tomber les remarques à tes inspecteurs. Ils ne sont pas libres, ils ne font que rapporter des éléments de langage imposés d'en haut, élements auxquels ils ne croient pas eux-même !
Il faut noter comme tu dois le faire, comme tu estimes le niveau, et pas selon les consignes. Je suis désolé, mais un élève qui n'a pas le niveau bac ne DOIT pas avoir le bac. Si "vous", en matières pro, vous pliez non pas à la réalité mais aux injonctions des inspecteurs, alors les élèves qui ne le méritent pas auront le bac, et alors c'est le niveau du bac et donc l'insertion professionnelle des élèves méritants qui est compromis.
Il faut refuser les notations imposées au CCF. Comme tu le sais, en Lettres Histoire, nous ne sommes pas encore en CCF (merci nos inspecteurs sur ce coup là), et nous subissons des pressions pour la notation. On envisage de nous passer en CCF... ils ne vont pas être déçus, parce que ma moyenne de classe est lamentable - surtout en histoire-géo - et jamais je ne changerai ma notation. Ils peuvent me faire n'importe quoi, me virer même, je ne vais rien changer et surtout pas aligner mes notes sur leurs prochaines injonctions. Je pense que ma notation en CCF sera pire que ma notation en évaluation ponctuelle de fin d'année parce que je connais les exigences, ce que j'ai fait en classe, et mes élèves alors que lorsque je corrige en ponctuel je ne connais pas l'élève, ni son enseignement, donc j'ai une indulgence que je n'aurais pas en CCF. Je le redis, ils peuvent faire n'importe quoi, mais je ne changerai rien !
Mais le pire c'est que les pressions politiques sont tellement fortes que si nous notons "mal" (c'est à dire en dessous de la moyenne) ils sont capables de supprimer l'évaluation. Un jour, lors d'une correction du BEP (ancienne formule), nous (l'ensemble des correcteurs) avions refusé la grille de correction imposée. L'après midi, comme par hasard (cela avait dû se savoir) nous avons vu débarquer notre inspecteur de l'époque (un petit jeune, jamais revu depuis, bien joli, tout frais tout beau sorti de sa formation-formatage et, c'est vrai, sympa) qui venait nous apporter la bonne parole. IL nous a indiqué : si nous notez "mal" l'épreuve sera supprimée. L'année d'après les inspecteurs, sincères, nous ont indiqué en formation : "il faut que l'épreuve rapporte des points sinon elle sera supprimée". Merveilleux : "rapporte des points" ! Et là je ne critique pas nos inspecteurs (je parle des Lettres histoire), mais je constate les consignes qui leur sont imposées, car leur propos ne témoignent que de ces consignes, et pas du tout de leur volonté. Ils sont aussi prisonniers que nous de la pression hiérarchique.
Et pour terminer, parce que je m'égare, Pitchounette, tu n'es pas la seule à vivre ce que tu vis avec tes élèves. Nous sommes tous dans le même cas. Maintenant c'est à nous de résister, silencieusement, ou alors en groupe, et à nous de noter en fonction de la réalité et pas des injonctions ministérielles.
- pitchounetteExpert
Oui oui je m'en souviens très bienJacq a écrit:
Pitchounette : sur ma classe de 24 GA 12 ou 13 ont le potentiel pour aller en BTS et poursuivre des études en post bac, à condition de travailler (donc il faut en enlever au moins 5 ou 6l). Mais, je te rassure (je ne sais pas si c'est rassurant, mais bon), c'est pareil en Commerce. Nous en avions discuté ailleurs sur Néo, mais il faut être réaliste, pour les autres, je ne pense pas orientation "post-bac" mais bien "orientation", et "réorientation" vers des CAP.
Attention on pourrait te reprocher ce sont vos anciens élèves. Ils vous aimaient bien..Vous leur faites dire ce que vous voulez....plus rien ne m'étonnerait :p
nous disent "mais ils sont nuls". Ben oui, tout le monde le voit, sauf ceux qui refusent de le voir (la hiérarchie, mais pas la petite, pas nos CdE, même pas nos inspecteurs, mais au dessus, le "politique").
Mais bon ça me rassure de voir cet état peut flatteur.
Mais moi ils sont persuadés d'aller en BTS....Je vais voir si avec le prof principal on ne pourrait pas revoir l'orientation...
Pour l'orientation :
Alors que je n'ai rien indiqué aux élèves, pas même influencé, je suis rassuré de voir que les élèves les plus faibles ne pensent pas du tout au BTS mais à une réorientation vers des filières de CAP ou Bac Pro où ils-elles seront plus à leur place. Les élèves, j'en ai autant que toi, qui ne savent ni lire ni écrire, sont conscients de cela. Nous allons les mener jusqu'au niveau bac, ils l'auront ou non, et ils feront ensuite autre chose avec malgré tout des connaissances et des savoirs faire de niveau bac. Même s'ils font ensuite autre chose, ils auront des acquis professionnels.
Je ne vais pas en parler comme tu le dis. Ca nous ferait parler dans le vide.
Maintenant, laisse tomber les remarques à tes inspecteurs. Ils ne sont pas libres, ils ne font que rapporter des éléments de langage imposés d'en haut, élements auxquels ils ne croient pas eux-même !
Par contre ils croient beaucoup dans ce qu'ils nous disent....c'est à nous de nous adapter. C'est de notre faute si on ne les prépare pas au BTS.. SI si je te promets. On a comme consigne tout le monde en BTS.
Là j'ai noté comme le barème BEP. VOilà un truc absurde de supprimer. Au moins on amenait tous les élèves à ce niveau. On ne gardait que les plus intéressés après.
Il faut noter comme tu dois le faire, comme tu estimes le niveau, et pas selon les consignes. Je suis désolé, mais un élève qui n'a pas le niveau bac ne DOIT pas avoir le bac. Si "vous", en matières pro, vous pliez non pas à la réalité mais aux injonctions des inspecteurs, alors les élèves qui ne le méritent pas auront le bac, et alors c'est le niveau du bac et donc l'insertion professionnelle des élèves méritants qui est compromis.
Très bien !! tout le monde devrait te suivre. On en est loin.
Il faut refuser les notations imposées au CCF. Comme tu le sais, en Lettres Histoire, nous ne sommes pas encore en CCF (merci nos inspecteurs sur ce coup là), et nous subissons des pressions pour la notation. On envisage de nous passer en CCF... ils ne vont pas être déçus, parce que ma moyenne de classe est lamentable - surtout en histoire-géo - et jamais je ne changerai ma notation. Ils peuvent me faire n'importe quoi, me virer même, je ne vais rien changer et surtout pas aligner mes notes sur leurs prochaines injonctions. Je pense que ma notation en CCF sera pire que ma notation en évaluation ponctuelle de fin d'année parce que je connais les exigences, ce que j'ai fait en classe, et mes élèves alors que lorsque je corrige en ponctuel je ne connais pas l'élève, ni son enseignement, donc j'ai une indulgence que je n'aurais pas en CCF. Je le redis, ils peuvent faire n'importe quoi, mais je ne changerai rien !
Je ne sais pas s'ils sont tellement soumis à la pression. Ceux que je rencontre sont tellement convaincus que tout est beau et tout est merveilleux...ou alors ils ont réussi leur bourrage de crane.Ils sont aussi prisonniers que nous de la pression hiérarchique.
J'ai essayé de dire tout haut les choses....j'en ai pris plein la tête
Et pour terminer, parce que je m'égare, Pitchounette, tu n'es pas la seule à vivre ce que tu vis avec tes élèves. Nous sommes tous dans le même cas. Maintenant c'est à nous de résister, silencieusement, ou alors en groupe, et à nous de noter en fonction de la réalité et pas des injonctions ministérielles.
Je vais essayer la version silencieuse et rester fidèle à mes principes de correction/de cours...Je te fais le pari qu'on me demandera un jour de remonter mes notes.
Enfin bon c'est un sacré combat sur tous les plans qui nous attend...
- coindeparadisGuide spirituel
Si ce n'est que comme les sections de BTS étaient dans le LP, le passage se ressemblaient à celui qu'on ferait de la 4ème à la 3ème...Jacq a écrit:coindeparadis a écrit:Mon dernier LP faisait passer les bac pros en BTS avec 8 de moyenne générale. Il fallait remplir les sections pour que le lycée conserve ces sections !!!!
Pitchounette, pour connaître les deux côtés de la barrière, je confirme qu'ils ne savent pas rédiger et à peine lire parce que les méthodes préconisées en primaire par le MEN sont catastrophiques. Et cela ne va pas s'améliorer avec les nouveaux programmes du primaire. Bon courage :flower:
Donc, petit remarque de forme : ce n'est pas le LP qui faisait passer les bac pro en BTS, mais les BTS qui prenaient des élèves de LP avec 8 de moyenne pour (comme tu l'as indiqué) remplir ses sections. Pour rappel : le LP ne sélectionne aucun élève en entrée puisque tout passe par informatique, et n'oriente pas ses élèves en sortie puisque ce sont les sections de BTS qui accueillent ou non les élèves selon leur politique de sélection.
- CathEnchanteur
Jacq, j'ai entendu parler d'un retour en arrière sur le ccf: en 2015, le français serait de nouveau en ponctuel.
- ReinemèreNiveau 5
Jacq : je partage tes constats et réagis exactement comme toi : jamais "on" ne m'indiquera quelle doit être la note attribuée à une copie. En CCF, je suis plus exigeante qu'en ponctuel. Mes élèves passent un CAP en certif' intermédiaire et tous les ans, je suis aussi convoquée pour évaluer des apprentis (CAP boucher, boulangerie ou carrosserie...) : il n'y a pas de doute, le niveau d'exigence n'est pas le même !
Cath : ce "retour en arrière sur le CCF" concerne les CAP ? Cela semble plutôt une bonne nouvelle, non ? (Enfin, en l'écrivant, je me rends compte qu'il faudra que je boucle mon programme d'HG de 1ère... )
Cath : ce "retour en arrière sur le CCF" concerne les CAP ? Cela semble plutôt une bonne nouvelle, non ? (Enfin, en l'écrivant, je me rends compte qu'il faudra que je boucle mon programme d'HG de 1ère... )
- coindeparadisGuide spirituel
En bac pro , retour en arrière pour la PSE
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- JacqGuide spirituel
coindeparadis a écrit:En bac pro , retour en arrière pour la PSE
Oui ? Pour la PSE ponctuel ?
Ce serait bien car c'est très dur pour les collègues de préparer les CCF durant l'année car il y a très peu d'heures en PSE. Ils doivent utiliser beaucoup d'heures pour préparer les élèves et pour que les élèves préparent eux leurs dossiers.
- coindeparadisGuide spirituel
Du coup on fait 1/2 du programme, sachant qu'il faut dégager des heures de SST. Je ne comprends pas pourquoi ce retour aux épreuves ponctuelles ne touche pas TOUTES les disciplines.
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- ReinemèreNiveau 5
Oui mais il faudrait à nouveau payer de nombreux correcteurs, non ?coindeparadis a écrit:Du coup on fait 1/2 du programme, sachant qu'il faut dégager des heures de SST. Je ne comprends pas pourquoi ce retour aux épreuves ponctuelles ne touche pas TOUTES les disciplines.
- Roumégueur IerÉrudit
Tiens, un bon petit bilan de la situation (et dire qu'il fallait parfois 5 ans à mes élèves, donc redoubler une année, pour assimiler ce qui leur était demandé du temps du bac pro en 4 ans!) :
http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/question-d-education/violence-le-bac-pro-en-trois-ans-a-tendu-la-situation-dans-les-lp-1280961-2014-0
"Comme chaque année l'Education nationale a rendu publique son enquête sur la violence dans les collèges et les lycées. Bilan relativement stable, sauf dans les lycées professionnels, où l'instauration du bac pro en trois ans semble avoir tendu l'atmosphère...
La violence entre élèves existe surtout dans les lycées professionnels
Des chiffres publiés assez discrètement il faut le dire, à l'orée des vacances de Noël, sous le titre Des actes de violence fortement concernés sur une minorité d'établissements. Ils confirment pour l'essentiel ce qu'on savait déjà : " Les incidents graves sont fortement concentrés : 10% des établissements en signalent 40 %." Ils confirment aussi que le lycée général et technologique est raisonnablement épargné avec en moyenne 5,6 incidents par an pour 1.000 élèves, que ça se tend au collège avec 15,3 incidents pour 1000 élèves, mais c'est au lycée professionnel que les statistiques explosent : 24 incidents pour 1.000 élèves. C'est presque deux fois plus qu'en 2008 !
Comment expliquer cette augmentation conséquente...
Plusieurs facteurs se combinent. Il y a peut-être un petit effet de seuil dans la mesure où cette enquête, baptisée Sivis, n'est pas exhaustive. Elle procède par sondage sur des établissements tirés au sort. Comme il y a moins de lycées professionnels, une petite modification du vivier peut avoir des effets statistiques plus importants que pour les autres établissements.
Mais ça n'explique pas tout...
Non, loin s'en faut. Cette augmentation est en fait concomitante d'une réforme dont on a beaucoup parlé sur France Info, le passage au bac pro en trois ans - auparavant il se préparait en quatre ans.
Ça veut dire qu'on doit boucler le programme plus vite.
Oui. Et cela inquiètait les enseignants depuis le début. Ils craignaient pour la frange des élèves qui avaient déjà du mal à suivre en quatre ans, ou bien qui y arrivaient tout juste, au prix d'une attention très soutenue, très personnalisée. Apparemment ils n'avaient pas tort. On décrit ici ou là une montée des tensions liées au sentiment d'échec des élèves. Ça peut aussi se manifester par de l'absentéisme ou bien par du décrochage, tout cela est lié.
Mais on a aussi dit que le bac pro en trois ans avait en quelque sorte redoré le blason du lycée professionnel et qu'il attirait de meilleurs élèves.
Et c'est en partie vrai. Mais ça ne s'oppose pas. Ces élèves-là ont en effet moins de mal à suivre, et cela augmente l'écart entre ceux qui y arrivent et ceux qui n'y arrivent pas. On a accru l'hétérogénéité des niveaux ce qui fait toujours plus de mal aux élèves les plus fragiles. Or un élève qui a du mal est aussi, bien souvent, un élève qui a mal. Et cette souffrance scolaire est un des principaux ressorts de la tension dans les établissements scolaires..
Le ministère vient de lancer une expérimentation pour donner le dernier mot aux familles lors de l'orientation en fin de troisième. Il dit que c'est pour éviter les orientations non choisies, qui sont elles aussi un facteur de tension.
Oui. Mais il faudrait être sur que cette réforme soit bien comprise par tout le monde et qu'elle n'accroisse pas le nombre d'élèves en seconde générale. Un certain nombre d'entre eux, quand ils n'avaient finalement pas le niveau, se retrouvent en effet déjà situation d'échec et ils sont réorientés en lycée professionnel. Là aussi ça génère des tensions. Ces élèves arrivent avec un sentiment d'échec et en même temps avec un niveau généralement meilleur que les autres dans les disciplines générales. Finalement le lycée professionnel est en train de subir le même choc que le collège unique en son temps, quand il a fallu accueillir des élèves de niveau très hétérogènes et réussir à les faire coexister à la fois scolairement et socialement. Ça n'a pas été évident et aujourd'hui encore le collège a bien du mal à gérer cette situation - ça se voit d'ailleurs là aussi sur les chiffres de la violence.
On parle là de filières qui conduisent vers l'emploi... Est-ce que la crise n'a pas également un effet.
Si. Difficulté accrue dans certains bassins d'emploi de trouver des stages. Inquiétudes sur la valeur du diplôme, sur sa capacité à vous mener vers un emploi, il est évident que cela pèse aussi.
De quels types de violences parle-t-on ?
Très bonne question. On parle de faits considérés comme graves par les chefs d'établissements : "violences verbales (41 % des faits), essentiellement à l'encontre des enseignants. Les violences physiques, généralement entre élèves, représentent 33 % des incidents." Mais quand vous regardez dans le détail, vous vous rendez compte que certaines violences son quasiment inexistantes alors que les élèves en parlent beaucoup. C'est typiquement le cas du racket, qui apparaît dans 2% des cas alors que les études dites de victimation, celles qui interrogent directement les jeunes, montrent que ce phénomène est beaucoup plus fréquent. Il en va de même des violences à caractère sexuel ou des atteintes à la vie privée.
Proportionnellement, beaucoup plus de violences contre les adultes que contre les élèves.
Oui. En valeur absolue les élèves sont nettement plus concernés mais pas en valeur relative. Une précaution néanmoins : les violences contre les enseignants sont systématiquement signalées, ce n'est pas le cas des violences entre élèves, qui restent par ailleurs nettement majoritaires. Je cite : " concernant les violences entre élèves, seuls les incidents présentant un caractère de gravité suffisant au regard des circonstances et des conséquences de l'acte (motivation à caractère discriminatoire, situation de harcèlement,...) sont enregistrés". En revanche, je cite de nouveau, "par l'atteinte grave qu'ils représentent à l'institution scolaire, tous les incidents impliquant un personnel de l'établissement sont retenus.
E. Davidenkoff"
http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/question-d-education/violence-le-bac-pro-en-trois-ans-a-tendu-la-situation-dans-les-lp-1280961-2014-0
"Comme chaque année l'Education nationale a rendu publique son enquête sur la violence dans les collèges et les lycées. Bilan relativement stable, sauf dans les lycées professionnels, où l'instauration du bac pro en trois ans semble avoir tendu l'atmosphère...
La violence entre élèves existe surtout dans les lycées professionnels
Des chiffres publiés assez discrètement il faut le dire, à l'orée des vacances de Noël, sous le titre Des actes de violence fortement concernés sur une minorité d'établissements. Ils confirment pour l'essentiel ce qu'on savait déjà : " Les incidents graves sont fortement concentrés : 10% des établissements en signalent 40 %." Ils confirment aussi que le lycée général et technologique est raisonnablement épargné avec en moyenne 5,6 incidents par an pour 1.000 élèves, que ça se tend au collège avec 15,3 incidents pour 1000 élèves, mais c'est au lycée professionnel que les statistiques explosent : 24 incidents pour 1.000 élèves. C'est presque deux fois plus qu'en 2008 !
Comment expliquer cette augmentation conséquente...
Plusieurs facteurs se combinent. Il y a peut-être un petit effet de seuil dans la mesure où cette enquête, baptisée Sivis, n'est pas exhaustive. Elle procède par sondage sur des établissements tirés au sort. Comme il y a moins de lycées professionnels, une petite modification du vivier peut avoir des effets statistiques plus importants que pour les autres établissements.
Mais ça n'explique pas tout...
Non, loin s'en faut. Cette augmentation est en fait concomitante d'une réforme dont on a beaucoup parlé sur France Info, le passage au bac pro en trois ans - auparavant il se préparait en quatre ans.
Ça veut dire qu'on doit boucler le programme plus vite.
Oui. Et cela inquiètait les enseignants depuis le début. Ils craignaient pour la frange des élèves qui avaient déjà du mal à suivre en quatre ans, ou bien qui y arrivaient tout juste, au prix d'une attention très soutenue, très personnalisée. Apparemment ils n'avaient pas tort. On décrit ici ou là une montée des tensions liées au sentiment d'échec des élèves. Ça peut aussi se manifester par de l'absentéisme ou bien par du décrochage, tout cela est lié.
Mais on a aussi dit que le bac pro en trois ans avait en quelque sorte redoré le blason du lycée professionnel et qu'il attirait de meilleurs élèves.
Et c'est en partie vrai. Mais ça ne s'oppose pas. Ces élèves-là ont en effet moins de mal à suivre, et cela augmente l'écart entre ceux qui y arrivent et ceux qui n'y arrivent pas. On a accru l'hétérogénéité des niveaux ce qui fait toujours plus de mal aux élèves les plus fragiles. Or un élève qui a du mal est aussi, bien souvent, un élève qui a mal. Et cette souffrance scolaire est un des principaux ressorts de la tension dans les établissements scolaires..
Le ministère vient de lancer une expérimentation pour donner le dernier mot aux familles lors de l'orientation en fin de troisième. Il dit que c'est pour éviter les orientations non choisies, qui sont elles aussi un facteur de tension.
Oui. Mais il faudrait être sur que cette réforme soit bien comprise par tout le monde et qu'elle n'accroisse pas le nombre d'élèves en seconde générale. Un certain nombre d'entre eux, quand ils n'avaient finalement pas le niveau, se retrouvent en effet déjà situation d'échec et ils sont réorientés en lycée professionnel. Là aussi ça génère des tensions. Ces élèves arrivent avec un sentiment d'échec et en même temps avec un niveau généralement meilleur que les autres dans les disciplines générales. Finalement le lycée professionnel est en train de subir le même choc que le collège unique en son temps, quand il a fallu accueillir des élèves de niveau très hétérogènes et réussir à les faire coexister à la fois scolairement et socialement. Ça n'a pas été évident et aujourd'hui encore le collège a bien du mal à gérer cette situation - ça se voit d'ailleurs là aussi sur les chiffres de la violence.
On parle là de filières qui conduisent vers l'emploi... Est-ce que la crise n'a pas également un effet.
Si. Difficulté accrue dans certains bassins d'emploi de trouver des stages. Inquiétudes sur la valeur du diplôme, sur sa capacité à vous mener vers un emploi, il est évident que cela pèse aussi.
De quels types de violences parle-t-on ?
Très bonne question. On parle de faits considérés comme graves par les chefs d'établissements : "violences verbales (41 % des faits), essentiellement à l'encontre des enseignants. Les violences physiques, généralement entre élèves, représentent 33 % des incidents." Mais quand vous regardez dans le détail, vous vous rendez compte que certaines violences son quasiment inexistantes alors que les élèves en parlent beaucoup. C'est typiquement le cas du racket, qui apparaît dans 2% des cas alors que les études dites de victimation, celles qui interrogent directement les jeunes, montrent que ce phénomène est beaucoup plus fréquent. Il en va de même des violences à caractère sexuel ou des atteintes à la vie privée.
Proportionnellement, beaucoup plus de violences contre les adultes que contre les élèves.
Oui. En valeur absolue les élèves sont nettement plus concernés mais pas en valeur relative. Une précaution néanmoins : les violences contre les enseignants sont systématiquement signalées, ce n'est pas le cas des violences entre élèves, qui restent par ailleurs nettement majoritaires. Je cite : " concernant les violences entre élèves, seuls les incidents présentant un caractère de gravité suffisant au regard des circonstances et des conséquences de l'acte (motivation à caractère discriminatoire, situation de harcèlement,...) sont enregistrés". En revanche, je cite de nouveau, "par l'atteinte grave qu'ils représentent à l'institution scolaire, tous les incidents impliquant un personnel de l'établissement sont retenus.
E. Davidenkoff"
- pitchounetteExpert
Cath aurais tu lu ça sur une liste de diffusion??Cath a écrit:Jacq, j'ai entendu parler d'un retour en arrière sur le ccf: en 2015, le français serait de nouveau en ponctuel.
- ElfaNiveau 1
Bonjour tout le monde,
je rebondis sur les CCFs et les notes que l'ont peut mettre mais il me semble que ces notes ne sont que des "propositions" de notes qui peuvent donc être remontées afin que l'élève puisse obtenir son diplôme. Enfin, c'est ce qu'a dit un inspecteur à un de nos collègues... Sympa, on se sent de suite utile...
je rebondis sur les CCFs et les notes que l'ont peut mettre mais il me semble que ces notes ne sont que des "propositions" de notes qui peuvent donc être remontées afin que l'élève puisse obtenir son diplôme. Enfin, c'est ce qu'a dit un inspecteur à un de nos collègues... Sympa, on se sent de suite utile...
- CathEnchanteur
pitchounette a écrit:Cath aurais tu lu ça sur une liste de diffusion??Cath a écrit:Jacq, j'ai entendu parler d'un retour en arrière sur le ccf: en 2015, le français serait de nouveau en ponctuel.
Je le tiens de mon inspecteur, et mon cde m'en a parlé spontanément peu après.
Donc, deux sources sûres!
Également, moins de semaines de stages (16 à 18, de mémoire), les semaines retirées étant celles de 2nde.
- CathEnchanteur
Elfa a écrit:Bonjour tout le monde,
je rebondis sur les CCFs et les notes que l'ont peut mettre mais il me semble que ces notes ne sont que des "propositions" de notes qui peuvent donc être remontées afin que l'élève puisse obtenir son diplôme. Enfin, c'est ce qu'a dit un inspecteur à un de nos collègues... Sympa, on se sent de suite utile...
C'est le cas pour n'importe quel examen, même en ponctuel.
- pitchounetteExpert
J'ai vu cette info circulée grâce à une lettre de diffusion. Il y aurait aussi un retour à l'éco.droit ponctuel.Cath a écrit:pitchounette a écrit:Cath aurais tu lu ça sur une liste de diffusion??Cath a écrit:Jacq, j'ai entendu parler d'un retour en arrière sur le ccf: en 2015, le français serait de nouveau en ponctuel.
Je le tiens de mon inspecteur, et mon cde m'en a parlé spontanément peu après.
Donc, deux sources sûres!
Également, moins de semaines de stages (16 à 18, de mémoire), les semaines retirées étant celles de 2nde.
Par contre, quelle c************de retirer les 7 semaines de stages de seconde : on ne les motivera plus!
- CathEnchanteur
L'idée, c'est pas ou peu de stage en 2nde.
- pitchounetteExpert
Alors là il faut m'expliquer. Les gamins débarquent en 2nde bac pro. Ils ne connaissent pas le métier vers lequel ils se dirigent. Ils n'iront pas ou peu sur le terrain???Cath a écrit:L'idée, c'est pas ou peu de stage en 2nde.
ce n'est pas logique du tout..
- ZenxyaGrand sage
Je pense qu'ils laisseront la liberté aux établissements de répartir sur les trois années les 16 ou 18 semaines. De toute façon pour passer la certification intermédiaire il faut un nombre minimum de semaines de stage (6 pour le BEP et 8 pour le CAP). La limite pour l'arrêt des notes (partie "stage" de l'épreuve professionnelle) est vers janvier de la première (fin du 1er semestre).
- pitchounetteExpert
S'ils font comme tu dis ca va.
Mais
Ils seraient capables de raccourcir pour le bep.
Mais
Ils seraient capables de raccourcir pour le bep.
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- MéréthideHabitué du forum
Franchement vu le coût de la correction de copies de BEP pour ceux qui sont en CFA (ou le CNED aussi non ?) et la prime que l'on reçoit lorsque l'on fait passer des CCFs... Je préfère m'asseoir sur ma prime et leur montrer ce qu'est réellement le niveau que l'on attends d'eux.
ça éviterai d'avoir autant de bras cassés qui se croient au dessus de ce qui n'est pas de l'enseignement à coef 4 ou 6
*va pleurer sur son coef 1*
ça éviterai d'avoir autant de bras cassés qui se croient au dessus de ce qui n'est pas de l'enseignement à coef 4 ou 6
*va pleurer sur son coef 1*
- CathEnchanteur
Zenxya a écrit:Je pense qu'ils laisseront la liberté aux établissements de répartir sur les trois années les 16 ou 18 semaines. De toute façon pour passer la certification intermédiaire il faut un nombre minimum de semaines de stage (6 pour le BEP et 8 pour le CAP). La limite pour l'arrêt des notes (partie "stage" de l'épreuve professionnelle) est vers janvier de la première (fin du 1er semestre).
Non, l'idée, c'est de diminuer au max les stages de 2nde.
D'ailleurs ton idée n'est pas possible car elle pénaliserait un élève qui déménage entre la 2nde et la 1ère.
- GrypheMédiateur
Une nouvelle qui vous réjouira le cœur : le bac pro trois ans a permis d'élever le niveau des élèves :
https://www.neoprofs.org/t70832-le-baccalaureat-pro-trois-ans-vers-une-elevation-du-niveau-des-eleves#2357545
https://www.neoprofs.org/t70832-le-baccalaureat-pro-trois-ans-vers-une-elevation-du-niveau-des-eleves#2357545
- ReinemèreNiveau 5
Gryphe a écrit:Une nouvelle qui vous réjouira le cœur : le bac pro trois ans a permis d'élever le niveau des élèves :
https://www.neoprofs.org/t70832-le-baccalaureat-pro-trois-ans-vers-une-elevation-du-niveau-des-eleves#2357545
Merci le CCF !
- pitchounetteExpert
j'ai eu ma première collègue qui a eu vent aussi de l'éco-droit en retour ponctuel
mais quand j'ai parlé de la réduction des jours de stage j'ai eu droit à des "non" c'est pas possible
mais quand j'ai parlé de la réduction des jours de stage j'ai eu droit à des "non" c'est pas possible
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- CathEnchanteur
Si bien sûr, d'ailleurs depuis quand demande-t-on leur avis aux profs ? Il suffit de modifier le texte de loi.
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