phrase dite sous la colère....quels sont les risques ?

Bonjour,

Je me sens très mal après ce qui vient de se passer....

J'ai mis une heure de colle à une élève qui a froissé comme un chiffon le devoir que je lui ai rendu.
Elle avait les memes reponses que sa voisine mais pour cette fois je n'ai rien dit.

La mère de l'élève me dit dans le carnet de correspondance " votre heure de colle est injustifiee et arbitraire. Quel est votre role?"

En voyant ca, je demande à la fille si elle a bien dit a sa mère pour la feuille froissée, elle me dit oui pour elle ce n'est pas grave.
Sur le coup de la colère je replique : si ta maman pense comme toi je suis pas aidée"

Vais-je etre convoquée ou radiée ? L'eleve en question passe son temps à dire que le français ne sert à rien...
J"ai aussi eu le droit à "meme ma mere a dit qu'à son époque on nelisait pas Tristan et Iseult"

Que veux-tu risquer ?:shock:  Ta phrase n'est pas bien méchante.

Le chef des punitions dans ta classe, c'est toi.

Je ne sais pas...c'est ma première année alors je suis très vite inquiète.

Je ne comprends pas qu'on puisse trouver normal un contrôle froissé et revenir sur mon heure de colle...

Ce n'est quand même pas une insulte !
Une radiation pour ça,  , non tu n'as vraiment rien à craindre. Au pire la mère écrit au CdE, qui, au vu des faits, te dira peut-être :Descartes:  que tu as perdu ton sang-froid  , ça n'ira pas plus loin.

Evidemment on s'en veut quand on s'est mis au même niveau qu'un élève, c'est tout à ton honneur.

Pour répondre au titre: tout dépend des phrases.
Là rien de bien grave, détends-toi

En tout cas, tu n'as pas à revenir sur ton heure de colle, et la mère n'a pas à la contester.

L'élève a un comportement irrespectueux et déplacé, et tu attends de la famille qu'elle la remette à sa place et soutienne l’institution qui offre à sa fille une scolarité et la chance de commencer sa vie avec de meilleures armes. Voilà ce que signifie ta phrase.

Je pense que l'élève a dû dire qu'elle avait légèrement froissé sa copie et non qu'elle en avait fait une boule.
Le triangle parents-élèves-profs est parfois étrange.
Un exemple :

Moi: 1h de retenue, car tu ne travailles pas assez.
Elève : vous allez voir mon père va venir et vous dire ce qu'il en pense.
Moi : Cela tombe bien, j'avais justement envie de le convoquer.
Elève:euh, en fait, je disais ça comme ça. Il ne va peut-être pas pouvoir venir...

Tu as simplement dit que tu n'étais pas aidée, pas que la mère était une "    ". Ta phrase ne porte pas à conséquence. Tu es dans ton bon droit.

La mère a déchiré l'heure de colle et sa fille est restée à la maison...

Elle ne peut pas.
Tu redonnes l'heure et ne reprendras la fille que lorsque la punition aura été faite.

lis-tes-ratures a écrit:La mère a déchiré l'heure de colle et sa fille est restée à la maison...

Quand c'est le cas, la vie scolaire reconvoque les élèves absents.

En général, quand mes élèves s'autorisent (ou que les parents autorisent - mais vu mon public, les parents de ceux que je colle s'en fichent un peu) à ne pas aller à une colle, je la double.
Ensuite, rapport d'incident.

J'ai 2 élèves de 3e qui ont déchiré leurs rédactions que je corrige de manière trèèèèèès détaillée. J'étais furieuse (j'avais corrigé jusqu'à une heure du matin), je les ai exclus et ai fait un rapport dans lequel je demandais des excuses des 2 élèves en question. Et bien la CPE et la prof ppale étaient outrées et ont, en plus, collé chaque gamin une heure et ils ont pris une journée d'exclusion (oui, c'est un peu excessif à mon sens mais bon).

Et tu n'as rien dit de grave ! Repose l'heure de colle, convoque la maman avec la CPE ou le principal, son attitude n'est absolument pas constructive, elle semble avoir un problème avec l'école, pas toi !!!

lis-tes-ratures a écrit:Bonjour,

Je me sens très mal après ce qui vient de se passer....

J'ai mis une heure de colle à une élève qui a froissé comme un chiffon le devoir que je lui ai rendu.
Elle avait les memes reponses que sa voisine mais pour cette fois je n'ai rien dit.

La mère de l'élève me dit dans le carnet de correspondance " votre heure de colle est injustifiee et arbitraire. Quel est votre role?"

En voyant ca, je demande à la fille si elle a bien dit a sa mère pour la feuille froissée, elle me dit oui pour elle ce n'est pas grave.
Sur le coup de la colère je replique : si ta maman pense comme toi je suis pas aidée"

Vais-je etre convoquée ou radiée ? L'eleve en question passe son temps à dire que le français ne sert à rien...
J"ai aussi eu le droit à "meme ma mere a dit qu'à son époque on nelisait pas Tristan et Iseult"

Bof. Moi, j'ai bien dû dire cinq fois "eh bien, avec des cons pareils, vous vous en sortez plutôt bien", et je n'ai jamais eu de suite. Vous savez, pour qu'il y ait injure, il faut que vous n'alléguiez aucun fait... Et là, y'a du lourd

Je crois qu'on peut même aller en prison pour ça... Humour! Détends-toi!

lis-tes-ratures a écrit:Vais-je etre convoquée ou radiée ?

La radiation est une procédure exceptionnelle et encadrée. Tu n'as pas à t'en inquiéter. Au pire, si tu es tombée sur des ••••, la famille contactera peut-être ton CDE (assez courant, surtout chez les salariés du privé, je pense qu'ils imaginent que notre chef a une grande influence sur notre travail...). Et ensuite ? Plus rien...

lis-tes-ratures: tu n'as rien dit de grave, tu ne risques absolument rien!

lis-tes-ratures a écrit:Vais-je etre convoquée ou radiée ?

Rien de tout cela !
Convoquée, ça m'étonnerait, à moins que la mère fasse un ramdam du tonnerre.
Radiée, mais tu plaisantes ! :lol: 

Cool, ce n'est rien du tout, mais alors rien.

B-Becker a écrit:

lis-tes-ratures a écrit:Vais-je etre convoquée ou radiée ?

La radiation est une procédure exceptionnelle et encadrée. Tu n'as pas à t'en inquiéter. Au pire, si tu es tombée sur des ••••, la famille contactera peut-être ton CDE (assez courant, surtout chez les salariés du privé, je pense qu'ils imaginent que notre chef a une grande influence sur notre travail...). Et ensuite ? Plus rien...

Très juste 
Une mère a écrit à mon cde pour dire que j'étais trop sévère, que demander à toute la classe de corriger à la maison à l'aide du cahier un exo non corrigé en classe car trop de bavardages en fin d'heure puis sanctionner ceux qui ne l'ont pas fait était déloyal et que sa pauvre petite fille qui aime l'école sincèrement et sans se forcer en était toute retournée. ..
Elle a fini par demander un rdv avec le chef et moi, c'est l'adjoint qui s' en est chargé je n'ai même pas eu à ouvrir la bouche.
Bonjour Mme
Et au revoir Mme

:lol:

lis-tes-ratures a écrit:Bonjour,

Je me sens très mal après ce qui vient de se passer....

J'ai mis une heure de colle à une élève qui a froissé comme un chiffon le devoir que je lui ai rendu.
Elle avait les memes reponses que sa voisine mais pour cette fois je n'ai rien dit.

La mère de l'élève me dit dans le carnet de correspondance " votre heure de colle est injustifiee et arbitraire. Quel est votre role?"

En voyant ca, je demande à la fille si elle a bien dit a sa mère pour la feuille froissée, elle me dit oui pour elle ce n'est pas grave.
Sur le coup de la colère je replique : si ta maman pense comme toi je suis pas aidée"

Vais-je etre convoquée ou radiée ? L'eleve en question passe son temps à dire que le français ne sert à rien...
J"ai aussi eu le droit à "meme ma mere a dit qu'à son époque on nelisait pas Tristan et Iseult"

Logiquement, tu devrais être mise au pilori, puis écartelée en place publique, après avoir fait amende honorable devant un représentant de la FCPE.

Dans la pratique verba volant.  
C'est pas méchant, c'est un constat. Si ça peut te rassurer, une dinde m'a dit il y a quelque jours "je vais le dire à mon père"  (une autre s'sst cru en mesuree de dire "moi-aussi) parce que je lui ai mis un mot pour bavardage, à quoi j'ai répondu du tac-au-tac que j’espérais bien  qu'elle dénoncerait son  comportement et que de toute manière les parents ne faisaient pas la loi dans ma classe. On ne doit rien aux parents d'élèves, hormis faire son métier. J'ai déjà dit à des parents arrogants que s'ils voulaient me parler, ils changeaient de ton , et de suiten et une fois devant le CDE . Tu vois, je suis toujours bien en vie
Tu ne risques rien : le gêné, dans l'attitude incorrecte  des m...eux, c'est l'enseignant, pas eux. N'inversons pas les rôles .

Merci pour vos réponses. Je me sens un peu plus rassurée.

C'est rare une telle unanimité ici

(C'est que le «risque» est strictement de zéro. Il n'est pas minuscule: il est rigoureusement inexistant.)

En gros, vous n'avez strictement rien dit. Je ne vois pas où est le dérapage ?

J'aurais été capable de dire cela au parent en face de lui et j'aurais été rejoint par l'ensemble des CDE que j'ai fréquentés.

C'est quand même autre chose qu'un de mes amis qui avait conseillé le don d'organes à une mère d'élèves complètement béate devant son fils cossard comme une couleuvre, et perturbant les cours sans cesse mais qui voulait un projet professionnel rémunérateur tout en étant conforme à sa paresse. Et c'est passé comme une lettre à la poste. Et j' ai d'autres exemples.

On en a fait du chemin pour passer peut-être d'une école qui abusait, il est possible, de certaines méthodes de vexation orale, ou de châtiments physiques, à une école dans laquelle un professeur en arrive à se ronger les sangs pour n'avoir strictement rien dit.

Notre système est en train de fabriquer des inadaptables satisfaits avec la complicité involontaire des éducateurs.

Pour extrapoler, on en vient à se demander si le bijoutier avait bien raison de tirer sur le voyou qui venait le braquer pour la è me fois de l'année à main armée, et s'il n'aurait pas dû lui proposer, sans se fâcher surtout et en ne le stigmatisant pas,  un projet éducatif de reconversion. Hallucinant.

Je m'attendais à des propos choquants en lisant le titre du topic.  Sois rassurée tu ne risques absolument rien du tout.

Edgar a écrit: On en a fait du chemin pour passer peut-être d'une école qui abusait, il est possible, de certaines méthodes de vexation orale, ou de châtiments physiques, à une école dans laquelle un professeur en arrive à se ronger les sangs pour n'avoir strictement rien dit.

+1 pour ça

J'étais également pétrifié lorsque stagiaire j'en suis venu à qualifier indirectement de con un élève, je craignais que le ciel s'abatte sur ma tête, il ne s'est finalement rien passé. La semaine dernière j'ai ordonné à un élève de fermer sa gueule, ça ne lui a pas plus : je l'ai renvoyé sans être rongé de culpabilité. C'est quand même incroyable, on devrait supporter à longueur de journée les insolences des élèves en y opposant un langage stéréotypé et atone ?!