- NestyaEsprit sacré
Une étude a été faite sur le temps de travail des enseignants. Il y a quand même des différences selon les disciplines:
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0243.pdf
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0243.pdf
- OsmieSage
J'en ai évoqué un aussi, mon CDE, qui nous dit en réunion qu'il a choisi musique pour avoir moins de boulot et de copies et qui trouve les profs de lettres bien bêtes d'avoir choisi une matière pareille. Ce n'est qu'un exemple: c'est notre CDE. Consternation.Hoa Mai a écrit:Tu n'es pas la seule personne à avoir évoqué un collègue de musique. CF page 1.lostris a écrit:Comment d'un cas particulier faire une généralisation !Hoa Mai a écrit:J'hallucine un peu en lisant ce fil… Deux remarques désobligeantes pour les profs de musique. Je ne vois pas l'intérêt de ces comparaisons entre les différentes matières, mais bon, puisque les copies vous pèsent, sachez que dans ma discipline (la musique, donc, où apparemment c'est super cool), on peine à recruter donc n'hésitez pas à venir nous rejoindre. Là, vous n'aurez plus 3 ou 4 classes à corriger mais 15 ou 18 (comptez les bulletins ensuite), plus de manuels à suivre donc il faudra être créatifs pour préparer vos cours, et avoir suffisamment d'énergie pour chanter le tiers de votre temps en classe.
(Mes élèves rédigent, ont des cahiers, me rendent des copies et pas des QCM, et je leur mets des notes, et personnellement, je m'en balance des codes couleurs)
Comment "mon" collègue devient l'ensemble des professeurs de musique !
Des fumistes, il y en a partout (en lettres aussi !), des gens bons et consciencieux aussi !
- Hoa MaiNiveau 8
Personne nie la charge de travail des profs de lettres. Seulement, pendant que les élèves font des rédacs en cours, le professeur de lettres se fatigue moins que celui de musique qui dépense une énergie dingue à les faire chanter (et à gérer les problèmes de discipline éventuels). Si les profs de lettre ont plein de copies (ce que je n'ignore pas), ils ont nécessairement plus de temps "calme" en classe pendant que les élèves composent. Les semaines où je fais des contrôles en classe, mes cours sont nettement moins fatigants que ceux où je chante, mais bien sûr, après, je dois corriger les copies ! Donc le temps de travail n'est pas le seul critère à prendre en compte. Toutes les heures ne se valent pas, loin de là. Et je ne parle pas des heures en demi-groupes (qui n'existent pas dans toutes les matières).
- OsmieSage
Certains profs le peuvent et le feront, par culpabilité ou volonté de faire travailler et progresser : moi-même je tombe tous les ans dans ce travers mais j'ai bien tort car cela dévore vraiment la vie personnelle et rien de vaut cela.Dinosaura a écrit:+ 1 Je m'étonnais de ne lire cet aspect "comptable" (et augmentation de la productivité du prof) nulle part... Tant pis pour les élèves, mais les profs ne peuvent pas absorber la charge de travail qui a augmenté (et la rémunération globale qui a de facto baissé) juste par "vocation" et "intérédesenfants". Les gestionnaires - et tous ceux qui conchient sur les profs feignasses - n'en ont cure eux...iphigénie a écrit:C'est en effet tout simple: moins d'heures pour les élèves plus d'heures pour les profs, ça fait moins de travail et moins de devoirs par élève, c'est mathématique...Leclochard a écrit:Il n'y a pas cinquante solutions. Personne, je fais faire moins de rédactions. En 6eme, je leur faisais écrire un récit en rapport avec la Bible. Cette année, je me suis abstenu de leur donner le sujet.
Dans mon esprit, on devrait avoir environ 24 élèves par classe. Comme j'en ai 30 ou presque, ça veut dire que j'ai une classe supplémentaire à corriger...(4*6= 24). Hors de question que je m'épuise. D'autant que j'avais demandé deux niveaux et j'en ai eu trois. Les gestionnaires croient nous rouler: eh bien, ce ne sera pas moi. En plus, j'ai simplifié certains devoirs.
Après on peut parler réformes des rythmes ou des uniformes, si on a le temps....
Beaucoup est attendu des professeurs de lettres : maîtrise de la langue, vocabulaire... Les parents sont souvent surpris de voir leur niveau en orthographe et celui de leurs enfants, qui ne sont pas plus bêtes qu'eux ; je leur explique le coup de la diminution des horaires (j'ai toujours des photocopies avec moi là-dessus !) pour qu'ils comprennent la destruction du système d'instruction publique.
- OsmieSage
+1. Enseigner devient secondaire...Dinosaura a écrit:Je suis d'accord (sans doute avec les profs de philo). Mais dans ma bouche, c'est un compliment ! Et je regrette que dans ma matière (HG), je vois beaucoup de (jeunes ?) profs attirés (formatés) par le pédagogisme ambiant (par exemple, mon collègue néotit' arrivé cette année construit tous ses cours sur les "compétences" et les TICE et ses évals ne sont que des études de docs... et apparemment il s'est très bien entendu avec mon IPR très porté sur les zinnovations)... J'aurais attendu davantage de combativité et d'exigences "à l'ancienne". Et pourtant je n'ai que 29 ans hein ! (bon allez, bientôt 30)lostris a écrit:Je n'ai pas encore lu les autres messages.Est-ce que je me trompe sur les autres matières?
Est-ce que les profs de français ont eu le même ressenti?
Mais ton message m'a fait pensé à une remarque d'un collègue de musique très à cheval sur le socle et les compétences (pas de notes, codes couleurs...)
Il expliquait que le français était la matière la plus réfractaire à tout ce qui se rapporte à cette pédagogie. Sur le coup, il voulait surtout souligner l'incapacité des professeurs de lettres à se remettre en question, d'après lui.
Mais sa remarque m'a fait réfléchir et je pense sincèrement que notre matière par la multitude des enseignements qu'elle dispense, pour l'ouverture intellectuelle qu'elle met en œuvre, par sa complexité, ne convient pas à l'enseignement tel que l'on voudrait nous l'imposer.
Je suis en fait très déçue par la mentalité capitularde de nombreux collègues. Mais c'est le système qui est vicieux (et là je rejoins le post initial Flowerpower !), car c'est finalement ceux qui se foulent le plus, sont les plus consciencieux, les plus besogneux, mais font du travail invisible (càd leur vrai métier en fait, enseigner) qui sont le moins "rayonnants" et donc le moins reconnus par leur direction (et s'attirent le moins la sympathie des élèves et l'estime des parents, à peu de frais), contrairement à celui qui fait le plus de zoulis projets... Mais cela est vrai dans toutes les matières pour le coup.
- OsmieSage
Il faut vraiment arrêter avec ces comparaisons qui ne font que nous diviser.Hoa Mai a écrit:Personne nie la charge de travail des profs de lettres. Seulement, pendant que les élèves font des rédacs en cours, le professeur de lettres se fatigue moins que celui de musique qui dépense une énergie dingue à les faire chanter (et à gérer les problèmes de discipline éventuels). Si les profs de lettre ont plein de copies (ce que je n'ignore pas), ils ont nécessairement plus de temps "calme" en classe pendant que les élèves composent. Les semaines où je fais des contrôles en classe, mes cours sont nettement moins fatigants que ceux où je chante, mais bien sûr, après, je dois corriger les copies ! Donc le temps de travail n'est pas le seul critère à prendre en compte. Toutes les heures ne se valent pas, loin de là. Et je ne parle pas des heures en demi-groupes (qui n'existent pas dans toutes les matières).
Les copies nous prennent un temps dingue, pas de pot pour nous. Cela ne veut pas dire que les autres ont de la chance ou ont trouvé la planque, cela signifie que nous sommes débordés avec ces fichues copies, notamment les rédactions.
- Mike92Niveau 10
je suis très étonné de lire ces comparaisons par matière, et encore plus d'entendre "je crois que je vais changer de matière, pour que ce soit moins fatigant" !! Là, je suis à genoux de stupéfaction !! Il m'a fallu bac+10 pour bien maîtriser ma matière (l'allemand), avec beaucoup de séjours dans le pays, et je n'ai pu corriger des copies de lycée sans état d'âme et sans vérification dans les dicos que 5 ans plus tard ; j'ai compris assez tôt, plus ou moins par intuition, que le métier serait bien plus agréable si je possédais vraiment ma matière, plutôt que de me fier à des méthodes pseudo-pédagogiques et des consignes officielles plus ou moins foireuses, sans parler des modes, des tics d'enseignement pour les LV (j'ai d'abord pris au sérieux — disons 3 ou 4 ans — toutes ces fariboles). J'ai continué d'apprendre de l'allemand avec des carnets de vocabulaire jusqu'à 50 ans !! (il est vrai qu'en prépa, faut être au top).
Cela dit non pour raconter ma vie mais pour éventuellement rendre service, au cas où ce genre de confidences aideraient quelqu'un. Les copies, je les ai remplies de rouge pendant 10 ans, puis ai ralenti, ça me semblait finalement pas très efficace, pour finir par mettre très peu de corrections sur la copie mais noter les problèmes récurrents et faire une correction en cours : bien plus efficace ! Et j'ai compris un jour qu'il n'était pas sacrilège de faire des QCM comme interros, il fallait que ce soit technico-linguistiquement bien fait. Ceci pour dire que mes jeunes collègues ne sont pas obligé(e)s de rentrer pour les interros et les copies dans les rails des aînés, il faut sans doute inventer de nouvelles façons de corriger.... autres en tout cas que la sacro-sainte rédaction ou commentaire de texte... vive l'imagination au pouvoir, la sienne, pas celle des IPR !! je n'ai rien contre ces messieurs-dames, mais, globalement, ils m'ont collé des angoisses et fait perdre du temps pour des innovations foireuses...
Cela dit non pour raconter ma vie mais pour éventuellement rendre service, au cas où ce genre de confidences aideraient quelqu'un. Les copies, je les ai remplies de rouge pendant 10 ans, puis ai ralenti, ça me semblait finalement pas très efficace, pour finir par mettre très peu de corrections sur la copie mais noter les problèmes récurrents et faire une correction en cours : bien plus efficace ! Et j'ai compris un jour qu'il n'était pas sacrilège de faire des QCM comme interros, il fallait que ce soit technico-linguistiquement bien fait. Ceci pour dire que mes jeunes collègues ne sont pas obligé(e)s de rentrer pour les interros et les copies dans les rails des aînés, il faut sans doute inventer de nouvelles façons de corriger.... autres en tout cas que la sacro-sainte rédaction ou commentaire de texte... vive l'imagination au pouvoir, la sienne, pas celle des IPR !! je n'ai rien contre ces messieurs-dames, mais, globalement, ils m'ont collé des angoisses et fait perdre du temps pour des innovations foireuses...
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- IlseÉrudit
J'en profite pour vous poser une question : mon ancien documentaliste m'avait dit qu'il avait un nombre d'heures prévu par semaine pour lire, se tenir au courant des nouveautés (livres jeunesse, ...) . Savez-vous si cela est vrai ? Et dans ce cas, pourquoi n'est-ce pas prévu pour les enseignants de lettres ?
- SalsepareilleÉrudit
Les copies nous prennent un temps dingue, ET la préparation des cours. Au collège les profs de lettres ont en moyenne 4h30 de cours par classe, par semaine. Sur une année (36 semaines), ça fait donc 162 heures de cours à préparer.
Un prof d'une matière où il n'y a qu'une seule heure par semaine, ou mettons deux heures par semaine, doit préparer 72 heures de cours pour un an.
Au mois d'août, je prépare quelques cours, mais je n'arrive jamais à préparer une année entière de cours. Un prof qui enseigne une heure ou deux à une classe le peut (et ainsi il se dégage du temps sur le reste de l'année).
C'est vrai que ces profs ont souvent tous les niveaux. Nous, en lettres, nous avons deux ou trois niveaux "seulement"... au lieu de quatre.
Je ne veux pas que ce post tourne à la polémique. D'ailleurs, je n'envie pas les autres profs. Je me dis seulement que moi, j'ai mal choisi ma matière. C'est une remise en question de ma matière, pas des autres matières. Comme l'a dit quelqu'un plus haut, les lettres se prêtent mal à cette modernisation qu'on nous demande, là où l'ensemble des autres matières semble se diriger. Ca nous emmène à ne plus vraiment être en accord avec notre métier: si je continue comme je fais, j'ai l'impression de mal faire (et de me faire avoir par rapport à la quantité de travail, à l'impossibilité de m'impliquer plus dans l'établissement, à mon salaire figé car sans heures sup). Si j'évolue et passe moins de temps sur les copies, donne moins de dictées, moins de rédacs longues... j'aurais l'impression de desservir les élèves.
Il y a quand même quelque chose de significatif: l'année dernière j'étais à temps partiel. Cette année à temps complet. Je gagne moins... cette année, que l'année dernière à temps partiel. Pourquoi? PArce qu'à temps partiel, j'ai pu faire de l'accompagnement éducatif à gogo, avoir des demi-groupes en soutien etc... et finalement je gagnais plus qu'un temps plein. Cette année, je croule sous la charge de boulot, je ne peux plus faire d'heures sup que celle qui m'est imposée, et l'accompagnement éducatif, c'est fini. Je ne suis plus au CA car pas le temps. Donc moins impliquée au collège... Quant aux jolis projets frapal'oeil, je m'assois dessus, par manque de temps.
Un prof d'une matière où il n'y a qu'une seule heure par semaine, ou mettons deux heures par semaine, doit préparer 72 heures de cours pour un an.
Au mois d'août, je prépare quelques cours, mais je n'arrive jamais à préparer une année entière de cours. Un prof qui enseigne une heure ou deux à une classe le peut (et ainsi il se dégage du temps sur le reste de l'année).
C'est vrai que ces profs ont souvent tous les niveaux. Nous, en lettres, nous avons deux ou trois niveaux "seulement"... au lieu de quatre.
Je ne veux pas que ce post tourne à la polémique. D'ailleurs, je n'envie pas les autres profs. Je me dis seulement que moi, j'ai mal choisi ma matière. C'est une remise en question de ma matière, pas des autres matières. Comme l'a dit quelqu'un plus haut, les lettres se prêtent mal à cette modernisation qu'on nous demande, là où l'ensemble des autres matières semble se diriger. Ca nous emmène à ne plus vraiment être en accord avec notre métier: si je continue comme je fais, j'ai l'impression de mal faire (et de me faire avoir par rapport à la quantité de travail, à l'impossibilité de m'impliquer plus dans l'établissement, à mon salaire figé car sans heures sup). Si j'évolue et passe moins de temps sur les copies, donne moins de dictées, moins de rédacs longues... j'aurais l'impression de desservir les élèves.
Il y a quand même quelque chose de significatif: l'année dernière j'étais à temps partiel. Cette année à temps complet. Je gagne moins... cette année, que l'année dernière à temps partiel. Pourquoi? PArce qu'à temps partiel, j'ai pu faire de l'accompagnement éducatif à gogo, avoir des demi-groupes en soutien etc... et finalement je gagnais plus qu'un temps plein. Cette année, je croule sous la charge de boulot, je ne peux plus faire d'heures sup que celle qui m'est imposée, et l'accompagnement éducatif, c'est fini. Je ne suis plus au CA car pas le temps. Donc moins impliquée au collège... Quant aux jolis projets frapal'oeil, je m'assois dessus, par manque de temps.
- DinaaaExpert spécialisé
Franchement, il est totalement inutile de comparer les matières : chacune a ses avantages et ses inconvénients.
En Français, avoir "seulement" 4 classes, 120 élèves, une variété infinie dans les textes étudiés, une parole qui compte auprès des élèves et des parents, ce sont de vrais avantages.
Les rédactions... ce qui me prenait beaucoup beaucoup de temps avant, c'était les appréciations : cette année, je les ai donc supprimées et remplacées par une grille de 5 "critères de réussite". Je lis, je corrige, je reformule, je signale les incohérences et je n'ai plus qu'à cocher pour que l'élève comprenne ce qu'il a réussi, ce qu'il a raté. Et personne ne s'en porte plus mal. Pour l'instant, mes élèves ne sont ni plus ni moins performants que les années passées.
En Français, avoir "seulement" 4 classes, 120 élèves, une variété infinie dans les textes étudiés, une parole qui compte auprès des élèves et des parents, ce sont de vrais avantages.
Les rédactions... ce qui me prenait beaucoup beaucoup de temps avant, c'était les appréciations : cette année, je les ai donc supprimées et remplacées par une grille de 5 "critères de réussite". Je lis, je corrige, je reformule, je signale les incohérences et je n'ai plus qu'à cocher pour que l'élève comprenne ce qu'il a réussi, ce qu'il a raté. Et personne ne s'en porte plus mal. Pour l'instant, mes élèves ne sont ni plus ni moins performants que les années passées.
- Isis39Enchanteur
S'il faut compter ainsi : en HG, avec 3 niveaux je prépare 342 heures alors... Cela ne rime à rien.Salsepareille a écrit:Les copies nous prennent un temps dingue, ET la préparation des cours. Au collège les profs de lettres ont en moyenne 4h30 de cours par classe, par semaine. Sur une année (36 semaines), ça fait donc 162 heures de cours à préparer.
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- SalsepareilleÉrudit
Dinaaa, ça m'intéresse. Quels sont tes 5 critères de réussite? Est-ce que ce sont toujours les mêmes pour chaque rédac, ou est-ce que ça varie?
J'avoue que j'ai une grille aussi avec des cases à cocher, + mon commentaire: je maintiens mon commentaire parce que j'ai l'impression que l'élève y est plus sensible qu'à la grille.
J'avoue que j'ai une grille aussi avec des cases à cocher, + mon commentaire: je maintiens mon commentaire parce que j'ai l'impression que l'élève y est plus sensible qu'à la grille.
- SalsepareilleÉrudit
Ben si, ça rime, parce que mes 162 heures ne prenaient en compte qu'un seul niveau.
Mais on va dire que je fais marchand de tapis, là... C'est peut-être vrai et comme l'a dit quelqu'un plus haut, j'ai sûrement un coup de mou en ce moment.
Mais on va dire que je fais marchand de tapis, là... C'est peut-être vrai et comme l'a dit quelqu'un plus haut, j'ai sûrement un coup de mou en ce moment.
- ThalieGrand sage
C'est mal connaître l'enseignement des Lettres en collège. Aujourd'hui, les élèves ont une autonomie lors des évaluations de plus en plus réduite. Ils passent leur temps à nous solliciter tout au long des contrôles et ce d'autant plus en rédaction où ils ont terminé en 20 min. une demi-heure le travail prévu pendant 1h30 (En 6e ils écrivent pendant 10 min. un texte illisible sans aucune syntaxe, il faut tout reprendre et donc les guider pas à pas et de façon individuelle. Il n'y a qu'à voir au brevet, les élèves sortir lors de l'épreuve de rédaction à la moitié du temps. Si on veut les 'occuper', on ne peut donc plus se reposer pendant qu'ils grattent.Il faut sans arrêt les forcer à retourner sur leur copie pour la corriger et l'améliorer mais ces mots ne veulent plus dire grand chose donc il faut développer des tas de stratégies (fiches de consignes, guidage serré, critères à vérifier) qui nous obligent à passer dans les rangs en permanence pour vérifier que le travail se fait.Hoa Mai a écrit:Personne nie la charge de travail des profs de lettres. Seulement, pendant que les élèves font des rédacs en cours, le professeur de lettres se fatigue moins que celui de musique qui dépense une énergie dingue à les faire chanter (et à gérer les problèmes de discipline éventuels). Si les profs de lettre ont plein de copies (ce que je n'ignore pas), ils ont nécessairement plus de temps "calme" en classe pendant que les élèves composent. Les semaines où je fais des contrôles en classe, mes cours sont nettement moins fatigants que ceux où je chante, mais bien sûr, après, je dois corriger les copies ! Donc le temps de travail n'est pas le seul critère à prendre en compte. Toutes les heures ne se valent pas, loin de là. Et je ne parle pas des heures en demi-groupes (qui n'existent pas dans toutes les matières).
- AmaliahEmpereur
La voix dissonante : en général, ma collègue et moi avons fini à 14h nos trente copies (x2). Nos autres collègues finissent à 17h.Ilse a écrit:La correction du brevet est un bon indicateur du temps de correction entre matières : mes collègues de maths partent les premiers (voire pour certains dès le midi), ceux d'histoire en début d'après-midi et nous, en lettres, les derniers, en fin d'après-midi...
Et je n'ai jamais vu un enseignant de français prendre 3, 4 ou 5 HSA (ce que certains collègues font dans d'autres matières).
Enfin, certains de mes collègues (ou anciens collègues) ne travaillent pas pendant les vacances (voire le week-end) : en français, c'est impossible !
Je rejoins Dinaaa sur tout ce qu'elle dit mais surtout sur le fait qu'il faut avoir des astuces pour gagner du temps : pour ma part, je ne note plus les cahiers, j'arrache de temps en temps une page, ce qui fait autant d'effet que la note de trimestre, mes élèves très faibles ont interdiction d'écrire plus de quinze lignes, mes barèmes sont toujours simples, pas de quarts de points qui font perdre du temps, je rends toujours mes copies avant les vacances même si c'est épuisant cette semaine-là, mais double avantage : jamais de copies pendant les vacances pour moi, pas de mauvaise note le jour de la rentrée pour les élèves...Dinaaa a écrit:Franchement, il est totalement inutile de comparer les matières : chacune a ses avantages et ses inconvénients.
En Français, avoir "seulement" 4 classes, 120 élèves, une variété infinie dans les textes étudiés, une parole qui compte auprès des élèves et des parents, ce sont de vrais avantages.
Les rédactions... ce qui me prenait beaucoup beaucoup de temps avant, c'était les appréciations : cette année, je les ai donc supprimées et remplacées par une grille de 5 "critères de réussite". Je lis, je corrige, je reformule, je signale les incohérences et je n'ai plus qu'à cocher pour que l'élève comprenne ce qu'il a réussi, ce qu'il a raté. Et personne ne s'en porte plus mal. Pour l'instant, mes élèves ne sont ni plus ni moins performants que les années passées.
- Pupuch76Niveau 8
Mon dieu avec 4 niveaux je préparerais moins de 288H de cours?!?Isis39 a écrit:S'il faut compter ainsi : en HG, avec 3 niveaux je prépare 342 heures alors... Cela ne rime à rien.Salsepareille a écrit:Les copies nous prennent un temps dingue, ET la préparation des cours. Au collège les profs de lettres ont en moyenne 4h30 de cours par classe, par semaine. Sur une année (36 semaines), ça fait donc 162 heures de cours à préparer.
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Ce qui me fait rire, c'est que je me dis que si je balance que je passe des journées entières à créer, découper, peindre, coller mes modèles "éphémères" passés entre les mains des élèves (oui on peut les commander, mais généralement quand on a un budget serré, on apprend à fabriquer ses supports soit même), qu'il faut que je me tape X poissonneries pour trouver les 24 têtes de poissons pour les dissections de mes 5e (heureusement je n'en ai que 2), si possible gratos, que je fabrique à tour de bras des modèles de chromosomes qui vont être démolis en 1H par mes élèves, et que je vais patiemment refaire le soir pour le cours suivant, que je cours après des feuilles d'arbres pour faire de beaux herbiers pour mes gamins qui vont les abimer, que je vais courir après une cinquantaine de bourgeons de marronniers (et que comme je ne sais pas quand les marronniers que j'ai trouvés vont se faire élaguer il va falloir que j'attende la nuit pour aller les découper telle une vandale avec mon sécateur c'qu'on f'rait pas pour nos élèves)... bref si je raconte ce que je fais quand je veux faire un TP ou un truc qui change de l'étude de doc, on va me dire que ce n'est pas du vrai boulot.
Ben non c'est sûr, je ne suis pas le nez sur une copie tous les soirs (quoiqu'en ce moment si, j'enchaîne), il y a des choses que je peux faire en regardant la télé... Ben je bosse dur quand même. Et surtout ce travail "non intellectuel" (oui parce que bon enrouler des fils de fer autour d'un tournevis... hein, bon... ) me prend un temps dingue.
Chacune de nos matières a une spécificité, on ne travaille pas de la même manière. Et même au sein d'une discipline, on ne travaille pas pareil (ce que je fais moi, d'autres ne le font pas et inversement). Donc il faudrait arrêter de comparer pour savoir qui est le plus à plaindre et ca on le dit depuis le début, que ce n'est pas comparable...
- Mike92Niveau 10
Et si justement ce n'était qu'une impression ? Si d'autres voies de formation des élèves étaient trouvées ?Si j'évolue et passe moins de temps sur les copies, donne moins de dictées, moins de rédacs longues... j'aurais l'impression de desservir les élèves.
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- dandelionVénérable
Il y a dix ans je pouvais corriger des cahiers pendant un contrôle. Aujourd'hui à part dans certains établissements privilégiés, je pense que c'est réellement difficile.Thalie a écrit:C'est mal connaître l'enseignement des Lettres en collège. Aujourd'hui, les élèves ont une autonomie lors des évaluations de plus en plus réduite. Ils passent leur temps à nous solliciter tout au long des contrôles et ce d'autant plus en rédaction où ils ont terminé en 20 min. une demi-heure le travail prévu pendant 1h30 (En 6e ils écrivent pendant 10 min. un texte illisible sans aucune syntaxe, il faut tout reprendre et donc les guider pas à pas et de façon individuelle. Il n'y a qu'à voir au brevet, les élèves sortir lors de l'épreuve de rédaction à la moitié du temps. Si on veut les 'occuper', on ne peut donc plus se reposer pendant qu'ils grattent.Il faut sans arrêt les forcer à retourner sur leur copie pour la corriger et l'améliorer mais ces mots ne veulent plus dire grand chose donc il faut développer des tas de stratégies (fiches de consignes, guidage serré, critères à vérifier) qui nous obligent à passer dans les rangs en permanence pour vérifier que le travail se fait.Hoa Mai a écrit:Personne nie la charge de travail des profs de lettres. Seulement, pendant que les élèves font des rédacs en cours, le professeur de lettres se fatigue moins que celui de musique qui dépense une énergie dingue à les faire chanter (et à gérer les problèmes de discipline éventuels). Si les profs de lettre ont plein de copies (ce que je n'ignore pas), ils ont nécessairement plus de temps "calme" en classe pendant que les élèves composent. Les semaines où je fais des contrôles en classe, mes cours sont nettement moins fatigants que ceux où je chante, mais bien sûr, après, je dois corriger les copies ! Donc le temps de travail n'est pas le seul critère à prendre en compte. Toutes les heures ne se valent pas, loin de là. Et je ne parle pas des heures en demi-groupes (qui n'existent pas dans toutes les matières).
- OsmieSage
D'accord avec ce qui est écrit : en collège, pendant les contrôles, on surveille.dandelion a écrit:Il y a dix ans je pouvais corriger des cahiers pendant un contrôle. Aujourd'hui à part dans certains établissements privilégiés, je pense que c'est réellement difficile.Thalie a écrit:C'est mal connaître l'enseignement des Lettres en collège. Aujourd'hui, les élèves ont une autonomie lors des évaluations de plus en plus réduite. Ils passent leur temps à nous solliciter tout au long des contrôles et ce d'autant plus en rédaction où ils ont terminé en 20 min. une demi-heure le travail prévu pendant 1h30 (En 6e ils écrivent pendant 10 min. un texte illisible sans aucune syntaxe, il faut tout reprendre et donc les guider pas à pas et de façon individuelle. Il n'y a qu'à voir au brevet, les élèves sortir lors de l'épreuve de rédaction à la moitié du temps. Si on veut les 'occuper', on ne peut donc plus se reposer pendant qu'ils grattent.Il faut sans arrêt les forcer à retourner sur leur copie pour la corriger et l'améliorer mais ces mots ne veulent plus dire grand chose donc il faut développer des tas de stratégies (fiches de consignes, guidage serré, critères à vérifier) qui nous obligent à passer dans les rangs en permanence pour vérifier que le travail se fait.Hoa Mai a écrit:Personne nie la charge de travail des profs de lettres. Seulement, pendant que les élèves font des rédacs en cours, le professeur de lettres se fatigue moins que celui de musique qui dépense une énergie dingue à les faire chanter (et à gérer les problèmes de discipline éventuels). Si les profs de lettre ont plein de copies (ce que je n'ignore pas), ils ont nécessairement plus de temps "calme" en classe pendant que les élèves composent. Les semaines où je fais des contrôles en classe, mes cours sont nettement moins fatigants que ceux où je chante, mais bien sûr, après, je dois corriger les copies ! Donc le temps de travail n'est pas le seul critère à prendre en compte. Toutes les heures ne se valent pas, loin de là. Et je ne parle pas des heures en demi-groupes (qui n'existent pas dans toutes les matières).
- ParatgeNeoprof expérimenté
Corriger devient impossible pendant les devoirs à moins de disposer d'une grande salle avec tables individuelles et de s'installer derrière les zaprenans.dandelion a écrit:
Il y a dix ans je pouvais corriger des cahiers pendant un contrôle. Aujourd'hui à part dans certains établissements privilégiés, je pense que c'est réellement difficile.
- yogiSage
Pour ce qui est des corrections de copies,je pense que c'est bien plus conséquent et fastidieux quand on est en lycée. Je ne suis pas mécontente en collège!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Fesseur ProGuide spirituel
Ca me laisse tout de même songeur que certains puissent corriger pendant qu'ils donnent un devoir en collège.
Les gamins qui composent doivent être ravis.
Les gamins qui composent doivent être ravis.
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Pourvu que ça dure...
- OsmieSage
Ils valident une compétence sur l'initiative privée consistant à pomper allègrement sur autrui (voire dans son cahier).Fesseur Pro a écrit:Ca me laisse tout de même songeur que certains puissent corriger pendant qu'ils donnent un devoir en collège.
Les gamins qui composent doivent être ravis.
- yogiSage
Je corrige souvent pendant les devoirs.Je fais un tour dans la salle toutes les 10 mins. Eux ne décollent pas leurs yeux de leurs feuilles. Je ne vois vraiment pas le problème.Chacun fait comme il l'entend.Fesseur Pro a écrit:Ca me laisse tout de même songeur que certains puissent corriger pendant qu'ils donnent un devoir en collège.
Les gamins qui composent doivent être ravis.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Pupuch76Niveau 8
Faire preuve d'initiative -> s'intégrer et coopérer dans un projet collectif : "tu travailles, je recopie"Janne a écrit:Ils valident une compétence sur l'initiative privée consistant à pomper allègrement sur autrui (voire dans son cahier).Fesseur Pro a écrit:Ca me laisse tout de même songeur que certains puissent corriger pendant qu'ils donnent un devoir en collège.
Les gamins qui composent doivent être ravis.
- Isis39Enchanteur
J'ai des tables à une seule place : donc très dur de pomper. Je peux aussi corriger (des trucs pas trop prenants).yogi a écrit:Je corrige souvent pendant les devoirs.Je fais un tour dans la salle toutes les 10 mins. Eux ne décollent pas leurs yeux de leurs feuilles. Je ne vois vraiment pas le problème.Chacun fait comme il l'entend.Fesseur Pro a écrit:Ca me laisse tout de même songeur que certains puissent corriger pendant qu'ils donnent un devoir en collège.
Les gamins qui composent doivent être ravis.
- "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne
- prof débutante complètement dépassée
- Quelle image vous faisiez-vous du métier de prof... avant de devenir prof ?
- Français - je suis complètement perdue... par où commencer ?
- De prof des écoles à prof de français pour changer de département....
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