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- JohnMédiateur
Ils avaient perdu le goût d'apprendre et les problèmes de comportements s'accumulaient. Les voilà désormais en train de parler philosophie avec leur professeur. Depuis 15 ans, Frédérique Landoeuer enseigne auprès de ceux qu'on appelle les "décrocheurs".
A Clermont-l'Hérault, elle n'hésite pas à aborder les thèmes et les grands auteurs de la philosophie avec les élèves de sa classe relais. Objectif : les remettre sur le chemin de l'apprentissage et leur donnant envie de réfléchir par eux-même. Et ça marche.
32 classes et ateliers relais en Languedoc-Roussillon
Dans l'Académie de Montpellier, 10 ateliers et 22 classes relais donnent ainsi une seconde chance à des collégiens de 12 à 15 ans, au bord de la rupture scolaire. Ils ont 5 semaines pour la saisir, en groupes de 8 maximum, avant de réintégrer leur établissement d'origine, parfois non sans appréhension. 5 semaines pour repartir sur de nouvelles bases et acquérir un peu de la sagesse des grands penseurs que Frédérique Landoeuer leur fait découvrir.
http://languedoc-roussillon.france3.fr/2014/01/11/quand-la-philosophie-redonne-aux-decrocheurs-l-envie-d-apprendre-392965.html
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- User17706Bon génie
C'est très intéressant, cette histoire. Bon, ils ne font pas que de la philosophie (heureusement!), mais visiblement ils en font, par tout petits groupes (moins d'une dizaine apparemment), autour d'une table. Il y a quand même, dans la page web, la petite remarque par laquelle se trahit le préjugé de tout journaliste qui se respecte:
Il serait intéressant de savoir de quelle façon ceux qui travaillent de la sorte décriraient le rôle «facilitateur» de ces séances de philosophie vis-à-vis des autres apprentissages. Quelqu'un ici en sait peut-être davantage sur ces structures?
Je suppose que la collègue est la première navrée de voir que cette présentation de son travail sert collatéralement à jeter un discret discrédit sur l'institution et sur ceux qui y travaillent.À Clermont-l'Hérault, une enseignante pas comme les autres parle philosophie à des adolescents au bord de la rupture scolaire.
Il serait intéressant de savoir de quelle façon ceux qui travaillent de la sorte décriraient le rôle «facilitateur» de ces séances de philosophie vis-à-vis des autres apprentissages. Quelqu'un ici en sait peut-être davantage sur ces structures?
- philannDoyen
J'ai tiqué sur la même chose!
En attendant, le projet me semble intéressant!
En attendant, le projet me semble intéressant!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- DwarfVénérable
Tout professeur est amené à devoir aborder des questionnements philosophiques dans le cadre de son cours. Reste :
1) à se l'autoriser
2) à rebondir sur toutes les occasions qui sont offertes de le faire
3) à mettre à portée des élèves en fonction de l'âge
1) à se l'autoriser
2) à rebondir sur toutes les occasions qui sont offertes de le faire
3) à mettre à portée des élèves en fonction de l'âge
- philannDoyen
Dwarf a écrit:Tout professeur est amené à devoir aborder des questionnements philosophiques dans le cadre de son cours. Reste :
1) à se l'autoriser
2) à rebondir sur toutes les occasions qui sont offertes de le faire
3) à mettre à portée des élèves en fonction de l'âge
et c'est quand même beaucoup plus compliqué avec 30 élèves et un programme de malade (genre les cours chronométrés d'HG) qu'à 8 élèves et des heures libérées pour cela.
En fait, on a des programmes conçus pour nous interdire de leur donner un sens (pour une fois ce n'est pas en LV qu'on est le plus mal loti)
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- DwarfVénérable
Précisément, et raison pour laquelle il faut s'autoriser (s'obliger?) à le faire. Pour ma part, je n'hésite pas et je mets en perspective dès que c'est nécessaire. Quitte à "perdre" du temps en apparence. Mais en vérité, j'en gagne ensuite car les élèves se positionnent d'une manière totalement par rapport aux cours, à leur travail et à leur scolarité.philann a écrit:
et c'est quand même beaucoup plus compliqué avec 30 élèves et un programme de malade (genre les cours chronométrés d'HG) qu'à 8 élèves et des heures libérées pour cela.
En fait, on a des programmes conçus pour nous interdire de leur donner un sens (pour une fois ce n'est pas en LV qu'on est le plus mal loti)
- Bruno FlorentinNiveau 3
Ouais ... les programmes, dans le primaire et dans le secondaire en tout cas (c'est différent en maternelle et, parfois, dans le supérieur), sont clairement conçus pour faire "réagir" les élèves à des stimuli, certainement pas pour les faire penser ! De ce point de vue, le dogme de l'apprentissage syllabique de la lecture au CP est une catastrophe pédagogique (en même temps qu'une escroquerie intellectuelle) !philann a écrit:En fait, on a des programmes conçus pour nous interdire de leur donner un sens (pour une fois ce n'est pas en LV qu'on est le plus mal loti)
- User5899Demi-dieu
C'est un rattachement subtil au sujet de départBruno Florentin a écrit:Ouais ... les programmes, dans le primaire et dans le secondaire en tout cas (c'est différent en maternelle et, parfois, dans le supérieur), sont clairement conçus pour faire "réagir" les élèves à des stimuli, certainement pas pour les faire penser ! De ce point de vue, le dogme de l'apprentissage syllabique de la lecture au CP est une catastrophe pédagogique (en même temps qu'une escroquerie intellectuelle) !philann a écrit:En fait, on a des programmes conçus pour nous interdire de leur donner un sens (pour une fois ce n'est pas en LV qu'on est le plus mal loti)
Mais vous avez raison : si du jour au lendemain, une nation entière arrivait à savoir lire, ce serait la porte ouverte à toutes les fenêtres.
- atriumNeoprof expérimenté
Bruno Florentin a écrit:
Ouais ... les programmes, dans le primaire et dans le secondaire en tout cas (c'est différent en maternelle et, parfois, dans le supérieur), sont clairement conçus pour faire "réagir" les élèves à des stimuli, certainement pas pour les faire penser ! De ce point de vue, le dogme de l'apprentissage syllabique de la lecture au CP est une catastrophe pédagogique (en même temps qu'une escroquerie intellectuelle) !
Tiens donc. C'est intéressant ça. Vous pouvez nous expliquer en quoi les programmes du primaire ou la lecture syllabique (qui n'est pas inscrite dans les programmes, rappelons-le.) sont d'orientation behavioriste?
Edit: Et que pensez-vous des jeux de doigts et comptines mimées, enseignés à l'école maternelle?
- User17706Bon génie
atrium, je ne suis pas sûr que ce soit l'endroit (ni d'ailleurs qu'il y en ait un) pour nourrir la Créature.
- MarieLNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:C'est très intéressant, cette histoire. Bon, ils ne font pas que de la philosophie (heureusement!), mais visiblement ils en font, par tout petits groupes (moins d'une dizaine apparemment), autour d'une table. Il y a quand même, dans la page web, la petite remarque par laquelle se trahit le préjugé de tout journaliste qui se respecte:
Je suppose que la collègue est la première navrée de voir que cette présentation de son travail sert collatéralement à jeter un discret discrédit sur l'institution et sur ceux qui y travaillent.À Clermont-l'Hérault, une enseignante pas comme les autres parle philosophie à des adolescents au bord de la rupture scolaire.
Il serait intéressant de savoir de quelle façon ceux qui travaillent de la sorte décriraient le rôle «facilitateur» de ces séances de philosophie vis-à-vis des autres apprentissages. Quelqu'un ici en sait peut-être davantage sur ces structures?
L'enseignante en question anime des stages pour porter la bonne parole. Et elle se considère sans aucun doute comme une enseignante pas comme les autres.
Pour ce que j'en sais, elle travaille tout de même dans des conditions très particulières et difficilement transposables (les élèves sont libres de ne pas venir, de refuser une activité, il y a deux adultes dans la salle pour un groupe très réduit, pas de programme à suivre, une période limitée - et ensuite aux enseignants de les retrouver en classe entière...).
- Spoiler:
- Nous avons une structure interne de classe relais (c'est pourquoi elle avait été chargée de nous faire partager son expérience, y compris la deuxième année lorsque l'équipe avait clairement demandé à ce que la mission soit confiée à quelqu'un d'autre), disons que cela limite les dégâts et pour la classe soulagée de certains éléments et pour les élèves concernés qui apprécient l'attention toute particulière qui peut leur être portée dans un tout petit groupe et sans souci de programme. De là à dire que cinq semaines peuvent leur permettre ensuite de se comporter normalement dans une classe...)
Merci de ne pas citer, j'ai l'impression que cela me rend un peu trop reconnaissable.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- User17706Bon génie
Si je comprends bien, il n'y a pas lieu selon toi d'être aussi optimiste que l'article y invite?
- Bruno FlorentinNiveau 3
Cela crève pourtant les yeux ! Pendant qu'on s'évertue à faire produire aux enfants du bruit avec leur bouche en réaction à des combinaisons arbitraires de signes (un métier d'avenir : orthophoniste !), on les éloigne des fonctions expressives et communicatives du langage. Bref, on les transforme en singes savants (vous vous rappelez l'histoire du chimpanzé Washoe ?). Soit dit en passant : le même type de conditionnement répondant est à l'oeuvre dans l'apprentissage des mathématiques (réduites non seulement au calcul, mais à des techniques de calcul).atrium a écrit:Bruno Florentin a écrit:
Ouais ... les programmes, dans le primaire et dans le secondaire en tout cas (c'est différent en maternelle et, parfois, dans le supérieur), sont clairement conçus pour faire "réagir" les élèves à des stimuli, certainement pas pour les faire penser ! De ce point de vue, le dogme de l'apprentissage syllabique de la lecture au CP est une catastrophe pédagogique (en même temps qu'une escroquerie intellectuelle) !
Tiens donc. C'est intéressant ça. Vous pouvez nous expliquer en quoi les programmes du primaire ou la lecture syllabique (qui n'est pas inscrite dans les programmes, rappelons-le.) sont d'orientation behavioriste?
Que du bien. Mais je ne vois pas bien le rapport entre ces jeux sensori-moteurs de socialisation et le dressage syllabique pavlovien !atrium a écrit:Edit: Et que pensez-vous des jeux de doigts et comptines mimées, enseignés à l'école maternelle?
- DwarfVénérable
C'est bien ainsi que vous appelez la méthode du B-A BA, je suppose?Bruno Florentin a écrit:
le dressage syllabique pavlovien !
- doctor whoDoyen
Bruno Florentin a écrit:Cela crève pourtant les yeux ! Pendant qu'on s'évertue à faire produire aux enfants du bruit avec leur bouche en réaction à des combinaisons arbitraires de signes (un métier d'avenir : orthophoniste !), on les éloigne des fonctions expressives et communicatives du langage. Bref, on les transforme en singes savants (vous vous rappelez l'histoire du chimpanzé Washoe ?). Soit dit en passant : le même type de conditionnement répondant est à l'oeuvre dans l'apprentissage des mathématiques (réduites non seulement au calcul, mais à des techniques de calcul).atrium a écrit:Bruno Florentin a écrit:
Ouais ... les programmes, dans le primaire et dans le secondaire en tout cas (c'est différent en maternelle et, parfois, dans le supérieur), sont clairement conçus pour faire "réagir" les élèves à des stimuli, certainement pas pour les faire penser ! De ce point de vue, le dogme de l'apprentissage syllabique de la lecture au CP est une catastrophe pédagogique (en même temps qu'une escroquerie intellectuelle) !
Tiens donc. C'est intéressant ça. Vous pouvez nous expliquer en quoi les programmes du primaire ou la lecture syllabique (qui n'est pas inscrite dans les programmes, rappelons-le.) sont d'orientation behavioriste?Que du bien. Mais je ne vois pas bien le rapport entre ces jeux sensori-moteurs de socialisation et le dressage syllabique pavlovien !atrium a écrit:Edit: Et que pensez-vous des jeux de doigts et comptines mimées, enseignés à l'école maternelle?
C'est ça, n'apprenons surtout pas aux enfants à produire du bruit avec leur bouche en réaction à des combinaisons arbitraires de signes ! D'ailleurs, pourquoi tous ces signes ? Ne leur apprenons plus non plus à tracer des signes arbitraires avec un stylo ! Et puis pourquoi un stylo ? Je propose de leur apprendre à frotter très fort sur le papier avec leur pouce jusqu'à ce qu'il se déchire.
On va voir ce qu'on va voir !!!
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
Le problème de la philo en 3e, comme de toute expérimentation sur laquelle on pourrait être simplement dans l'attente des résultats produits, c'est qu'elles suscitent la méfiance a priori du simple fait qu'elles sont menées par des enseignants non lambda, qu'il semble légitime de suspecter de conduire un numéro d'autopromotion. Les conditions de travail ne sont jamais celles de tout le monde et très rapidement apparaît la question attendue : "Mais moi, comment pourrais-je seulement envisager de faire cela dans les conditions qui sont les miennes ?"
- ParatgeNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Le problème de la philo en 3e, comme de toute expérimentation sur laquelle on pourrait être simplement dans l'attente des résultats produits, c'est qu'elles suscitent la méfiance a priori du simple fait qu'elles sont menées par des enseignants non lambda, qu'il semble légitime de suspecter de conduire un numéro d'autopromotion. Les conditions de travail ne sont jamais celles de tout le monde et très rapidement apparaît la question attendue : "Mais moi, comment pourrais-je seulement envisager de faire cela dans les conditions qui sont les miennes ?"
Ce qui n'empêchera pas ce genre de khônneries d'être généralisé.
C'est ça la « science » de l'éducation !
- User17706Bon génie
D'être généralisées dans d'autres conditions que celles qui ont permis d'observer, ou plutôt qui (n') ont (pas) permis de décréter le succès de l'expérience. Vu qu'on ne regarde habituellement pas les résultats; et que, si on les regarde tout de même, on ne se demande pas à quoi ils sont dûs; et qu'en somme on a pris l'habitude d'appeler «expérimentation» exclusivement ce dont la démarche n'a rien d'expérimental.Paratge a écrit:Cripure a écrit:Le problème de la philo en 3e, comme de toute expérimentation sur laquelle on pourrait être simplement dans l'attente des résultats produits, c'est qu'elles suscitent la méfiance a priori du simple fait qu'elles sont menées par des enseignants non lambda, qu'il semble légitime de suspecter de conduire un numéro d'autopromotion. Les conditions de travail ne sont jamais celles de tout le monde et très rapidement apparaît la question attendue : "Mais moi, comment pourrais-je seulement envisager de faire cela dans les conditions qui sont les miennes ?"
Ce qui n'empêchera pas ce genre de khônneries d'être généralisé.
C'est ça la « science » de l'éducation !
- User5899Demi-dieu
Vite ! Un séminaire "Claude Bernard" au ministère !PauvreYorick a écrit:D'être généralisées dans d'autres conditions que celles qui ont permis d'observer, ou plutôt qui (n') ont (pas) permis de décréter le succès de l'expérience. Vu qu'on ne regarde habituellement pas les résultats; et que, si on les regarde tout de même, on ne se demande pas à quoi ils sont dûs; et qu'en somme on a pris l'habitude d'appeler «expérimentation» exclusivement ce dont la démarche n'a rien d'expérimental.Paratge a écrit:Cripure a écrit:Le problème de la philo en 3e, comme de toute expérimentation sur laquelle on pourrait être simplement dans l'attente des résultats produits, c'est qu'elles suscitent la méfiance a priori du simple fait qu'elles sont menées par des enseignants non lambda, qu'il semble légitime de suspecter de conduire un numéro d'autopromotion. Les conditions de travail ne sont jamais celles de tout le monde et très rapidement apparaît la question attendue : "Mais moi, comment pourrais-je seulement envisager de faire cela dans les conditions qui sont les miennes ?"
Ce qui n'empêchera pas ce genre de khônneries d'être généralisé.
C'est ça la « science » de l'éducation !
- philannDoyen
sur le fait de l'autopromotion, je vous rejoins, mais cela ne me semble quand même pas à rejeter aussi facilement. Une telle "expérience" permet de mettre en valeur 1) l'effectif très réduit, 2) l'absence de programme strict imposé, 3) le questionnement (ie chercher le sens en dehors de "mon petit monde à moi d'ado boutonneux centre du monde).
Bien sûr on sait que cela ne sera JAMAIS repris et étendu tel quel...mais ça ne fait pas de mal de voir que cela peut exister.
Bien sûr on sait que cela ne sera JAMAIS repris et étendu tel quel...mais ça ne fait pas de mal de voir que cela peut exister.
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2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- VudiciFidèle du forum
Bruno Florentin a écrit:Cela crève pourtant les yeux ! Pendant qu'on s'évertue à faire produire aux enfants du bruit avec leur bouche en réaction à des combinaisons arbitraires de signes (un métier d'avenir : orthophoniste !), on les éloigne des fonctions expressives et communicatives du langage. Bref, on les transforme en singes savants (vous vous rappelez l'histoire du chimpanzé Washoe ?). Soit dit en passant : le même type de conditionnement répondant est à l'oeuvre dans l'apprentissage des mathématiques (réduites non seulement au calcul, mais à des techniques de calcul).atrium a écrit:Bruno Florentin a écrit:
Ouais ... les programmes, dans le primaire et dans le secondaire en tout cas (c'est différent en maternelle et, parfois, dans le supérieur), sont clairement conçus pour faire "réagir" les élèves à des stimuli, certainement pas pour les faire penser ! De ce point de vue, le dogme de l'apprentissage syllabique de la lecture au CP est une catastrophe pédagogique (en même temps qu'une escroquerie intellectuelle) !
Tiens donc. C'est intéressant ça. Vous pouvez nous expliquer en quoi les programmes du primaire ou la lecture syllabique (qui n'est pas inscrite dans les programmes, rappelons-le.) sont d'orientation behavioriste?Que du bien. Mais je ne vois pas bien le rapport entre ces jeux sensori-moteurs de socialisation et le dressage syllabique pavlovien !atrium a écrit:Edit: Et que pensez-vous des jeux de doigts et comptines mimées, enseignés à l'école maternelle?
Très bien, en effet.Mais d'autres ici sont peut-être moins au courant.
Les techniques utilisées pour enseigner l'ASL à Washoe ont été très décriées, et pourtant... Washoe a acquis un vrai langage, même si son niveau n'a jamais dépassé celui d'un enfant de deux ans. Elle initiait des échanges pertinents, elle a réagit de manière totalement appropriée quand on lui a appris la mort de son bébé, et à la fin de sa vie, filmée en permanence dans un environnement riche en compagnie d'autres singes humanoïdes, elle signait avec eux en l'absence d'humains, et a même enseigné des signes à un compagnon moins éduqué qu'elle.
Que voulez-vous prouver exactement, avec cet exemple?
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Front de Libération des Lichens Injustement Massacrés
- atriumNeoprof expérimenté
Une dernière pour la route et ensuite on arrête de troller, promis (désolé, Pauvre Yorick): Bruno Florentin, vous vous contentez de répéter vos opinions, vos préjugés (Cela crève pourtant les yeux!) et rien dans les programmes n'est d'inspiration behavioriste, contrairement à ce que vous affirmez. C'est même le contraire puisque la seule "méthode" mentionnée dans les programmes 2008 pour l'école primaire est la Main à la Pâte en sciences, qui est clairement constructiviste. Quant aux manuels les plus utilisés et recommandés par les CPC, ils sont quasiment tous constructivistes.
Vous pouvez ouvrir un fil sur la partie primaire où vous nous expliquerez en quoi, selon vous, les programmes du primaire impose un enseignement behavioriste.
On va laisser les philosophes revenir au sujet du fil (qui m'intéresse d'ailleurs).
Vous pouvez ouvrir un fil sur la partie primaire où vous nous expliquerez en quoi, selon vous, les programmes du primaire impose un enseignement behavioriste.
On va laisser les philosophes revenir au sujet du fil (qui m'intéresse d'ailleurs).
- Bruno FlorentinNiveau 3
Vous reconnaissez donc explicitement que vous ne voyez pas de différence de nature entre le dressage de Washoe et le dressage syllabique. Moi non plus. Dont acte.Vudici a écrit: Les techniques utilisées pour enseigner l'ASL à Washoe ont été très décriées, et pourtant... Washoe a acquis un vrai langage, même si son niveau n'a jamais dépassé celui d'un enfant de deux ans. Elle initiait des échanges pertinents, elle a réagit de manière totalement appropriée quand on lui a appris la mort de son bébé, et à la fin de sa vie, filmée en permanence dans un environnement riche en compagnie d'autres singes humanoïdes, elle signait avec eux en l'absence d'humains, et a même enseigné des signes à un compagnon moins éduqué qu'elle.
Que voulez-vous prouver exactement, avec cet exemple?
Reductio ad trollem ! Réaction conditionnée caractéristique de l'ayatollah virtuel contrarié dans ses dogmes.atrium a écrit:Une dernière pour la route et ensuite on arrête de troller, promis (désolé, Pauvre Yorick): Bruno Florentin, vous vous contentez de répéter vos opinions, vos préjugés (Cela crève pourtant les yeux!) et rien dans les programmes n'est d'inspiration behavioriste, contrairement à ce que vous affirmez. C'est même le contraire puisque la seule "méthode" mentionnée dans les programmes 2008 pour l'école primaire est la Main à la Pâte en sciences, qui est clairement constructiviste. Quant aux manuels les plus utilisés et recommandés par les CPC, ils sont quasiment tous constructivistes.
Vous pouvez ouvrir un fil sur la partie primaire où vous nous expliquerez en quoi, selon vous, les programmes du primaire impose un enseignement behavioriste.
- CelebornEsprit sacré
1) On se calme
2) On reste dans le sujet, à savoir la philosophie au collège. Pour parler méthodes de lecture, il y a une section appropriée.
2) On reste dans le sujet, à savoir la philosophie au collège. Pour parler méthodes de lecture, il y a une section appropriée.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Bruno FlorentinNiveau 3
... remarquable par l'impartialité, l'ouverture d'esprit, la profondeur et la rigueur des interventions ! Cf. https://www.neoprofs.org/t68105p240-novembre-2013-rapport-d-enquete-universitaire-sur-l-apprentissage-de-la-lecture-uvsq-un-enseignement-phonique-systematique-est-plus-efficace-a-tous-points-de-vue#2349626.Celeborn a écrit:Pour parler méthodes de lecture, il y a une section appropriée.
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