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- e-WandererGrand sage
Pourquoi nos syndicats, au lieu de réclamer sans cesse de façon stérile "plus de moyens", n'exigent-ils pas une vraie réforme de notre administration obèse et inefficace, en proposant des solutions précises et concrètes ? On dégagerait ainsi des marges confortables pour régler pas mal de problèmes, à commencer par celui de nos salaires...
Quelques exemples :
Quand on participe à un jury de concours, il faut envoyer au rectorat les facturettes des repas, les notes de nuits d'hôtel, les billets de train. On emploie des fonctionnaires (4 dans le rectorat dont je dépends, uniquement pour les concours : pour le bac et les examens, ce sont d'autres bureaux, d'autres fonctionnaires...) qui recomptent les kilomètres, vérifient les dates, épluchent les facturettes, comptent et recomptent tout ça (ben oui, quoi, des fois qu'on essaie de gruger 15 euros...). Donc on paie 4 fonctionnaires à plein temps pour rien, alors qu'il serait tellement plus simple de payer au forfait : vous participez au jury, vous touchez XXXX euros, et vous vous débrouillez. C'est d'ailleurs ce qui se passe dans d'autres administrations publiques : un de mes amis, ingénieur au CNES, est payé au forfait pour ses missions à l'étranger, et il gère comme il l'entend.
Quand on doit se déplacer (pour une réunion du CNU, pour un jury de thèse etc.), la logique voudrait, comme on connaît les dates à l'avance, qu'on prenne un billet PREM'S à 30 euros et qu'on se le fasse rembourser. Sauf que les règles concernant les marchés publics obligent les facs à passer des contrats avec des sociétés de transport privées, qui se sucrent MONSTRUEUSEMENT au passage (exemple constaté par votre serviteur : le billet PREM'S à 30 euros se transforme en un billet à 140 euros ! Même en première classe et en s'y prenant la veille, on ne paie pas ce prix-là sur le site de la SNCF !). Et on paie en plus des fonctionnaires pour faire l'interface entre l'agent en mission, les services financiers de la fac, la boîte de transport, avec à chaque fois des tas de paperasses inutiles (qui en plus nous prennent un temps fou). C'est un gaspillage éhonté de l'argent public !
Si on a quelques sous dans un centre de recherches pour acheter un ordinateur, c'est la même chose : on va passer par le service informatique de la fac (et la commission des moyens qui décide des achats se réunit une fois par an, il vaut mieux ne pas être trop pressé !) ; une fois la décision prise, on va payer une boîte privée qui va mettre encore 2 ou 3 mois supplémentaires pour livrer un ordinateur qui sera payé 300 euros plus cher que sur l'Applestore éducation (et qui en plus, vu les délais, a de bonnes chances d'être obsolète). Mais on est sûr que les dépenses sont contrôlées, que personne ne gruge : c'est merveilleux !
Un ami physicien me racontait qu'il avait dû attendre 6 mois pour obtenir du matériel pour ses expériences. Motif : on lui demandait 3 devis contradictoires, alors qu'il n'y a que deux fournisseurs au monde. Allez faire comprendre ça à l'administratif qui centralise les commandes...
L'administration, qui est censée nous faciliter la tâche, passe au contraire son temps à nous mettre des bâtons dans les roues, et en plus elle nous coûte un argent fou. Dans le secondaire, en Allemagne, il y a à peu près les mêmes effectifs de profs, les mêmes effectifs d'élèves, et la même somme d'argent investie dans l'éducation. Chez nos voisins, plus de 80% des sommes investies correspondent directement au salaire des profs. En France, seulement 43%. Devinez où va la différence...
D'où ma question : que font les syndicats ? Pourquoi ne pas EXIGER une réforme massive de ce système absurde, puisque visiblement les politiques de tout bord n'ont aucune imagination ? On pourrait ainsi dégager des marges financières très importantes, et le système ne fonctionnerait que mieux. Au lieu de ça, les ministres ne font strictement aucune réforme de structure, et nous annoncent la bouche en coeur qu'il n'y a pas d'argent pour nous augmenter. Et les syndicats n'y trouvent rien à redire, c'est consternant.
Quelques exemples :
Quand on participe à un jury de concours, il faut envoyer au rectorat les facturettes des repas, les notes de nuits d'hôtel, les billets de train. On emploie des fonctionnaires (4 dans le rectorat dont je dépends, uniquement pour les concours : pour le bac et les examens, ce sont d'autres bureaux, d'autres fonctionnaires...) qui recomptent les kilomètres, vérifient les dates, épluchent les facturettes, comptent et recomptent tout ça (ben oui, quoi, des fois qu'on essaie de gruger 15 euros...). Donc on paie 4 fonctionnaires à plein temps pour rien, alors qu'il serait tellement plus simple de payer au forfait : vous participez au jury, vous touchez XXXX euros, et vous vous débrouillez. C'est d'ailleurs ce qui se passe dans d'autres administrations publiques : un de mes amis, ingénieur au CNES, est payé au forfait pour ses missions à l'étranger, et il gère comme il l'entend.
Quand on doit se déplacer (pour une réunion du CNU, pour un jury de thèse etc.), la logique voudrait, comme on connaît les dates à l'avance, qu'on prenne un billet PREM'S à 30 euros et qu'on se le fasse rembourser. Sauf que les règles concernant les marchés publics obligent les facs à passer des contrats avec des sociétés de transport privées, qui se sucrent MONSTRUEUSEMENT au passage (exemple constaté par votre serviteur : le billet PREM'S à 30 euros se transforme en un billet à 140 euros ! Même en première classe et en s'y prenant la veille, on ne paie pas ce prix-là sur le site de la SNCF !). Et on paie en plus des fonctionnaires pour faire l'interface entre l'agent en mission, les services financiers de la fac, la boîte de transport, avec à chaque fois des tas de paperasses inutiles (qui en plus nous prennent un temps fou). C'est un gaspillage éhonté de l'argent public !
Si on a quelques sous dans un centre de recherches pour acheter un ordinateur, c'est la même chose : on va passer par le service informatique de la fac (et la commission des moyens qui décide des achats se réunit une fois par an, il vaut mieux ne pas être trop pressé !) ; une fois la décision prise, on va payer une boîte privée qui va mettre encore 2 ou 3 mois supplémentaires pour livrer un ordinateur qui sera payé 300 euros plus cher que sur l'Applestore éducation (et qui en plus, vu les délais, a de bonnes chances d'être obsolète). Mais on est sûr que les dépenses sont contrôlées, que personne ne gruge : c'est merveilleux !
Un ami physicien me racontait qu'il avait dû attendre 6 mois pour obtenir du matériel pour ses expériences. Motif : on lui demandait 3 devis contradictoires, alors qu'il n'y a que deux fournisseurs au monde. Allez faire comprendre ça à l'administratif qui centralise les commandes...
L'administration, qui est censée nous faciliter la tâche, passe au contraire son temps à nous mettre des bâtons dans les roues, et en plus elle nous coûte un argent fou. Dans le secondaire, en Allemagne, il y a à peu près les mêmes effectifs de profs, les mêmes effectifs d'élèves, et la même somme d'argent investie dans l'éducation. Chez nos voisins, plus de 80% des sommes investies correspondent directement au salaire des profs. En France, seulement 43%. Devinez où va la différence...
D'où ma question : que font les syndicats ? Pourquoi ne pas EXIGER une réforme massive de ce système absurde, puisque visiblement les politiques de tout bord n'ont aucune imagination ? On pourrait ainsi dégager des marges financières très importantes, et le système ne fonctionnerait que mieux. Au lieu de ça, les ministres ne font strictement aucune réforme de structure, et nous annoncent la bouche en coeur qu'il n'y a pas d'argent pour nous augmenter. Et les syndicats n'y trouvent rien à redire, c'est consternant.
- User17706Bon génie
Entièrement d'accord.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Moi aussi je suis entièrement d'accord.
Quand je pars en colloque, la plupart du temps je prends des Prem's et me fais rembourser ensuite. Mais c'est évidemment très marginal, par rapport à l'ensemble des dépenses honteusement gaspillées que vous évoquez.
Quand je pars en colloque, la plupart du temps je prends des Prem's et me fais rembourser ensuite. Mais c'est évidemment très marginal, par rapport à l'ensemble des dépenses honteusement gaspillées que vous évoquez.
- e-WandererGrand sage
Encore faut-il pouvoir le faire ! Je peux me faire rembourser des PREM'S par une autre fac, mais pas par la mienne : comme agent, je suis obligé de passer par Sélectour (ou alors, j'en suis de ma poche) !
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ah oui, c'est franchement contraignant... Moi je n'ai pas ce problème, mon labo ne paie plus rien à personne depuis 2 ans.
- Reine MargotDemi-dieu
viens bosser un peu dans l'administration, spécialement aux examens et concours, où tu seras vite débordé, et on en reparle...
Sinon, oui les procédures sont complexes et souvent pénibles (autant pour l'administration que les profs) mais c'est aussi parce qu'un contrôle financier très contraignant est à l'oeuvre (justement pour éviter ces dépenses injustifiées). Mais merci de ne pas taper sur les administratifs, beaucoup moins nombreux que les profs et moins bien défendus, et qui ont vu fondre leurs effectifs récemment....
Sinon, oui les procédures sont complexes et souvent pénibles (autant pour l'administration que les profs) mais c'est aussi parce qu'un contrôle financier très contraignant est à l'oeuvre (justement pour éviter ces dépenses injustifiées). Mais merci de ne pas taper sur les administratifs, beaucoup moins nombreux que les profs et moins bien défendus, et qui ont vu fondre leurs effectifs récemment....
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Dans mon université, depuis cette année, on peut transformer des supports d'enseignants en supports d'administratifs. Mes quelques contacts avec l'administration me laissent penser qu'on y croit qu'ils sont les seuls à vraiment bosser... Suppressions de postes, seuils de TD à 45, restrictions des maquettes... Tout cela laisse l'idée que l'administration aimerait bien avoir une université sans enseignants et sans étudiants.
Reine Margot: précisément vous êtes débordés, personne ne le nie. Mais justement, avec les évolutions proposées dans le message initial, il serait possible de gagner du temps, de l'argent et des crises de nerfs. Il ne faudrait peut-être pas oublier que le travail administratif est censé être au service de l'enseignement (et de la recherche dans le supérieur), pas une entrave (ce qu'il est souvent devenu malheureusement). Evidemment, il faut (et faudra) toujours des administratifs.
Reine Margot: précisément vous êtes débordés, personne ne le nie. Mais justement, avec les évolutions proposées dans le message initial, il serait possible de gagner du temps, de l'argent et des crises de nerfs. Il ne faudrait peut-être pas oublier que le travail administratif est censé être au service de l'enseignement (et de la recherche dans le supérieur), pas une entrave (ce qu'il est souvent devenu malheureusement). Evidemment, il faut (et faudra) toujours des administratifs.
- RoninMonarque
Entièrement d'accord avec vous.
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- User17706Bon génie
e-Wanderer ne tape pas sur les administratifs; en tout cas ce n'est pas ainsi que je comprends son propos. Il remet en cause la manière dont leur travail est organisé. De ce point de vue, je suis certain qu'un bon nombre d'entre eux applaudiraient à l'idée d'éliminer un certain nombre de tâches répétitives, pénibles et d'une utilité contestable.Reine Margot a écrit: Merci de ne pas taper sur les administratifs, beaucoup moins nombreux que les profs et moins bien défendus, et qui ont vu fondre leurs effectifs récemment...
- e-WandererGrand sage
Tu te méprends : je ne tape pas sur les personnels administratifs (je sais parfaitement qu'ils bossent beaucoup, effectivement sans être suffisamment reconnus), je tape sur le système administratif et les règlements absurdes qui coûtent cher sans rien apporter, c'est très différent. Les secrétaires que je côtoie font très bien le boulot qu'on leur demande de faire, mais justement, on leur demande parfois de faire un boulot qui ne sert à rien et qui coûte cher. Les responsables sont donc les "décideurs" et les gens qui organisent ce système (d'où ma charge contre les syndicats et les politiques). Bref, je ne m'en prends pas aux gens qui vérifient les facturettes, mais à ceux qui leur demandent de vérifier les facturettes.Reine Margot a écrit:viens bosser un peu dans l'administration, spécialement aux examens et concours, où tu seras vite débordé, et on en reparle...
Sinon, oui les procédures sont complexes et souvent pénibles (autant pour l'administration que les profs) mais c'est aussi parce qu'un contrôle financier très contraignant est à l'oeuvre (justement pour éviter ces dépenses injustifiées). Mais merci de ne pas taper sur les administratifs, beaucoup moins nombreux que les profs et moins bien défendus, et qui ont vu fondre leurs effectifs récemment....
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Bravo, je ne peux que souscrire à ce message.e-Wanderer a écrit:Tu te méprends : je ne tape pas sur les personnels administratifs (je sais parfaitement qu'ils bossent beaucoup, effectivement sans être suffisamment reconnus), je tape sur le système administratif et les règlements absurdes qui coûtent cher sans rien apporter, c'est très différent. Les secrétaires que je côtoie font très bien le boulot qu'on leur demande de faire, mais justement, on leur demande parfois de faire un boulot qui ne sert à rien et qui coûte cher. Les responsables sont donc les "décideurs" et les gens qui organisent ce système (d'où ma charge contre les syndicats et les politiques). Bref, je ne m'en prends pas aux gens qui vérifient les facturettes, mais à ceux qui leur demandent de vérifier les facturettes.Reine Margot a écrit:viens bosser un peu dans l'administration, spécialement aux examens et concours, où tu seras vite débordé, et on en reparle...
Sinon, oui les procédures sont complexes et souvent pénibles (autant pour l'administration que les profs) mais c'est aussi parce qu'un contrôle financier très contraignant est à l'oeuvre (justement pour éviter ces dépenses injustifiées). Mais merci de ne pas taper sur les administratifs, beaucoup moins nombreux que les profs et moins bien défendus, et qui ont vu fondre leurs effectifs récemment....
- PeinardNiveau 10
Ces chiffres sont intéressants et j'ai recherché des sources pour le secondaire.e-Wanderer a écrit:L'administration, qui est censée nous faciliter la tâche, passe au contraire son temps à nous mettre des bâtons dans les roues, et en plus elle nous coûte un argent fou. Dans le secondaire, en Allemagne, il y a à peu près les mêmes effectifs de profs, les mêmes effectifs d'élèves, et la même somme d'argent investie dans l'éducation. Chez nos voisins, plus de 80% des sommes investies correspondent directement au salaire des profs. En France, seulement 43%. Devinez où va la différence...
Voici les conclusions d'une analyse comparative de la dépense publique dans l'éducation en France et en Allemagne en 2012 :
1) "la France a beaucoup plus d'établissements scolaires que l'Allemagne : 49 160 contre 28 181 – soit 74% d'établissements en plus... mais n'a que 14% d'élèves de moins !
De même, la France compte beaucoup moins d'élèves par établissement : 205 contre 417 en Allemagne en moyenne – soit -50,73%...
Pour chaque établissement, cela signifie des coûts d'entretien et de maintenance des bâtiments, des coûts de structures, de personnel, de gardiennage, etc."
2) "seuls 30,7% des dépenses publiques françaises d'éducation sont consacrées aux salaires des enseignants, contre 51% en Allemagne.
Les « autres » dépenses représentent 4 907 euros par élève en France contre 2 932 en Allemagne – soit 1 975 euros de plus. "
Ainsi sur les 70 milliards € du budget de l'EN en France, la masse salariale du personnel enseignant (primaire et secondaire) représente 21,98 milliards € (soit 30,7%, contre 35,82 milliards € soit 51% en Allemagne) et la dépense globale hors masse salariale du personnel enseignant (structure et administration) représente 49,54 milliards € (soit 69% contre 34,44 milliards € soit 49% en Allemagne).
3) "Une autre source de dépense majeure est constituée par les dépenses administratives. Pour le primaire et le secondaire, elles représentent 3,55 milliards en France contre 941 millions en Allemagne. Ce qui signifie une dépense de 351,33 euros par élève et par an en France et 80,11 euros en Allemagne – soit 271,23 euros de plus. Rapporté aux 10 millions d'élèves français, cela représente une dépense de 2,74 milliards d'euros par an.
Source : ÉDUCATION | ANALYSE COMPARATIVE DE LA DÉPENSE PUBLIQUE EN FRANCE ET EN ALLEMAGNE, Institut Thomas More, Février 2012
Je ne connais pas la source mais les chiffres semblent cohérents avec ce que j'ai lu ailleurs.
On dépense donc trois fois plus dans l'administration en France qu'en Allemagne, mais en valeur absolue il semble que l'écart des dépenses se situe surtout au niveau du nombre plus important d'établissements ~49 000 en France contre ~28 000 en Allemagne ce qui engendre des coûts d'entretien et de maintenance des bâtiments, des coûts de structures, de personnel, de gardiennage, etc.
- Reine MargotDemi-dieu
Je n'ai rien contre le fait de simplifier les procédures, comme je le disais, je réagissais à des termes comme "administration obèse" ou "il y a 4 gestionnaires pour nous gérer". Pour le reste je suis d'accord.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Pourtant, si l'on simplifie les procédures et que l'on allège certaines charges de travail, il est évident qu'au bout du processus, cela fera reculer le nombre d'administratifs.Reine Margot a écrit:Je n'ai rien contre le fait de simplifier les procédures, comme je le disais, je réagissais à des termes comme "administration obèse" ou "il y a 4 gestionnaires pour nous gérer". Pour le reste je suis d'accord.
Mais ne t'inquiète pas, dans le supérieur, pour lequel E-Wanderer parlait, on préfère largement supprimer (ou geler, c'est plus tendance) les postes d'enseignants-chercheurs que de chercher à faire des économies sur l'administratif.
- User17706Bon génie
Merci pour les données, Peinard. C'est très instructif.
- Reine MargotDemi-dieu
voila. Sinon, pour ce que j'ai entendu du supérieur, ce n'est pas le plus facile en administratif.Marcel Khrouchtchev a écrit:Pourtant, si l'on simplifie les procédures et que l'on allège certaines charges de travail, il est évident qu'au bout du processus, cela fera reculer le nombre d'administratifs.Reine Margot a écrit:Je n'ai rien contre le fait de simplifier les procédures, comme je le disais, je réagissais à des termes comme "administration obèse" ou "il y a 4 gestionnaires pour nous gérer". Pour le reste je suis d'accord.
Mais ne t'inquiète pas, dans le supérieur, pour lequel E-Wanderer parlait, on préfère largement supprimer (ou geler, c'est plus tendance) les postes d'enseignants-chercheurs que de chercher à faire des économies sur l'administratif.
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La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
eWanderer, une de mes amies, secrétaire de direction dans une PME de mon coin, trouve sur son bureau, quand elle doit partir en déplacement, ses billets de train, ses réservations d'hôtel et elle sait qu'on lui remboursera tant d'euros par repas, ni plus, ni moins. Pas de remboursements. Ca doit être un peu plus souple.
- e-WandererGrand sage
Oui, c'est sans doute plus fiable que les chiffres que j'avais avancés (entendus à la radio, j'avoue que je n'avais pas vérifié). Il faut d'ailleurs relativiser la comparaison, car les deux pays n'ont pas les mêmes caractéristiques en termes de concentration urbaine (il est sans doute plus facile d'avoir de grosses structures, plus économiques, en Allemagne). Mais ça donne quand même à réfléchir.
- User17706Bon génie
Ça, c'est effectivement la manière dont procède une administration qui se respecte (je ne vise pas les personnels, mais bien le système). Il faut ajouter que le remboursement tardif des frais, tel qu'il se pratique majoritairement au MEN et au MESR, revient quand même pour le budget des mastodontes en question à vivre en partie sur une avance de caisse concédée par les personnels bien malgré eux. Les sommes avancées, dans certains cas, peuvent se chiffrer non en centaines, mais en milliers d'euros. Et là, c'est financièrement l'asphyxie pour ceux des personnels qui ne sont pas par ailleurs rentiers.Cripure a écrit:eWanderer, une de mes amies, secrétaire de direction dans une PME de mon coin, trouve sur son bureau, quand elle doit partir en déplacement, ses billets de train, ses réservations d'hôtel et elle sait qu'on lui remboursera tant d'euros par repas, ni plus, ni moins. Pas de remboursements. Ca doit être un peu plus souple.
- User5899Demi-dieu
Tiens, merci de me rappeler que j'ai 600€ de Bac pas encore versésPauvreYorick a écrit:Ça, c'est effectivement la manière dont procède une administration qui se respecte (je ne vise pas les personnels, mais bien le système). Il faut ajouter que le remboursement tardif des frais, tel qu'il se pratique majoritairement au MEN et au MESR, revient quand même pour le budget des mastodontes en question à vivre en partie sur une avance de caisse concédée par les personnels bien malgré eux. Les sommes avancées, dans certains cas, peuvent se chiffrer non en centaines, mais en milliers d'euros. Et là, c'est financièrement l'asphyxie pour ceux des personnels qui ne sont pas par ailleurs rentiers.Cripure a écrit:eWanderer, une de mes amies, secrétaire de direction dans une PME de mon coin, trouve sur son bureau, quand elle doit partir en déplacement, ses billets de train, ses réservations d'hôtel et elle sait qu'on lui remboursera tant d'euros par repas, ni plus, ni moins. Pas de remboursements. Ca doit être un peu plus souple.
- User17706Bon génie
Ah vous aussi?
(Non mais je parle plutôt de frais de déplacement. Des sommes avancées, pas du travail tard rémunéré. Ça, en donnant des heures en faculté depuis toujours, j'ai pris l'habitude.)
(Non mais je parle plutôt de frais de déplacement. Des sommes avancées, pas du travail tard rémunéré. Ça, en donnant des heures en faculté depuis toujours, j'ai pris l'habitude.)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Les administrations universitaires nous abreuvant du discours sur les économies à faire, cela ne me semble pas totalement inintéressant de réfléchir à des économies de ce côté-là.Reine Margot a écrit:voila. Sinon, pour ce que j'ai entendu du supérieur, ce n'est pas le plus facile en administratif.Marcel Khrouchtchev a écrit:Pourtant, si l'on simplifie les procédures et que l'on allège certaines charges de travail, il est évident qu'au bout du processus, cela fera reculer le nombre d'administratifs.Reine Margot a écrit:Je n'ai rien contre le fait de simplifier les procédures, comme je le disais, je réagissais à des termes comme "administration obèse" ou "il y a 4 gestionnaires pour nous gérer". Pour le reste je suis d'accord.
Mais ne t'inquiète pas, dans le supérieur, pour lequel E-Wanderer parlait, on préfère largement supprimer (ou geler, c'est plus tendance) les postes d'enseignants-chercheurs que de chercher à faire des économies sur l'administratif.
Et effectivement, ce n'est pas facile ce travail administratif. Et dans bien des universités, une grosse charge administrative est supportée par les enseignants-chercheurs (à partir de juillet, c'est moi qui vais faire les emplois du temps de mes collègues en licence )
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Mes heures complémentaires faites en 2012 ne sont pas encore payées... Et j'attends des remboursements pour 5 colloques, dont un de 2012.Cripure a écrit:Tiens, merci de me rappeler que j'ai 600€ de Bac pas encore versésPauvreYorick a écrit:Ça, c'est effectivement la manière dont procède une administration qui se respecte (je ne vise pas les personnels, mais bien le système). Il faut ajouter que le remboursement tardif des frais, tel qu'il se pratique majoritairement au MEN et au MESR, revient quand même pour le budget des mastodontes en question à vivre en partie sur une avance de caisse concédée par les personnels bien malgré eux. Les sommes avancées, dans certains cas, peuvent se chiffrer non en centaines, mais en milliers d'euros. Et là, c'est financièrement l'asphyxie pour ceux des personnels qui ne sont pas par ailleurs rentiers.Cripure a écrit:eWanderer, une de mes amies, secrétaire de direction dans une PME de mon coin, trouve sur son bureau, quand elle doit partir en déplacement, ses billets de train, ses réservations d'hôtel et elle sait qu'on lui remboursera tant d'euros par repas, ni plus, ni moins. Pas de remboursements. Ca doit être un peu plus souple.
- PeinardNiveau 10
Effectivement ces données sont très instructives et j'avoue que j'ai été très surpris en lisant ce rapport!PauvreYorick a écrit:C'est très instructif.
Les données de 2012 sont malgré tout aussi révélatrices d'un éparpillement du budget. Et par rapport à la densité urbaine en Allemagne, elle n'était pas totalement en cause et le rapport l'évoque :e-Wanderer a écrit:Oui, c'est sans doute plus fiable que les chiffres que j'avais avancés (entendus à la radio, j'avoue que je n'avais pas vérifié). Il faut d'ailleurs relativiser la comparaison, car les deux pays n'ont pas les mêmes caractéristiques en termes de concentration urbaine (il est sans doute plus facile d'avoir de grosses structures, plus économiques, en Allemagne). Mais ça donne quand même à réfléchir.
"Or, si la densité de la population est moins élevée en France, sa répartition est assez comparable à celle de l'Allemagne : près de la moitié de la population vit dans des zones à haute densité (+ de 500 hab/km²), 35% dans des zones à densité moyenne (entre 100 et 499 habitant/km²) et moins de 20% dans les deux pays dans des zones faiblement peuplées (- de 100 hab/km²)5. Ce n'est pas, par conséquent, la densité totale plus faible en France qui peut justifier le nombre beaucoup plus élevé d'établissements. Cette réalité est soulignée par le fait que les coûts du transport scolaire sont comparables dans les deux pays sont comparables : 2,3 milliards d'euros en France contre 1,9 en Allemagne."
Dès lors, il semble que le nombre important d'établissements en France ait été, en majeure partie, un choix que tous les personnels enseignants et non enseignants "paient" par des salaires moindres. Et c'est cela qui m'a surpris.
Enfin, il serait tout aussi intéressant d'étudier les données concernant le supérieur.
- dandelionVénérable
Je suis d'accord avec les constats sur les marchés publics (cela dit il semble que ce soit la norme dans les pays occidentaux, pour éviter supposément la corruption, mais au vu des prix pratiqués, on se pose des questions).Marcel Khrouchtchev a écrit:Les administrations universitaires nous abreuvant du discours sur les économies à faire, cela ne me semble pas totalement inintéressant de réfléchir à des économies de ce côté-là.Reine Margot a écrit:voila. Sinon, pour ce que j'ai entendu du supérieur, ce n'est pas le plus facile en administratif.Marcel Khrouchtchev a écrit:Pourtant, si l'on simplifie les procédures et que l'on allège certaines charges de travail, il est évident qu'au bout du processus, cela fera reculer le nombre d'administratifs.
Mais ne t'inquiète pas, dans le supérieur, pour lequel E-Wanderer parlait, on préfère largement supprimer (ou geler, c'est plus tendance) les postes d'enseignants-chercheurs que de chercher à faire des économies sur l'administratif.
Et effectivement, ce n'est pas facile ce travail administratif. Et dans bien des universités, une grosse charge administrative est supportée par les enseignants-chercheurs (à partir de juillet, c'est moi qui vais faire les emplois du temps de mes collègues en licence )
Cependant, il me semble que les administratifs de l'EN sont vraiment extrêmement mal payés, avec des avantages pour le moins réduits (en tout cas c'est ce qui ressort des conversations que j'ai pu avoir avec des administratifs).
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- Quid des réunions bimensuelles entre notre ministre et les syndicats ?
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