Seriez-vous intéressée par une formation avec un/une orthophoniste ?
- philannDoyen
Bonjour,
Voilà la situation. J'ai actuellement plusieurs élèves dys- ou avec d'autres handicaps demandant des aménagements. Du coup j'ai regardé un peu (y compris sur le forum pour les polices de caractères ) et... j'en ai parlé à une copine orthophoniste. Je lui disais que je trouvais dingue :shock: quand même d'avoir plein de formations à la c.. MAIS RIEN, NADA, NICHTS, sur les troubles de l'apprentissage, du langage, de la motricité fine. Je ne dis pas avoir une vraie formation de spécialiste ...mais disons en savoir un peu plus que ce qu'il y a marqué généralement sur un PAI, ne pas débarquer complètement avec comme réaction première "voilà le fardeau en plus...comment fait-on? " !!
Or l'une de ses amies et elle-même seraient partantes pour venir dans mon collège, gratuitement, si des collègues étaient partants et intéressés...
Ce serait sous la forme de quelques heures, genre une demi-journée voire moins...
Est-ce que si une telle chose était proposée dans votre établissement, cela vous tenterait? Est-ce que ça vous semble répondre à un vrai besoin ou être superflu ?
Merci d'avance pour vos réponses. y compris au sondage!
EDIT: faute d'orthographe dans le sondage "faire partie" sorry! Merci au gentil modérateur qui pourra corriger, je ne sais pas comment faire!:|
Voilà la situation. J'ai actuellement plusieurs élèves dys- ou avec d'autres handicaps demandant des aménagements. Du coup j'ai regardé un peu (y compris sur le forum pour les polices de caractères ) et... j'en ai parlé à une copine orthophoniste. Je lui disais que je trouvais dingue :shock: quand même d'avoir plein de formations à la c.. MAIS RIEN, NADA, NICHTS, sur les troubles de l'apprentissage, du langage, de la motricité fine. Je ne dis pas avoir une vraie formation de spécialiste ...mais disons en savoir un peu plus que ce qu'il y a marqué généralement sur un PAI, ne pas débarquer complètement avec comme réaction première "voilà le fardeau en plus...comment fait-on? " !!
Or l'une de ses amies et elle-même seraient partantes pour venir dans mon collège, gratuitement, si des collègues étaient partants et intéressés...
Ce serait sous la forme de quelques heures, genre une demi-journée voire moins...
Est-ce que si une telle chose était proposée dans votre établissement, cela vous tenterait? Est-ce que ça vous semble répondre à un vrai besoin ou être superflu ?
Merci d'avance pour vos réponses. y compris au sondage!
EDIT: faute d'orthographe dans le sondage "faire partie" sorry! Merci au gentil modérateur qui pourra corriger, je ne sais pas comment faire!:|
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- caperucitaGuide spirituel
Voilà, j'ai voté et j'ai corrigé. C'est oui pour moi. Moi aussi j'ai une copine ortho, qui trouve aussi qu'on gagnerait à davantage travailler ensemble, mais elle se heurte à des instits qui ne veulent pas... Bref, il faut que les deux parties coopèrent, mais cela demande de prendre sur son temps libre, donc ce n'est pas évident... (ma copine pense que ces interventions ou ces réunions (même par téléphone) avec les enseignants font partie du boulot, du suivi des enfants, mais tout le monde ne pense pas comme cela.
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Premier néo-commandement : Je ne mettrai point de S au futur !!!
Par contre,si j'avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit, j'y mettrais tout mon coeur !
- philannDoyen
Merci Caperucita !
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- User5899Demi-dieu
Pour moi, c'est non.
De mon point de vue, à de très rares exceptions près, ceux qu'on qualifie dys sont des victimes d'un apprentissage inapproprié de la lecture, mais que des orthophonistes opportunistes ont qualifiés médicalement parlant pour se constituer une clientèle à peu de frais.
Je note que depuis que les orthophonistes se sont emparés du problème, il ne fait que croître et multiplier : nos pauvres enfants se retrouvent tous dyslexiques, dyspraxiques, dysphasiques, dyscalculiques, dyshédoniques, voire pour ceux qui n'ont aucun problème, dysdyxiques.
Je ne vais donc pas me former auprès de personnes à qui je n'accorde aucun crédit.
Sauf si c'est madame Ouzilou.
De mon point de vue, à de très rares exceptions près, ceux qu'on qualifie dys sont des victimes d'un apprentissage inapproprié de la lecture, mais que des orthophonistes opportunistes ont qualifiés médicalement parlant pour se constituer une clientèle à peu de frais.
Je note que depuis que les orthophonistes se sont emparés du problème, il ne fait que croître et multiplier : nos pauvres enfants se retrouvent tous dyslexiques, dyspraxiques, dysphasiques, dyscalculiques, dyshédoniques, voire pour ceux qui n'ont aucun problème, dysdyxiques.
Je ne vais donc pas me former auprès de personnes à qui je n'accorde aucun crédit.
Sauf si c'est madame Ouzilou.
- SapotilleEmpereur
Tout à fait d'accord !Cripure a écrit:Pour moi, c'est non.
De mon point de vue, à de très rares exceptions près, ceux qu'on qualifie dys sont des victimes d'un apprentissage inapproprié de la lecture, mais que des orthophonistes opportunistes ont qualifiés médicalement parlant
Par contre, j'ai eu l'occasion à deux reprises, de relire le mémoire de fins d'études de deux élèves-orthophonistes qui m'ont vraiment beaucoup apporté.
J'en ai conclu que les PE auraient tout à gagner à avoir un minimum de formation en commun avec les orthophonistes.
- philannDoyen
Cripure, je comprends votre ras-le-bol des faux dys- quelque chose...
MAis vous seriez surpris d'apprendre que des orthophonistes partagent votre agacement...
L'amie qui propose d'intervenir n'est pas de Paris mais de Chartres (bref rien à gagner à la chose)...où la situation devient très tendue car les cabinets d'orthophonie sont bourrés à craquer... de potentiels faux dys- quelque chose.
Du coup, 6 mois pour avoir une évaluation, 2 ans pour avoir une prise en charge...
Imaginez le diagnostique en cp et la prise en charge en CE2 pour un vrai dyslexique !!! Ce qui n'empêche pas du tout pendant ce temps là d'avoir EN PLUS une mauvaise méthode! (autre problème des orthophonistes qui se transforment parfois en prof particulier de lecture et font en cabinet...ce qui devrait être fait à l'école!)
Par ailleurs, les dys- ne représentent qu'une partie du travail des orthophonistes tant avec les enfants qu'avec les adultes... qui traitent de multiples handicaps liés au langage, ou de suites d'accident (aphasies en tous genres)
Donc je comprends votre énervement...un peu moins l'incompétence généralisée dont vous qualifiez la profession dans sa totalité. C'est comme dire que tous les profs sont nuls sous prétexte qu'on en a rencontré de mauvais et que les programmes sont ineptes!
MAis vous seriez surpris d'apprendre que des orthophonistes partagent votre agacement...
L'amie qui propose d'intervenir n'est pas de Paris mais de Chartres (bref rien à gagner à la chose)...où la situation devient très tendue car les cabinets d'orthophonie sont bourrés à craquer... de potentiels faux dys- quelque chose.
Du coup, 6 mois pour avoir une évaluation, 2 ans pour avoir une prise en charge...
Imaginez le diagnostique en cp et la prise en charge en CE2 pour un vrai dyslexique !!! Ce qui n'empêche pas du tout pendant ce temps là d'avoir EN PLUS une mauvaise méthode! (autre problème des orthophonistes qui se transforment parfois en prof particulier de lecture et font en cabinet...ce qui devrait être fait à l'école!)
Par ailleurs, les dys- ne représentent qu'une partie du travail des orthophonistes tant avec les enfants qu'avec les adultes... qui traitent de multiples handicaps liés au langage, ou de suites d'accident (aphasies en tous genres)
Donc je comprends votre énervement...un peu moins l'incompétence généralisée dont vous qualifiez la profession dans sa totalité. C'est comme dire que tous les profs sont nuls sous prétexte qu'on en a rencontré de mauvais et que les programmes sont ineptes!
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- NestyaEsprit sacré
J ai eu a plusieurs reprises des interventions d'orthophonistes en college (dans le cadre de PAI ou de formation). Ca n'a servi a rien. Ils n'ont absolument pas conscience de ce que c 'est que d'etre face a une classe, ni conscience de que represente le travail personnel d'un prof.
A les entendre, il faudrait un cours personnalise pour chaque eleve: un poly adapte, des devoirs adaptes, des cours et des resumes de cours fournis par le prof....Comment on fait quand on a plusieurs dys par classe avec des handicaps differents?
Bref, les interventions auxquelles j'ai assistees n'ont servi a rien. Le discours tenu ne tenait aucun compte des realites d'une classe. Et quand on ose dire que c'est difficilement applicable, on est accuse de mauvaise volonte.
Donc personnellement, j'ai deja donne, je passe mon tour.
A les entendre, il faudrait un cours personnalise pour chaque eleve: un poly adapte, des devoirs adaptes, des cours et des resumes de cours fournis par le prof....Comment on fait quand on a plusieurs dys par classe avec des handicaps differents?
Bref, les interventions auxquelles j'ai assistees n'ont servi a rien. Le discours tenu ne tenait aucun compte des realites d'une classe. Et quand on ose dire que c'est difficilement applicable, on est accuse de mauvaise volonte.
Donc personnellement, j'ai deja donne, je passe mon tour.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- philannDoyen
Oui mais c'est intéressant pour moi d'avoir ce retour!!
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- MéréthideHabitué du forum
Oui et oui !
On en a eu une ébauche de formation à l'IUFM quand j'étais en M2... Mais je trouve ça tellement insuffisant.
Pour ma part, le PAF me proposerai une formation sur ce thème (et que quand on clique pour s'y inscrire ça marche) j'y prendrai part avec plaisir
On en a eu une ébauche de formation à l'IUFM quand j'étais en M2... Mais je trouve ça tellement insuffisant.
Pour ma part, le PAF me proposerai une formation sur ce thème (et que quand on clique pour s'y inscrire ça marche) j'y prendrai part avec plaisir
- User5899Demi-dieu
Je sais, Philann, j'ai d'ailleurs mentionné Colette Ouzilou.philann a écrit:Cripure, je comprends votre ras-le-bol des faux dys- quelque chose...
MAis vous seriez surpris d'apprendre que des orthophonistes partagent votre agacement...
C'est inexact.philann a écrit:L'amie qui propose d'intervenir n'est pas de Paris mais de Chartres (bref rien à gagner à la chose)... où la situation devient très tendue car les cabinets d'orthophonie sont bourrés à craquer... de potentiels faux dys- quelque chose.
Du coup, 6 mois pour avoir une évaluation, 2 ans pour avoir une prise en charge...
Imaginez le diagnostique en cp et la prise en charge en CE2 pour un vrai dyslexique !!! Ce qui n'empêche pas du tout pendant ce temps là d'avoir EN PLUS une mauvaise méthode! (autre problème des orthophonistes qui se transforment parfois en prof particulier de lecture et font en cabinet...ce qui devrait être fait à l'école!)
Par ailleurs, les dys- ne représentent qu'une partie du travail des orthophonistes tant avec les enfants qu'avec les adultes... qui traitent de multiples handicaps liés au langage, ou de suites d'accident (aphasies en tous genres)
Donc je comprends votre énervement...un peu moins l'incompétence généralisée dont vous qualifiez la profession dans sa totalité.
Vous devriez préciser votre post de départ : qui serait favorable à une formation orthophoniste dans la perspective de la détection des faux motifs qui arrangent bien les parents et l'EN, ainsi dispensés de se remettre en question. On voit les parents intervenir à tous propos sauf sur ce scandale que représente, aujourd'hui, la volonté de ne pas apprendre à lire aux enfants, afin de satisfaire une idéologie. C'est un véritable crime. Qu'ils en rendent compte et que les professionnels le fassent savoir massivement, on croira davantage en leurs compétences.philann a écrit: C'est comme dire que tous les profs sont nuls sous prétexte qu'on en a rencontré de mauvais et que les programmes sont ineptes!
- RoninMonarque
La grande majorité des orthophonistes déplorent l'inflation des mauvais lecteurs étiquetés dyslexiques et déplorent de perdre du temps et de voir leur file active embouteillée pour ce type de demande au détriment des pathologies réelles qui constituent leur cœur de cible. Maintenant, est-ce leur faute si l'on fait n'importe quoi au primaire, avec fierté et suffisance ? non. Et si plus d'enseignants étaient un tant soit peu formés cela pourrait, peut-être faire avancer le schmilblick. Mais aussi donner des billes aux PLC pour rétorquer aux CDE et IPR que non, documents de professionnels de la rééducation à l'appui, un prof de lettres ne peut pas apprendre à lire ou rééduquer un groupe entier de sixième avec une heure par semaine ou toutes les deux semaines dans un groupe de dix ou quinze gamins.
Que les IEN du primaire et les CPC fassent leur boulot auprès des écoles, les PLC et les orthophonistes pourront faire le leur. Si Peillon avait quelques compétence, i lse serait occupé de ce problème au lieu de sa réforme calamiteuse. Et qu'il réforme le rased et les CMPP au primaire pour désengorger le secondaire.
Et merde.
Que les IEN du primaire et les CPC fassent leur boulot auprès des écoles, les PLC et les orthophonistes pourront faire le leur. Si Peillon avait quelques compétence, i lse serait occupé de ce problème au lieu de sa réforme calamiteuse. Et qu'il réforme le rased et les CMPP au primaire pour désengorger le secondaire.
Et merde.
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- User5899Demi-dieu
OK.Ronin a écrit:La grande majorité des orthophonistes déplorent l'inflation des mauvais lecteurs étiquetés dyslexiques et déplorent de perdre du temps et de voir leur file active embouteillée pour ce type de demande au détriment des pathologies réelles qui constituent leur cœur de cible. Maintenant, est-ce leur faute si l'on fait n'importe quoi au primaire, avec fierté et suffisance ? non. Et si plus d'enseignants étaient un tant soit peu formés cela pourrait, peut-être faire avancer le schmilblick. Mais aussi donner des billes aux PLC pour rétorquer aux CDE et IPR que non, documents de professionnels de la rééducation à l'appui, un prof de lettres ne peut pas apprendre à lire ou rééduquer un groupe entier de sixième avec une heure par semaine ou toutes les deux semaines dans un groupe de dix ou quinze gamins.
Que les IEN du primaire et les CPC fassent leur boulot auprès des écoles, les PLC et les orthophonistes pourront faire le leur. Si Peillon avait quelques compétence, i lse serait occupé de ce problème au lieu de sa réforme calamiteuse. Et qu'il réforme le rased et les CMPP au primaire pour désengorger le secondaire.
Et merde.
Bien dit pour le dernier paragraphe, en outre. Comme si les rythmes étaient un problème avant Peillon...
- supersosoSage
C'est déjà le cas dans bien des endroits. Là où je bossais, quand on disait aux parents qu'il fallait aller voir un orthophoniste, il se passait minimum 3 ans avant le premier bilan !!!philann a écrit:Cripure, je comprends votre ras-le-bol des faux dys- quelque chose...
MAis vous seriez surpris d'apprendre que des orthophonistes partagent votre agacement...
L'amie qui propose d'intervenir n'est pas de Paris mais de Chartres (bref rien à gagner à la chose)...où la situation devient très tendue car les cabinets d'orthophonie sont bourrés à craquer... de potentiels faux dys- quelque chose.
Du coup, 6 mois pour avoir une évaluation, 2 ans pour avoir une prise en charge...
Imaginez le diagnostique en cp et la prise en charge en CE2 pour un vrai dyslexique !!! Ce qui n'empêche pas du tout pendant ce temps là d'avoir EN PLUS une mauvaise méthode! (autre problème des orthophonistes qui se transforment parfois en prof particulier de lecture et font en cabinet...ce qui devrait être fait à l'école!)
Par ailleurs, les dys- ne représentent qu'une partie du travail des orthophonistes tant avec les enfants qu'avec les adultes... qui traitent de multiples handicaps liés au langage, ou de suites d'accident (aphasies en tous genres)
Donc je comprends votre énervement...un peu moins l'incompétence généralisée dont vous qualifiez la profession dans sa totalité. C'est comme dire que tous les profs sont nuls sous prétexte qu'on en a rencontré de mauvais et que les programmes sont ineptes!
En gros, un gamin orienté en milieu/fin de grande section, pouvait faire ses 2 CP (et donc ne plus avoir de cartes à jouer) puis une bonne partie de son CE1 avant de pouvoir enfin bénéficier d'un bilan. Puis ensuite commencer un suivi quelques mois plus tard, en cours de CE2 (ce type de situation, c'est du vécu : élève non lecteur en CE1 qui avait été orienté dès la GS et où les parents essayaient réellement d'avoir un rendez-vous).
- MalagaModérateur
Dans mon collège, nous rassemblons les élèves dyslexiques dans une seule classe afin de pouvoir mieux prendre en compte leurs difficultés. Chaque année, j'ai donc au moins l'une de ces classes dys. Avoir une formation me serait donc utile pour mieux comprendre la dyslexie, aider ces élèves à progresser et savoir cooment les évaluer. MAIS il faudrait que cette formation soit faite par des orthophonistes qui prennent en compte le contexte dans lequel nous travaillons : 25 élèves (voire 30), des élèves dys mais aussi des élèves avec des problèmes de comportement (comme on dit pudiquement), des élèves HPI, des élèves timides, des élèves bavards, des élèves lents, des élèves rapides.... Et il nous faut emmener tout ce petit monde au bout du programme (souvent trop chargés) avec des horaires parfois trop justes et une quantité folle d'heures de cours qui sautent.Nestya a écrit:J ai eu a plusieurs reprises des interventions d'orthophonistes en college (dans le cadre de PAI ou de formation). Ca n'a servi a rien. Ils n'ont absolument pas conscience de ce que c 'est que d'etre face a une classe, ni conscience de que represente le travail personnel d'un prof.
A les entendre, il faudrait un cours personnalise pour chaque eleve: un poly adapte, des devoirs adaptes, des cours et des resumes de cours fournis par le prof....Comment on fait quand on a plusieurs dys par classe avec des handicaps differents?
Bref, les interventions auxquelles j'ai assistees n'ont servi a rien. Le discours tenu ne tenait aucun compte des realites d'une classe. Et quand on ose dire que c'est difficilement applicable, on est accuse de mauvaise volonte.
Donc personnellement, j'ai deja donne, je passe mon tour.
Si la formation peut prendre en compte tout cela, ce serait très enrichissant. Sinon, ce sera comme le décrit Nestya : inutile.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- IsidoriaDoyen
Nous avons une orthophoniste dans mon établissement (ne vous étonnez pas, c'est à l'étranger, donc privé,...) et elle est totalement débordée de travail! J'ai eu l'occasion de discuter avec elle, et c'est extrêmement intéressant. Cependant, elle travaille avec peu voire pas avec des dyslexiques, mais avec des enfants avec de grosses pathologies: autistes, rééducation de la parole après très grosse opération, apprentissage du langage...
Je précise pour l'apprentissage du langage, c'est un cas très inquiétant ici, dans les couples binationaux, disons la mère asiatique, le père français, souvent les deux parents ne parlant pas la langue de l'autre communiquent en anglais, parfois en mauvais anglais. La mère est souvent honteuse de sa langue et ne communique qu'en anglais avec son enfant, le père faisant de même pour une autre raison. Sauf que pour la plupart des cas ces mêmes parents ne parlent pas bien l'anglais, ni au niveau de la structure grammaticale, ni au niveau de la prononciation. On se retrouve avec des enfants qui n'ont aucune langue maternelle, et qui n'ont pas de structuration du langage. Ces enfants ne "pensent" pas dans une langue! Je mets des guillemets car je ne sais pas bien le dire. Ils accumulent alors un retard de développement important. C'est avec ces enfants là que notre orthophoniste travaille majoritairement. Elle est encore en plein bilans avec les élèves qu'elle suit mais quand elle aura fini et aura un peu plus de temps j'espère bien travailler un peu avec elle.
Je précise pour l'apprentissage du langage, c'est un cas très inquiétant ici, dans les couples binationaux, disons la mère asiatique, le père français, souvent les deux parents ne parlant pas la langue de l'autre communiquent en anglais, parfois en mauvais anglais. La mère est souvent honteuse de sa langue et ne communique qu'en anglais avec son enfant, le père faisant de même pour une autre raison. Sauf que pour la plupart des cas ces mêmes parents ne parlent pas bien l'anglais, ni au niveau de la structure grammaticale, ni au niveau de la prononciation. On se retrouve avec des enfants qui n'ont aucune langue maternelle, et qui n'ont pas de structuration du langage. Ces enfants ne "pensent" pas dans une langue! Je mets des guillemets car je ne sais pas bien le dire. Ils accumulent alors un retard de développement important. C'est avec ces enfants là que notre orthophoniste travaille majoritairement. Elle est encore en plein bilans avec les élèves qu'elle suit mais quand elle aura fini et aura un peu plus de temps j'espère bien travailler un peu avec elle.
- florestanGrand sage
C'est incroyable les situations que tu décris, le fait de se retrouver sans langue maternelle. Comment peut-on ne "pas penser dans une langue"?Je connais deux couples (franco- bengali et franco suédois) fonctionnant sur ce modèle: pas de langue commune à part l'anglais qui n'est la langue maternelle ni de l'un ni de l'autre mais leur langue de communication quotidienne. Je trouve ça fascinant d'observer comment leurs enfants vont se débrouiller avec cette situation. Atout ou handicap?
- CathyFidèle du forum
Je réagis en la fois en tant qu'ancienne prof et future orthophoniste.
En tant que prof, oui, je pense que cela m’aurait été très utile parce que, face à des élèves qui ne maîtrisent pas bien la lecture, des clés sur cet apprentissage auraient été bien utiles. Cependant il est clair qu'on ne peut pas, en classe, adapter son cours à un dyslexique qui a un fonctionnement très différent.
En tant que future ortho, je trouve certains des messages bien violents et généralisateurs. D’abord, la proportion de vrais dys est faible, ce qu'on ne cesse de nous répéter en cours. Ensuite, on fait un bilan avant une prise en charge et on ne peut pas déclarer dys qui on veut! Par ailleurs, ce que je vois en cabinet, c'est que beaucoup d’enfants sont envoyés à la demande de l’école parce que l’élève rame en classe et que l'ortho apparaît comme un soutien scolaire, ce qui n'est pas le cas...
Enfin, et c'est aujourd'hui une vraie question dans le métier, que fait-on pour tous les gamins qui n'arrivent pas à apprendre à lire sans être dys? Les gamins qui parlent à peine le français et sont balancés en classe? Le gosse issu d'un milieu très défavorisé qui a zéro lexique? Leur place n'est officiellement pas dans un cabinet d'orthophonie, l’école ne les aide pas...Bref, balancer que les orthophonistes profitent de ces gosses pour se faire de l'argent est à mon avis une vision assez réductrice de la situation.
En tant que prof, oui, je pense que cela m’aurait été très utile parce que, face à des élèves qui ne maîtrisent pas bien la lecture, des clés sur cet apprentissage auraient été bien utiles. Cependant il est clair qu'on ne peut pas, en classe, adapter son cours à un dyslexique qui a un fonctionnement très différent.
En tant que future ortho, je trouve certains des messages bien violents et généralisateurs. D’abord, la proportion de vrais dys est faible, ce qu'on ne cesse de nous répéter en cours. Ensuite, on fait un bilan avant une prise en charge et on ne peut pas déclarer dys qui on veut! Par ailleurs, ce que je vois en cabinet, c'est que beaucoup d’enfants sont envoyés à la demande de l’école parce que l’élève rame en classe et que l'ortho apparaît comme un soutien scolaire, ce qui n'est pas le cas...
Enfin, et c'est aujourd'hui une vraie question dans le métier, que fait-on pour tous les gamins qui n'arrivent pas à apprendre à lire sans être dys? Les gamins qui parlent à peine le français et sont balancés en classe? Le gosse issu d'un milieu très défavorisé qui a zéro lexique? Leur place n'est officiellement pas dans un cabinet d'orthophonie, l’école ne les aide pas...Bref, balancer que les orthophonistes profitent de ces gosses pour se faire de l'argent est à mon avis une vision assez réductrice de la situation.
- IsidoriaDoyen
Florestan, à mon avis, tout dépend s'ils choisissent de parler à leurs enfants dans leur propre langue maternelle, ainsi les enfants auront une langue maternelle dominante (celle de la mère ou celle du père) et maîtriseront les deux avec en plus la langue de communication entre les deux parents. Dans ce cas de figure je présume que c'est un atout, si l'enfant est suffisamment à l'aise dans les trois langues.
Dans mon ancien pays de résidence, en Amérique latine, j'ai rencontré des couples bi-nationaux, et les enfants dès 3 ans s'exprimaient dans les deux langues, ils savaient parfaitement à qui parler français et à qui parler espagnol, même.
Cathy, je trouve que ta réponse est très intéressante. Et sans tirer de grande idées, il serait à mon avis intéressant d'avoir des formations de qualité avec des orthophonistes, des gens qui auraient conscience de la réalité d'une salle de classe. En gros ton cas de figure, quoi
Dans mon ancien pays de résidence, en Amérique latine, j'ai rencontré des couples bi-nationaux, et les enfants dès 3 ans s'exprimaient dans les deux langues, ils savaient parfaitement à qui parler français et à qui parler espagnol, même.
Cathy, je trouve que ta réponse est très intéressante. Et sans tirer de grande idées, il serait à mon avis intéressant d'avoir des formations de qualité avec des orthophonistes, des gens qui auraient conscience de la réalité d'une salle de classe. En gros ton cas de figure, quoi
- LilypimsGrand sage
Je serais intéressée si ça m'aidait à comprendre ce qui dysfonctionne chez ces élèves (comment ça marche dans leur tête, comment ça marche dans la nôtre) ; si c'est simplement pour entendre lire (c'est du vécu) la liste (longue comme le bras de mon chéri ; le mien est trop court) des aménagements, ça n'a aucun intérêt pour moi.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- RoninMonarque
Bien sûr. C'est ce que je dis. Mais comme le primaire ne fait pas toujours son boulot correctement ( euphémisme ) entre l'absence de formation, les méthodes ineptes, l'insuffisance de personnel spécialisé et, bien sûr, certains problèmes plus sociaux ou éducatifs que pédagogiques ou médicaux, il faut des boucs émissaires.
Au choix : l'école d'avant, trop élitiste ; le collège, maillon faible du système ; les orthophonistes, qui se font du fric sur le dos des gosses ; les psys, qui ne servent à rien, etc.
Et si on formait les PE correctement ? que l'on assurait des effectifs raisonnables en CP ? que l'on envoyait les maîtres E d'abord au CP et CE1 ? que l'on fasse une formation continue digne de ce nom ?
Ah ben non, pas assez d'esbrouffe donc on laisse les mêmes guignols assurer la formation et le flicage dans le primaire, on disperse les moyens sur des tas d'actions secondaires et après on tape sur des boucs émissaires
Re-merde.
Au choix : l'école d'avant, trop élitiste ; le collège, maillon faible du système ; les orthophonistes, qui se font du fric sur le dos des gosses ; les psys, qui ne servent à rien, etc.
Et si on formait les PE correctement ? que l'on assurait des effectifs raisonnables en CP ? que l'on envoyait les maîtres E d'abord au CP et CE1 ? que l'on fasse une formation continue digne de ce nom ?
Ah ben non, pas assez d'esbrouffe donc on laisse les mêmes guignols assurer la formation et le flicage dans le primaire, on disperse les moyens sur des tas d'actions secondaires et après on tape sur des boucs émissaires
Re-merde.
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- User5899Demi-dieu
Sans aucun doute, et je l'assume, parce que c'est une attitude très récente qu'on ne doit pas laisser s'installer sans réagir.Cathy a écrit:Je réagis en la fois en tant qu'ancienne prof et future orthophoniste.
En tant que prof, oui, je pense que cela m’aurait été très utile parce que, face à des élèves qui ne maîtrisent pas bien la lecture, des clés sur cet apprentissage auraient été bien utiles. Cependant il est clair qu'on ne peut pas, en classe, adapter son cours à un dyslexique qui a un fonctionnement très différent.
En tant que future ortho, je trouve certains des messages bien violents et généralisateurs. D’abord, la proportion de vrais dys est faible, ce qu'on ne cesse de nous répéter en cours. Ensuite, on fait un bilan avant une prise en charge et on ne peut pas déclarer dys qui on veut! Par ailleurs, ce que je vois en cabinet, c'est que beaucoup d’enfants sont envoyés à la demande de l’école parce que l’élève rame en classe et que l'ortho apparaît comme un soutien scolaire, ce qui n'est pas le cas...
Enfin, et c'est aujourd'hui une vraie question dans le métier, que fait-on pour tous les gamins qui n'arrivent pas à apprendre à lire sans être dys? Les gamins qui parlent à peine le français et sont balancés en classe? Le gosse issu d'un milieu très défavorisé qui a zéro lexique? Leur place n'est officiellement pas dans un cabinet d'orthophonie, l’école ne les aide pas...Bref, balancer que les orthophonistes profitent de ces gosses pour se faire de l'argent est à mon avis une vision assez réductrice de la situation.
- philannDoyen
tout à fait d'accord avec toi!!Ronin a écrit:Bien sûr. C'est ce que je dis. Mais comme le primaire ne fait pas toujours son boulot correctement ( euphémisme ) entre l'absence de formation, les méthodes ineptes, l'insuffisance de personnel spécialisé et, bien sûr, certains problèmes plus sociaux ou éducatifs que pédagogiques ou médicaux, il faut des boucs émissaires.
Au choix : l'école d'avant, trop élitiste ; le collège, maillon faible du système ; les orthophonistes, qui se font du fric sur le dos des gosses ; les psys, qui ne servent à rien, etc.
Et si on formait les PE correctement ? que l'on assurait des effectifs raisonnables en CP ? que l'on envoyait les maîtres E d'abord au CP et CE1 ? que l'on fasse une formation continue digne de ce nom ?
Ah ben non, pas assez d'esbrouffe donc on laisse les mêmes guignols assurer la formation et le flicage dans le primaire, on disperse les moyens sur des tas d'actions secondaires et après on tape sur des boucs émissaires
Re-merde.
Je précise que dans mon idée...il ne s'agit que de faire venir deux orthophonistes une demi-journée...pour défricher le terrain...avoir une idée de ce que c'est les troubles de l'apprentissage (pas que dys- !!! très réducteur!). Il ne s'en suivra aucun aménagement spécifique. L'idée c'est plutôt: "toutes les questions que vous aimeriez poser si vous aviez un orthophoniste sous la main!!
ps: Je comprends que l'on puisse vouloir devenir Orthophoniste quand on est prof, car travailler individuellement avec des patients très différents, pouvoir noter des progrès (parfois très émouvant, quand on donne ou re-donne la parole à quelqu'un ap. un accident ou un handicap lourd...bref c'est un beau métier. MAIS la consultation n'a pas été revalorisée depuis très très longtemps, les charges, elles, augmentent... Bref, en tant que libéral...c'est pas toujours super rose! MAis au moins on a la chance d'assister parfois à de beaux progrès et d'avoir la reconnaissance de certains patients!!!
Message aux futures orthophonistes, mon amie a découvert PADOVAN....et trouve qu'elle obtient de super résultats... Je n'y connais rien...je ne fais que transmettre...
Hs1: je viens de repérer en haut à droite des messages, la fonction "merci", je trouve l'idée excellente, merci à celui qui l'a mise en place!!!
HS2: Merci Cripure d'avoir remis un avatar oursonien!!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- alanneFidèle du forum
oui et j'en ai déjà eu avec orthophoniste et ergothérapeute , cela a été très utile m^me si je ne suis pas l'ensemble des prescriptions .
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Wait and see
- palomitaNeoprof expérimenté
J'ai répondu " oui" , mais je voudrais une formation avec des orthophonistes qui connaissent l'univers de la classe car nous avons tout un groupe à gérer , des classes hétérogènes et mille et une tâches à assurer sur une heure de cours .
J'aimerais qu'on m'explique précisément le fonctionnement propre à chaque trouble et quels aménagements précis mettre en place . J'aimerais aussi avoir des personnes ressources prêtes à nous aider en cas de problème .
Après, il est clair que nous avons un gros problème en France au niveau médical . Certains enfants pourraient être détectés beaucoup plus tôt ( avant l'entrée en maternelle pour certains troubles), mais la médecine de " première ligne" (les médecins de PMI ou les pédiatres, par exemple)est mal formée elle-même . Il y a une tendance à minimiser les inquiétudes des parents et à tout mettre sur le compte de la psychologie .
Résultat: c'est souvent l'école qui sert de révélateur .
J'aimerais qu'on m'explique précisément le fonctionnement propre à chaque trouble et quels aménagements précis mettre en place . J'aimerais aussi avoir des personnes ressources prêtes à nous aider en cas de problème .
Après, il est clair que nous avons un gros problème en France au niveau médical . Certains enfants pourraient être détectés beaucoup plus tôt ( avant l'entrée en maternelle pour certains troubles), mais la médecine de " première ligne" (les médecins de PMI ou les pédiatres, par exemple)est mal formée elle-même . Il y a une tendance à minimiser les inquiétudes des parents et à tout mettre sur le compte de la psychologie .
Résultat: c'est souvent l'école qui sert de révélateur .
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
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