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- InvitéInvité
Je fais ce que mon IPR appelle un Kenntnistest: exercices grammaticaux, de lexique, questions de civi etc.MarieAnne a écrit:Pour moi la tâche finale constitue l'évaluation finale notée (ce qui n'empêche pas de faire des petits tests pendant la séquence). Du coup, tu fais quoi en évaluation sommative?holderfar a écrit:J'évalue la tâche finale, par principe, mais j'ai aussi une évaluation sommative à côté.
- InvitéMAFidèle du forum
Mais ce Kenntnistest, il arrive après ou avant la tâche finale?
- InvitéInvité
C'est variable, en principe juste avant. Mais je l'ai déjà fait après...
- EU1Fidèle du forum
Voici comment je travaille avec mes élèves :douchka a écrit:Le sujet est très vague. Je suis prof de Lettres mais je m'interroge sur la façon dont vous abordez la langue en collège et en lycée. Quelles sont vos méthodes? Mes collègues me parlent de la "méthode actionnelle" mais personne ne m'explique clairement ce que c'est. Comment construisez-vous vos cours? Partez-vous systématiquement d'une "tâche finale"?
Je trouve ça intéressant de comparer nos démarches.... Merci d'éclairer ma lanterne!
Tout d'abord, en début de chaque cours, un élève nous rappelle, en langue cible bien sûr, comment s'intitule la séquence, depuis quand nous l'avons commencé, ce que nous avons fait le cours précédent et quel était le travail à faire pour aujourd'hui.
Dans un deuxième temps, un ou deux autres élèves reprennent le document étudié le cours passé et en font un commentaire/analyse ou alors je propose un autre document de la même veine que celui étudié le cours passé et qui permet de reprendre ce qui a été vu en classe.
Parfois, si j'ai donné en plus d'une EOC des exercices, un autre élève ou alors les volontaires, corrige(nt) ce qui était à faire.
Tout ça ne prend pas plus de 10 minutes. Les élèves connaissent le procédé et je n'ai plus qu'à désigner le prénom des élèves..
Ensuite je propose le document suivant (1ère possibilité). Il peut s'agir d'un texte, d'une CO, d'une vidéo, d'une image etc etc. Lorsque ça s'y prête, les élèves travaillent en groupe pour analyser le document et on fait ensuite la mise en commun à l'oral. Les phrases intéressantes des élèves constituent la trace écrite. Je me contente de rebondir sur les idées soumises par les élèves, je demande des compléments d'informations aux autres élèves par rapport à ce qu'un élève vient de me dire ou je corrige les principales erreurs de langue et je demande des explications pour vérifier si le point de langue est maîtrisé ou s'il est nécessaire que je réexplique.
Si ce sont mes élèves qui proposent le document (2ème possibilité, en Term principalement). Parfois je demande à mes élèves, par groupes de 3, de chercher le document pour l'un des cours suivants. Souvent il s'agit d'une vidéo. Les élèves recherchent donc à la maison le document. Ils le travaillent : CO + préparer une activité ou une liste de question pour leurs camarades. En cours, ce sont eux qui "font cours", ils expliquent le document qu'ils vont voir, expliquent ce que les élèves doivent faire, posent leur question s'il s'agit d'une CO (ou un tableau ou n'importe quoi) et suite à cela ils proposent une activité post-doc : un atelier d'EE ou une EOI... comme moi aussi j'ai travaillé à partir du doc qu'ils m'ont envoyé par mail, je complète si nécessaire si ce qu'ils vont proposer me paraît un peu simple ou un peu léger...
A la fin du cours, je donne le travail pour le cours suivant : presque systématiquement une EOC (les élèves doivent être capables de s'exprimer sur un thème (en rapport avec le cours précédent bien sûr)) + parfois des exercices de langue ou de l'écrit...
Voilà en gros comment je fonctionne précisément.
- florestanGrand sage
J'avoue que je suis assez perdue en ce moment dans ma recherche d'une méthode efficace et qui soit intéressante pour tout le monde!
Cette année j'ai carrément abandonné tous les manuels et je fais tout moi même, je peux me le permettre sans crouler sous le taf car je n'ai que deux niveaux (une seconde, trois première générales, une STMG). En STMG je fais du plus light et plus lent c'est tout.
En seconde j'ai décidé de partir des objectifs de la certification B1. Evidemment pour toue une classe (35:requin: ) c'est utopique d'espérer les atteindre, mais ça donne une bonne direction je
trouve. Je ne présente d'ailleurs à l'épreuve qu'une dizaine d'élèves.
Je n'en peux plus de mon manuel de seconde. J'en ai marre du saupoudrage permanent, des vignettes de trois lignes, de l'indigence du contenu, des thèmes susceptibles d'inrtéresser les ados (au secours ma clique, mon style vestimentaire le genre de musique que j'écoute!!!!)
Je veux du contenu, du travail sur la langue, des "révisions " de conjugaison des thèmes intéressants (et m'intéressant moi aussi accessoirement). Je n'ai rien contre le communicationnel mais pas pour parler de n'importe quoi!!!
Je ne suis pas de la génération "tâche finale" Quand j'ai débuté c'était "l'entretien d'élucidation". Il fallait faire découvrir le cntenu et l'implicite d'un texte à patir des interventions des élèves sans passer par le français et sans poser de questions ferméesJ'en ai encore des sueurs froides. Je hais les lubies pédagogiques qui changent tous les cinq ans où de nouveau on invente l'eau tiède. Jepense qu'on peux faire un cours intéressant et efficace de plein de manières différentes. Je ne crois pas à la méthode ultime. La didactique des langues, n'est pas une science exacte. Moi j'ai besoin d'un contenu qui m'intéresse.
Cette année j'ai carrément abandonné tous les manuels et je fais tout moi même, je peux me le permettre sans crouler sous le taf car je n'ai que deux niveaux (une seconde, trois première générales, une STMG). En STMG je fais du plus light et plus lent c'est tout.
En seconde j'ai décidé de partir des objectifs de la certification B1. Evidemment pour toue une classe (35:requin: ) c'est utopique d'espérer les atteindre, mais ça donne une bonne direction je
trouve. Je ne présente d'ailleurs à l'épreuve qu'une dizaine d'élèves.
Je n'en peux plus de mon manuel de seconde. J'en ai marre du saupoudrage permanent, des vignettes de trois lignes, de l'indigence du contenu, des thèmes susceptibles d'inrtéresser les ados (au secours ma clique, mon style vestimentaire le genre de musique que j'écoute!!!!)
Je veux du contenu, du travail sur la langue, des "révisions " de conjugaison des thèmes intéressants (et m'intéressant moi aussi accessoirement). Je n'ai rien contre le communicationnel mais pas pour parler de n'importe quoi!!!
Je ne suis pas de la génération "tâche finale" Quand j'ai débuté c'était "l'entretien d'élucidation". Il fallait faire découvrir le cntenu et l'implicite d'un texte à patir des interventions des élèves sans passer par le français et sans poser de questions ferméesJ'en ai encore des sueurs froides. Je hais les lubies pédagogiques qui changent tous les cinq ans où de nouveau on invente l'eau tiède. Jepense qu'on peux faire un cours intéressant et efficace de plein de manières différentes. Je ne crois pas à la méthode ultime. La didactique des langues, n'est pas une science exacte. Moi j'ai besoin d'un contenu qui m'intéresse.
- douchkaNiveau 4
Je me demande quand même à quoi ressemble votre plan de séquence, en particulier au collège. Alternez-vous séance de grammaire, de lecture, de compréhension, d'écriture comme en français donc?
Avez-vous recours au français souvent ou bien arrivez-vous à ne parler que la LV?
Avez-vous recours au français souvent ou bien arrivez-vous à ne parler que la LV?
- InvitéInvité
Il faut parler le plus possible la langue enseignée. J'essaie d'éviter de cloisonner mes séances (sauf quand une mise au point grammaticale s'avère indispensable),et très souvent, une séance type va comprendre de l'expression orale plus de la compréhension écrite, j'essaie de travailler 2 compétences langagières par séance.
- Jim ThompsonExpert
Pour le lycée
je fais une séquence
plusieurs doc donc plusieurs activités langagières (CE-CO-PO-PE) souvent 2 ou 3 sur le même doc (CO+PO+PE ou CE+PO+PE)
plusieurs points lexicaux, grammaticaux phono et culturels dans chaque doc
la séquence se fonde sur une ou plusieurs des notions (sorte de programme socio-culturel) sous la forme d'une question/problématique
T'as enfin la TF qui permet de répondre à ta question en rebrassant les ce que tu as vu et en insistant un peu plus sur une des activités langagières
90% en Lv parfois le point grammatical nécessite de passer par le français pour l'explication
je fais une séquence
plusieurs doc donc plusieurs activités langagières (CE-CO-PO-PE) souvent 2 ou 3 sur le même doc (CO+PO+PE ou CE+PO+PE)
plusieurs points lexicaux, grammaticaux phono et culturels dans chaque doc
la séquence se fonde sur une ou plusieurs des notions (sorte de programme socio-culturel) sous la forme d'une question/problématique
T'as enfin la TF qui permet de répondre à ta question en rebrassant les ce que tu as vu et en insistant un peu plus sur une des activités langagières
90% en Lv parfois le point grammatical nécessite de passer par le français pour l'explication
_________________
CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- douchkaNiveau 4
Je ne comprends pas bien comment vous articulez la grammaire et ce que vous appelez les activités langagières: si je comprends bien vous ne cloisonnez pas (grand débat des profs de lettres!). Je m'intéresse plus particulièrement au collège: faites vous quand même apprendre des règles de grammaire, des exercices un peu systématiques de conjugaison... etc?
- InvitéInvité
Pour la grammaire, on l'introduit à partir des documents étudiés, enfin on est censés le faire. Je donne ensuite quelques exercices structuraux et la règle à apprendre mais la bonne vieille leçon de grammaire sur 1h de cours, en principe, c'est fini. Ils doivent mémoriser les règles de grammaire en effectuant les tâches demandées.
- douchkaNiveau 4
Si j'ai bien compris vous faites ce qu'en français on faisait il y a 10 ans, méthode sur laquelle nous sommes plus ou moins revenus.
- InvitéInvité
A ceci près, quand même, que les buts de l'enseignement des lettres et celui des LV diffèrent grandement.
- InvitéMAFidèle du forum
On ne cloisonne pas. Je te donne un exemple concret; en 6e, en début d'année, on peut prévoir une séquence dont le thème serait "les présentations" en définissant les sous-thèmes (le nom, l'âge, la ville, la classe etc...) et ce qu'il faut savoir faire (se présenter, présenter quelqu'un, poser des questions).
A partir de là, il y a du lexique à introduire, de la grammaire, de la conjugaison. Pendant la séquence, on enchaine des activités (compréhension écrite, orale, expression écrite, orale). Ces activités peuvent servir à découvrir du lexique (les mots sont parfois assez transparents), observer la grammaire, la conjugaison; elles permettent aussi d'entrainer les élèves par rapport à ce qui a été apporté en lexique, grammaire, conjugaison; mais aussi de les entrainer à comprendre et s'exprimer, tout court! Entre temps, et là il faut bien penser les étapes, il est nécessaire de faire des points sur le lexique, la grammaire, la conjugaison, donc d'écrire des règles et de donner des exercices systématiques mais aussi, ce que je fais souvent, un mini-travail d'expression à préparer à la maison, pour réemployer ce qu'on a vu en cours.
Concrètement, pour la conjugaison par exemple, on peut voir une compréhension écrite avec un personnage qui se présente et présente son meilleur ami; ou un chat (tchat) avec deux personnes qui font connaissance, relever les verbes, les mettre dans l'ordre, entourer les terminaisons, leur faire apprendre, et ensuite leur donner des exercices "systématiques" comme tu dis.
En général, il faut que les élèves aient déjà vu ou employé des structures pour qu'on les explique, et l'explication se fait pas une observation des élèves (guidée par le questionnement du prof).
Voilà comment je comprends l'approche actionnelle. Pour moi, elle n'exclut pas la grammaire, ni l'apprentissage par cœur, mais elle les prévoit à des moments précis, connectés avec les activités langagières. Bien sûr, cela crée un morcellement à certains niveaux (en conjugaison en général au départ on n'emploie que le singulier, pas le pluriel...) et c'est cela qui peut poser problème, je pense.
Si c'est ce que vous faisiez en français, pourquoi en être revenu?
A partir de là, il y a du lexique à introduire, de la grammaire, de la conjugaison. Pendant la séquence, on enchaine des activités (compréhension écrite, orale, expression écrite, orale). Ces activités peuvent servir à découvrir du lexique (les mots sont parfois assez transparents), observer la grammaire, la conjugaison; elles permettent aussi d'entrainer les élèves par rapport à ce qui a été apporté en lexique, grammaire, conjugaison; mais aussi de les entrainer à comprendre et s'exprimer, tout court! Entre temps, et là il faut bien penser les étapes, il est nécessaire de faire des points sur le lexique, la grammaire, la conjugaison, donc d'écrire des règles et de donner des exercices systématiques mais aussi, ce que je fais souvent, un mini-travail d'expression à préparer à la maison, pour réemployer ce qu'on a vu en cours.
Concrètement, pour la conjugaison par exemple, on peut voir une compréhension écrite avec un personnage qui se présente et présente son meilleur ami; ou un chat (tchat) avec deux personnes qui font connaissance, relever les verbes, les mettre dans l'ordre, entourer les terminaisons, leur faire apprendre, et ensuite leur donner des exercices "systématiques" comme tu dis.
En général, il faut que les élèves aient déjà vu ou employé des structures pour qu'on les explique, et l'explication se fait pas une observation des élèves (guidée par le questionnement du prof).
Voilà comment je comprends l'approche actionnelle. Pour moi, elle n'exclut pas la grammaire, ni l'apprentissage par cœur, mais elle les prévoit à des moments précis, connectés avec les activités langagières. Bien sûr, cela crée un morcellement à certains niveaux (en conjugaison en général au départ on n'emploie que le singulier, pas le pluriel...) et c'est cela qui peut poser problème, je pense.
Si c'est ce que vous faisiez en français, pourquoi en être revenu?
- philannDoyen
douchka a écrit:Si j'ai bien compris vous faites ce qu'en français on faisait il y a 10 ans, méthode sur laquelle nous sommes plus ou moins revenus.
Et j'espère bien que nous y reviendrons aussi !!
Je ne suis pas pour transformer les LV en langues mortes...mais il y a des limites! Et avec l'apprentissage des langues par "imprégnation", "immersion dans le bain linguistique" et autres noyades pédagogiques on a dépasser les bornes des frontières des limites du raisonnable!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- douchkaNiveau 4
Merci Marie Anne pour ton message j'y vois plus clair. La démarche avec le FLM n'est pas comparable dans la mesure ou, en effet, l'objectif n'a rien à voir. C'est une démarche intéressante je trouve, loin de la méthode "classique" avec laquelle j'ai appris l'anglais, mais en même temps on avait pas un super bon niveau il me semble.
- kensingtonEsprit éclairé
Ah, mais ils n'ont pas non plus un super bon niveau aujourd'hui!
(enfin, un grand nombre d'entre eux)
- ErgoDevin
Mais ils font davantage illusion parce qu'ils connaissent certaines tournures par coeur dans un contexte très précis et restreint.
Sinon, je me rends compte que je change de façon de concevoir les cours selon les classes.
Mais globalement, je pars toujours d'un thème qui m'intéresse (oui, oui, je suis égoïste) et je brode autour la grammaire, le lexique etc. Sinon, je pars beaucoup du point de grammaire que je veux faire voir.
Dans une des classes de 5e, où je travaille en commun avec une collègue de lettres, c'est 1 semaine orthographe / lexique / expression écrite etc. et 1 semaine littérature: lecture + questions de lecture.
Sinon, je me rends compte que je change de façon de concevoir les cours selon les classes.
Mais globalement, je pars toujours d'un thème qui m'intéresse (oui, oui, je suis égoïste) et je brode autour la grammaire, le lexique etc. Sinon, je pars beaucoup du point de grammaire que je veux faire voir.
Dans une des classes de 5e, où je travaille en commun avec une collègue de lettres, c'est 1 semaine orthographe / lexique / expression écrite etc. et 1 semaine littérature: lecture + questions de lecture.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- kensingtonEsprit éclairé
Ah oui, c'est une bonne idée ça, d'alterner d'une semaine sur l'autre (ce qui ne fait jamais "que" trois séances, ça paraît un bon rythme).
- Vivie08Niveau 3
Idem pour moi:bounce:holderfar a écrit:Oui, en principe, on part d'une tâche finale et on fait la liste de tous les points (grammaticaux, lexicaux, phonologiques, culturels) dont les élèves auront besoin pour réaliser cette tâche.
En pratique, je sélectionne très souvent le thème d'abord, je sélectionne quelques documents et je trouve ensuite la tâche finale éventuelle (je n'en fais pas à chaque fois).
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