La réunion parents/profs approche. Des conseils pour la gérer au mieux ?

Bonsoir !
Dans mon collège, la réunion parents/profs approche à grands pas. Je me demandais si on pouvait faire la liste des DOs et des DONTs de ce genre de moments "privilégiés" (:lol!, histoire que les gens qui (comme moi), stressent un peu, l'abordent avec plus de sérénité.  

D'après mes collègues, il y a quelques règles d'or :
- Ne pas passer plus de 10 minutes avec un parent, sous peine d'être encore là le lendemain.
- Si un parent critique une note/une punition/une colle, ne pas la modifier sous peine de perdre toute crédibilité.
- Ne pas laisser un parent nous dire que si son enfant ne comprend pas, c'est de notre faute. On passera tout notre temps à se prendre la tête à ce sujet le soir-même si on veut, mais devant le parent, il faut rester ferme et faire comprendre que Kevin a sa part de responsabilité dans l'histoire.
- Si un parent a quelque chose à dire sur notre pratique, on peut les renvoyer (gentiment) vers les IPR, nos (seuls) supérieurs lorsqu'il s'agit de pédagogie.
- Rester neutre si un parent tient à nous féliciter (même si dans notre tête ça se passe comme ça :vvv: ).

D'autres idées ?

Dalathée2 a écrit:Bonsoir !
Dans mon collège, la réunion parents/profs approche à grands pas. Je me demandais si on pouvait faire la liste des DOs et des DONTs de ce genre de moments "privilégiés" (:lol!, histoire que les gens qui (comme moi), stressent un peu, l'abordent avec plus de sérénité.  

D'après mes collègues, il y a quelques règles d'or :
- Ne pas passer plus de 10 minutes avec un parent, sous peine d'être encore là le lendemain.
- Si un parent critique une note/une punition/une colle, ne pas la modifier sous peine de perdre toute crédibilité.
- Ne pas laisser un parent nous dire que si son enfant ne comprend pas, c'est de notre faute. On passera tout notre temps à se prendre la tête à ce sujet le soir-même si on veut, mais devant le parent, il faut rester ferme et faire comprendre que Kevin a sa part de responsabilité dans l'histoire.
- Si un parent a quelque chose à dire sur notre pratique, on peut les renvoyer (gentiment) vers les IPR, nos (seuls) supérieurs lorsqu'il s'agit de pédagogie.
- Rester neutre si un parent tient à nous féliciter (même si dans notre tête ça se passe comme ça :vvv: ).

D'autres idées ?

Pourquoi? Ca fait tellement plaisir qu'on peut sourire en disant merci,je vois pas le hic.

Un réveil, une minuterie, une montre en évidence pour ne pas dépasser le temps octroyé par rendez-vous (chez nous, le logiciel impose 5 minutes, pas plus).

Avoir une liste et rayer au fur et à mesure ceux qu'on a vu.

Rester zen.

Prévoir de l'eau et une boite de doliprane, aspégic, tranxene....yogourth, acide... comme dirait l'autre.

Blague à part, le doliprane est indispensable...quels que soient les parents, hein....ces soirées sont des lessiveuses...

Et puis imprimer les appréciations qu'on a remplies sur les bulletins.
On relit avec le parent, on commente, on explique, ça permet de rester dans le sujet : le travail et le comportement de Junior en ce 1ier trimestre de cette année.
Ca évite, comme cela m'est arrivé une fois, que le parent te raconte toute la scolarité de Petitchou en commençant par cette rentrée catastrophique en petite section.

yogi a écrit:Pourquoi? Ca fait tellement plaisir qu'on peut sourire en disant merci,je vois pas le hic.

Le collègue qui m'a conseillé la neutralité m'a expliqué que si tu es perméable aux "mercis", cela veut dire que tu l'es aussi aux reproches. Pour lui, il est important que je me perçoive comme totalement indépendante des parents (dans un sens comme dans l'autre, donc), qui ne sont pas mes employeurs. Je suis là pour expliquer mon travail, pas pour rendre des comptes. En tout cas, c'est sa façon de voir les choses.  

Dalathée2 a écrit:

yogi a écrit:Pourquoi? Ca fait tellement plaisir qu'on peut sourire en disant merci,je vois pas le hic.

Le collègue qui m'a conseillé la neutralité m'a expliqué que si tu es perméable aux "mercis", cela veut dire que tu l'es aussi aux reproches. Pour lui, il est important que je me perçoive comme totalement indépendante des parents (dans un sens comme dans l'autre, donc), qui ne sont pas mes employeurs. Je suis là pour expliquer mon travail, pas pour rendre des comptes. En tout cas, c'est sa façon de voir les choses.  

Suis pas d'accord,on est humain,on n'est pas des machines!

Il faut prendre les parents comme un chirurgien ses patients.

(Il est en revanche conseillé de les renvoyer en un seul morceau.)

Dalathée2 a écrit:Bonsoir !
Dans mon collège, la réunion parents/profs approche à grands pas. Je me demandais si on pouvait faire la liste des DOs et des DONTs de ce genre de moments "privilégiés" (:lol!, histoire que les gens qui (comme moi), stressent un peu, l'abordent avec plus de sérénité.  

D'après mes collègues, il y a quelques règles d'or :
- Ne pas passer plus de 10 minutes avec un parent, sous peine d'être encore là le lendemain.
- Si un parent critique une note/une punition/une colle, ne pas la modifier sous peine de perdre toute crédibilité.
- Ne pas laisser un parent nous dire que si son enfant ne comprend pas, c'est de notre faute. On passera tout notre temps à se prendre la tête à ce sujet le soir-même si on veut, mais devant le parent, il faut rester ferme et faire comprendre que Kevin a sa part de responsabilité dans l'histoire.
- Si un parent a quelque chose à dire sur notre pratique, on peut les renvoyer (gentiment) vers les IPR, nos (seuls) supérieurs lorsqu'il s'agit de pédagogie.
- Rester neutre si un parent tient à nous féliciter (même si dans notre tête ça se passe comme ça :vvv: ).

D'autres idées ?

En lisant les conseils de tes collègues, j'ai l'impression qu'il s'agit de la préparation de l'ouverture d'un bureau de réclamations, et non pas d'une rencontre parents/profs.

Si chacun est sur la défensive, l'échange a peu de chances d'être constructif, et ce serait dommage.

comme les autres,

prévoir une liste des parents qui ont pris rdv
de l'eau ou un café (ou un xanax ^^ )
avoir en tête les notes et les appréciations (ou sur un document) pour chaque élève dont tu rencontres les parents....
si vous êtes plusieurs profs dans une même salle, prévoir un petit chevalet avec ton nom et ta matière. ça simplifie

rester zen

moi cest la premiere que je vais vivre comme prof principal. je vais m'imposer aussi un temps par parents...Et insister pour qu'ils aillent voir aussi les autres collègues. A ce moment là nous remettons le bulletin scolaire. Le prof principal a tous les parents et les autres collègues attendent

yogi a écrit:

Dalathée2 a écrit:
- Rester neutre si un parent tient à nous féliciter (même si dans notre tête ça se passe comme ça :vvv: ).

D'autres idées ?

Pourquoi? Ca fait tellement plaisir qu'on peut sourire en disant merci,je vois pas le hic.

Je me méfie aussi de ces compliments: bien souvent, je les ai ressentis comme une critique implicite du travail de mes collègues. Quand on me dit: "C'est bien: avec vous, il fait beaucoup de dictées", j'entends aussi: "contrairement au prof de l'an passé". Je ne tiens pas à entrer dans ce jeu. C'est différent, évidemment, quand les parents font des remarques dépourvues de sous-entendus.

   Tout pareil!

harry james a écrit:Blague à part, le doliprane est indispensable...quels que soient les parents, hein....ces soirées sont des lessiveuses...

Euh ?
Si tu prends un cachet à chaque réunion c'est pas forcément normal non plus.

L'indispensable que vous avez TOUS oublié: la barre de chocolat, voire la tablette de chocolat, juste avant la réunion, à savourer avec lenteur pour que toutes les hormones de bien-être se mettent en branle. Et là, vous êtes détendues, souriantes, avec un beau sourire plein de chocolat entre les dents!!!! 

je coupe court à toute allusion au travail des collègues, et quand le parent insiste, je l'invite à rencontrer le collègue en question.
Sinon, j'ai mon pc connecté et je montre aux parents les résultats de leur enfant; j'invite du reste les petits à les accompagner, munis de leurs cours et de leurs copies corrigées : parfois, ça aide à montrer très exactement où le bât blesse.
D'une manière générale, j'ai l'initiative de la parole et suis assez dirigiste, pour éviter que l'entretien ne dure trop longtemps…sauf quand je suis en face de parents qui ont besoin de parler : situation difficile, handicap, coup dur particulier dont je dois être au courant.
J'ai le souvenir d'une maman très touchante qui m'avait expliqué que son fils était intenable depuis qu'il avait appris qu'elle, sa maman, souffrait d'un cancer et allait se faire opérer, puis suivre une chimiothérapie.
une autre fois, dans le même esprit de bienveillance, j'ai entendu le récit des infortunes de petite chérie, à commencer par sa naissance…..moment difficile, détails très très précis et ainsi de suite. Cela dit, le lien noué avec les familles est important, je leur consacre dons dès que  nécessaire tout le temps qu'il leur faut.

edit : j'oubliais !! prévoir son retour, lessivé, amnésique, crevé …..donc repas fait, demander au mari/ à sa femme d'avoir bordé (et lavé et nourri) les enfants, la bouillotte, le verre de vin si nécessaire et ainsi de suite

albertine02 a écrit:je coupe court à toute allusion au travail des collègues, et quand le parent insiste, je l'invite à rencontrer le collègue en question.
Sinon, j'ai mon pc connecté et je montre aux parents les résultats de leur enfant; j'invite du reste les petits à les accompagnés, munis de leurs cours et de leurs copies corrigées : parfois, ça aide à montrer très exactement où le bât blesse.
D'une manière générale, j'ai l'initiative de la parole et suis assez dirigiste, pour éviter que l'entretien ne dure trop longtemps…sauf quand je suis en face de parents qui ont besoin de parler : situation difficile, handicap, coup dur particulier dont je dois être au courant.
J'ai le souvenir d'une maman très touchante qui m'avait expliqué que son fils était intenable depuis qu'il avait appris qu'elle, sa maman, souffrait d'un cancer et allait se faire opérer, puis suivre une chimiothérapie.
une autre fois, dans le même esprit de bienveillance, j'ai entendu le récit des infortunes de petite chérie, à commencer par sa naissance…..moment difficile, détails très très précis et ainsi de suite. Cela dit, le lien noué avec les familles est important, je leur consacre dons dès que  nécessaire tout le temps qu'il leur faut.

 

- Des pastilles pour la gorge (Ricola, Homéovox, Euphon....)
- Une bouteille d'eau
- Des clémentines ou autre grignotage ^^

Happy Flower a écrit:- Des pastilles pour la gorge (Ricola, Homéovox, Euphon....)
- Une bouteille d'eau
- Des clémentines ou autre grignotage ^^

et selon, mais ce n'est visiblement pas le cas puisque la réunion aura lieu suffisamment tard dans l'année, prévoir le trombinoscope…..je mémorise très lentement les prénoms de mes élèves et quand vient devant moi la maman de manon / chloé / dylan (alors que j'en ai 4 par classe), j'ai parfois du mal à me rappeler qui est l'élève en question

- Savoir aussi inciter les parents trop bavards à partir : en formulant clairement les choses "Voilà je pense qu'on a fait le tour", "je n'ai pas d'autres éléments à vous préciser", en rangeant ses feuilles, en se levant pour les saluer....

Olympias a écrit:

albertine02 a écrit:je coupe court à toute allusion au travail des collègues, et quand le parent insiste, je l'invite à rencontrer le collègue en question.
Sinon, j'ai mon pc connecté et je montre aux parents les résultats de leur enfant; j'invite du reste les petits à les accompagner, munis de leurs cours et de leurs copies corrigées : parfois, ça aide à montrer très exactement où le bât blesse.
D'une manière générale, j'ai l'initiative de la parole et suis assez dirigiste, pour éviter que l'entretien ne dure trop longtemps…sauf quand je suis en face de parents qui ont besoin de parler : situation difficile, handicap, coup dur particulier dont je dois être au courant.
J'ai le souvenir d'une maman très touchante qui m'avait expliqué que son fils était intenable depuis qu'il avait appris qu'elle, sa maman, souffrait d'un cancer et allait se faire opérer, puis suivre une chimiothérapie.
une autre fois, dans le même esprit de bienveillance, j'ai entendu le récit des infortunes de petite chérie, à commencer par sa naissance…..moment difficile, détails très très précis et ainsi de suite. Cela dit, le lien noué avec les familles est important, je leur consacre dons dès que  nécessaire tout le temps qu'il leur faut.

 

choupinette, peux-tu corriger mon horrible faute s'il te plaît ????  

Happy Flower a écrit:- Savoir aussi inciter les parents trop bavards à partir : en formulant clairement les choses "Voilà je pense qu'on a fait le tour", "je n'ai pas d'autres éléments à vous préciser", en rangeant ses feuilles, en se levant pour les saluer....

oui, se lever et tendre la main.
Je conclus en leur demandant s'ils ont des questions ou quelque chose à me signaler, puis je donne le signal du départ, en général fort bien compris d'autant que d'autres parents attendent ostensiblement dans le couloir !

En début de carrière, ne pas hésiter à prendre aussi le BO (les programmes) si on sent que certains parents ont des profils pinailleurs. C'est "dans le BO" donc plus de discussion. ("du genre, je ne vois pas pourquoi vous étudiez la bible" = programme de 6ème)
Quand on est / fait jeune, les parents ont tendance à être plus critiques et inquisiteurs parfois. Avec les programmes, ils arrêtent toute tentative car ils voient bien qu'ils ne maîtrisent pas le sujet.

Je rejoins mes collègues et je rajoute seulement une chose :

Ne parle que de l'enfant (résultats et comportements) aux parents. Pour être passée derrière la barrière depuis l'an dernier (ma fille ainée était alors en 6e), je peux te dire qu'en tant que parents, écouter le prof parler en détail du programme de sa matière est inintéressant au possible. A moins que le parent soit demandeur d'information sur le programme, il vaut mieux rester concentré sur l'enfant et uniquement lui, car c'est de lui que le parent est venu discuter.

Et encore une chose très importante : venir avec la liste des aménagements dans sa matière pour les PAI. Parfois quelques parents d'élèves en PAI nous reprochent de ne faire aucun effort pour monchéri qui a d'horribles notes. Donc leur prouver par une liste précise et détaillée tout ce que l'on fait au contraire : lecture orale des consignes, agrandissement pour les devoirs, corrections adaptées en soutien, barème diminué ou adapté dans les devoirs, tolérance sur l'ortho ou la rédaction.... etc. Bref montrer qu'on est pas des profs sadiques prenant plaisir à mettre de mauvaises notes mais des personnes bienveillantes essayant au mieux de faire progresser leur enfant malgré les difficultés existantes.