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- zeprofGrand sage
j'aime beaucoup ce billet, pour moi la bienveillance scolaire est indispensable pour que les élèves aient envie de réussir et déjà de venir en cours !
- philannDoyen
C'est tout le contraire de ce que je fais!!Mais la phrase en gras m'interpelle : l'excès inverse existe aussi. Les collègues qui se vantent de passer du temps en tête à tête avec les élèves, "avec moi, ils se confient", "il faut être dans le relationnel aujourd'hui"
J'ai dernièrement passer 1 heure de "colle" à expliquer à un élève que je n'aurais plus que OUI un divorce qui se passe mal ce n'est pas facile à gérer mais que NON ce n'était pas une excuse pour venir sans ses affaires et ne pas bosser et que l'institution, ni sa vie professionnelle plus tard, bref personne ne lui ferait de cadeau...sous prétexte que la vie est dure pour lui et qu'il a de "bonnes excuses". Il doit avoir ses affaires et bosser, point!
Mais je pense qu'avoir pris le temps de le lui dire, de lui montrer que ce n'était pas du désintérêt pour lui mais que au contraire pour bien faire, pour SON bien le collège doit d'abord être un lieu où il bosse...ne peut que lui faire du bien. Il est en 5ème, ce que je lui ai dit, ne va pas de soi à cet âge...
L'idée ce n'est pas de jouer les psy, je déteste ça et préfère ne pas trop connaître la vie de mes élèves pour ne pas être influencée. MAis 5 min. en tête à tête, ça permet 1) de rendre explicite tout ce qui ne l'est pas pour les élèves mais qui nous semble à nous évident...et 2) En cas de crise, les "forts en gueule" devant les copains...le sont nettement moins en tête à tête avec le prof. 3) Ca permet de ne pas faire dévier le cours: pendant le cours on bosse, le reste doit se gérer aussi, mais APRÈS le cours.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- InstructeurpublicFidèle du forum
Cela a déjà été plus ou moins soulevé par certains... En gros, le fameux conseil de précaution donné aux jeunes stagiaires d'avoir "le masque", d'attendre un peu avant de raconter des grosses blagues et de ne pas entrer dans le jeu des élèves qui veulent faire copain-copain ne doit pas être interprété comme une invitation à être un prof con qui fait la gueule à ses élèves. Par exemple je suis moi-même quelqu'un de souriant, mes élèves ont la banane quand ils rentrent et quand ils sortent de mes cours, et pourtant je te garantis que lorsqu'on enseigne dans la zone ou j'enseigne, il vaut mieux attendre d'être bien sûr que les sixièmes aient compris "c'est qui Raoul" avant de lâcher ses premières vannes et d'être vraiment naturel (environ trois semaines). En outre, il ne faut pas envisager le problème de façon binaire, il est tout à fait possible d'avoir cette sorte de masque et en même temps de dégager cette énergie bienveillante qui gagne la confiance des élèves... Masque ou pas, j'ai la conviction que les élèves "ressentent" le prof content d'être là et qui veut leur bien... Il y a par exemple un truc que j'adore en début d'année, c'est lâcher le petit sourire individualisé à l'élève pas dupe alors que tous ses camarades sont saisis d'effroi par ma petite mise en scène.*Fifi* a écrit:C'est-à-dire ?Instructeurpublic a écrit:Je crois que ce billet, auquel il est difficile de ne pas adhérer, s'appuie néanmoins sur un profond malentendu.
- JaneBNeoprof expérimenté
J'ai longtemps cru qu'il fallait que j'endosse le rôle de la prof sévère, celle qui n'était pas là pour " aimer" les élèves ...puis je me suis rendu compte que ça marchait pas du tout, du tout ...c'est quand j'étais moi-même que ça marchait le mieux! On travaille avec de l'humain donc c'est normal de tisser une relation la plus humaine possible ...même s'il faut trouver le juste milieu entre fermeté et bienveillance .
- yogiSage
Assez d'accord avec toi.Instructeurpublic a écrit:Cela a déjà été plus ou moins soulevé par certains... En gros, le fameux conseil de précaution donné aux jeunes stagiaires d'avoir "le masque", d'attendre un peu avant de raconter des grosses blagues et de ne pas entrer dans le jeu des élèves qui veulent faire copain-copain ne doit pas être interprété comme une invitation à être un prof con qui fait la gueule à ses élèves. Par exemple je suis moi-même quelqu'un de souriant, mes élèves ont la banane quand ils rentrent et quand ils sortent de mes cours, et pourtant je te garantis que lorsqu'on enseigne dans la zone ou j'enseigne, il vaut mieux attendre d'être bien sûr que les sixièmes aient compris "c'est qui Raoul" avant de lâcher ses premières vannes et d'être vraiment naturel (environ trois semaines). En outre, il ne faut pas envisager le problème de façon binaire, il est tout à fait possible d'avoir cette sorte de masque et en même temps de dégager cette énergie bienveillante qui gagne la confiance des élèves... Masque ou pas, j'ai la conviction que les élèves "ressentent" le prof content d'être là et qui veut leur bien... Il y a par exemple un truc que j'adore en début d'année, c'est lâcher le petit sourire individualisé à l'élève pas dupe alors que tous ses camarades sont saisis d'effroi par ma petite mise en scène.*Fifi* a écrit:C'est-à-dire ?Instructeurpublic a écrit:Je crois que ce billet, auquel il est difficile de ne pas adhérer, s'appuie néanmoins sur un profond malentendu.
Moi je suis sévère et stricte les premiers mois,c'est ainsi que je prépare mon début d'année et après jme déride.
Faire l'inverse me semble compliqué,une fois qu'on se fait bouffer c'est pas évident de rebondir.
Oui,j'ai mon masque de méchante et oui j'aime les humains. Ce n'est pas incompatible. Chacun fait ce qui lui convient!
Le billet fait un peu dans le Bisounours ,je trouve. Depuis combien de temps l'auteur n'a pas fait classe?
Et franchement,je pense qu'il y a plus de profs bienveillants que malveillants,masques ou pas.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- User17706Bon génie
@yogi : à ma connaissance, l'auteur n'a jamais cessé de faire classe.
- OonnayHabitué du forum
De mon point de vue il ne faut rien laisser passer le premier mois. Les règles sont données dès mon premier cours et je ne déroge en rien le(s) premier(s) mois.
Les durs, les réfractaires, les mauvaises têtes j'arrive toujours à les prendre à part, sans être vus des autres, pour au moins 3/4 minutes de mise au point. Et surtout j'insiste sur le fait que je ne laisserai jamais rien passer.
Puis le temps fait qu'au mois d'octobre/novembre tout le monde a pris le pli et là seulement j'intègre peu à peu un peu de légèreté justifiée/expliquée/cadrée.
Enfin ça c'était au début de ma carrière, aujourd'hui c'est ma réputation qui fait tout. Merci les anciens élèves restés dans l'établissement en BTS, les grands frères et... les parents ! (j'ai eu ma seconde génération il y a deux ans ).
Et puis ma satisfaction est que 80 à 90% de mes anciens élèves bacheliers reviennent me faire un petit coucou dans l'année qui suit. Et ça, ça vaut tous les rapports d'inspection à la con.
Mais ce qui est valable pour moi ne l'ai pas pour tout le monde et vice versa.
Ah ! Si tenir une classe n'était que mode opératoire... sourire ou pas.
Les durs, les réfractaires, les mauvaises têtes j'arrive toujours à les prendre à part, sans être vus des autres, pour au moins 3/4 minutes de mise au point. Et surtout j'insiste sur le fait que je ne laisserai jamais rien passer.
Puis le temps fait qu'au mois d'octobre/novembre tout le monde a pris le pli et là seulement j'intègre peu à peu un peu de légèreté justifiée/expliquée/cadrée.
Enfin ça c'était au début de ma carrière, aujourd'hui c'est ma réputation qui fait tout. Merci les anciens élèves restés dans l'établissement en BTS, les grands frères et... les parents ! (j'ai eu ma seconde génération il y a deux ans ).
Et puis ma satisfaction est que 80 à 90% de mes anciens élèves bacheliers reviennent me faire un petit coucou dans l'année qui suit. Et ça, ça vaut tous les rapports d'inspection à la con.
Mais ce qui est valable pour moi ne l'ai pas pour tout le monde et vice versa.
Ah ! Si tenir une classe n'était que mode opératoire... sourire ou pas.
- trompettemarineMonarque
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit, et en particulier avec Hermione.Isis39 a écrit:Un très beau billet de Mara Goyet.
Extrait :
Pour lire le billet : http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2013/10/29/peut-on-etre-professeur-et-aimable/"Je ne suis pas là pour vous aimer ni pour que vous m'aimiez" (quand j'étais vieille prof, j'ai pu dire des conneries pareilles à mes élèves). A combien de milliers d'enseignants-stagiaires a-t-on conseillé (ça continue, d'ailleurs) de ne pas sourire lors du premier cours et de s'habiller triste ? Combien de profs se vantent d'être cassants, odieux, terrifiants, détestés (...) De fait, nous nous retenons souvent, à des degrés variables, d'être aussi sympathiques que nous pourrions l'être. Un surmoi pédagogique nous intime de modérer nos élans sympathiques. Une conception idiote de l'autorité nous la fait confondre avec la dureté. Plus étrange, quand ça se passe bien, vraiment bien, avec une classe, il nous vient à l'idée qu'on est peut-être en train de déconner, de se laisser aller.
Néanmoins, tout en percevant l'exagération volontaire du début du texte de Mara Goyet, je n'ai pas l'impression que ces profs qui aiment être détestés soient si nombreux (mais il est vrai qu'un seul peut bousiller un élève.) De même , lors de ma première inspection, la première phrase de l'inspecteur a été : "C'est bien, vous souriez".
Inversement je comprends aussi la difficulté du jeune enseignant avec une classe turbulente (mot un peu ancien). C'est compliqué de faire la part entre autorité et autoritarisme. Surtout, cette autorité bienveillante, on la rejoue tous les ans, sans être sûr du succès.
Enfin, je me sens véritablement concernée par la fin du billet sur le sur-moi pédagogique.
- ChocolatGuide spirituel
Ce billet est assez sympa, mais je trouve qu'il tombe un peu trop dans la caricature, tout en surfant sur la vague des évidences et du simple bon sens.
Complètement d'accord !yogi a écrit:
Moi je suis sévère et stricte les premiers mois,c'est ainsi que je prépare mon début d'année et après jme déride.
Faire l'inverse me semble compliqué,une fois qu'on se fait bouffer c'est pas évident de rebondir.
Oui,j'ai mon masque de méchante et oui j'aime les humains. Ce n'est pas incompatible. Chacun fait ce qui lui convient!
Le billet fait un peu dans le Bisounours ,je trouve. Depuis combien de temps l'auteur n'a pas fait classe?
Et franchement,je pense qu'il y a plus de profs bienveillants que malveillants,masques ou pas.
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- neomathÉrudit
Tout à fait d'accord avec ces deux réations. L'article de Mara Goyet, habituellement mieux inspirée, est parfaitement caricatural.yogi a écrit:Assez d'accord avec toi.Instructeurpublic a écrit:Cela a déjà été plus ou moins soulevé par certains... En gros, le fameux conseil de précaution donné aux jeunes stagiaires d'avoir "le masque", d'attendre un peu avant de raconter des grosses blagues et de ne pas entrer dans le jeu des élèves qui veulent faire copain-copain ne doit pas être interprété comme une invitation à être un prof con qui fait la gueule à ses élèves. Par exemple je suis moi-même quelqu'un de souriant, mes élèves ont la banane quand ils rentrent et quand ils sortent de mes cours, et pourtant je te garantis que lorsqu'on enseigne dans la zone ou j'enseigne, il vaut mieux attendre d'être bien sûr que les sixièmes aient compris "c'est qui Raoul" avant de lâcher ses premières vannes et d'être vraiment naturel (environ trois semaines). En outre, il ne faut pas envisager le problème de façon binaire, il est tout à fait possible d'avoir cette sorte de masque et en même temps de dégager cette énergie bienveillante qui gagne la confiance des élèves... Masque ou pas, j'ai la conviction que les élèves "ressentent" le prof content d'être là et qui veut leur bien... Il y a par exemple un truc que j'adore en début d'année, c'est lâcher le petit sourire individualisé à l'élève pas dupe alors que tous ses camarades sont saisis d'effroi par ma petite mise en scène.*Fifi* a écrit:C'est-à-dire ?
Moi je suis sévère et stricte les premiers mois,c'est ainsi que je prépare mon début d'année et après jme déride.
Faire l'inverse me semble compliqué,une fois qu'on se fait bouffer c'est pas évident de rebondir.
Oui,j'ai mon masque de méchante et oui j'aime les humains. Ce n'est pas incompatible. Chacun fait ce qui lui convient!
Le billet fait un peu dans le Bisounours ,je trouve. Depuis combien de temps l'auteur n'a pas fait classe?
Et franchement,je pense qu'il y a plus de profs bienveillants que malveillants,masques ou pas.
En ce qui me concerne mon comportement est radicalement différent d'une classe à l'autre, et aussi d'un moment de l'année à l'autre. Systématiquement peau de vache (ce qui ne veut pas dire méprisant) en début d'année, je m'adoucis petit à petit lorsque c'est possible pour devenir blagueur et bonne pâte.
Et lorsque c'est nécessaire je dis sèchement à mes élèves que je ne fais partie ni de leurs amis ni de leur famille. nanmého !
- CatalunyaExpert spécialisé
C'est simple.
Si la classe est sympa, alors le cours sera détendu et super agréable, pour eux comme pour moi. J'adore enseigner ainsi, je vais en cours avec plaisir, je ne peux même pas m'empêcher (bon j'essaie quand même) de sourire quand ils entrent en classe, car je suis content de les avoir.
Si la classe n'est pas sympa, alors je serai crispé et désagréable, et ce sera pénible pour eux comme pour moi. Tant pis pour eux, je vais sanctionner, crier parfois, faire un plan de classe, appeler les parents, ne jamais plaisanter etc...
Si la classe est sympa, alors le cours sera détendu et super agréable, pour eux comme pour moi. J'adore enseigner ainsi, je vais en cours avec plaisir, je ne peux même pas m'empêcher (bon j'essaie quand même) de sourire quand ils entrent en classe, car je suis content de les avoir.
Si la classe n'est pas sympa, alors je serai crispé et désagréable, et ce sera pénible pour eux comme pour moi. Tant pis pour eux, je vais sanctionner, crier parfois, faire un plan de classe, appeler les parents, ne jamais plaisanter etc...
- EdgarNeoprof expérimenté
Entièrement d'accord. On peut en écrire des critiques en prenant tout au premier degré. Il n'est pas question d'être détestable pour enseigner, il est simplement question de ne pas entrer dans une sorte de marchandage hyper-affectif avec les elèves qui devrait faire confondre le rapport à l'exigence et à l'effort avec une punition ou une sanction arbitraire et marquant comme un désamour affiché et disons-le, déplacé. Rien à voir avec le fait d'avoir une posture mise en scène désagréable et antipathique, qui serait effectivement un peu vaine ou marquant un manque d'assurance face au groupe. Un peu inutile comme billet, certains se sentent obligés de faire partager tout ce qu'ils pensent sur tout.PauvreYorick a écrit:D'un autre côté, il n'est pas difficile de voir le genre d'excès ou d'erreur de placement à quoi réfèrent les appels à ne pas entretenir une relation d'abord affective aux élèves. En ce sens, j'ai l'impression que ce genre de billet est facile à écrire: il suffit de prendre à la lettre des conseils et slogans qui n'ont, de fait, guère de sens si on les prend à la lettre, et de bondir gaiement sur le tremplin de ce non-sens préalablement construit.
Ce qui n'ôte rien, d'ailleurs, à la pertinence des propos de Mara Goyet ou des commentaires lus ici.
- yogiSage
Elle démarre le billet en disant ceci:"quand j'étais vieille prof, j'ai pu dire des conneries pareilles à mes élèves".PauvreYorick a écrit:@yogi : à ma connaissance, l'auteur n'a jamais cessé de faire classe.
J'avais donc compris qu'elle n'était plus prof.
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- tiptop77Prophète
Catalunya a écrit:C'est simple.
Si la classe est sympa, alors le cours sera détendu et super agréable, pour eux comme pour moi. J'adore enseigner ainsi, je vais en cours avec plaisir, je ne peux même pas m'empêcher (bon j'essaie quand même) de sourire quand ils entrent en classe, car je suis content de les avoir.
Si la classe n'est pas sympa, alors je serai crispé et désagréable, et ce sera pénible pour eux comme pour moi. Tant pis pour eux, je vais sanctionner, crier parfois, faire un plan de classe, appeler les parents, ne jamais plaisanter etc...
- User17706Bon génie
Il faut y voir une figure de style: elle a été vieille prof, mais c'était une erreur de jeunesse; maintenant qu'elle a pris de la bouteille, elle est «jeune prof» ou «prof» tout court, que sais-je, jpeuparépondràsaplatznonplus, hein Par ailleurs je ne suis pas fan de Mara Goyet, hein. Mais je pense que ce que je viens de dire est exact (elle a une quarantaine d'années et enseigne l'histoire-géographie en collège depuis probablement 15 ans ou qqch comme ça).yogi a écrit:Elle démarre le billet en disant ceci:"quand j'étais vieille prof, j'ai pu dire des conneries pareilles à mes élèves".PauvreYorick a écrit:@yogi : à ma connaissance, l'auteur n'a jamais cessé de faire classe.
J'avais donc compris qu'elle n'était plus prof.
- MrCaillouxExpert
Je rigole (ou souris) peu en début de cours... parce qu'on se met au boulot... pendant l'heure... ils sont au travail lancé dans le truc, ça se détend un peu... quitte à même échanger deux trois phrase sur le ton de l'humour.
Ce n'est pas pour autant que je ne souris pas lorsque je les accueille devant la porte de la salle.
Ce n'est pas pour autant que je ne souris pas lorsque je les accueille devant la porte de la salle.
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2016-2017: 4 6ème, 2 5ème, 4 4ème + PP (T2)
2015-2016: 2 5ème, 4 4ème, 4 3ème + PP (Néotit')
2014-2015: 5 2nde, 2 1ES/L, 3 MPS (Stagiaire)
2013-2014: 2 2nde (CAD2)
2012-2013: 2 6ème, 6 5ème, 2 4ème, 2 3ème, 1 2nde MPS
- yogiSage
Ou ptet qu'avant elle était vieille et maintenant elle est grabataire?PauvreYorick a écrit:Il faut y voir une figure de style: elle a été vieille prof, mais c'était une erreur de jeunesse; maintenant qu'elle a pris de la bouteille, elle est «jeune prof» ou «prof» tout court, que sais-je, jpeuparépondràsaplatznonplus, hein :)Par ailleurs je ne suis pas fan de Mara Goyet, hein. Mais je pense que ce que je viens de dire est exact (elle a une quarantaine d'années et enseigne l'histoire-géographie en collège depuis probablement 15 ans ou qqch comme ça).yogi a écrit:Elle démarre le billet en disant ceci:"quand j'étais vieille prof, j'ai pu dire des conneries pareilles à mes élèves".PauvreYorick a écrit:@yogi : à ma connaissance, l'auteur n'a jamais cessé de faire classe.
J'avais donc compris qu'elle n'était plus prof.
Et puis franchement ,le titre du fil donne pas envie :"prof ET aimable" ,comme si c'était forcément antinomique.
Bref,pour moi ca rejoint les critiques constantes sur les profs et dont on a marre!
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- philannDoyen
L'un de mes collègues l'an dernier avait mis un de ses élèves (pénible d'une classe méga pénible) en colle pendant un cours avec une classe sympa.
Le collègue souriait, blaguait etc.... bref était lui...
À la fin de l'heure, l'élève collé vient le voir et lui dit: "Ah mais en fait, M'sieur, vous êtes gentil. Mais avec nous vous ne blaguez jamais et vous êtes pas aussi cool" :malmaisbien:
Le collègue lui a expliqué que son comportement en classe dépendait beaucoup de la classe, et que lorsqu'il perdait la moitié de son temps à les mettre au travail et à éviter qu'ils se balancent des trucs dessus...bah non il n'était pas cool.
Je n'ai pas connu de tels écarts dans un même collège, mais je suis cette année dans un collège plus facile, et c'est clair que je suis plus détendue, je laisse passer certaines choses parce que je sais que ça ne va pas dégénérer, je fais plus d'humour... j'ai des élèves qui le comprennent mieux aussi...et qui savent percevoir les limites...
C'est un peu une alchimie le rapport aux élèves et comme toute relation humaine...il y a au moins deux parties en jeu...
Le collègue souriait, blaguait etc.... bref était lui...
À la fin de l'heure, l'élève collé vient le voir et lui dit: "Ah mais en fait, M'sieur, vous êtes gentil. Mais avec nous vous ne blaguez jamais et vous êtes pas aussi cool" :malmaisbien:
Le collègue lui a expliqué que son comportement en classe dépendait beaucoup de la classe, et que lorsqu'il perdait la moitié de son temps à les mettre au travail et à éviter qu'ils se balancent des trucs dessus...bah non il n'était pas cool.
Je n'ai pas connu de tels écarts dans un même collège, mais je suis cette année dans un collège plus facile, et c'est clair que je suis plus détendue, je laisse passer certaines choses parce que je sais que ça ne va pas dégénérer, je fais plus d'humour... j'ai des élèves qui le comprennent mieux aussi...et qui savent percevoir les limites...
C'est un peu une alchimie le rapport aux élèves et comme toute relation humaine...il y a au moins deux parties en jeu...
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- LizdarcyFidèle du forum
Ce billet a peut-être un rapport avec le dernier épisode du journal d'un prof débutant dans le Point, où Sophie dit qu'en devenant odieuse, elle tient mieux ses élèves (en gros)....non?
- User5899Demi-dieu
Je trouve cet article parfaitement grotesque. Je suis moi-même en cours, autant dire que je suis le plus mal placé pour me décrire.
Plutôt que se demander quel masque mettre ou non, il serait plus profitable pour de jeunes collègues de leur suggérer de faire comme ils sentent qu'ils doivent faire, et de leur laisser les coudées franches. Gentil, strict, méchant, froid... tout ça manque de définitions précises.
Un article pour rien.
Quant au tout début... Je ne sais pas vous, mais moi, quand j'aime, je n'oublie pas. Je les aime peut-être bien, mais là, ça fait trois semaines que je ne les ai pas vus, et sans mon trombinoscope, je les ai complètement oubliés. Ils ne m'intéressent pas, sans vouloir pasticher Maurice T. Maschino.
Plutôt que se demander quel masque mettre ou non, il serait plus profitable pour de jeunes collègues de leur suggérer de faire comme ils sentent qu'ils doivent faire, et de leur laisser les coudées franches. Gentil, strict, méchant, froid... tout ça manque de définitions précises.
Un article pour rien.
Quant au tout début... Je ne sais pas vous, mais moi, quand j'aime, je n'oublie pas. Je les aime peut-être bien, mais là, ça fait trois semaines que je ne les ai pas vus, et sans mon trombinoscope, je les ai complètement oubliés. Ils ne m'intéressent pas, sans vouloir pasticher Maurice T. Maschino.
- yogiSage
Merci Professeur Rolin,heu Cripure!Cripure a écrit:Je trouve cet article parfaitement grotesque. Je suis moi-même en cours, autant dire que je suis le plus mal placé pour me décrire.
Plutôt que se demander quel masque mettre ou non, il serait plus profitable pour de jeunes collègues de leur suggérer de faire comme ils sentent qu'ils doivent faire, et de leur laisser les coudées franches. Gentil, strict, méchant, froid... tout ça manque de définitions précises.
Un article pour rien.
Quant au tout début... Je ne sais pas vous, mais moi, quand j'aime, je n'oublie pas. Je les aime peut-être bien, mais là, ça fait trois semaines que je ne les ai pas vus, et sans mon trombinoscope, je les ai complètement oubliés. Ils ne m'intéressent pas, sans vouloir pasticher Maurice T. Maschino.
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- Docteur OXGrand sage
Article dégoulinant de bons sentiments et faisant la morale aux collègues tout en s'autoproclamant modèle. Souvent rencontré ce genre de profs qui te disent qu'ils ont tout compris au métier d'enseignant (en gros, ils sont en avance et toi t'es pas dans le mouv) et qui construisent des relations "mutuellement enrichissantes" avec "leurs" élèves. "Ouaiiiiiiiiiis, Mme Tartemolle on l'aime bien parce qu’elle est supppppppppper gentille". Bon, c'est souvent les mêmes collègues qui, quand leurs propres enfants ( qui étaient jusque là adorables) deviennent ados, changent de discours (par magie ?) et mettent leur progéniture dans le privé du coin.
- FraserHabitué du forum
Ça change de ses billets sur les rythmes scolaires qui sont pour la plupart totalement à coté de la plaque...
- PatissotDoyen
Merci Cripure, j'étais effaré par les réactions que suscitaient l'article.Cripure a écrit:Je trouve cet article parfaitement grotesque. Je suis moi-même en cours, autant dire que je suis le plus mal placé pour me décrire.
Plutôt que se demander quel masque mettre ou non, il serait plus profitable pour de jeunes collègues de leur suggérer de faire comme ils sentent qu'ils doivent faire, et de leur laisser les coudées franches. Gentil, strict, méchant, froid... tout ça manque de définitions précises.
Un article pour rien.
Quant au tout début... Je ne sais pas vous, mais moi, quand j'aime, je n'oublie pas. Je les aime peut-être bien, mais là, ça fait trois semaines que je ne les ai pas vus, et sans mon trombinoscope, je les ai complètement oubliés. Ils ne m'intéressent pas, sans vouloir pasticher Maurice T. Maschino.
- IphigénieProphète
Patissot a écrit:Merci Cripure, j'étais effaré par les réactions que suscitaient l'article.Cripure a écrit:Je trouve cet article parfaitement grotesque. Je suis moi-même en cours, autant dire que je suis le plus mal placé pour me décrire.
Plutôt que se demander quel masque mettre ou non, il serait plus profitable pour de jeunes collègues de leur suggérer de faire comme ils sentent qu'ils doivent faire, et de leur laisser les coudées franches. Gentil, strict, méchant, froid... tout ça manque de définitions précises.
Un article pour rien.
Quant au tout début... Je ne sais pas vous, mais moi, quand j'aime, je n'oublie pas. Je les aime peut-être bien, mais là, ça fait trois semaines que je ne les ai pas vus, et sans mon trombinoscope, je les ai complètement oubliés. Ils ne m'intéressent pas, sans vouloir pasticher Maurice T. Maschino.
C'est la pierre philosophale, ça: croire qu'il y a "une " attitude à avoir: la même attitude qui marchera avec Cripure, parce qu'elle lui est naturelle ne marchera pas avec un autre qui voudra l'imiter.
Et comme le dit Philann, le même prof peut la jouer Jekyll et Hyde selon le groupe qu'il a devant lui.
C'est l'histoire des deux doigts sur la table: ça a pu marcher une fois, sûrement pas à chaque cours!...
C'est vraiment voir le métier d'enseignant par le petit bout.... Et les élèves comme des andouilles.
- IgniatiusGuide spirituel
Ah tiens !groyer a écrit:Quand j'étais stagiaire, il y a fort longtemps maintenant, ma tutrice m'avait reprochée de sourire aux élèves... Elle faisait régner la terreur dans ses cours confondant autorité et autoritarisme. Je ne suis pas sûre que ses élèves en aient gardé un bon souvenir. Tout cela pour dire que l'article pointe bien la confusion entre autorité et autoritarisme. On peut être bienveillant et exigeant. C'est d'ailleurs ce que m'avaient dit mes premières L l'an dernier avec lesquels je n'étais pas particulièrement tendre. Un adolescent a besoin de règles et respecte celui qui fixe des limites justes mais n'accepte pas l'arbitraire et il a raison. J'aime bien quand les élèves me disent "Vous êtes sévères mais justes"Gryphe a écrit:Je n'ai jamais compris cette phrase... dans un moment de délire, j'avais écrit deux pages dessus... Je dois être bizarre, mais je ne peux pas travailler correctement si je n'aime pas les gens...Isis39 a écrit:
Merci Isis !
Donc, je suis aussi d'accord avec toi car il me semble que l'empathie signifie aussi fixer les limites à l'autre non pas pour marquer son propre territoire et le dominer mais pour l'aider à progresser pour son propre bien.
Donc finalement, l'adulte-prof, malgré tous ses défauts, pourrait quand même posséder des certitudes quant à ce qui est bon pour l'élève et même réussir à l'amener à en prendre conscience ?
On progresse, bientôt la version "instruction" de cette pensée...
Bon, je trouve ce billet totalement inutile : vous en connaissez bcp des profs qui se vantent d'être détestés par leurs élèves ?
Rien que la 1ère phrase sonne faux : "Je ne suis pas là pour vous aimer." Ce que l'on peut dire parfois, c'est plutôt "Je ne suis pas là pour que vous m'aimiez." Ce qui est très différent, et bien plus défendable.
Mara Goyet semble perdue : elle part d'un postulat soi-disant général, créé de toutes pièces, pour mieux s'en désolidariser, en brossant un portrait avec lequel nous sommes tous en accord.
Après, comme cela a été bcp dit par certains, il est limite dangereux de conseiller à des débutants d'être cool : la bienveillance sévère, ça se travaille avec le temps. J'en étais peu capable au début de ma carrière, je trouve ça totalement naturel aujourd'hui.
Privilège de l'âge...
Tous ces jeunes profs qui ont émergé en signant des billets polémiques dans des media et qui se trouvent désormais obligés de faire du remplissage avec du vent, quelle misère...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
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