- victor44Habitué du forum
Cette decharge couterait très cher (l equivalent de deux poste par college ZEP) pour ne rien changerJohn a écrit:Victor, tu as déjà été plus clair : là ça ne l'est pas vraiment
Mettre deux adultes de plus ( ppur aider les collegues en difficulté ou przndre en charge les momes tres durs changerait le quotidien des collegues. La on donne juste des sous pour esperer des voix, c est juste lamentable
Peillon avait deja fait le coup avec les 60.000 postes, il les crée sans meme savoir ou il serait pertinent de les mettre. Au bout du compte on saupoudre et on ne regle aucun probleme.
Je l ai déjà ecrit, en ZEP, la priorité c est d arreter d y nommer des profs qui ne veulent ou ne peuvent y aller.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Ben, vous les recrutez comment les fanas de la ZEP ? Parce qu'hormis une augmentation très substantielle pour les collègues qui y exercent ou une vocation de curé laïque, je ne vois pas ce qui, concrètement, amènerait les collègues à faire ce choix spontanément (surtout lorsqu'on débute).victor44 a écrit:Cette decharge couterait très cher (l equivalent de deux poste par college ZEP) pour ne rien changerJohn a écrit:Victor, tu as déjà été plus clair : là ça ne l'est pas vraiment
Mettre deux adultes de plus ( ppur aider les collegues en difficulté ou przndre en charge les momes tres durs changerait le quotidien des collegues. La on donne juste des sous pour esperer des voix, c est juste lamentable
Peillon avait deja fait le coup avec les 60.000 postes, il les crée sans meme savoir ou il serait pertinent de les mettre. Au bout du compte on saupoudre et on ne regle aucun probleme.
Je l ai déjà ecrit, en ZEP, la priorité c est d arreter d y nommer des profs qui ne veulent ou ne peuvent y aller.
- JulHabitué du forum
96 Euros BRUTS pour être exact...Kiki a écrit:Je suis en zep (où l'on nous impose beaucoup de projets expérimentaux épanouissants), il y a quatre ans on nous a imposé une heure sup. Il y a deux ans : deux heures sup avec chantage (si on refusait, le Rectorat supprimait un poste). Finalement le poste a été supprimé cette année.
Lors de la fameuse réunion de consultation de début octobre, l'I.A. nous a annoncé qu'un grand nombre de ZEP seraient supprimées car elles coûtent chères et qu'elles sont devenus inutiles puisqu' il y a de plus en plus d'élèves qui obtiennent leur brevet. Quand on sait que le brevet est donné ...
Donc ce sera 100€ (en fait je crois que c'est 96€00) en moins sur la fiche de paie.
Peillon c'est le pilon.
Des ZEP supprimés? C'est-à dire des élèves difficiles, mais avec des effectifs qui ne sont plus -légèrement- réduits mais pléthoriques?
Sur quel critère. Celui de l'augmentation du taux de réussite au Brevet? Etonnamment, c'est le cas de nombreux établissements cette année. Ce la serait-il calculé?
Par ailleurs, le chantage à la suppression de poste est ignoble. C'est déjà suffisamment fatiguant, si en lus on vous rajoute des heures.
- JulHabitué du forum
+ 1.Sakei a écrit:Bonne démarche mais 1h ça sert presqu'à rien. 1 classe en moins (3h en HG) avec des effectifs réduits dans les autres classes, ce serait déjà mieux. Pour faire pas mal d'établissement c'est vrai qu'en ZEP généralement ça prend plus de temps à côté si l'on veut convoquer/appeler les parents, organiser les punitions etc. sans compter que c'est moins agréable dejouer au flictravailler dans ces établissements.
5 ou 6 ans auparavant, c'était la norme en ZEP. La dernière heure était dédoublée et s'effectuait donc en demi-groupe. Mais ça, c'était avant...c'était le bon temps devrais-je dire, avant les suppressions massives de postes.
- victor44Habitué du forum
Vous verriez qu il y aurait du monde et alors les decharges ou augmentations seraient justifiées.il suffirait d accelerer les carrieres et l acces a la hors classeAsha Kraken a écrit:Ben, vous les recrutez comment les fanas de la ZEP ? Parce qu'hormis une augmentation très substantielle pour les collègues qui y exercent ou une vocation de curé laïque, je ne vois pas ce qui, concrètement, amènerait les collègues à faire ce choix spontanément (surtout lorsqu'on débute).victor44 a écrit:Cette decharge couterait très cher (l equivalent de deux poste par college ZEP) pour ne rien changerJohn a écrit:Victor, tu as déjà été plus clair : là ça ne l'est pas vraiment
Mettre deux adultes de plus ( ppur aider les collegues en difficulté ou przndre en charge les momes tres durs changerait le quotidien des collegues. La on donne juste des sous pour esperer des voix, c est juste lamentable
Peillon avait deja fait le coup avec les 60.000 postes, il les crée sans meme savoir ou il serait pertinent de les mettre. Au bout du compte on saupoudre et on ne regle aucun probleme.
Je l ai déjà ecrit, en ZEP, la priorité c est d arreter d y nommer des profs qui ne veulent ou ne peuvent y aller.
..)
- B-BeckerNiveau 7
Accélérer les carrières ne résoudra pas le problème du turn-over. On viendra booster son échelon puis on s'en ira. Pour qu'il soit juste, à mon sens, l'avantage doit être local et non global. Un temps plein de 15h pour tout le monde par exemple...
Le coup de la décharge d'une heure, c'est une blague : comme c'est mathématiquement impossible, cela reviendra à l'octroi d'une hsa. Une sorte de prime zep bis...
Le coup de la décharge d'une heure, c'est une blague : comme c'est mathématiquement impossible, cela reviendra à l'octroi d'une hsa. Une sorte de prime zep bis...
- User5899Demi-dieu
Certaines organisations syndicales demandent qu'en ZEP, il y ait une diminution de l'horaire devant élèves et que les heures dégagées soient affectées à des concertations obligatoires. Le SNALC demande, et apparemment semble être en voie d'être entendu, que l'abattement, si modeste soit-il, soit sans contrepartie. Une reconnaissance, certes très modeste, de la difficulté du travail dans ces zones. Bon, c'est peut-être un début ?
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
+ 1.B-Becker a écrit:Accélérer les carrières ne résoudra pas le problème du turn-over. On viendra booster son échelon puis on s'en ira. Pour qu'il soit juste, à mon sens, l'avantage doit être local et non global. Un temps plein de 15h pour tout le monde par exemple...
Le coup de la décharge d'une heure, c'est une blague : comme c'est mathématiquement impossible, cela reviendra à l'octroi d'une hsa. Une sorte de prime zep bis...
- victor44Habitué du forum
A travailler moins pour gagner autant, je prefere travailler plus pour gagner plus.Cripure a écrit:Certaines organisations syndicales demandent qu'en ZEP, il y ait une diminution de l'horaire devant élèves et que les heures dégagées soient affectées à des concertations obligatoires. Le SNALC demande, et apparemment semble être en voie d'être entendu, que l'abattement, si modeste soit-il, soit sans contrepartie. Une reconnaissance, certes très modeste, de la difficulté du travail dans ces zones. Bon, c'est peut-être un début ?
Tout euro investi en ZEP doit avoir un impact sur ce qui se passe en classe, donc arretons d ymettre des profs qui n y vont que pour avoir des points pour en partir et valorisons ceux qui y font vraiment carriere.
Halte aux points de mut ce serait deja un debut...
- JEMSGrand Maître
Il est vrai que quand on débute dans la carrière il y a très peu de chances que nous atterrissions en ZEP...
- victor44Habitué du forum
Il devrait en etre ainsi...JEMS a écrit:Il est vrai que quand on débute dans la carrière il y a très peu de chances que nous atterrissions en ZEP...
- Raoul VolfoniGrand sage
Halte aux points de mut ? C'est souvent tout ce qui motive les collègues à rester cinq ans dans ces bahuts... Quand on est nommé, jeune titulaire, dans une riante ZEP de la banlieue parisienne, il faut avoir les nerfs solides, et aussi pouvoir en retirer quelque avantage. Le bonus pour les mutations, par exemple. C'est bien joli de prêcher le sacerdoce, mais en réalité, beaucoup de profs ne tiennent en ZEP que par l'espoir d'en partir...
- SonrisaNiveau 5
C'est exactement ça! Je me lève tous les matins en pensant à ma mutation future...
5 ans c'est long mine de rien!
Néanmoins, cela ne m'empêche pas de me donner à fond et de faire de mon mieux pour que mes élèves réussissent...
5 ans c'est long mine de rien!
Néanmoins, cela ne m'empêche pas de me donner à fond et de faire de mon mieux pour que mes élèves réussissent...
- midjieNiveau 8
+1. A la longue, c'est vraiment usant, la ZEP...Raoul Volfoni a écrit:Halte aux points de mut ? C'est souvent tout ce qui motive les collègues à rester cinq ans dans ces bahuts... Quand on est nommé, jeune titulaire, dans une riante ZEP de la banlieue parisienne, il faut avoir les nerfs solides, et aussi pouvoir en retirer quelque avantage. Le bonus pour les mutations, par exemple. C'est bien joli de prêcher le sacerdoce, mais en réalité, beaucoup de profs ne tiennent en ZEP que par l'espoir d'en partir...
On devrait pouvoir en sortir sans pour autant y laisser sa santé, son énergie et son enthousiasme...
Et puis c'est une juste compensation ces points de mut, puisque de toutes façons, quelles que soient les avantages autres qui pourraient être proposés, il y aura toujours des enseignants qui y seront nommés d'office.
Ce serait vraiment injuste pour eux d'être nommés là où ils ne veulent pas aller et, en plus, de devoir y rester des années.
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Beautiful.....Your mind, body and soul, so perfectly designed for you.....
Beautiful.... I don't wanna let you go until I tell you that I love you... S.MAHY
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Mais c'est déjà le cas (rester des années dans un coin bucolique type Stains, Trappes ou Argenteuil) et c'est pour cela qu'un certain nombre de mes collègues ont passé l'interne ou n'ont pas passé le concours du tout. Alors la motivation liée à la vocation M. Victor , j'ai comme un doute (et pas seulement parce que professionnellement j'ai pu connaître la violence pure dans un des bahuts par lesquels je suis passée et que je ne voudrais pour rien au monde le revivre, même pas un salaire exponentiellement augmenté).midjie a écrit:+1. A la longue, c'est vraiment usant, la ZEP...Raoul Volfoni a écrit:Halte aux points de mut ? C'est souvent tout ce qui motive les collègues à rester cinq ans dans ces bahuts... Quand on est nommé, jeune titulaire, dans une riante ZEP de la banlieue parisienne, il faut avoir les nerfs solides, et aussi pouvoir en retirer quelque avantage. Le bonus pour les mutations, par exemple. C'est bien joli de prêcher le sacerdoce, mais en réalité, beaucoup de profs ne tiennent en ZEP que par l'espoir d'en partir...
On devrait pouvoir en sortir sans pour autant y laisser sa santé, son énergie et son enthousiasme...
Et puis c'est une juste compensation ces points de mut, puisque de toutes façons, quelles que soient les avantages autres qui pourraient être proposés, il y aura toujours des enseignants qui y seront nommés d'office.
Ce serait vraiment injuste pour eux d'être nommés là où ils ne veulent pas aller et, en plus, de devoir y rester des années.
- ErgoDevin
Victor: je ne suis pas sûre qu'une valorisation de carrière motive vraiment à demander et à rester en ZEP quand on voit l'épuisement que les ZEP engendrent...Je vois déjà qu'à ma 3e rentrée seulement en ECLAIR, je me suis détachée de certaines choses (pas des élèves et des classes mais de ce qui se passe à l'extérieur), je vois l'épuisement dans lequel sont les collègues en 4e ou 5e année et le côté presque froid, cynique ou aigri des rares collègues qui sont là depuis plus longtemps (pas de tous, bien sûr, mais de certains)...
Lors des fameuses assises, à la question "comment attirer des personnels motivés et les faire rester", nous avons tous pensé à la décharge horaire en premier (et conséquente, la décharge, 3h nous paraissait bien mais on sait bien que ces 3h seraient occupées par les rendez-vous etc. - je passe déjà plus d'1h par semaine à appeler les parents d'élèves de la classe dont je suis PP + les appels aux autres parents que je ne comptabilise pas) puis à une reconnaissance du travail - que cela passe par une reconnaissance financière ou de carrière.
Cela étant, je ne pense pas que ça suffise à attirer les gens et à les faire rester. A 22 élèves, pourtant un effectif faible, on ne peut pas s'en occuper correctement. Donc soit il faut en plus de tout le reste mettre en place un co-enseignement (et ça n'a rien d'évident, pour l'avoir fait en classe relais, 2, 3 ou 4 encadrants pour 12 élèves mais nous n'étions pas tous profs ni profs de la même matière, on était juste des adultes placés devant ces élèves), soit il faut dédoubler toutes les classes et ça implique un recrutement incroyable et pose le problème des locaux...
Bref, la poudre aux yeux et la bonne conscience ont encore de beaux jours devant elles.
Et soyons honnêtes également: avec tout l'avancement du monde et les primes du monde, je ne pense pas y rester 10 ans parce que d'ici très peu de temps, j'aurais vraiment épuisé toutes les idées débiles que je peux avoir pour essayer de m'occuper au mieux de chaque élève et je me rendrai compte que ça ne sert à rien (sinon à m'épuiser justement) parce que je ne suis qu'une goutte d'eau dans un océan de dysfonctionnements du quartier et du collège. Si par contre, j'avais des conditions de travail meilleures: moins d'heures, encore moins d'élèves, une personne en plus dans la classe - alors, là, oui, je pense que je me fatiguerais moins. Mais sinon, avoir 100 euros de plus, 1 HSA ou la certitude de passer plus vite à la hors classe, ça ne me fait ni chaud ni froid - tout comme les fameux points ZEP qui ne permettraient de toute façon pas d'avoir un poste fixe dans ma région d'origine s'ils ne sont pas associés à des points famille.
Lors des fameuses assises, à la question "comment attirer des personnels motivés et les faire rester", nous avons tous pensé à la décharge horaire en premier (et conséquente, la décharge, 3h nous paraissait bien mais on sait bien que ces 3h seraient occupées par les rendez-vous etc. - je passe déjà plus d'1h par semaine à appeler les parents d'élèves de la classe dont je suis PP + les appels aux autres parents que je ne comptabilise pas) puis à une reconnaissance du travail - que cela passe par une reconnaissance financière ou de carrière.
Cela étant, je ne pense pas que ça suffise à attirer les gens et à les faire rester. A 22 élèves, pourtant un effectif faible, on ne peut pas s'en occuper correctement. Donc soit il faut en plus de tout le reste mettre en place un co-enseignement (et ça n'a rien d'évident, pour l'avoir fait en classe relais, 2, 3 ou 4 encadrants pour 12 élèves mais nous n'étions pas tous profs ni profs de la même matière, on était juste des adultes placés devant ces élèves), soit il faut dédoubler toutes les classes et ça implique un recrutement incroyable et pose le problème des locaux...
Bref, la poudre aux yeux et la bonne conscience ont encore de beaux jours devant elles.
Et soyons honnêtes également: avec tout l'avancement du monde et les primes du monde, je ne pense pas y rester 10 ans parce que d'ici très peu de temps, j'aurais vraiment épuisé toutes les idées débiles que je peux avoir pour essayer de m'occuper au mieux de chaque élève et je me rendrai compte que ça ne sert à rien (sinon à m'épuiser justement) parce que je ne suis qu'une goutte d'eau dans un océan de dysfonctionnements du quartier et du collège. Si par contre, j'avais des conditions de travail meilleures: moins d'heures, encore moins d'élèves, une personne en plus dans la classe - alors, là, oui, je pense que je me fatiguerais moins. Mais sinon, avoir 100 euros de plus, 1 HSA ou la certitude de passer plus vite à la hors classe, ça ne me fait ni chaud ni froid - tout comme les fameux points ZEP qui ne permettraient de toute façon pas d'avoir un poste fixe dans ma région d'origine s'ils ne sont pas associés à des points famille.
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- Raoul VolfoniGrand sage
Même chose pour moi. Je n'ai même pas tenu un an dans l'APV où j'ai été nommée T1. Je n'y suis pas allée, comme le dit Victor, "pour faire des points" mais juste parce qu'on m'a collée là. Et j'estime y avoir laissé assez de plumes. Si certains ont la vocation, parfait, mais moi, je n'ai pas signé pour bousiller ma santé - y compris en échange d'une prime dérisoire, ou de points de mut que je n'ai au demeurant pas eus. On balance des gens sans préparation dans ces bahuts, et on les laisse se dépatouiller seuls. C'est le genre de chose qui refroidit la vocation, à mon sens.Asha Kraken a écrit:Mais c'est déjà le cas (rester des années dans un coin bucolique type Stains, Trappes ou Argenteuil) et c'est pour cela qu'un certain nombre de mes collègues ont passé l'interne ou n'ont pas passé le concours du tout. Alors la motivation liée à la vocation M. Victor , j'ai comme un doute (et pas seulement parce que professionnellement j'ai pu connaître la violence pure dans un des bahuts par lesquels je suis passée et que je ne voudrais pour rien au monde le revivre, même pas un salaire exponentiellement augmenté).midjie a écrit:+1. A la longue, c'est vraiment usant, la ZEP...Raoul Volfoni a écrit:Halte aux points de mut ? C'est souvent tout ce qui motive les collègues à rester cinq ans dans ces bahuts... Quand on est nommé, jeune titulaire, dans une riante ZEP de la banlieue parisienne, il faut avoir les nerfs solides, et aussi pouvoir en retirer quelque avantage. Le bonus pour les mutations, par exemple. C'est bien joli de prêcher le sacerdoce, mais en réalité, beaucoup de profs ne tiennent en ZEP que par l'espoir d'en partir...
On devrait pouvoir en sortir sans pour autant y laisser sa santé, son énergie et son enthousiasme...
Et puis c'est une juste compensation ces points de mut, puisque de toutes façons, quelles que soient les avantages autres qui pourraient être proposés, il y aura toujours des enseignants qui y seront nommés d'office.
Ce serait vraiment injuste pour eux d'être nommés là où ils ne veulent pas aller et, en plus, de devoir y rester des années.
- midjieNiveau 8
Et quand tu t'es fait frapper ou insulter, on te dit même que c'est ta faute.... qu'il faut te remettre en question, que c'est l'expression d'une souffrance de l'élève et patati et patata... Et ta souffrance à toi, tu peux t'asseoir dessus...Raoul Volfoni a écrit:Même chose pour moi. Je n'ai même pas tenu un an dans l'APV où j'ai été nommée T1. Je n'y suis pas allée, comme le dit Victor, "pour faire des points" mais juste parce qu'on m'a collée là. Et j'estime y avoir laissé assez de plumes. Si certains ont la vocation, parfait, mais moi, je n'ai pas signé pour bousiller ma santé - y compris en échange d'une prime dérisoire, ou de points de mut que je n'ai au demeurant pas eus. On balance des gens sans préparation dans ces bahuts, et on les laisse se dépatouiller seuls. C'est le genre de chose qui refroidit la vocation, à mon sens.Asha Kraken a écrit:Mais c'est déjà le cas (rester des années dans un coin bucolique type Stains, Trappes ou Argenteuil) et c'est pour cela qu'un certain nombre de mes collègues ont passé l'interne ou n'ont pas passé le concours du tout. Alors la motivation liée à la vocation M. Victor , j'ai comme un doute (et pas seulement parce que professionnellement j'ai pu connaître la violence pure dans un des bahuts par lesquels je suis passée et que je ne voudrais pour rien au monde le revivre, même pas un salaire exponentiellement augmenté).midjie a écrit:+1. A la longue, c'est vraiment usant, la ZEP...
On devrait pouvoir en sortir sans pour autant y laisser sa santé, son énergie et son enthousiasme...
Et puis c'est une juste compensation ces points de mut, puisque de toutes façons, quelles que soient les avantages autres qui pourraient être proposés, il y aura toujours des enseignants qui y seront nommés d'office.
Ce serait vraiment injuste pour eux d'être nommés là où ils ne veulent pas aller et, en plus, de devoir y rester des années.
Et on s'étonne après que les enseignants ne veuillent pas y aller.... Il paraît qu'il faut y mettre des enseignants expérimentés... Honnêtement, j'y ai goûté pendant quasiment toute ma carrière ZEP, REP, et des écoles non-ZEP avec un public ZEP.... Hors de question que j'y retourne.... J'ai donné...
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Beautiful.... I don't wanna let you go until I tell you that I love you... S.MAHY
- SonrisaNiveau 5
Je suis entièrement d'accord...Ergo a écrit:
Et soyons honnêtes également: avec tout l'avancement du monde et les primes du monde, je ne pense pas y rester 10 ans parce que d'ici très peu de temps, j'aurais vraiment épuisé toutes les idées débiles que je peux avoir pour essayer de m'occuper au mieux de chaque élève et je me rendrai compte que ça ne sert à rien (sinon à m'épuiser justement) parce que je ne suis qu'une goutte d'eau dans un océan de dysfonctionnements du quartier et du collège. Si par contre, j'avais des conditions de travail meilleures: moins d'heures, encore moins d'élèves, une personne en plus dans la classe - alors, là, oui, je pense que je me fatiguerais moins. Mais sinon, avoir 100 euros de plus, 1 HSA ou la certitude de passer plus vite à la hors classe, ça ne me fait ni chaud ni froid - tout comme les fameux points ZEP qui ne permettraient de toute façon pas d'avoir un poste fixe dans ma région d'origine s'ils ne sont pas associés à des points famille.
- FrisouilleEnchanteur
Moins de fatigue et peut-être surtout plus de capacité de renouvellement des idées tant pédagogiques que pour continuer de faire avancer la machine. Parce que se battre contre des moulins, entièrement d'accord avec toi, c'est vraiment usant.Sonrisa a écrit:Je suis entièrement d'accord...Ergo a écrit:
Et soyons honnêtes également: avec tout l'avancement du monde et les primes du monde, je ne pense pas y rester 10 ans parce que d'ici très peu de temps, j'aurais vraiment épuisé toutes les idées débiles que je peux avoir pour essayer de m'occuper au mieux de chaque élève et je me rendrai compte que ça ne sert à rien (sinon à m'épuiser justement) parce que je ne suis qu'une goutte d'eau dans un océan de dysfonctionnements du quartier et du collège. Si par contre, j'avais des conditions de travail meilleures: moins d'heures, encore moins d'élèves, une personne en plus dans la classe - alors, là, oui, je pense que je me fatiguerais moins. Mais sinon, avoir 100 euros de plus, 1 HSA ou la certitude de passer plus vite à la hors classe, ça ne me fait ni chaud ni froid - tout comme les fameux points ZEP qui ne permettraient de toute façon pas d'avoir un poste fixe dans ma région d'origine s'ils ne sont pas associés à des points famille.
- User5899Demi-dieu
Je crois qu'en matière de propos à la fois crétin et injuste, vous marquez des points, là.victor44 a écrit:arretons d ymettre des profs qui n y vont que pour avoir des points pour en partir et valorisons ceux qui y font vraiment carriere.
- JulHabitué du forum
Et que dire des TZR qui n'ont rien demandé et qui sont envoyés en ZEP et qui, en raison de leur statut, ne bénéficient nullement des points supplémentaires. En revanche, le surcroît d'énergie nécessaire et la fatigue qui en découle, elle est la même que celles des titulaires de ces postes...Raoul Volfoni a écrit:Halte aux points de mut ? C'est souvent tout ce qui motive les collègues à rester cinq ans dans ces bahuts... Quand on est nommé, jeune titulaire, dans une riante ZEP de la banlieue parisienne, il faut avoir les nerfs solides, et aussi pouvoir en retirer quelque avantage. Le bonus pour les mutations, par exemple. C'est bien joli de prêcher le sacerdoce, mais en réalité, beaucoup de profs ne tiennent en ZEP que par l'espoir d'en partir...
Il s'agit là d'une réelle injustice.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Entièrement d'accord, le système est d'une perversité absolue et la culpabilisation, un des grands ressorts de la machine. Tu es non seulement victime de coups, d'insultes, de menaces, ta vie privée est en ruines parce que tu ne parviens plus à gérer la peur et le stress engendrés et c'est toi le boulet, l'incompétent !midjie a écrit:
Et quand tu t'es fait frapper ou insulter, on te dit même que c'est ta faute.... qu'il faut te remettre en question, que c'est l'expression d'une souffrance de l'élève et patati et patata... Et ta souffrance à toi, tu peux t'asseoir dessus...
Et on s'étonne après que les enseignants ne veuillent pas y aller.... Il paraît qu'il faut y mettre des enseignants expérimentés... Honnêtement, j'y ai goûté pendant quasiment toute ma carrière ZEP, REP, et des écoles non-ZEP avec un public ZEP.... Hors de question que j'y retourne.... J'ai donné...
Mais comme le dit M. Victor , si nous ne dominons pas les élèves, nous n'avons pas notre place de toute façon, dont acte (un peu beaucoup réac ce discours pour un syndicat qui travaille dans l'intérêtdeszenfants d'ailleurs).
- Raoul VolfoniGrand sage
Je reconnais tout à fait ce que j'ai vécu.Asha Kraken a écrit:Entièrement d'accord, le système est d'une perversité absolue et la culpabilisation, un des grands ressorts de la machine. Tu es non seulement victime de coups, d'insultes, de menaces, ta vie privée est en ruines parce que tu ne parviens plus à gérer la peur et le stress engendrés et c'est toi le boulet, l'incompétent !midjie a écrit:
Et quand tu t'es fait frapper ou insulter, on te dit même que c'est ta faute.... qu'il faut te remettre en question, que c'est l'expression d'une souffrance de l'élève et patati et patata... Et ta souffrance à toi, tu peux t'asseoir dessus...
Et on s'étonne après que les enseignants ne veuillent pas y aller.... Il paraît qu'il faut y mettre des enseignants expérimentés... Honnêtement, j'y ai goûté pendant quasiment toute ma carrière ZEP, REP, et des écoles non-ZEP avec un public ZEP.... Hors de question que j'y retourne.... J'ai donné...
Mais comme le dit M. Victor , si nous ne dominons pas les élèves, nous n'avons pas notre place de toute façon, dont acte (un peu beaucoup réac ce discours pour un syndicat qui travaille dans l'intérêtdeszenfants d'ailleurs).
Et j'ajoute : et on te pousse vers la sortie car tu "n'es pas fait pour le métier". Affaire à suivre dans mon cas...
+1. Le statut de TZR devrait être substantiellement amélioré.Jul a écrit:Et que dire des TZR qui n'ont rien demandé et qui sont envoyés en ZEP et qui, en raison de leur statut, ne bénéficient nullement des points supplémentaires. En revanche, le surcroît d'énergie nécessaire et la fatigue qui en découle, elle est la même que celles des titulaires de ces postes...
Il s'agit là d'une réelle injustice.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Tout mon soutien virtuel Raoul, c'est pas grand chose mais sachez que je comprends très bien les angoisses, le dégoût de soi et le sentiment profond de dévalorisation que ces expériences provoquent. Il est difficile de ne pas tomber dans l'aigreur complète et de prendre suffisamment de recul pour se rendre compte que c'est le système qui est pervers et pas le prof incapable, nous ne sommes que des fusibles permettant à la façade de ne pas se décrépir (voyez ce n'est pas l'institution qui a engendré des situations ubuesques mais ces profs incapables de dompter les élèves !).
- atriumNeoprof expérimenté
+1C'est pas faux a écrit:
Un hochet pour nous amadouer, en accréditant au passage l'idée que moins on en fait, plus on est content.
Une marque de mépris de plus.
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