- DinosauraHabitué du forum
Kiwi et les autres :succes: :succes: :succes:
Et je souscris entièrement à ce qu'a écrit Al-Qalam.
Et je souscris entièrement à ce qu'a écrit Al-Qalam.
- VertNiveau 6
Effectivement, je pense que la fatigue est surtout morale plus que physique. Les fins de journées sont assez pénibles car on sait que les élèves sont assez bruyants, ceci ajouté à notre fatigue personnelle.
Mais bon on s'adapte, il faut être pragmatique et relativiser. Ce n'est pas simple, il y a mieux mais franchement il y a nettement pire.
Mais bon on s'adapte, il faut être pragmatique et relativiser. Ce n'est pas simple, il y a mieux mais franchement il y a nettement pire.
- boris vassilievGrand sage
Bah, c'est surtout Kiwi et Fifi qu'il faut soutenir, pour ma part j'ai fait le plus dur la semaine dernière. Mais il est vrai que j'ai un moral en dent de scie cette année.Malaga a écrit:Boris, Kiwi et Fifi
Sinon je viens de me faire bombarder "professeur référent" :lol: pour aider les élèves du lycée à préparer la dissertation d'histoire du concours d'entrée à l'IEP Aix. Mon collègue CPE s'occupe de ce projet depuis quelques années (partenariat avec le lycée pour favoriser "l'ouverture sociale" du recrutement de l'IEP) et comme cette année on a des TES pas trop largués, il veut le faire plus sérieusement d'autant plus que les quatre élèves ont demandé d'elles-mêmes à être aidées après avoir vu la première dissert' d'entraînement... Le sous-chef s'est soudainement enflammé à cette idée et s'apprête à balancer sur le marché des tonnes d'HSE, imaginant des heures de cours en plus de l'EDT de ces élèves... Le CPE lui a rappelé que ce n'était envisageable ni pour les deux profs ni pour les élèves, mais qu'il s'agirait plutôt d'un tutorat pour les devoirs d'entraînement prévus dans le cadre du dispositif IEPEI. Ce sont deux élèves que j'ai en TES, une autre que j'avais eu en 2nde et une dernière que je ne connais pas.
Le problème c'est que même si ce sont des élèves entre 15 et 17 de moyenne générale, on finit par être vraiment loin (moi aussi, du coup, par la force des choses...) des exigences affichées pour l'épreuve (enfin, c'est le cas aussi pour les autres lycéens...) : ça fait tout drôle de lire une fiche-méthode de 12 pages dans laquelle on retrouve toutes les exigences auxquelles on a peu à peu renoncé pour le bac...
Le programme, "le monde, l'Europe et la France depuis 1945" est en fait celui de l'ancien programme de Terminale : on sent bien que le butinage chronologique et thématique auquel on est réduit n'est pas la panacée lorsqu'il s'agit de faire une dissertation sur des sujets de grande ampleur. A la limite on est plus près du programme de 1ère, mais le niveau attendu semble infiniment supérieur, celui sans doute d'il y a une vingt ou trente ans en Terminale.
La première dissertation proposée en entraînement était "Le monde en 1945, un monde nouveau ?"
La 2e, dont la période d'entraînement commence juste, est "Le monde de la Guerre froide de 1947 à 1991 : un monde bipolaire ?"
Je ne sais pas encore trop ce que je vais pouvoir "tuter" là dedans, mais bon, ce n'est pas inintéressant...
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- KalypsoExpert spécialisé
Fifi, attention à ce que la conscience pro ne devienne pas la martyre-attitude ! tu ne rends service à personne si tu tires sur la corde, mieux vaut s'arrêter un peu maintenant que bien plus longtemps plus tard...
Kiwi : ça me désole de lire cela ; ton absence de motivation date de cette année ? ta classe poubelle y est sûrement pr qqch.
Par ailleurs l'ambiance au bahut joue beaucoup : un collègue quinqua disait vouloir muter jusqu'à l'arrivée de néotits dynamiques dans l'équipe, et à nouveau il prend du plaisir au lycée.
Kiwi : ça me désole de lire cela ; ton absence de motivation date de cette année ? ta classe poubelle y est sûrement pr qqch.
Par ailleurs l'ambiance au bahut joue beaucoup : un collègue quinqua disait vouloir muter jusqu'à l'arrivée de néotits dynamiques dans l'équipe, et à nouveau il prend du plaisir au lycée.
- Isis39Enchanteur
Kiwi, tu aurais peut-être besoin d'une vraie pause qui te permettrait de réfléchir à ton métier, et surtout à tes attentes.
C'est une impression mais tu attends peut-être beaucoup des élèves et tu prends très à coeur ce qu'ils ne font pas, ce qui ne marche pas ? J'ai une amie comme cela qui se bouffe la vie et prenant tout pour elle de ce qui se passe en classe.
Il faut apprendre à prendre du recul, à relativiser. Facile à dire mais pas évident, je sais. Mais c'est ainsi que l'on peut tenir.
COurage.
C'est une impression mais tu attends peut-être beaucoup des élèves et tu prends très à coeur ce qu'ils ne font pas, ce qui ne marche pas ? J'ai une amie comme cela qui se bouffe la vie et prenant tout pour elle de ce qui se passe en classe.
Il faut apprendre à prendre du recul, à relativiser. Facile à dire mais pas évident, je sais. Mais c'est ainsi que l'on peut tenir.
COurage.
- BélinacFidèle du forum
C'est aussi mon cas : dans mon lycée, les petits jeunes sont épatants, comme ceux que l'on trouve ici d'ailleurs.....Top-glamour a écrit:Fifi, attention à ce que la conscience pro ne devienne pas la martyre-attitude ! tu ne rends service à personne si tu tires sur la corde, mieux vaut s'arrêter un peu maintenant que bien plus longtemps plus tard...
Kiwi : ça me désole de lire cela ; ton absence de motivation date de cette année ? ta classe poubelle y est sûrement pr qqch.
Par ailleurs l'ambiance au bahut joue beaucoup : un collègue quinqua disait vouloir muter jusqu'à l'arrivée de néotits dynamiques dans l'équipe, et à nouveau il prend du plaisir au lycée.
- *Fifi*Modérateur
Je n'ai toujours pas appelé le collège pour demain. J'hésite encore a prendre cet arrêt. Je suis bien moins malade c'est clair. Il ne reste qu'une très grande fatigue et des maux de tête, je ne tousse quasiment plus.
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- ElyasEsprit sacré
Tu le prends cet arrêt. Nos outils de travail sont notre corps, notre voix et notre capacité de réflexion ainsi que notre capacité de réaction. Maux de tête et très grande fatigue sont exactement les motifs pour rester au lit quand on sort de maladie. Le concept de repos est essentiel si tu veux être épanouie et donner le meilleur de toi aux élèves. Et si tu fais un impair, on ne te loupera pas. Notre administration est sans coeur, remplie de gens vicieux persuadés que les profs sont des feignants et des gamins perturbateurs qu'il faut rosser. Reste au lit.*Fifi* a écrit:Je n'ai toujours pas appelé le collège pour demain. J'hésite encore a prendre cet arrêt. Je suis bien moins malade c'est clair. Il ne reste qu'une très grande fatigue et des maux de tête, je ne tousse quasiment plus.
Elyas qui en a aussi gros sur la patate (comment ça, je prépare déjà ma mutation intra ).
- *Fifi*Modérateur
Tu as raison Elyas. Je viens d'appeler, c'est fait. Je suis un peu triste, je l'avoue. Avoir les larmes aux yeux juste à lire ton message et à appeler ma chef, c'est que je dois être bien fatiguée...
- Spoiler:
- Elle m'a juste parlé de l'heure d'oral que je ne pourrais pas faire car ca pose pb car en plus mon binôme n'est pas là ... bon elle m'a bien dit que c'était son souci, pas le mien, mais bon ...
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- ShajarVénérable
elyas a mille fois raison, Fifi, tu ne te poses même pas la question, et tu prends cet arrêt. C'est ta santé qui est en jeu, là !!! (Pense à la joie de tes élèves, tu déculpabiliseras).
- MalagaModérateur
Fifi, tu as bien fait d'appeler. Il est essentiel de se reposer. Si ton médecin t'a donné un arrêt de travail, c'est que tu en as besoin.
Je suis un peu comme toi, je n'aime pas m'arrêter. Quand j'étais enceinte, j'ai reculé au maximum le moment de m'arrêter. Et puis, j'ai réfléchi et je me suis dis que je n'étais pas indispensable, que dans mon cas, c'était presque de l'orgueil mais que le collège allait continuer à tourner sans moi. Et cela a effectivement été le cas.
Je suis un peu comme toi, je n'aime pas m'arrêter. Quand j'étais enceinte, j'ai reculé au maximum le moment de m'arrêter. Et puis, j'ai réfléchi et je me suis dis que je n'étais pas indispensable, que dans mon cas, c'était presque de l'orgueil mais que le collège allait continuer à tourner sans moi. Et cela a effectivement été le cas.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- *Fifi*Modérateur
Oui, j'ai pris cet arrêt. Mais bon, ca tourne encore dans ma tête là. Je sais bien que ce n'est pas grand chose, mais je vais rater 4h avec mes 3e, un conseil, ca m'embête, et puis ca pose des problèmes pour ces oraux. Rationnellement je sais bien que ce n'est pas très grave, mais ca me fait suer de penser que la chef doit être en train de râler sur moi en ce moment...
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- ElyasEsprit sacré
Quand je te disais qu'on a une administration sans coeur. Le pire, c'est que tu intériorises ces possibles reproches inhumains. Repose toi bien !*Fifi* a écrit:Oui, j'ai pris cet arrêt. Mais bon, ca tourne encore dans ma tête là. Je sais bien que ce n'est pas grand chose, mais je vais rater 4h avec mes 3e, un conseil, ca m'embête, et puis ca pose des problèmes pour ces oraux. Rationnellement je sais bien que ce n'est pas très grave, mais ca me fait suer de penser que la chef doit être en train de râler sur moi en ce moment...
Bisou,
Elyas qui devrait suivre les conseils qu'il donne.
- anoukis59Fidèle du forum
Salut Fifi, je suis désolée de voir que tu es malade mais je pense comme tous les autres que tu as eu raison de prendre cet arrêt. Tant pis pour l'administration, c'est pas ton problème, même si je sais que les petites "piques" lancées l'air de rien peuvent faire bien mal quand même!. Un exemple :*Fifi* a écrit:Oui, j'ai pris cet arrêt. Mais bon, ca tourne encore dans ma tête là. Je sais bien que ce n'est pas grand chose, mais je vais rater 4h avec mes 3e, un conseil, ca m'embête, et puis ca pose des problèmes pour ces oraux. Rationnellement je sais bien que ce n'est pas très grave, mais ca me fait suer de penser que la chef doit être en train de râler sur moi en ce moment...
la semaine dernière, j'étais dans un état pitoyable : laryngite, inflammation des cordes vocales (donc quasi plus de voix) et un début de bronchite : je me suis absentée une seule journée et bien, quand j'ai appelé pour prévenir de mon absence, la seule chose qui m'a été dite c'est "vous avez 48 heures pour amener votre arrêt" : j'étais sciée et écoeurée. Je suis de retour depuis lundi et comme je ne me suis pas arrêtée assez longtemps, je n'arrive pas à guérir et j'ai le moral dans les chaussettes. C'est ça la belle mentalité de l'EN, plus tu en donnes, plus on t'en demande!
- Isis39Enchanteur
Non mais Fifi arrête de culpabiliser : cet arrêt est nécessaire. Tu seras bien plus "performante" pour tes élèves en étant reposée en forme et donc disponible.
Et pour tes heures de 3e perdues, tu pourras peutêtre en récupérer (absence de collègues ou autre).
Après si tu culpabilise vraiment trop, il y a du ménage à faire chez moi...
Et pour tes heures de 3e perdues, tu pourras peutêtre en récupérer (absence de collègues ou autre).
Après si tu culpabilise vraiment trop, il y a du ménage à faire chez moi...
- Docteur OXGrand sage
1 semaine d'ADT pour """" état grippal"""" ! Le plus long de ma carrière !
Et bien, j'ai beau être malade, ça me fait un bien fou de plus être dans le bruit de l'arène. Ces derniers temps, je sentais que le point de saturation allait être atteint. Je suis humain, j'ai mes limites et le système marche sur la tête. Pourquoi culpabiliser ? Et puis quoi encore ? Basta.
PS: et qu'on ne me demande pas de récupérer mes heures """"perdues""""
Et bien, j'ai beau être malade, ça me fait un bien fou de plus être dans le bruit de l'arène. Ces derniers temps, je sentais que le point de saturation allait être atteint. Je suis humain, j'ai mes limites et le système marche sur la tête. Pourquoi culpabiliser ? Et puis quoi encore ? Basta.
PS: et qu'on ne me demande pas de récupérer mes heures """"perdues""""
- VertNiveau 6
Comme beaucoup d'étudiants, je travaillais à l'usine durant les périodes de vacances. Repenser à ces épisodes me permettent de largement relativiser maintenant que je suis professeur, notre métier est tout de même plus supportable malgré une année bien chargée.
Quand je pense à des anciens collègues qui font encore ce boulot épuisant à l'usine et franchement lourd au quotidien depuis 20 ou 30 ans, un véritable travail à la chaîne redondant, je ne peux qu'éprouver un profond respect pour ces derniers.
Quand je pense à des anciens collègues qui font encore ce boulot épuisant à l'usine et franchement lourd au quotidien depuis 20 ou 30 ans, un véritable travail à la chaîne redondant, je ne peux qu'éprouver un profond respect pour ces derniers.
- ArtysiaVénérable
Je ne comprends pas très bien Vert, on a jamais dit que notre métier était le plus dur, mais que nous étions épuisés.
Je bosse plus de 50h par semaine, je suis complètement sur les genoux et je ne pense pas que ce soit honteux de le dire. Passer toute la journée au collège et rentrer après les conseils pour continuer à bosser, c'est un rythme vraiment difficile.
Je bosse plus de 50h par semaine, je suis complètement sur les genoux et je ne pense pas que ce soit honteux de le dire. Passer toute la journée au collège et rentrer après les conseils pour continuer à bosser, c'est un rythme vraiment difficile.
- kiwiGuide spirituel
Fifi : pas de culpabilité à avoir. Tu n'en as rien à faire de ces oraux et de ces heures de 3ème. Franchement, est ce que ça changera quoi que se soit à leur réussite au brevet? Vu qu'on le donne? A leur orientation en 2de GT, vu qu'on fait passer tout le monde et n'importe qui? Tu t'en fiches. Reposes toi. C'est ton moral le plus important. Regarde, j'aurais pu reprendre hier. Je suis restée chez moi. Aujourd'hui : je suis en forme (bon faut dire que la cortisone doit me doper à mort).
Me concernant : je n'ai plus la moindre illusion sur mon métier, les élèves et l'évolution de l'un et de l'autre depuis un moment. 4ans en fait, depuis l'année qui m'a bousillée professionnellement parlant avant d'arriver dans mon établissement actuel. Je ne supporte plus les insolences, la mauvaise foi ; je ne supporte plus ce que deviennent les élèves, des petites personnes auto-centrées à qui tout est dû et dont l'attitude est cautionnée par les parents et la hiérarchie. Je ne supporte plus la grosse machines EN qui broie tout le monde, élèves comme profs. Je donnerais tout pour avoir un boulot qui m'épanouit pour lequel je suis contente de me lever le matin. M'arrêter? Mais on fait comment pour avoir un arrêt de longue durée? Je ne m'arrête absolument jamais, sauf depuis le gros épisode infectieux de l'an dernier. Mon médecin n'arrête pas. Changer de médecin, certes, mais comment obtenir un arrêt de longue durée? Et de toutes façons, je n'en veux pas. Si je m'arrête, je ne reprendrais pas. Un temps partiel? Pas de droit, et vu que l'académie est largement déficitaire, il ne me sera jamais accordé, pas plus qu'un congé de formation pour tenter l'agreg. Et de toutes façons, je n'ai pas les moyens financiers. Comment payer le loyer? C'est moi qui rapporte le gros du salaire dans notre couple (si tant est que notre couple tienne ce qui n'est pas gagné). Comment faire seule sans revenus ou avec 80% de mes revenus actuels? Me reconvertir? Dans quoi? Avec les diplômes que j'ai? Et puis c'est toujours la même chose, la motivation... Non, je suis dans une impasse. Enfin c'est comme beaucoup de gens hein. Ma 4ème naze est évidemment pour quelque chose puisque je ne peux plus les voir. Ils concentrent à eux seuls tout ce que je déteste dans ce métier. Mais enfin, vu que tout se passe bien par ailleurs, cela ne devrait pas me toucher. J'apprécie mes collègues, j'apprécie l'ambiance dans ce collège dans lequel je me sens bien.
Bref, je vois tout en noir en ce moment ; cela amplifie sans doute mon malaise professionnel. Toutefois : le malaise existe depuis déjà bien longtemps. Je m'interroge, vraiment. Et les "vacances" ne suffisent pas à compenser.
Me concernant : je n'ai plus la moindre illusion sur mon métier, les élèves et l'évolution de l'un et de l'autre depuis un moment. 4ans en fait, depuis l'année qui m'a bousillée professionnellement parlant avant d'arriver dans mon établissement actuel. Je ne supporte plus les insolences, la mauvaise foi ; je ne supporte plus ce que deviennent les élèves, des petites personnes auto-centrées à qui tout est dû et dont l'attitude est cautionnée par les parents et la hiérarchie. Je ne supporte plus la grosse machines EN qui broie tout le monde, élèves comme profs. Je donnerais tout pour avoir un boulot qui m'épanouit pour lequel je suis contente de me lever le matin. M'arrêter? Mais on fait comment pour avoir un arrêt de longue durée? Je ne m'arrête absolument jamais, sauf depuis le gros épisode infectieux de l'an dernier. Mon médecin n'arrête pas. Changer de médecin, certes, mais comment obtenir un arrêt de longue durée? Et de toutes façons, je n'en veux pas. Si je m'arrête, je ne reprendrais pas. Un temps partiel? Pas de droit, et vu que l'académie est largement déficitaire, il ne me sera jamais accordé, pas plus qu'un congé de formation pour tenter l'agreg. Et de toutes façons, je n'ai pas les moyens financiers. Comment payer le loyer? C'est moi qui rapporte le gros du salaire dans notre couple (si tant est que notre couple tienne ce qui n'est pas gagné). Comment faire seule sans revenus ou avec 80% de mes revenus actuels? Me reconvertir? Dans quoi? Avec les diplômes que j'ai? Et puis c'est toujours la même chose, la motivation... Non, je suis dans une impasse. Enfin c'est comme beaucoup de gens hein. Ma 4ème naze est évidemment pour quelque chose puisque je ne peux plus les voir. Ils concentrent à eux seuls tout ce que je déteste dans ce métier. Mais enfin, vu que tout se passe bien par ailleurs, cela ne devrait pas me toucher. J'apprécie mes collègues, j'apprécie l'ambiance dans ce collège dans lequel je me sens bien.
Bref, je vois tout en noir en ce moment ; cela amplifie sans doute mon malaise professionnel. Toutefois : le malaise existe depuis déjà bien longtemps. Je m'interroge, vraiment. Et les "vacances" ne suffisent pas à compenser.
- ParatgeNeoprof expérimenté
C'est un sacerdoce, le dévouement ne s'achète pas !Artysia a écrit:Je ne comprends pas très bien Vert, on a jamais dit que notre métier était le plus dur, mais que nous étions épuisés.
Je bosse plus de 50 h par semaine, je suis complètement sur les genoux et je ne pense pas que ce soit que ce soit honteux de le dire. Passer toute la journée au collège et rentrer après les conseils pour continuer à bosser, c'est un rythme vraiment difficile.
- VertNiveau 6
Artysia.
Je comprends parfaitement que les collègues soient épuisés, c'est aussi mon cas. Je voulais juste apporter cet aspect à mon sujet, chacun à son moyen pour décompresser ou souffler : c'est le mien. Mais je comprend parfaitement, je vis la même chose.
Je comprends parfaitement que les collègues soient épuisés, c'est aussi mon cas. Je voulais juste apporter cet aspect à mon sujet, chacun à son moyen pour décompresser ou souffler : c'est le mien. Mais je comprend parfaitement, je vis la même chose.
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"Ceux qui pleurent la mort de Mandela, commémorent son action tout en restant muets et insensibles au sort des Palestiniens sont des faux-culs ou des lâches"
Pascal Boniface
- kiwiGuide spirituel
Notre métier plus supportable? On en reparlera lorsque tu auras atterri dans une ZEP bien minable, avec tous les problèmes sociaux et sociétaux qui vont t'éclater à la figure. S'entendre donner toujours les mêmes leçons, ça va 5min. Tu crois quoi? Moi aussi j'ai bossé en usine pour financer mes études car je ne suis pas née comme la plupart d'entre nous avec une cuillère en argent dans la bouche. J'ai travaillé comme hôtesse d'accueil au sein d'une FMN de RP. J'ai vendu des rasoirs dans la grande distribution, fait des inventaires, de la mise en rayon. J'ai gardé des enfants, des tas d'enfants de 4mois à 8ans. Oui, ce sont des boulots souvent pourris que bien des gens exercent sans forcément avoir eu le choix. Oui les conditions de travail ne sont pas toujours évidentes. Mais vois-tu, je crois qu'il n'y a qu'en tant qu'enseignante que j'ai eu le sentiment de n'être qu'un paillasson.Vert a écrit:Comme beaucoup d'étudiants, je travaillais à l'usine durant les périodes de vacances. Repenser à ces épisodes me permettent de largement relativiser maintenant que je suis professeur, notre métier est tout de même plus supportable malgré une année bien chargée.
Quand je pense à des anciens collègues qui font encore ce boulot épuisant à l'usine et franchement lourd au quotidien depuis 20 ou 30 ans, un véritable travail à la chaîne redondant, je ne peux qu'éprouver un profond respect pour ces derniers.
- VertNiveau 6
C'est vrai kiwi, mais malheureusement c'est la société dans son ensemble qui est comme cela. L'école est le microcosme de notre société. Individualisme, consommation, tout s'observe par le prisme de l'argent et des résultats.je ne supporte plus ce que deviennent les élèves, des petites personnes auto-centrées à qui tout est dû et dont l'attitude est cautionnée par les parents et la hiérarchie.
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"Ceux qui pleurent la mort de Mandela, commémorent son action tout en restant muets et insensibles au sort des Palestiniens sont des faux-culs ou des lâches"
Pascal Boniface
- VertNiveau 6
Kiwi, pourquoi me parles-tu sur ce ton ? Je ne t'ai rien dit de mal.
Je comprends ton désarroi, mais chacun à sa vision du métier. Je n'ai sans doute pas ta vision du métier c'est clair, mon établissement est plutôt moyen : je ne suis pas en ZEP mais ce n'est pas extraordinaire non plus. Mais sincèrement le travail à l'usine est beaucoup plus pénible je trouve, beaucoup plus ennuyeux, lassant et lourd. Surtout quand ta hiérarchie te met la pression pour respecter tes cadences. C'est mon avis, et tu as ton avis, c'est tout.
Je pense que le milieu ouvrier est nettement plus pénible que le milieu de l'enseignement, passer vingt ans à l'usine à se geler les doigts et revenir sale chez soi tous les soirs, faire un métier clairement "pourri", avoir un salaire minable (pire que celui d'enseignant), et cinq semaines de vacances/an... je trouve ça beaucoup plus dur personnellement.
Mais j'admets un point, tu as plus d’expérience que moi et plus de recul, on en reparlera dans quelques années.
Je comprends ton désarroi, mais chacun à sa vision du métier. Je n'ai sans doute pas ta vision du métier c'est clair, mon établissement est plutôt moyen : je ne suis pas en ZEP mais ce n'est pas extraordinaire non plus. Mais sincèrement le travail à l'usine est beaucoup plus pénible je trouve, beaucoup plus ennuyeux, lassant et lourd. Surtout quand ta hiérarchie te met la pression pour respecter tes cadences. C'est mon avis, et tu as ton avis, c'est tout.
Je pense que le milieu ouvrier est nettement plus pénible que le milieu de l'enseignement, passer vingt ans à l'usine à se geler les doigts et revenir sale chez soi tous les soirs, faire un métier clairement "pourri", avoir un salaire minable (pire que celui d'enseignant), et cinq semaines de vacances/an... je trouve ça beaucoup plus dur personnellement.
Mais j'admets un point, tu as plus d’expérience que moi et plus de recul, on en reparlera dans quelques années.
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"Ceux qui pleurent la mort de Mandela, commémorent son action tout en restant muets et insensibles au sort des Palestiniens sont des faux-culs ou des lâches"
Pascal Boniface
- kiwiGuide spirituel
Parce que je n'apprécie pas les sous-entendus dans le message que j'ai cité.Vert a écrit:Kiwi, pourquoi me parles-tu sur ce ton ? Je ne t'ai rien dit de mal.
- kiwiGuide spirituel
Ouais, et bien tout ça, je ne peux plus.Vert a écrit:C'est vrai kiwi, mais malheureusement c'est la société dans son ensemble qui est comme cela. L'école est le microcosme de notre société. Individualisme, consommation, tout s'observe par le prisme de l'argent et des résultats.je ne supporte plus ce que deviennent les élèves, des petites personnes auto-centrées à qui tout est dû et dont l'attitude est cautionnée par les parents et la hiérarchie.
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