Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je ne souhaite tout simplement pas m'ennuyer, même à 3000 euros.
Je comprends bien sûr ton argument mais c'est triste, pour l'enseignant et surtout pour ses élèves.
Je comprends bien sûr ton argument mais c'est triste, pour l'enseignant et surtout pour ses élèves.
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Et en plus, on s’ennuierait aussi manutentionnaire, agent d'entretien... Il vaut mieux être payé pour s'ennuyer, non , et s'ennuyer moins longtemps . Et s'ennuyer ne signifie pas ne pas faire son boulot, d'ailleurs ...Fesseur Pro a écrit:Je ne souhaite tout simplement pas m'ennuyer, même à 3000 euros.
Je comprends bien sûr ton argument mais c'est triste, pour l'enseignant et surtout pour ses élèves.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Ben, je ne pense pas qu'on fasse bien notre boulot avec les élèves en s'ennuyant.
J'en ai malheureusement beaucoup d'exemples dans mes différents établissements.
Dans les autres métiers que tu cites en revanche, on peut.
J'en ai malheureusement beaucoup d'exemples dans mes différents établissements.
Dans les autres métiers que tu cites en revanche, on peut.
_________________
Pourvu que ça dure...
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je suppose que tu es bien loti, parce que dans ce que je vois autour de moi, si tous ceux qui s'ennuient ( voire pire ) face aux spécimens qu'ils faut supporter, partaient , on fermerait des établissement et il y aurait des zones mortes . La crise actuelle du recrutement passerait pour un âge d'orFesseur Pro a écrit:Ben, je ne pense pas qu'on fasse bien notre boulot avec les élèves en s'ennuyant.
J'en ai malheureusement beaucoup d'exemples dans mes différents établissements.
Dans les autres métiers que tu cites en revanche, on peut.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
On est bien d'accord.Lefteris a écrit: si tous ceux qui s'ennuient ( voire pire ) face aux spécimens qu'il faut supporter, partaient , on fermerait des établissements et il y aurait des zones mortes .
C'est ça que je trouve triste.
_________________
Pourvu que ça dure...
- LeclochardEmpereur
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je vais te répondre car personne n'ose le faire par peur de l'abîme dont tu parles sans doute. Je suis aussi pessimiste et je ne crois pas qu'on touchera grand chose même en allant au bout du chemin des cotisations (43 ansIlona a écrit:Désolé,mais mes propos vont vous déprimer !
Ceux qui s'intéressent à la macro économie savent que la situation des "grands pays " "industrialisés:Lool: " est bien pire que ce que vous imaginez.
Il ne faut pas imaginer que nous aurons une retraite moindre que nos prédecesseurs,nous n'aurons pas de retraite du tout !
Ces pays,notre pays,du fait de l'incurie des gouvernants depuis quarante ans,croulent sous une montagne de dettes,de sorte que plus rien ne peut sauver le monde dans lequel nous vivons.
La fuite en avant est lancée depuis quelques années,on gagne du temps,au prix d'ajustements qui seront encore plus violents (la crise de 1929 ne sera qu'une aimable plaisanterie à coté de ce qui va hélas arriver).
Pardonnez-moi de vous gacher votre soirée mais rien ni personne ne peut plus infléchir le cours des choses,la course folle vers l'abime est lancée !
Au mieux, je pense qu'on aura quelque chose comme la moitié du dernier traitement pour de multiples raisons (démographie, dette insurmontable effectivement, croissance réduite, voire nulle, système écologique épuisé) . Toutefois, je ne crois pas non plus qu'on n'aura rien comme on l'entend parfois pour une raison simple: dans un système par répartition, les actifs sont obligés de cotiser. C'est ainsi. Tout autant qu'on est obligé d'être affilié à la sécurité sociale ou de payer des impôts. On ne peut pas y échapper.
Personnellement, je n'ai pas hâte d'être à la retraite, (même si je la prépare). C'est une partie de la vie trop proche de la mort et trop marquée par le déclin pour que je la désire. Aussi je préfère profiter maintenant de la vie et de ses plaisirs. Je ne prends plus la tête avec le boulot. Je fais selon mes envies en classe. les élèves ne s'en plaignent pas. L'inspecteur peut se pointer. Je saurais lui répondre.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- egometDoyen
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Peut-on attendre de plusieurs centaines de milliers d'enseignants qu'ils aient tous une vocation profonde? Je ne pense pas. Un bon système laisse une place aux honnêtes travailleurs. Si seuls les héros et les passionnés restent dans le métier, on est très mal.Fesseur Pro a écrit:Ben, je ne pense pas qu'on fasse bien notre boulot avec les élèves en s'ennuyant.
J'en ai malheureusement beaucoup d'exemples dans mes différents établissements.
Dans les autres métiers que tu cites en revanche, on peut.
Un des grands malheurs de notre époque, c'est d'enjoindre à tout le monde d'être motivé et d'en faire un préalable à la moindre activité. C'est l'effort qui doit être premier. Le plaisir vient avec l'habitude et avec les résultats. Il faut apprendre à danser pour aimer danser et ne pas avoir peur du ridicule. Porter un cercueil est une tâche un peu répugnante, mais on peut y trouver de la satisfaction, si on sait que cela aide la famille à faire son deuil. Ce n'est pas parce qu'un métier est alimentaire au départ que l'argent est la seule satisfaction possible. Si je devais choisir un professeur, je ferais plus volontiers confiance à celui qui a le goût du travail bien fait, qu'à celui qui adore travailler avec les jeunes.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- CasparProphète
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je n'aurais pas su mieux dire: on peut avoir de l'intérêt pour son métier, le faire consciencieusement sans que ce soit une passion dévorante. Pour moi, aucun travail n'est bête s'il est utile (mais je veux bien admettre que certains boulots doivent être très ennuyeux).
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Exactement. Nous avons souvent la "vocation" pour notre matière. C'est déjà beaucoup, et quand très bientôt le niveau aura été saboté, on se rendra compte du prix que ça valait.egomet a écrit:Peut-on attendre de plusieurs centaines de milliers d'enseignants qu'ils aient tous une vocation profonde? Je ne pense pas. Un bon système laisse une place aux honnêtes travailleurs. Si seuls les héros et les passionnés restent dans le métier, on est très mal.Fesseur Pro a écrit:Ben, je ne pense pas qu'on fasse bien notre boulot avec les élèves en s'ennuyant.
J'en ai malheureusement beaucoup d'exemples dans mes différents établissements.
Dans les autres métiers que tu cites en revanche, on peut.
Un des grands malheurs de notre époque, c'est d'enjoindre à tout le monde d'être motivé et d'en faire un préalable à la moindre activité. C'est l'effort qui doit être premier. Le plaisir vient avec l'habitude et avec les résultats. Il faut apprendre à danser pour aimer danser et ne pas avoir peur du ridicule. Porter un cercueil est une tâche un peu répugnante, mais on peut y trouver de la satisfaction, si on sait que cela aide la famille à faire son deuil. Ce n'est pas parce qu'un métier est alimentaire au départ que l'argent est la seule satisfaction possible. Si je devais choisir un professeur, je ferais plus volontiers confiance à celui qui a le goût du travail bien fait, qu'à celui qui adore travailler avec les jeunes.
Ensuite, les motivations pour l'enseigner, c'est très variable , selon le lieu, les classes, mais c'est loin d'être systématique.
Et il ne faut pas cacher qu'on choisit un métier pour un ensemble de données , sans lesquelles on se serait abstenu. J'ai bifurqué en perdant des revenus, mais j'ai cherché en contrepartie plus de liberté, que ce soit dans l'organisation du travail , les vacances, et le contact avec ma discipline, même si j'en utilise un centième.
Or justement , après avoir appauvri le enseignants, on voudrait s'attaquer maintenant à toutes leurs libertés , qui permettaient de faire passer la pilule: liberté pédagogique (imposer des procédures, les surveiller) , libertés d'emploi du temps (les assigner à temps, comme des employés catégorie C) , liberté dans la vie personnelle (réduction des vacances, imposition de réunions, de stages...) . A mon avis , beaucoup de collègues le ressentent ainsi et le vivent mal, d'où leur désir de fuite, et les réflexions comme celles qu'entend Jilucorg.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DhaiphiGrand sage
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Chacun mettra derrière le mot "certains" ce qu'il souhaite : la majorité par exemple.Caspar Goodwood a écrit:(mais je veux bien admettre que certains boulots doivent être très ennuyeux).
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- CasparProphète
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je ne pense pas que la majorité des métiers soient ennuyeux, mais dans tout travail s'installe une certaine routine et une certain ennui, c'est presque inévitable.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
J'adhère à la totalité de ce qui est écrit ici ! :aat:Lefteris a écrit:Nous avons souvent la "vocation" pour notre matière. C'est déjà beaucoup, et quand très bientôt le niveau aura été saboté, on se rendra compte du prix que ça valait.
Ensuite, les motivations pour l'enseigner, c'est très variable , selon le lieu, les classes, mais c'est loin d'être systématique.(...)
Or justement, après avoir appauvri les enseignants, on voudrait s'attaquer maintenant à toutes leurs libertés, qui permettaient de faire passer la pilule : liberté pédagogique (imposer des procédures, les surveiller), libertés d'emploi du temps (les assigner à temps, comme des employés catégorie C), liberté dans la vie personnelle (réduction des vacances, imposition de réunions, de stages...).
- inviteeS2Niveau 5
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
moi on me prend pour une extra-terrestre ; j arrive dans l'EN apres quelques années dans industrie...
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum