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- DhaiphiGrand sage
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Dans ce monde qui s'éteint et que tu évoques avec nostalgie, il me semble que l'espérance de vie était bien moindre. Cela ne fait pas tout et je sais qu'il faut compléter par "en bonne santé" mais les progrès de la médecine ne sont pas négligeables malgré le peu de crédits alloués à la recherche.dandelion a écrit:partir à la retraite à un âge où l'on pourrait encore en profiter.
- MrCaillouxExpert
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
oh oui j'envie ceux qui partent en retraite...
- ah mince...:
- J'ai pas encore mon concours, et j'ai encore quelques millions d'années à cotiser...
- Spoiler:
- :pas vrai: je veux pas partir à la retraite, je m'ennuierais!!
_________________
2016-2017: 4 6ème, 2 5ème, 4 4ème + PP (T2)
2015-2016: 2 5ème, 4 4ème, 4 3ème + PP (Néotit')
2014-2015: 5 2nde, 2 1ES/L, 3 MPS (Stagiaire)
2013-2014: 2 2nde (CAD2)
2012-2013: 2 6ème, 6 5ème, 2 4ème, 2 3ème, 1 2nde MPS
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je crois qu'ils n'envient pas le départ en retraite en lui-même, et que personne ne rêve vraiment de vieillir, ce qui arrive suffisamment tôt, mais c'est une occasion de manifester sa lassitude du présent, et le monde du travail, même hors enseignement, n'y échappe pas.
Si ça peut en consoler, j'ai vu d'anciens collègues (et des bons) compter les jours , partir en claquant la porte , sans même faire un pot (ou seulement entre amis) , tant les relations étaient tendues, le travail absurde et les conditions dégradées, les rivalités exacerbées, la pression croissante.
S'ajoute un sentiment d'absurdité : non seulement le présent est pénible , mais il se répètera jusqu'à un moment de plus en plus proche de la mort. Ce dessin vaut un long discours
Si ça peut en consoler, j'ai vu d'anciens collègues (et des bons) compter les jours , partir en claquant la porte , sans même faire un pot (ou seulement entre amis) , tant les relations étaient tendues, le travail absurde et les conditions dégradées, les rivalités exacerbées, la pression croissante.
S'ajoute un sentiment d'absurdité : non seulement le présent est pénible , mais il se répètera jusqu'à un moment de plus en plus proche de la mort. Ce dessin vaut un long discours
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- jilucorgNeoprof expérimenté
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
C'est bien exactement mon propos, que j'axais seulement sur le cadre professionnel que je connais du plus près, et où il y a de bonnes raisons d'éprouver la lassitude du présent que tu dis, lassitude que je n'éprouvais ni n'observais voilà 15-20 ans dans ce milieu.Lefteris a écrit:Je crois qu'ils n'envient pas le départ en retraite en lui-même, et que personne ne rêve vraiment de vieillir, ce qui arrive suffisamment tôt, mais c'est une occasion de manifester sa lassitude du présent, et le monde du travail, même hors enseignement, n'y échappe pas.
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Il me semble, quand j'observe ce que j'ai vécu , ce que je vois actuellement, ce que je vois autour de moi , que le phénomène touche de plus en plus de milieux socio-professionnels pur diverses raisons qui se ressemblent :jilucorg a écrit:C'est bien exactement mon propos, que j'axais seulement sur le cadre professionnel que je connais du plus près, et où il y a de bonnes raisons d'éprouver la lassitude du présent que tu dis, lassitude que je n'éprouvais ni n'observais voilà 15-20 ans dans ce milieu.Lefteris a écrit:Je crois qu'ils n'envient pas le départ en retraite en lui-même, et que personne ne rêve vraiment de vieillir, ce qui arrive suffisamment tôt, mais c'est une occasion de manifester sa lassitude du présent, et le monde du travail, même hors enseignement, n'y échappe pas.
On demande un investissement toujours plus grand , avec de moins en moins de moyens, et un discours qui paraît faux, dans le service public comme ailleurs : la notion d'intérêt général est mise en avant par ceux qui dirigent, mais cela est perçu comme mensonger. Car d'une part onn sent que derrière le discours , d'autres intérêts sont visés (réduir des coûtes entre autres) : d'autre part on sent que les intérêts de ceux qui tiennent ces discours sont personnels et divergents (par exemple , octroi de primes énormes pour faire avaler des mesures très dures). Sentiment aussi que c'st si faux que la carotte et le bâton sont sans cesse maniés, ainsi qu'un "management" qui bâtit l'intérêt des uns au détriment des autres (tout en valorisant le travail collectif, autre élément de schizophrénie)
Les gens sont alors écartelés entre le désir de bien faire leur travail et une vision désabusée de celui-ci , le but réel étant perdu de vue. Il faut aussi arriver à vivre dans le risque permanent de tensions, nées de la concurrence, de conflits larvés toujours possibles , d'un management de plus en plus pesant, et faire vraiment son travail expose parfois à se mettre à dos du monde.
Reste l'aspect alimentaire du travail , qui nourrit de moins en moins bien les gens : il ne faut pas s'étonner si les plus déprimés sont les gens très "investis" (je hais ce terme, mais il est compris...) , qui ne voient ni réussite à hauteur de leur implication et des sacrifices que cela entraîne dans leur vie de tous les jours , ni même satisfaction matérielle quand ils commencent à prendre du recul. La seule idée est alors de partir le plus loin possible de tout ça.
D'où les réactions que tu entends autour de toi, mais que tu entendrais ailleurs.
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- jilucorgNeoprof expérimenté
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Merci de cet éclairage.
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Plutôt un angle de vue , avec un recul, que je n'ai pas toujours eu hélas... sans quoi je n'aurais pas été poussé à changer de métier ...jilucorg a écrit:Merci de cet éclairage.
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- NuitsFidèle du forum
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
C'est très exactement mon ressenti. Et pourtant, je commence tout juste ma carrière. Mon doux rêve est bien de fuir...Lefteris a écrit:Il me semble, quand j'observe ce que j'ai vécu , ce que je vois actuellement, ce que je vois autour de moi , que le phénomène touche de plus en plus de milieux socio-professionnels pur diverses raisons qui se ressemblent :jilucorg a écrit:C'est bien exactement mon propos, que j'axais seulement sur le cadre professionnel que je connais du plus près, et où il y a de bonnes raisons d'éprouver la lassitude du présent que tu dis, lassitude que je n'éprouvais ni n'observais voilà 15-20 ans dans ce milieu.Lefteris a écrit:Je crois qu'ils n'envient pas le départ en retraite en lui-même, et que personne ne rêve vraiment de vieillir, ce qui arrive suffisamment tôt, mais c'est une occasion de manifester sa lassitude du présent, et le monde du travail, même hors enseignement, n'y échappe pas.
On demande un investissement toujours plus grand , avec de moins en moins de moyens, et un discours qui paraît faux, dans le service public comme ailleurs : la notion d'intérêt général est mise en avant par ceux qui dirigent, mais cela est perçu comme mensonger. Car d'une part onn sent que derrière le discours , d'autres intérêts sont visés (réduir des coûtes entre autres) : d'autre part on sent que les intérêts de ceux qui tiennent ces discours sont personnels et divergents (par exemple , octroi de primes énormes pour faire avaler des mesures très dures). Sentiment aussi que c'st si faux que la carotte et le bâton sont sans cesse maniés, ainsi qu'un "management" qui bâtit l'intérêt des uns au détriment des autres (tout en valorisant le travail collectif, autre élément de schizophrénie)
Les gens sont alors écartelés entre le désir de bien faire leur travail et une vision désabusée de celui-ci , le but réel étant perdu de vue. Il faut aussi arriver à vivre dans le risque permanent de tensions, nées de la concurrence, de conflits larvés toujours possibles , d'un management de plus en plus pesant, et faire vraiment son travail expose parfois à se mettre à dos du monde.
Reste l'aspect alimentaire du travail , qui nourrit de moins en moins bien les gens : il ne faut pas s'étonner si les plus déprimés sont les gens très "investis" (je hais ce terme, mais il est compris...) , qui ne voient ni réussite à hauteur de leur implication et des sacrifices que cela entraîne dans leur vie de tous les jours , ni même satisfaction matérielle quand ils commencent à prendre du recul. La seule idée est alors de partir le plus loin possible de tout ça.
D'où les réactions que tu entends autour de toi, mais que tu entendrais ailleurs.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Comme Lefteris, je ne suis pas entré tout de suite dans l'Éduknat'.
Je vois les conditions de l'enseignement se dégrader tous les jours. Ce n'est plus le métier dans lequel je suis entré !
« Accueil et accompagnement », suspicion envers nous à tous les étages, bac de plus en plus bidon, conseils de classe où nous qui connaissons les élèves sur le plan scolaire, ne servons strictement à rien, réunionite, etc., le monde du faux semblant !
On me dirait que je peux m'en aller avec une pension correcte, je me casserais tout de suite !
Mais je suis pas assez vieux !
J'aurais dû rester dans la finance.
Je vois les conditions de l'enseignement se dégrader tous les jours. Ce n'est plus le métier dans lequel je suis entré !
« Accueil et accompagnement », suspicion envers nous à tous les étages, bac de plus en plus bidon, conseils de classe où nous qui connaissons les élèves sur le plan scolaire, ne servons strictement à rien, réunionite, etc., le monde du faux semblant !
On me dirait que je peux m'en aller avec une pension correcte, je me casserais tout de suite !
Mais je suis pas assez vieux !
J'aurais dû rester dans la finance.
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Fuir certes, mais où ? J'ai moi-même fui, d'une certaine manière , un métier qui me plaisait au départ, mais que j'ai vu se dégrader, ce qui m'a amené à m'opposer, à militer, pour finalement me faire écraser, y laisser ma carrière et presque ma peau... David contre Goliath, mais Goliath a gagné. Ca m'a servi de leçon.Nuits a écrit:C'est très exactement mon ressenti. Et pourtant, je commence tout juste ma carrière. Mon doux rêve est bien de fuir...Lefteris a écrit:Il me semble, quand j'observe ce que j'ai vécu , ce que je vois actuellement, ce que je vois autour de moi , que le phénomène touche de plus en plus de milieux socio-professionnels pur diverses raisons qui se ressemblent :jilucorg a écrit:C'est bien exactement mon propos, que j'axais seulement sur le cadre professionnel que je connais du plus près, et où il y a de bonnes raisons d'éprouver la lassitude du présent que tu dis, lassitude que je n'éprouvais ni n'observais voilà 15-20 ans dans ce milieu.
On demande un investissement toujours plus grand , avec de moins en moins de moyens, et un discours qui paraît faux, dans le service public comme ailleurs : la notion d'intérêt général est mise en avant par ceux qui dirigent, mais cela est perçu comme mensonger. Car d'une part onn sent que derrière le discours , d'autres intérêts sont visés (réduir des coûtes entre autres) : d'autre part on sent que les intérêts de ceux qui tiennent ces discours sont personnels et divergents (par exemple , octroi de primes énormes pour faire avaler des mesures très dures). Sentiment aussi que c'st si faux que la carotte et le bâton sont sans cesse maniés, ainsi qu'un "management" qui bâtit l'intérêt des uns au détriment des autres (tout en valorisant le travail collectif, autre élément de schizophrénie)
Les gens sont alors écartelés entre le désir de bien faire leur travail et une vision désabusée de celui-ci , le but réel étant perdu de vue. Il faut aussi arriver à vivre dans le risque permanent de tensions, nées de la concurrence, de conflits larvés toujours possibles , d'un management de plus en plus pesant, et faire vraiment son travail expose parfois à se mettre à dos du monde.
Reste l'aspect alimentaire du travail , qui nourrit de moins en moins bien les gens : il ne faut pas s'étonner si les plus déprimés sont les gens très "investis" (je hais ce terme, mais il est compris...) , qui ne voient ni réussite à hauteur de leur implication et des sacrifices que cela entraîne dans leur vie de tous les jours , ni même satisfaction matérielle quand ils commencent à prendre du recul. La seule idée est alors de partir le plus loin possible de tout ça.
D'où les réactions que tu entends autour de toi, mais que tu entendrais ailleurs.
Il faut je crois ne pas se faire d'illusions non plus en devenant enseignant, faire ce qu'on peut tout en sachant qu'il n'y aura pas de miracle, et que notre action est limitée. Et pour ne pas déprimer, ne pas y placer une part de soi-même , y consacrer tout son temps, donc se sacrifier et empiéter sur sa vie , ce qui inévitablement donne une sensation de gâchis. J'ai éprouvé ce sentiment de malaise quand je me suis aperçu que j'avais changé de boulot pour gagner moins tout en bossant de 45 heures à 50 heures par semaine, et pour rien : les 3/4 des trucs et des machins qu'on fait, sur des injonctions qui ne cessent de s'accumuler, et ne sont utiles à personne , si ce n'est aux gens qui pondent ces injonctions et qui se font mousser.
J'ai appris à dire "non", ou à ne rien dire et faire à ma manière, me suis auto-contraint à réduire le boulot (et ça ne change rien) , et n'attends strictement plus rien , ce qui moralement me facilite la vie , me tourne vers d'autres choses. Et la lecture de ce forum m'a évité de commettre deux boulettes : demander un lycée (quand je lis que maintenant des élèves bavardent aussi, qu'on flingue les LA, qu'on fait des projets et de l'AP) ou demander (en rampant, comme une faveur ) un poste de PRAG.
On ne peut rien attendre de causes extérieures sur lesquelles on n'a pas prise... Dans mon coin , je fais ce qui me semble moralement le mieux , par exemple ne pas capituler devant les injonctions idiotes, obliger les élèves à écrire, etc.
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- ParatgeNeoprof expérimenté
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Pour moi ce boulot est devenu de plus en plus alimentaire, hélas.
- CasparProphète
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Nous faisons avant tout un métier, nous gagnons notre vie, il n'y a aucune honte à considérer qu'enseigner est "alimentaire" et qu'on le fait pour gagner sa vie.
On peut bien faire son métier sans que ce soit un sacerdoce, sans être un saint laïc. Mais enseigner est censé être une vocation,une passion, "le plus beau métier du monde", j'en passe et des meilleures.
On peut bien faire son métier sans que ce soit un sacerdoce, sans être un saint laïc. Mais enseigner est censé être une vocation,une passion, "le plus beau métier du monde", j'en passe et des meilleures.
- Une passanteEsprit éclairé
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
+1000Caspar Goodwood a écrit:Nous faisons avant tout un métier, nous gagnons notre vie, il n'y a aucune honte à considérer qu'enseigner est "alimentaire" et qu'on le fait pour gagner sa vie.
On peut bien faire son métier sans que ce soit un sacerdoce, sans être un saint laïc. Mais enseigner est censé être une vocation,une passion, "le plus beau métier du monde", j'en passe et des meilleures.
- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Paratge a écrit:Pour moi ce boulot est devenu de plus en plus alimentaire, hélas.
Caspar Goodwood a écrit:Nous faisons avant tout un métier, nous gagnons notre vie, il n'y a aucune honte à considérer qu'enseigner est "alimentaire" et qu'on le fait pour gagner sa vie.
On peut bien faire son métier sans que ce soit un sacerdoce, sans être un saint laïc. Mais enseigner est censé être une vocation,une passion, "le plus beau métier du monde", j'en passe et des meilleures.
Ouf ! je me sens moins seul avec mon raisonnement d'hérétiqueUne passante a écrit:+1000Caspar Goodwood a écrit:Nous faisons avant tout un métier, nous gagnons notre vie, il n'y a aucune honte à considérer qu'enseigner est "alimentaire" et qu'on le fait pour gagner sa vie.
On peut bien faire son métier sans que ce soit un sacerdoce, sans être un saint laïc. Mais enseigner est censé être une vocation,une passion, "le plus beau métier du monde", j'en passe et des meilleures.
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- ZenxyaGrand sage
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
C'est pas un raisonnement d'hérétique, c'est du bon sens ! j'ose : salvateur !!
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- ParatgeNeoprof expérimenté
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je voulais dire aussi que ce métier ayant été dénaturé je ne peux plus le voir de la même façon : comme quelqu'un qui aurait engagé comme ingénieur et qui se retrouve avec ses collègues à coller des timbres tout le monde faisant semblant que rien n'a changé.
Il n'y a pas de honte à coller des timbres, ce qui est honteux ce sont les faux semblants. Rajoutez-y la gestion des personnels singée sur les pratiques les plus puantes du management "moderne".
Il n'y a pas de honte à coller des timbres, ce qui est honteux ce sont les faux semblants. Rajoutez-y la gestion des personnels singée sur les pratiques les plus puantes du management "moderne".
- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
J'ai déjà dit ici que je ne conçois pas mon métier comme un "bète" métier, contraint et forcé, alimentaire.Caspar Goodwood a écrit:Nous faisons avant tout un métier, nous gagnons notre vie, il n'y a aucune honte à considérer qu'enseigner est "alimentaire" et qu'on le fait pour gagner sa vie.
Je ne pourrais pas.
Je ne comprends pas comment vous faites pour tenir sans "la patate" et l'envie d'enseigner.
Mais bon, chacun fait comme il veut/peut œuf corse...
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Pourvu que ça dure...
- CasparProphète
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Les autres métiers sont-ils donc "bêtes"? Pas très sympa pour eux... Je fais mon travail aussi bien que je peux, j'apprécie la plupart de mes élèves mais je ne suis pas Mère Térésa désolé.
- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Beaucoup d'autres métiers sont purement alimentaires bien sûr.Caspar Goodwood a écrit:Les autres métiers sont-ils donc "bêtes"?
Je ne souhaite pas relancer le débat, il y a déjà un topic pour ça mais le jour où j'aurai l'impression de faire mon métier non plus par envie mais par défaut, j'arrêterai.
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Pourvu que ça dure...
- ParatgeNeoprof expérimenté
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Mais j'ai envie d'enseigner !
Pas de pisser dans un violon.
Pas de pisser dans un violon.
- CasparProphète
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Arrêter? Bon courage pour ta reconversion Fesseur Pro
- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
No soucy.Caspar Goodwood a écrit:Arrêter? Bon courage pour ta reconversion Fesseur Pro
Je ferai un métier alimentaire en attendant la retraite.
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- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
N'exagérons rien.Paratge a écrit:Mais j'ai envie d'enseigner !
Pas de pisser dans un violon.
Il y a encore beaucoup de satisfactions dans notre métier, encore heureux.
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- LefterisEsprit sacré
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Si tu as de la fortune personnelle, tant mieux. Mais en ce qui concerne beaucoup des nombreux enseignants qui souhaiteraient in abstracto se reconvertir, il vaut mieux s'ennuyer prof à 3000 € en fin de carrière que caissier, femme de ménage ou livreur à 1000 € ,si ce n’est pas le RSA ... Les enseignants ne sont pas totalement stupides.Fesseur Pro a écrit:Beaucoup d'autres métiers sont purement alimentaires bien sûr.Caspar Goodwood a écrit:Les autres métiers sont-ils donc "bêtes"?
Je ne souhaite pas relancer le débat, il y a déjà un topic pour ça mais le jour où j'aurai l'impression de faire mon métier non plus par envie mais par défaut, j'arrêterai.
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- CasparProphète
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Sans compter que le supermarché du coin n'embauchera certainement pas un prof démissionnaire.
- Fesseur ProGuide spirituel
Re: Évolution du métier : le prof partant en retraite est devenu un objet d'envie, malgré son âge...
Je ne souhaite tout simplement pas m'ennuyer, même à 3000 euros.
Je comprends bien sûr ton argument mais c'est triste, pour l'enseignant et surtout pour ses élèves.
Je comprends bien sûr ton argument mais c'est triste, pour l'enseignant et surtout pour ses élèves.
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