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24-25 septembre 2013 - Rythmes scolaires dans le Figaro : "Mon fils est déboussolé", "La catastrophe annoncée a bien eu lieu". Empty 24-25 septembre 2013 - Rythmes scolaires dans le Figaro : "Mon fils est déboussolé", "La catastrophe annoncée a bien eu lieu".

par John Jeu 26 Sep 2013, 14:09
Le Figaro publie des témoignages sur les rythmes scolaires :

«Un casse-tête pour les parents»

Avec le retour à la semaine de quatre jours et demi, le gouvernement entend alléger le nombre d'heures de cours par jour, au profit d'activités éducatives l'après-midi pour les primaires et maternelles.

Mais la nouvelle organisation convient-elle ? En tête des doléances des parents d'élèves : les horaires, jugés trop compliqués. «C’est un casse-tête pour les parents, déplore Delphine P. Il faut récupérer le petit de CP ou de CE1 à 15h15 et enfin le grand frère à 16h30 parce que les cycles II et III ne fonctionnent pas de la même façon.»

«Les enfants sont épuisés»

Stéphanie T., mère d’un garçon de quatre ans, fait remarquer les difficultés de son fils pour assimiler ces horaires irréguliers : «Il termine à 16h les lundis et vendredis, 14h45 les mardis et jeudis et à 12h le mercredi. Il est perdu et a du mal à se souvenir de quel jour on est. Il me demande même le week-end s'il a école.»

Après trois semaines de cours seulement, de nombreux parents témoignent en effet d’une «fatigue» grandissante. «Les enfants sont épuisés. Mon fils s'endort presque tous les soirs à 19h45 sans dîner,» constate Frédérique A., mère d’un garçon de trois ans et demi. «Mon fils est déboussolé», ajoute Sylvie B.

«Aucun projet pédagogique»

Pour Edith E, la qualité des activités n’est pas à la hauteur : «Nous avions inscrit notre fille à l’atelier création de journal, mais elle se retrouve à faire des colliers en perles…» Ariel D. va même jusqu’à qualifier les ateliers de sa fille de «garderie améliorée», et dénonce les dépenses engendrées : «Il n'y a aucun projet pédagogique, et ces nouveaux horaires génèrent un coût de garde de 45 € par semaine, soit 1440€ sur l’année.»

Beaucoup regrettent surtout d’être dans l’ignorance la plus totale au sujet de ces activités : une opacité qui dérange Nicolas M., habitant à Nieppe dans le Nord : «On ne sait pas ce que fait notre fils de trois ans et demi pendant ces activités, et nous ne connaissons pas non plus les diplômes et les compétences des personnes qui l’encadrent.»

Face à ces zones d'ombres, problèmes d'organisation, et à une fatigue grandissante, certains parents se mobilisent (à petite échelle) sur les réseaux sociaux.
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Évoquant une «rentrée catastrophique», le SNUipp Paris décrit des élèves «fatigués, désorientés et inquiets». La Mairie de Paris dénonce de son côté la «malhonnêteté intellectuelle» du principal syndicat d'enseignants du primaire,

La réforme des rythmes scolaires, acte II… Après une écriture dans la douleur du décret Peillon, la mise en place serait tout aussi difficile. C'est en tout cas ce que déplore le SNUipp Paris trois semaines après la rentrée. Le principal syndicat d'enseignants du primaire, qui tirait la sonnette d'alarme la semaine dernière, rencontre aujourd'hui le recteur de Paris, François Weil. Au menu: des revendications concernant les locaux et la sécurité.

«La catastrophe annoncée a malheureusement lieu», estime Jérôme Lambert, secrétaire départemental du SNUipp75, sur la base des premières remontées d'une enquête menée auprès des quelque 660 écoles de Paris (une centaine de réponses à ce jour). En ligne de mire: «l'alternance de jours irréguliers» -les mardis et vendredis, le temps des apprentissages s'achève à 15 heures et laisse la place aux activités périscolaires, tandis que l'organisation des lundis et jeudis est inchangée-, qui aurait des répercussions catastrophiques notamment sur les enfants de maternelle. «En une journée, ils peuvent voir passer pas moins de quatre intervenants, la maîtresse, les animateurs de la cantine, ceux des activités périscolaires et ceux des ateliers proposés après 16h30!» poursuit le syndicaliste. Évoquant une «arythmie scolaire», il décrit des élèves d'élémentaire «fatigués, désorientés et inquiets dès qu'on évoque la sortie des classes». Un élément que nombre d'enseignants constatent sur le terrain. «A 15h, beaucoup d'élèves me demandent s'il est l'heure de goûter, si le déjeuner est déjà passé…» raconte une professeur des écoles du XVe arrondissement.

Parallèlement, le syndicat dénonce des problèmes de locaux, avec des salles de classe que les enseignants partagent désormais avec les animateurs et des problèmes de sécurité, avec une «circulation des adultes et des enfants incessante, difficile à contrôler».
Pour la Mairie de Paris, «les enfants bénéficient d'ateliers éducatifs de qualité»

«Il me paraît malhonnête intellectuellement de prétendre tirer le bilan d'une réforme de si grande ampleur au bout d'à peine trois semaines d'application», a rétorqué Colombe Brossel, adjointe du maire de Paris en charge de la vie scolaire, par voie de communiqué. «Je m'étonne que le SNUipp Paris (…) ose parler d'une rentrée catastrophique alors même que comme j'ai pu le constater aujourd'hui encore en visitant une école, les enfants bénéficient d'ateliers éducatifs de qualité qui se déroulent bien», explique l'élue PS. Il est clair que, dans d'autres écoles parisiennes, certains parents ne partagent pas son avis. Car la qualité des activités varie énormément d'un arrondissement à l'autre. Sur les questions de sécurité, elle explique que la Mairie n'a jamais «transigé». «Il existe à ce jour un système de contrôle des plus stricts en ce qui concerne les sorties qui ont lieu sur le temps périscolaire», affirme-t-elle.

«Madame Brossel pratique la langue de bois attendue dans le cadre d'une campagne électorale», ironise Jérôme Lambert, qui, depuis les grèves parisiennes de février 2013, incarne l'opposition des enseignants à cette réforme. Les enseignants et l'ensemble des personnels payent aujourd'hui l'addition du passage en force de Bertrand Delanoë et du recteur de Paris.»

Le syndicat, qui, au niveau national, exige une réécriture du décret, posera aujourd'hui ses revendications auprès du recteur: trouver d'autres locaux pour les activités périscolaires, disposer d'une liste à jour des enfants restant aux activités périscolaires et des personnels habilités à rentrer dans l'école. Il rencontrera le lendemain la Mairie de Paris.

La capitale fait partie du petit 20 % de communes ayant choisi de mettre en place la réforme Peillon dès septembre 2013. Une décision purement politique, destinée à «sauver le soldat Peillon», selon le SNUipp Paris. Un choix «pour améliorer les conditions d'accueil des écoliers», selon la mairie. «Une mesure de justice sociale», selon le recteur.

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par arcenciel Jeu 26 Sep 2013, 18:39
"Le syndicat, qui, au niveau national, exige une réécriture du décret, posera aujourd'hui ses revendications auprès du recteur: trouver d'autres locaux pour les activités périscolaires, disposer d'une liste à jour des enfants restant aux activités périscolaires et des personnels habilités à rentrer dans l'école."

Le SNUIPP ne demande donc pas le retrait...
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par Ronin Jeu 26 Sep 2013, 18:42
Bah, le snuipp c'est le sgen du primaire...

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par arcenciel Jeu 26 Sep 2013, 18:44
Oui mais c'est rageant de voir qu'ils n'ont rien compris...car c'est leur parole qui est relayée dans les medias.
Ronin
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par Ronin Jeu 26 Sep 2013, 18:46
Ce sont nos collègues qui n'ont rien compris, sinon ils ne feraient pas 50 %...


Dernière édition par Ronin le Jeu 26 Sep 2013, 18:50, édité 1 fois
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par arcenciel Jeu 26 Sep 2013, 18:47
Ronin a écrit:C'est nos collègues qui n'ont rien compris, sinon ils ne feraient pas 50 %...
C'est sûr!
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