La-Seyne-sur-Mer (académie de Nice) : Des chefs d'établissement manifestent pour soutenir le principal du collège Henri Wallon.

Le SNPDEN appelle les chefs d'établissement à manifester devant le rectorat de Nice ce vendredi 20 septembre à 11h. Il s'agit d'une action de soutien au principal du collège de La Seyne sur Mer, qui a été, selon le syndicat, "injustement suspendu"

Selon le syndicat, l'inspection générale aurait elle-même déclaré que le principal avait "bien fait son job". Elle aurait également appelé le ministère à soutenir l'action du principal, et rappelé que le principal avait simplement "fait le travail qui lui était demandé".

Cependant, le ministère s'est, toujours selon le SNPDEN, rendu coupable d'un "lâchage honteux" envers ce chef d'établissement : "Le ministère a préféré le désavouer pour complaire à des groupes de pression locaux", affirme le syndicat.

Le bureau national du SNPDEN et les secrétaires académiques appellent donc les chefs d'établissement à soutenir le principal du collège de La Seyne sur Mer.

Tu peux pas nous en dire un peu plus sur le fond de l'affaire STP...parce que là c'est un peu obscure!

Qu'est-ce qui lui est reproché? Complaire à quels groupes de pressions? etc...

Une recherche sur internet donne ces résultats :

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Une bonne partie des enseignants du collège Henri Wallon, établissement du quartier Berthe à La Seyne, est « à bout de nerfs ». Mais ils font part de leur désarroi sous couvert d’anonymat… redoutant de probables retours de bâton.Une bonne vingtaine d’entre eux, soit plus de la moitié de l’effectif (et ce serait « sans compter ceux qui ne sont pas venus par crainte de représailles »), s’étaient rassemblés dans un mouvement de protestation, hier, devant leur collège.

Ce qu’ils dénoncent ? « Les méthodes du chef d’établissement. »

Il lui est d’une manière générale reproché d’avoir « instauré un climat délétère » depuis sa prise de fonction en septembre 2011.

« Ce qui se passe dépasse l’entendement », raconte un jeune professeur.

« Vingt sur vingt », c’est sur une pancarte brandie par une enseignante, la note qu’elle lui attribue dans les matières « autoritarisme », « partialité, injustice, favoritisme »... Sur un autre panneau, on peut lire : « Je ne suis pas recherché, ma voiture n’est pas volée et pourtant je suis pris en photo. »

Voilà qui donne une idée de l’ambiance.

Dominique Levain (CGT) « enseigne depuis 35 ans » et n’a « jamais entendu dire que ça se passait comme ça nulle part ! »

« C’est devenu insupportable, insiste-t-elle, les collègues partent en maladie…

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Madame le Recteur,

Nous, Personnels du Collège Henri Wallon à la Seyne-sur-Mer, ne pouvons plus supporter le climat délétère instauré dans notre établissement depuis seize mois par notre nouveau chef d’établissement.

Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale du Var, était pourtant venu, en personne, en juillet 2012 rencontrer l'ensemble du personnel confirmant déjà à l'époque la situation conflictuelle que nous rencontrions après seulement une année d'exercice de notre nouveau principal.

Nous sommes au regret de constater que, malgré cette tentative de dialogue, rien n’a changé. Au contraire, nous sommes maintenant victimes, l’un après l’autre, de harcèlement, d’humiliations, de remarques désobligeantes: un véritable processus de destruction mentale, fréquent et répété. Nous sommes comme nous l'avons toujours été au service des élèves, pour leur réussite, mais nous ne pouvons plus accepter de travailler ainsi. Nous estimons être maintenant en danger.

Merci Raoul...
J'avoue qu'ap. lecture, je ne suis pas bcp plus avancée...mais je sais au moins de uoi il retourne!  

Difficile de se faire une opinion...

Ce qu'il faut préciser, c'est que Berthe est un quartier très difficile de la banlieue de Toulon, et que déjà au départ, ça doit être difficile.

Bonjour,
les professeurs de ce collège se sont mobilisés :15 jours de grève reconductible chez une vingtaine de professeurs : c'est très rare et cela montre, selon moi, à quel point la vie dans ce collège était devenue intenable.

sur le site de Var matin :
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var matin a écrit:Le mouvement de grève entamé lundi matin par dix-sept enseignants du collège Wallon, qui refusent de travailler avec le principal, se poursuit.

Dès mardi matin, ils étaient devant l'établissement « pour sensibiliser les parents des élèves qui entraient en sixième ». [...]
L'après-midi, les enseignants se sont rendus au pied de l'inspection académique, pour y crier leur« sentiment d'abandon ». Si personne n'est descendu les voir, ils ont tout de même croisé une responsable de la FCPE du Var, à qui Patrice Goudiguen (SE UNSA) a pu expliquer la situation.

Vendredi, ils prévoient de retourner devant l'établissement pour manifester, avant qu'une délégation n'aille à la rencontre du préfet, qui leur a fixé un rendez-vous pour 10 heures, en présence de Mme le Recteur. Mais ils attendent aussi une réponse du cabinet du ministère de l'Education nationale, suite à la demande formulée par l'intersyndicale.

Hier, lors d'une conférence de presse sur la rentrée scolaire, le maire de La Seyne, Marc Vuillemot, a commenté la situation au collège Wallon. Il s'est dit inquiet, rappelant que« cet établissement a coûté une fois et demie plus cher qu'un collège classique pour offrir des activités, dans des locaux adaptés, à de jeunes adolescents qui vivent des situations plus dures que d'autres ».

[...] Il a encore « constaté » que « des personnels présents depuis parfois près de 20 ans sont dans une situation de désespoir », évoquant un « grave malaise ». Ce serait selon lui « la première fois que ce collège connaît un mouvement de grève reconductible ». [...] Il assure avoir déjà contacté le cabinet de Vincent Peillon, qui lui aurait assuré qu'une« réponse leur sera apportée ».

Le principal a été "déplacé" et remplacé :

var matin a écrit:Après deux semaines de grève entamée par une quinzaine d'enseignants du collège Henri-Wallon, à Berthe, une issue semble avoir été trouvée. Ce vendredi matin, le directeur académique du Var est venu dans l'établissement pour annoncer que le principal de l'établissement allait être « déplacé ». [...] Véronique Lizy est la nouvelle principale du collège Henri-Wallon. C'est elle qui, depuis lundi, remplace Gérard Leca, « déplacé » vendredi dernier suite à une grève d'enseignants farouchement opposés à travailler avec lui. [...] Elle ne souhaite « évidemment » faire « aucun commentaire » sur les tensions qui ont précédé son arrivée. « Je ne suis pas là pour ça, mais pour assurer la continuité du service public. Je peux seulement vous dire que j'ai à cœur de pacifier cette situation [...] Tout ce qui compte aujourd'hui pour ce collège, c'est qu'on en reparle sous un aspect positif, constructif et, surtout, pacifique. »

Le SE UNSA manifeste le lundi et le mardi en opposition au principal Gérard Luca.
Le SNPDEN UNSA manifeste le vendredi en soutien au principal Gérard Luca.

Le SNPDEN UNSA accuse le SE UNSA d'être un simple "groupe de pression local".

Ca doit être sympa, les rencontres entre collègues :shock:

C'est quand même étonnant de réussir à organiser une telle manifestation médiatique tout en restant aussi vague, et sans donner de cas vraiment concrets et précis. :shock:

Les journalistes ne leur demandent rien ? :shock: 

La manifestation semble avoir eu du succès :

"Près de la moitié des personnels de direction de Nice ont manifesté devant le rectorat pour protester contre le "lachage" d'un collègue".

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John a écrit:Le SE UNSA manifeste le lundi et le mardi en opposition au principal Gérard Luca.
Le SNPDEN UNSA manifeste le vendredi en soutien au principal Gérard Luca.

Le SNPDEN UNSA accuse le SE UNSA d'être un simple "groupe de pression local".

Ca doit être sympa, les rencontres entre collègues :shock:

mais non ils parlaient de la CGT:humhum: 
ou alors
le SE-UNSA aurait fait quelque chose en faveur des collègues et non des chefs????

Il n'y a rien qui indique cela.

Pour info : la suspension des personnels de direction devient un moyen de gouvernance depuis quelques années.
A La Seyne sur Mer cela se passe à cause d'enseignants
A Toulouse cela se passe à cause de parents d'élèves encartés au PS
L'administration lâche ses personnels devant des lobbies de plus en plus preignants.
L'Ecole de la République en meurt.

Il faut quand même ajouter que Var-Matin publie une interview de "la pacificatrice" photo à l'appui.
Faut oser !
Et elle est peut-être même syndiquée au SNPDEN.
C'est une corporation où planter un coup de couteau dans le dos d'un collègue est fort bien vu par la hiérarchie : la preuve !

Jim Thompson a écrit:

John a écrit:Le SE UNSA manifeste le lundi et le mardi en opposition au principal Gérard Luca.
Le SNPDEN UNSA manifeste le vendredi en soutien au principal Gérard Luca.

Le SNPDEN UNSA accuse le SE UNSA d'être un simple "groupe de pression local".

Ca doit être sympa, les rencontres entre collègues :shock:

mais non ils parlaient de la CGT:humhum: 
ou alors
le SE-UNSA aurait fait quelque chose en faveur des collègues et non des chefs????

Arfff, je pense que la réunion de la Fédération UNSA va être sympa.
L'explication est assez simple, comme pour beaucoup de fédérations, il existe des entités par corps (Certifiés/agrégés) PLP / Supérieur/ Primaire/ Proviseur....
Il est de plus en plus difficile de mettre tout le monde dans le même ordre de marche car pris dans l'action syndicale, les concertations et autres actions isolées peuvent être méconnues ou mal interprétées.
Il tient au responsable de la fédération de mettre de l'ordre dans tout ça.
Après c'est l'UNSA, donc, on va les laisser se débrouiller, hein !

En fait le principal était un copain de mon père, qui ne comprend pas trop ce qui a pu se passer. Et il a un autre copain qui travaille comme prof dans ce collège, mais il n'avait pas eu d'échos. Bon, ça vaut ce que ça vaut comme information...  
C'est juste que du coup ça me rend curieuse...

Du nouveau ici, apparemment:

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Merci beaucoup, j'ai déjà entendu le plus grand mal de ce maire, j'aurais tendance à croire cet article.

No comment !!

Baba a écrit:Merci beaucoup, j'ai déjà entendu le plus grand mal de ce maire, j'aurais tendance à croire cet article.

Je ne connais pas le maire, mais la détresse de professeurs en souffrance, je l'ai vécue (certes ailleurs).
15 jours de grève reconductible... juste pour une histoire de foyer ? S'il y a eu des malversations, pourquoi pas n'y a-t-il pas d'affaire de justice en cours ? Curieux ?
Des professeurs amis du maire ? les 20 ? La preuve ?
Et qui menait l'audit ? on pourrait alors affirmer de la même façon sans preuve que ce sont des amis du principal ?
Qu'est-ce qu'un audit dans l'éducation nationale quand il est mené, comme tout audit de l'EN, par des pairs, à l'inverse de ce qui se passe dans le privé ?
Bref ce déballage de faits relayant uniquement des propos rapportés non vérifiés dans l'express n'est pas à l'honneur de ce journal.

Il faut être très prudent et, même dans cet article, il n'est pas dit que les professeurs ont fait grève pour le foyer mais pour harcèlement.

La situation semble très complexe et les médias sont soit tantôt du côté du principal, soit tantôt du côté des professeurs mais la vérité...quelle est-elle ? Ce n'est pas dans cette discussion qu'on le saura.

Quant aux propos du style, depuis plusieurs années, des profs et des parents d'élèves font la loi aux dépens des chefs d'établissement... euh... faut oser, quand même!.... sans commentaire ! (Allègre, Fillon , Châtel... que des défenseurs des malheureux profs, jamais de primes pour les CDE obéissants : bref cette guéguère politique : basta !)

J'ai surtout l'impression que cette discussion (que je sens mal) ne sert finalement pas à parler d'un problème de vécu général de "profs" avec des CDE, mais à redorer le blason terni (à tort ou pas) de ce principal.
Quel est le vrai motif de cette discussion finalement...?
Je ne voudrais pas qu'elle tourne au lynchage des profs, que j'avoue, je défends, parce que, je le redis, 15 jours de grève reconductible chez une vingtaine de profs, c'est quand même le signe d'une grande souffrance et d'un grave dysfonctionnement.

Je précise que je ne suis pas du tout de ce collège et ne connais aucun des collègues, ni le principal concerné. J'ai simplement un jour en début de carrière croisé un CDE "toxique" et ai vu la souffrance des collègues et les déchirements internes que cela causait.
Sur ce, je ne préfère plus intervenir sur ce fil.:Descartes:

Il faut sûrement être prudent, oui. Personnellement, je ne connais ni la région, ni personne, de près ou de loin. Je ne crois malheureusement pas que l'histoire racontée soit forcément impossible; je conviens volontiers qu'elle est improbable.

j'essaie a écrit:Il faut sûrement être prudent, oui. Personnellement, je ne connais ni la région, ni personne, de près ou de loin. Je ne crois malheureusement pas que l'histoire racontée soit forcément impossible; je conviens volontiers qu'elle est improbable.

Pas improbable quand on connait la région justement. Les petits arrangements entre amis, ça se pratique partout, mais il y a des endroits où c'est quasiment coutumier.

Le rapport des IG est stupéfiant.

Tu l'as lu où ?

Nita a écrit:Le rapport des IG

est en ligne ici :

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Le rapport uniquement à décharge du principal et à charge des profs (c'est beau un audit.) est là :
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C'est chaud...