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- retraitéeDoyen
Règle N° 1 : ne jamais menacer dans le vide.
Si tu dis "je vais vous punir (coller, etc), fais-le immédiatement dès qu'ils récidivent.
Si tu dis "je vais vous punir (coller, etc), fais-le immédiatement dès qu'ils récidivent.
- User5899Demi-dieu
Moi, je préfère le passé immédiat au futur procheretraitée a écrit:Règle N° 1 : ne jamais menacer dans le vide.
Si tu dis "je vais vous punir (coller, etc), fais-le immédiatement dès qu'ils récidivent.
"Coucou, je viens de vous punir ! :diable: "
- PhilBNiveau 4
Punir, certes.
Mais aussi, utilise l'outil le plus performant que tu possèdes: le silence.
Ma première année en collège ZEP difficile, j'avais tendance à lever le ton ou même crier sur les élèves. Mauvaise stratégie! Car nous ne pourrons jamais crier plus fort que leur entourage (mère, père, grand frère, etc). Ils ont l'habitude des cris.
Mais le silence, cela les déstabilise. Dès qu'il y a chahut ou même début de soupçon de chahut, on s'assoit. On plie les mains. On les regarde, la bouche fermé. Le regard sévère.
Et puis, lorsqu'on commence à parler, on parle bas, mais le ton ferme.
Ceci dit, une fois l'ordre établi, j'aime bien un peu de souplesse. Mais pas la souplesse d'abord. Après.
:aad:
Mais aussi, utilise l'outil le plus performant que tu possèdes: le silence.
Ma première année en collège ZEP difficile, j'avais tendance à lever le ton ou même crier sur les élèves. Mauvaise stratégie! Car nous ne pourrons jamais crier plus fort que leur entourage (mère, père, grand frère, etc). Ils ont l'habitude des cris.
Mais le silence, cela les déstabilise. Dès qu'il y a chahut ou même début de soupçon de chahut, on s'assoit. On plie les mains. On les regarde, la bouche fermé. Le regard sévère.
Et puis, lorsqu'on commence à parler, on parle bas, mais le ton ferme.
Ceci dit, une fois l'ordre établi, j'aime bien un peu de souplesse. Mais pas la souplesse d'abord. Après.
:aad:
- kiwiGuide spirituel
Tu ne veux pas pénaliser les gentils? Mais c'est en laissant le bordel s'installer qu'ils sont pénalisés. Un gentil, un sérieux, ça ne doit pas craindre une interro surprise ou un travail ramassé et noté. Au contraire : cela fait une bonne note supplémentaire. Bon après perso, pour avoir testé ce genre de méthode, ça ne marche pas. Cela ne fera que renforcer le chahut car les élèves pénibles vont se liguer contre toi.Alva3107 a écrit:Bonjour à tous,
J'ai obtenu les écrits du CAPES en juin, et suite à la réforme, j'ai eu un contrat de 6h/semaine dans un collège en ZEP (en histoire_géo, une classe de 4ème et une de 5ème). J'ai fais 4h de cours pour l'instant et je me suis complétement laissée malmener par mes 4ème hier, durant ma deuxième séance avec eux: chahut, élèves qui m’interpellent sans arrêt "hé Madame, hé Madame !" alors que je leur ai expliqué qu'il fallait lever la main et ATTENDRE que je les sollicite. Je leur ai fait signer un contrat de classe la première heure avec mes règles que nous avons lues et expliquées ensemble.
J'ai fait l'erreur de ne pas les placer dès le début et de les laisser avec le copain/copine. Je compte remédier à cela par un placement par ordre alphabétique (je les ai prévenu que cela arriverait s'ils chahutaient).
Après j'avais menacé de mettre des heures de colles. J'ai repéré quelques éléments TRÈS perturbateurs mais je n'ai pas osé passer à l'action car ils ne sont pas les seuls à me bordéliser, et que vu le bazar, j'ai même du mal à savoir d'où cela vient. En fait, j'ai très peur d'être injuste.
Et là encore on en vient au même problème. J'ai pensé à arrêter de faire cours dès que ça devenait ingérable, de leur faire recopier une page du bouquin et de leur coller une interro dessus le dernier quart d'heure + ramassage de cahier au hasard en fin d'heure. Mais j'ai aussi des bons éléments dans ma classe et je ne veux pas les pénaliser.
Bref ma question est: quand une classe vous "nazifie", où est le juste équilibre entre la punition individuelle et collective ?
Je suis consciente d'avoir fait des erreurs de "débutantes" en ne mettant pas mes menaces de colle à exécution, comment rattraper le coup et asseoir mon autorité ?
Merci pour vos précieux conseils ! :Descartes:
Tu ne veux pas être injuste? Mais attends, les cas, ils s'agitent, parlent et se montrent insolents non? Donc en quoi es-tu injuste si tu les sanctionnes? Laisse les faire leur caliméro et punis.
Ne laisse plus rien passer. Ils dépassent les limites que tu as fixé : punis. Punis aussi ceux qui ne lèvent pas la main pour répondre. Surtout : mets-toi dans le crâne que tu es légitime et que ce que tu exiges d'eux est légitime.
- InvitéInvité
Je découvre moi aussi les joies des premières STMG et mes premiers mots et punitions. Nos EDT sont un vrai chantier et profs et élèves ne savent plus où ils en sont. Un des sus-cités s'est permis de dire: "Vous, vous cherchez vraiment les coups". Dès la fin de l'heure je l'ai attrapé, mot plus appel aux parents plus fiche d'incident. Excuses écrites pour réintégrer le cours et un petit topo lundi sur les menaces sur fonctionnaire. J 'espère que la vie sco en rajoutera une couche...Voilà comment j’ai réagi pour une situation qui peut vite dégénérer, et je me suis trouvé trop peu réactive...
- OudemiaBon génie
Je rajoute aux excellents conseils déjà donnés le commentaire personnel que j'ai l'habitude de faire dans ce cas : "c'est peut-être injuste, parce d'autres ne sont pas punis, mais en tout cas ce n'est pas immérité ."Alva3107 a écrit:
Après j'avais menacé de mettre des heures de colles. J'ai repéré quelques éléments TRÈS perturbateurs mais je n'ai pas osé passer à l'action car ils ne sont pas les seuls à me bordéliser, et que vu le bazar, j'ai même du mal à savoir d'où cela vient. En fait, j'ai très peur d'être injuste.
- AemiliaExpert
je ne peux qu'approuver (après, j'ai vécu une année stage assez sportive, avec le même genre de problèmes... et je sais comme il est difficile d'appliquer les conseils qu'on nous donne. Dès mon année de T1 tout est rentré dans l'ordre). Tu peux les prévenir en début d'heure : "Machin, premier et dernier avertissement. Et c'est d'ailleurs valable pour tout le monde. A partir de maintenant, dès que j'en vois un parler/se retourner [...], il y aura sanction. Même s'il y en a d'autres."Oudemia a écrit:Je rajoute aux excellents conseils déjà donnés le commentaire personnel que j'ai l'habitude de faire dans ce cas : "c'est peut-être injuste, parce d'autres ne sont pas punis, mais en tout cas ce n'est pas immérité ."Alva3107 a écrit:
Après j'avais menacé de mettre des heures de colles. J'ai repéré quelques éléments TRÈS perturbateurs mais je n'ai pas osé passer à l'action car ils ne sont pas les seuls à me bordéliser, et que vu le bazar, j'ai même du mal à savoir d'où cela vient. En fait, j'ai très peur d'être injuste.
Et comme conseillé sur un autre fil, ne pas discuter de la sanction pendant le cours. Tu peux prendre le carnet, le laisser sur ton bureau, et donner la sanction quand l'élève vient le récupérer avant de sortir.
_________________
Professeur de lettres classiques déclassée
Mon blog "culture et humeurs, humour et coups de coeur" : https://fortyfiveweeks.wordpress.com/
- yogiSage
Ca dépend des endroits,parfois ca marche,mais parfois non.Là où je suis cette année,si ej fais ca,j'attends toute l'heure.PhilB a écrit:Punir, certes.
Mais aussi, utilise l'outil le plus performant que tu possèdes: le silence.
Ma première année en collège ZEP difficile, j'avais tendance à lever le ton ou même crier sur les élèves. Mauvaise stratégie! Car nous ne pourrons jamais crier plus fort que leur entourage (mère, père, grand frère, etc). Ils ont l'habitude des cris.
Mais le silence, cela les déstabilise. Dès qu'il y a chahut ou même début de soupçon de chahut, on s'assoit. On plie les mains. On les regarde, la bouche fermé. Le regard sévère.
Et puis, lorsqu'on commence à parler, on parle bas, mais le ton ferme.
Ceci dit, une fois l'ordre établi, j'aime bien un peu de souplesse. Mais pas la souplesse d'abord. Après.
:aad:
Par contre, je mets le nom des gamins au tableau que je peux effacer s'ils se montrent silenceiux.
Si leur nom est toujours écrit à la fin de l'heure,ils restent à la récré ou ont une punition.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- PosidonieNiveau 5
Les conseils de Kero sont je trouve très bons. J'applique la même méthode : carnet sur chaque table, le premier qui me dérange je prends son carnet et le pose sur mon bureau en guise d'avertissement puis à la seconde remarque je punis. Ce système permet de se rappeler qui a déjà été averti ou pas (j'ai un peu une mémoire de poisson rouge pour ça sinon!) et les élèves ne peuvent pas dire qu'ils n'avaient pas été prévenus (donc ne peuvent pas crier à l'injustice). Il faut tenir bon, un mauvais départ ne veut pas dire que l'année va se passer de la même façon (heureusement!). Il faut vraiment être soi même très rigoureux et très organisé (ne pas oublier de réclamer les punitions, les doubler ou coller l'élève si elle n'est pas faite...). A toi de voir comment tu veux réagir face à chaque situation et il faut t'y tenir, quelque soit l'élève (j'ai déjà eu des élèves qui pleuraient et me suppliaient, parfois à genoux!, à la fin de l'heure pour retirer un mot dans le carnet... et bien non!!!). Ça demande un peu de temps au début (surtout quand on a beaucoup de classes) mais rapidement on acquière certains réflexes et les élèves sont plus tranquilles. Il faut savoir perdre du temps au début pour en gagner ensuite! Il faut aussi éviter les temps morts, quand ça commence à discuter j'accélère et pendant qu'ils copient ils bavardent beaucoup moins!!!
Courage à toi, il ne faut pas faiblir et être sûre de toi ou au moins le faire croire!
Courage à toi, il ne faut pas faiblir et être sûre de toi ou au moins le faire croire!
- nath65Niveau 9
Entièrement ok avec toi ... Un collègue vient d'arriver et m'a demandé les "habitudes de la maison", je lui ai répondu " tu sors la mitraillette, le pittbull, voire le T-rex et après ...seulement après, tu négocies, s'il reste quelque chose à débattre"...il m'a regardée bizarrement, s'est fait bouffé jeudi et m'a dit aujourd'hui qu'il avait compris ce que je voulais dire et, comme pour Cripure, mes anciens élèves me sautent au cou des années après ! Ne pas laisser tomber surtout ! Bon courage!Cripure a écrit:Bah non. On a toujours tort d'être gentil avec des ados, ils nous en veulent toujours et pendant et après. Je suis une peau de vache et quinze ans après, ils me roulent des pelles :shock:Alva3107 a écrit:Cripure donc selon toi j'ai bien fait de ne pas sévir ?
- neomathÉrudit
Un truc qui marchait assez bien en collège : lorsque la classe devenait trop bruyante, j'arrêtais tout et annonçais solennellement : "A zéro, c'est la punition directe pour celui qui parle, trois, deux, un, zéro, qui est volontaire ?". C'est curieux, il n'y avait jamais de volontaire.Aemilia a écrit:je ne peux qu'approuver (après, j'ai vécu une année stage assez sportive, avec le même genre de problèmes... et je sais comme il est difficile d'appliquer les conseils qu'on nous donne. Dès mon année de T1 tout est rentré dans l'ordre). Tu peux les prévenir en début d'heure : "Machin, premier et dernier avertissement. Et c'est d'ailleurs valable pour tout le monde. A partir de maintenant, dès que j'en vois un parler/se retourner [...], il y aura sanction. Même s'il y en a d'autres."Oudemia a écrit:Je rajoute aux excellents conseils déjà donnés le commentaire personnel que j'ai l'habitude de faire dans ce cas : "c'est peut-être injuste, parce d'autres ne sont pas punis, mais en tout cas ce n'est pas immérité ."Alva3107 a écrit:
Après j'avais menacé de mettre des heures de colles. J'ai repéré quelques éléments TRÈS perturbateurs mais je n'ai pas osé passer à l'action car ils ne sont pas les seuls à me bordéliser, et que vu le bazar, j'ai même du mal à savoir d'où cela vient. En fait, j'ai très peur d'être injuste.
- yogiSage
Hehe j'aime bien,j'ai bien envie d'essayer tiens!neomath a écrit:Un truc qui marchait assez bien en collège : lorsque la classe devenait trop bruyante, j'arrêtais tout et annonçais solennellement : "A zéro, c'est la punition directe pour celui qui parle, trois, deux, un, zéro, qui est volontaire ?". C'est curieux, il n'y avait jamais de volontaire.Aemilia a écrit:je ne peux qu'approuver (après, j'ai vécu une année stage assez sportive, avec le même genre de problèmes... et je sais comme il est difficile d'appliquer les conseils qu'on nous donne. Dès mon année de T1 tout est rentré dans l'ordre). Tu peux les prévenir en début d'heure : "Machin, premier et dernier avertissement. Et c'est d'ailleurs valable pour tout le monde. A partir de maintenant, dès que j'en vois un parler/se retourner [...], il y aura sanction. Même s'il y en a d'autres."Oudemia a écrit:Je rajoute aux excellents conseils déjà donnés le commentaire personnel que j'ai l'habitude de faire dans ce cas : "c'est peut-être injuste, parce d'autres ne sont pas punis, mais en tout cas ce n'est pas immérité ."
Sinon,suis d'accord avec Cripure et les autres:sortir l'artillerie sans pitié.
Pour mettre des heures de retenue,j'attends que tout mon stock de sanctions et punitions soient écoulé car si on dégage cette arme trop tot,on est vite sans munitions.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- FiatLuxFidèle du forum
Je n'ai pas de solution miracle. Par contre je sais ce qui n'a pas fonctionné dans une de mes classes de l'année dernière qui me faisait vivre l'enfer :
_ Le coup des carnets sur la table : ça n'a pas fonctionné parce que les élèves pénibles étaient trop nombreux. Donc quand on se retrouve à devoir prendre les 3/4 des carnets d'une classe, on est totalement décrédibilisé, et les élèves se réfugient derrière l'effet de groupe "c'est toute la classe qui est comme ça".
_ Le contrôle surprise : pour nous, profs, le temps d'un contrôle est un temps béni durant lequel le silence est le plus total, les élèves sont forcés à rester silencieux de crainte d'être sanctionnés. Pas du tout. Il y avait le bordel dans ma classe avant mon contrôle surprise, il y avait le bordel dans ma classe pendant le contrôle surprise.
_ La trop grande variété des punitions. C'est un cercle vicieux : on tente une punition, elle ne fonctionne pas. Donc on en tente une autre, et elle ne fonctionne pas non plus, et ainsi de suite. Pendant ce temps, les élèves voient qu'on nage royalement et qu'on essaie de s'accrocher à tout ce qui est à notre portée.
_ La punition semi collective. Entraînée par ce fameux désir de justice dont tu parles, je n'ai pas voulu punir tout le monde, j'ai puni la moitié de la classe, à peu près. Ça m'est retombé dessus. Nous ne sommes pas des machines et nous pouvons nous tromper sur certains cas qui sont noyés dans la masse chahutante. Les élèves ne pardonnent pas ce genre d'erreur.
_ Les exercices supplémentaires. Bon d'accord ils les faisaient, j'imagine que c'est déjà pas mal. Cependant la punition était devenue tellement courante qu'ils me rendaient les exercices avec nonchalance. Et, en prime, ça me donnait du boulot supplémentaire, parce que je les corrigeais (j'étais encore pleine de bonne volonté).
_ Pour finir (ouioui, j'en ai testé des choses) : rendre ses cours trop ludiques. Je me suis dit que si les élèves étaient aussi pénibles, c'était forcément parce que mes cours étaient trop chiants. Alors j'ai essayé de les rendre plus "sympa". C'était à mon sens une erreur de plus qui n'a fait que donner un aspect récréatif à mes cours.
Bon, après avoir dressé un portrait bien noir de tout ce qui n'a pas fonctionné dans MA classe (ça varie en fonction de chaque classe, bien évidemment), voici ce qui a fonctionné :
_ La dictée. Ils étaient normalement trop jeunes pour écrire sous la dictée, mais à vrai dire je m'en fichais royalement. Je dictais, et pour recopier et ils étaient obligés de se taire.
_ Le bilan en commun en recopiant les phrases exactes sorties de leur bouche. Ça les valorisait, ils appréciaient.
_ Prendre en compte l'heure du cours. Lorsque je les avais le matin, je me permettais des échanges oraux. L'après-midi après le sport, c'était de l'écrit.
Je conclus ce pavé en t'adressant mes plus sincères encouragements. Je suis presque énervée qu'une toute jeune prof débute ainsi, j'espère que ça ne te dégoûtera pas.
_ Le coup des carnets sur la table : ça n'a pas fonctionné parce que les élèves pénibles étaient trop nombreux. Donc quand on se retrouve à devoir prendre les 3/4 des carnets d'une classe, on est totalement décrédibilisé, et les élèves se réfugient derrière l'effet de groupe "c'est toute la classe qui est comme ça".
_ Le contrôle surprise : pour nous, profs, le temps d'un contrôle est un temps béni durant lequel le silence est le plus total, les élèves sont forcés à rester silencieux de crainte d'être sanctionnés. Pas du tout. Il y avait le bordel dans ma classe avant mon contrôle surprise, il y avait le bordel dans ma classe pendant le contrôle surprise.
_ La trop grande variété des punitions. C'est un cercle vicieux : on tente une punition, elle ne fonctionne pas. Donc on en tente une autre, et elle ne fonctionne pas non plus, et ainsi de suite. Pendant ce temps, les élèves voient qu'on nage royalement et qu'on essaie de s'accrocher à tout ce qui est à notre portée.
_ La punition semi collective. Entraînée par ce fameux désir de justice dont tu parles, je n'ai pas voulu punir tout le monde, j'ai puni la moitié de la classe, à peu près. Ça m'est retombé dessus. Nous ne sommes pas des machines et nous pouvons nous tromper sur certains cas qui sont noyés dans la masse chahutante. Les élèves ne pardonnent pas ce genre d'erreur.
_ Les exercices supplémentaires. Bon d'accord ils les faisaient, j'imagine que c'est déjà pas mal. Cependant la punition était devenue tellement courante qu'ils me rendaient les exercices avec nonchalance. Et, en prime, ça me donnait du boulot supplémentaire, parce que je les corrigeais (j'étais encore pleine de bonne volonté).
_ Pour finir (ouioui, j'en ai testé des choses) : rendre ses cours trop ludiques. Je me suis dit que si les élèves étaient aussi pénibles, c'était forcément parce que mes cours étaient trop chiants. Alors j'ai essayé de les rendre plus "sympa". C'était à mon sens une erreur de plus qui n'a fait que donner un aspect récréatif à mes cours.
Bon, après avoir dressé un portrait bien noir de tout ce qui n'a pas fonctionné dans MA classe (ça varie en fonction de chaque classe, bien évidemment), voici ce qui a fonctionné :
_ La dictée. Ils étaient normalement trop jeunes pour écrire sous la dictée, mais à vrai dire je m'en fichais royalement. Je dictais, et pour recopier et ils étaient obligés de se taire.
_ Le bilan en commun en recopiant les phrases exactes sorties de leur bouche. Ça les valorisait, ils appréciaient.
_ Prendre en compte l'heure du cours. Lorsque je les avais le matin, je me permettais des échanges oraux. L'après-midi après le sport, c'était de l'écrit.
Je conclus ce pavé en t'adressant mes plus sincères encouragements. Je suis presque énervée qu'une toute jeune prof débute ainsi, j'espère que ça ne te dégoûtera pas.
- SashimiNiveau 5
Tu as tout mon soutien, j'ai commencé comme ça aussi et je suis rentrée plus d'une fois chez moi en pleurant. ^^"
ça va mieux mais c'est pas encore ça.
Je te conseillerais de pas aller tout de suite au plus fort. Je vois que tu parles d'heure de colle, c'est une des sanctions les plus fortes. Si tu la donnes tout de suite, tu vas griller tes cartouches : commence en bas de l'échelle, et remonte.
Comme FiatLux, je déconseille le "Bon vous n'écoutez rien, vous sortez une feuille, contrôle surprise". En général ils n'arrivent pas à intégrer que c'est noté, ils ont juste l'impression que c'est un exercice normal, et ils continuent leur bordel. De plus, s'ils sont déjà surexcités, ils ne vont pas réussir à se calmer d'un coup comme ça.
En revanche, j'ai remarqué que ça fonctionnait bien de les prévenir en début d'année que si tu remarquais qu'ils n'étaient pas attentifs à un cours, tu ne les préviendras pas mais tu pourras faire une interro au début du cours suivant. Là, ça a plus d'impact et ils mesurent mieux la chose, bizarrement.
Je vois aussi que tu as peur d'être injuste : c'est bien, mais il ne faut pas que ça te paralyse. Moi souvent, je n'ose pas donner des punitions, et quand j'en donne je culpabilise (je suis tarée -ou trop jeune dans le métier sûrement).
Comme tu es nouvelle, je te conseille d'aller voir le CPE ou l'équipe éducative pour leur dire que tu as besoin de savoir ce qui se fait comme sanctions dans ton établissement. Est ce qu'il y a un système de croix dans le carnet, par exemple ? Est ce que les gamins considèrent que se faire sortir de cours est grave, ou est ce qu'on fait ça à tort et à travers ? Comme ça, tu auras une base et puis tu sauras ce qui se fait, les élèves ne penseront pas que tu débarques totalement.
ça va mieux mais c'est pas encore ça.
Je te conseillerais de pas aller tout de suite au plus fort. Je vois que tu parles d'heure de colle, c'est une des sanctions les plus fortes. Si tu la donnes tout de suite, tu vas griller tes cartouches : commence en bas de l'échelle, et remonte.
Comme FiatLux, je déconseille le "Bon vous n'écoutez rien, vous sortez une feuille, contrôle surprise". En général ils n'arrivent pas à intégrer que c'est noté, ils ont juste l'impression que c'est un exercice normal, et ils continuent leur bordel. De plus, s'ils sont déjà surexcités, ils ne vont pas réussir à se calmer d'un coup comme ça.
En revanche, j'ai remarqué que ça fonctionnait bien de les prévenir en début d'année que si tu remarquais qu'ils n'étaient pas attentifs à un cours, tu ne les préviendras pas mais tu pourras faire une interro au début du cours suivant. Là, ça a plus d'impact et ils mesurent mieux la chose, bizarrement.
Je vois aussi que tu as peur d'être injuste : c'est bien, mais il ne faut pas que ça te paralyse. Moi souvent, je n'ose pas donner des punitions, et quand j'en donne je culpabilise (je suis tarée -ou trop jeune dans le métier sûrement).
Comme tu es nouvelle, je te conseille d'aller voir le CPE ou l'équipe éducative pour leur dire que tu as besoin de savoir ce qui se fait comme sanctions dans ton établissement. Est ce qu'il y a un système de croix dans le carnet, par exemple ? Est ce que les gamins considèrent que se faire sortir de cours est grave, ou est ce qu'on fait ça à tort et à travers ? Comme ça, tu auras une base et puis tu sauras ce qui se fait, les élèves ne penseront pas que tu débarques totalement.
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Suppléante en pointillés depuis octobre 2012 ~ Admise au CAER en avril 2024 ~ Stagiaire 2024-25
Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Mallarmé
- yogiSage
[quote="Sashimi"]Tu as tout mon soutien, j'ai commencé comme ça aussi et je suis rentrée plus d'une fois chez moi en pleurant. ^^"
ça va mieux mais c'est pas encore ça.
Je te conseillerais de pas aller tout de suite au plus fort. Je vois que tu parles d'heure de colle, c'est une des sanctions les plus fortes. Si tu la donnes tout de suite, tu vas griller tes cartouches : commence en bas de l'échelle, et remonte.
Comme FiatLux, je déconseille le "Bon vous n'écoutez rien, vous sortez une feuille, contrôle surprise". En général ils n'arrivent pas à intégrer que c'est noté, ils ont juste l'impression que c'est un exercice normal, et ils continuent leur bordel. De plus, s'ils sont déjà surexcités, ils ne vont pas réussir à se calmer d'un coup comme ça.
En revanche, j'ai remarqué que ça fonctionnait bien de les prévenir en début d'année que si tu remarquais qu'ils n'étaient pas attentifs à un cours, tu ne les préviendras pas mais tu pourras faire une interro au début du cours suivant. Là, ça a plus d'impact et ils mesurent mieux la chose, bizarrement.
Complètement d'accord. Courage tout le monde!
ça va mieux mais c'est pas encore ça.
Je te conseillerais de pas aller tout de suite au plus fort. Je vois que tu parles d'heure de colle, c'est une des sanctions les plus fortes. Si tu la donnes tout de suite, tu vas griller tes cartouches : commence en bas de l'échelle, et remonte.
Comme FiatLux, je déconseille le "Bon vous n'écoutez rien, vous sortez une feuille, contrôle surprise". En général ils n'arrivent pas à intégrer que c'est noté, ils ont juste l'impression que c'est un exercice normal, et ils continuent leur bordel. De plus, s'ils sont déjà surexcités, ils ne vont pas réussir à se calmer d'un coup comme ça.
En revanche, j'ai remarqué que ça fonctionnait bien de les prévenir en début d'année que si tu remarquais qu'ils n'étaient pas attentifs à un cours, tu ne les préviendras pas mais tu pourras faire une interro au début du cours suivant. Là, ça a plus d'impact et ils mesurent mieux la chose, bizarrement.
Complètement d'accord. Courage tout le monde!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- MrCaillouxExpert
L'an dernier quand je faisait ça, mes élèves me disaient que je le faisais exprès pour les planter, qu'ils aient de mauvaises notes et que je puisse les démonter en CC... tout ça en effet de masse.Sashimi a écrit:
En revanche, j'ai remarqué que ça fonctionnait bien de les prévenir en début d'année que si tu remarquais qu'ils n'étaient pas attentifs à un cours, tu ne les préviendras pas mais tu pourras faire une interro au début du cours suivant. Là, ça a plus d'impact et ils mesurent mieux la chose, bizarrement.
Complètement d'accord. Courage tout le monde!
Quelque chose qui fonctionnait dans mon collège de l'an dernier... c'etait la fermeté extrême. Un froid à l'entrée de classe (le prof devant la porte, less élèves entrent un par un dans NOTRE place), un ton sec en début de cours avec les conditions... et le cours se passaient bien, sinon l'énervement "je me fache tout rouge" ça te vide en 2 minutes mais après tu peux faire ton cours. Avec ces élèves là, is ne fallait pas leur tourner le dos du tout... j'aurai du user du vidéo projecteur comme tableau... j'ai mon écran face à moi, ils ont la projection face à eux. Mais j'aurais du (je pense!) etre sec dès le début, une fois le tsunami lancer et la vague écrasée... la reconstruction fut dure... mais j'y arrivais petit à petit.
Cette année, instinctivement l'entrée en classe s'est faite de manière assez "froide" les condition pour le cours sont bien annoncé, de manière "c'est comme ça que ca va se passer" et le cours s'est idéalement passer pour ma 1ere journée
(attention ce n'est pas la recette miracle, ce n'etait que le 1er cours et les élèves sont un peu plus grand ils sont en 2nde)
Le prochain cours se passera de la meme manière... j'ai préparé mon cour avec ce que je vais attendre d'eux en leur expliquant bien en début d'heure avec les coditions et au boulot. C'est ce qu'il leur manquait l'an dernier, "les objectifs d'aujourd'hui, si vous ne respectez pas tel ou tel truc dans la séance... maintenant au boulot, vous avez X min et aucune question n'est autorisée avant Y min"
Quand il esaye de dépasser la limite, 1ere remarque, 2eme remarque un peu plus sèche et 3eme remarque "sanction" et ne pas élevé la voix trop vite... a user quand il y a "urgence" qu'ils comprennent à ce moment la que "je vais en prendre plein la tête le prof en a après moi". Pour certain ca peut leur passer au dessus de la tete... Pour les têtes dures... trouver 2 3 minutes dans le cours/durant un travail ou on peut leur accorder du temps que pour eux, pour les guider à se lancer, et s'il comprennent, les féliciter et leur dire de continuer, et comme c'est compris c'est lui qui donnera la correction (ça ca a marché plutôt très bien, mais ca se travail sur l'année et ca prend de l'énergie parce que le reste de la classe existe aussi...)
Voila ça reste qu'un témoignage avec des chose qui ont fonctionner que pour moi, attention, pas de recette miracle.
Anticiper le cours... et au moment du travail personnel te dire je vais passer un peu de temps avec lui, lui et lui (pour leur apporter une attention posée, et valorrisante) Ce qui est très dur quand on a le mioche dans le collimateur je sais...
_________________
2016-2017: 4 6ème, 2 5ème, 4 4ème + PP (T2)
2015-2016: 2 5ème, 4 4ème, 4 3ème + PP (Néotit')
2014-2015: 5 2nde, 2 1ES/L, 3 MPS (Stagiaire)
2013-2014: 2 2nde (CAD2)
2012-2013: 2 6ème, 6 5ème, 2 4ème, 2 3ème, 1 2nde MPS
- Alva3107Niveau 1
Bon, j'ai essayé de mettre tous ses conseils en oeuvre. Sans grand succès car ils voient bien que je débute. Ma tutrice était présente au début du cours. J'ai attendu que ce soit le silence complet dans le couloir avant qu'il rentrent. Une élève s'est moquée de moi en singeant mon attitude d'attente (bras croisés, regard sévère et me balançant d'un pied sur l'autre pour montrer que je perdais patience). --> premier carnet de ramassé.
Ensuite j'ai eu énormément de mal à obtenir le calme en début d'heure. Je les ai laissés debout mais les élèves chahutaient et m'interpellaient.
Quand le calme (précaire) est revenu, je leur ai demandé de se mettre au travail et là, catastrophe, six élèves levaient la main pour avoir des feuilles, parce qu'ils n'avaient pas leur livres... Certains m'ont même redemandé des polycopiés, ma tutrice m'a confirmé plus tard qu'ils l'avaient, qu'ils voulaient juste me faire *****.
Ma tutrice a quitté le cours et a sermonné mes élèves qui n'en menaient pas large. Toutefois ils ont recommencé dès qu'elle est partie car celle-ci m'avait fait quelques remarques devant eux et ils ont bien compris que de toute façon, j'étais pas le chef.
Au fil de l'heure, j'ai ramassé de nombreux carnets, et les travaux que les élèves avaient à faire. Ca n'a pas dérangé un quart de la classe de rendre un travail baclé.
J'ai mis une punition a faire aux 6 élèves dont j'avais pris le carnet, avec une heure de colle si elle n'était pas faite pour lundi. Ce qui me saoule ce sont les élèves qui me soutiennent que c'est injuste et qu'ils n'ont rien fait. La gamine qui m'a imité dans le couloir soutient qu'elle ne s'est pas moqué de moi, que c'est moi qui imagine des choses etc... ceux qui se sont tenus a peut près à carreau après ramassage du carnet me disent que ce n'est pas juste car ils ont fait des efforts. Bref, sauf que là j'avais 30 surexités et que j'avais vraiment du mal a me souvenir de qui avait fait quoi et a me poser 36 000 questions sur la punition.
J'ai toujours l'impression de ne pas avoir les bons réflexes en matière de discipline, de laisser passer trop de choses et en même temps de ne pas arriver à exiger le silence/punir en même temps/aider ceux qui galèrent/stimuler les glandeurs...
De plus je ne suis pas encore à l'aise avec la pédagogie et la transition entre savoir universitaire/scolaire. Je met beaucoup de temps a préparer mes cours sans avoir l'impression que ça soit utile à mes 4ème qui n'écoutent rien et aux 5ème qui ne me comprennent pas (et ça s'est de ma faute car j'ai vraiment du mal à donner du "liant" à mon cours, on dirait des wagons mal accrochés....)
Pardon pour le pavé mais j'ai besoin de vider mon sac, je l'ai déjà fait en sdp mais ce n'était pas suffisant
Ensuite j'ai eu énormément de mal à obtenir le calme en début d'heure. Je les ai laissés debout mais les élèves chahutaient et m'interpellaient.
Quand le calme (précaire) est revenu, je leur ai demandé de se mettre au travail et là, catastrophe, six élèves levaient la main pour avoir des feuilles, parce qu'ils n'avaient pas leur livres... Certains m'ont même redemandé des polycopiés, ma tutrice m'a confirmé plus tard qu'ils l'avaient, qu'ils voulaient juste me faire *****.
Ma tutrice a quitté le cours et a sermonné mes élèves qui n'en menaient pas large. Toutefois ils ont recommencé dès qu'elle est partie car celle-ci m'avait fait quelques remarques devant eux et ils ont bien compris que de toute façon, j'étais pas le chef.
Au fil de l'heure, j'ai ramassé de nombreux carnets, et les travaux que les élèves avaient à faire. Ca n'a pas dérangé un quart de la classe de rendre un travail baclé.
J'ai mis une punition a faire aux 6 élèves dont j'avais pris le carnet, avec une heure de colle si elle n'était pas faite pour lundi. Ce qui me saoule ce sont les élèves qui me soutiennent que c'est injuste et qu'ils n'ont rien fait. La gamine qui m'a imité dans le couloir soutient qu'elle ne s'est pas moqué de moi, que c'est moi qui imagine des choses etc... ceux qui se sont tenus a peut près à carreau après ramassage du carnet me disent que ce n'est pas juste car ils ont fait des efforts. Bref, sauf que là j'avais 30 surexités et que j'avais vraiment du mal a me souvenir de qui avait fait quoi et a me poser 36 000 questions sur la punition.
J'ai toujours l'impression de ne pas avoir les bons réflexes en matière de discipline, de laisser passer trop de choses et en même temps de ne pas arriver à exiger le silence/punir en même temps/aider ceux qui galèrent/stimuler les glandeurs...
De plus je ne suis pas encore à l'aise avec la pédagogie et la transition entre savoir universitaire/scolaire. Je met beaucoup de temps a préparer mes cours sans avoir l'impression que ça soit utile à mes 4ème qui n'écoutent rien et aux 5ème qui ne me comprennent pas (et ça s'est de ma faute car j'ai vraiment du mal à donner du "liant" à mon cours, on dirait des wagons mal accrochés....)
Pardon pour le pavé mais j'ai besoin de vider mon sac, je l'ai déjà fait en sdp mais ce n'était pas suffisant
- B-BeckerNiveau 7
J'ai connu ça il y a 5 ans, quand j'étais stagiaire. La présence de ma tutrice les avait calmé dès la première heure, du coup je n'avais pas bien compris à qui j'avais à faire. Dès la deuxième heure, ils m'ont interpelé : "monsieur, madame *** n'est pas là aujourd'hui ?" et la suite du cours s'est extrêmement mal passée.Alva3107 a écrit:ils ont recommencé dès qu'elle est partie car celle-ci m'avait fait quelques remarques devant eux et ils ont bien compris que de toute façon, j'étais pas le chef.
Paradoxalement mon année s'est parfaitement déroulée, j'en garde un très bon souvenir en terme de gestion de classe. Il n'y a pas 36 solutions, il faut s'affirmer le plus rapidement possible et s'affranchir de son tuteur, bref il faut exister. Concrètement, j'ai fais un plan de classe "pensé" (intelligent serait prétentieux, disons qu'il faut bien y réfléchir) que j'ai tenu, sauf exceptions. Je n'ai rien laissé passer, j'ai beaucoup crié durant les cours, c'était épuisant. Il fallait casser la dynamique de certains élèves avec le prof principal, la vie scolaire et les parents, voir même avec le CDE dans quelques cas extrêmes. Je le répète, il faut exister, occuper le terrain en classe et en dehors de la classe. Un prof respecté dans sa classe l'est aussi à l'extérieur et vis versa.
- neomathÉrudit
Punition contestée = punition doublée.Alva3107 a écrit:Ce qui me saoule ce sont les élèves qui me soutiennent que c'est injuste et qu'ils n'ont rien fait. La gamine qui m'a imité dans le couloir soutient qu'elle ne s'est pas moqué de moi, que c'est moi qui imagine des choses etc...
Ça les calmera vos énergumènes.
- MuchaPlumeNiveau 2
Bonsoir, je suis d'accord avec l'analyse de B-Becker. En te lisant, Alva, j'avais la gorge serrée, ayant en tête mon année de stage, et je voyais parfaitement l'attitude de tes élèves. Avec le recul, je crois que c'est surtout que tu dois avoir confiance en ta force et en ton jugement, et surtout, surtout, en ta LEGITIMITE. Tu n'es pas là pour rien, tu as parfaitement le droit de mettre des punitions et des colles, et tu n'as pas à t'en justifier auprès des élèves. Quant à ta tutrice, je trouve qu'elle a manqué de délicatesse en te faisant des remarques devant les élèves: de quoi décrédibiliser le professeur à coup sûr (et de quoi, au contraire, se faire mousser soi-même, se sentir toute puissante face à la jeune prof).
Même si ma première année a été très difficile, j'ai survécu, et elle s'est mieux terminée qu'elle n'avait commencée.
En résumé: ne laisse rien passer. Je pense que c'est normal, ce foutoir, au début. Comme on dit, "ils te testent". Donc, punitions systématiques, mot dans le carnet, règles bien instaurées. Et essaie de croire en ce que tu dis: si tu estimes que la gamine s'est moquée de toi, tu as raison et elle tort. Ne la laisse pas t'embrouiller, ils sont forts à ce jeu là. Pas de retour en arrière, punition donnée, punition à faire.
Bon, quant à aider ceux qui galèrent, je crois que ça viendra quand tu auras instauré un bon climat de travail dans la classe. C'est ça, en priorité qu'il faut traiter: faire que les élèves te respectent en tant que leur enseignant (faire qu'ils te craignent est encore mieux! Mais pas évident à assumer, moi je n'y arrive pas, pour l'instant).
Courage!
Même si ma première année a été très difficile, j'ai survécu, et elle s'est mieux terminée qu'elle n'avait commencée.
En résumé: ne laisse rien passer. Je pense que c'est normal, ce foutoir, au début. Comme on dit, "ils te testent". Donc, punitions systématiques, mot dans le carnet, règles bien instaurées. Et essaie de croire en ce que tu dis: si tu estimes que la gamine s'est moquée de toi, tu as raison et elle tort. Ne la laisse pas t'embrouiller, ils sont forts à ce jeu là. Pas de retour en arrière, punition donnée, punition à faire.
Bon, quant à aider ceux qui galèrent, je crois que ça viendra quand tu auras instauré un bon climat de travail dans la classe. C'est ça, en priorité qu'il faut traiter: faire que les élèves te respectent en tant que leur enseignant (faire qu'ils te craignent est encore mieux! Mais pas évident à assumer, moi je n'y arrive pas, pour l'instant).
Courage!
- InvitéInvité
Je pense qu'il ne faut pas vouloir que les élèves nous craignent. C'est dommageable pour tout le monde, et d'abord parce que la peur est aux antipodes du respect. Si les masques devaient tomber et que le professeur qui inspire la crainte ne devait plus faire peur, ce serait un carnage.
Si les élèves nous craignent, alors ils n'oseront pas poser les questions qui les tracassent et cela se ressentira sur leur apprentissage et leurs résultats. Un élève qui craint son professeur ne peut pas s'investir pleinement dans le cours.
Il faut rechercher le respect mutuel. Pas besoin de faire peur pour être ferme.
Si les élèves nous craignent, alors ils n'oseront pas poser les questions qui les tracassent et cela se ressentira sur leur apprentissage et leurs résultats. Un élève qui craint son professeur ne peut pas s'investir pleinement dans le cours.
Il faut rechercher le respect mutuel. Pas besoin de faire peur pour être ferme.
- MuchaPlumeNiveau 2
Oui, tu as raison, et je crois que je me suis mal exprimée. Ce que je voulais dire, c'est être crainte dans l'idée d'être sévère mais juste. Craindre la punition si l'on se comporte mal, quoi. Et non pas être un dragon qui bouffe les élèves.
- FiatLuxFidèle du forum
Le coup de la tutrice qui te grille devant tes élèves, ça m'énerve. Il n'est pas trop tard pour rattraper le coup. N'hésite pas d'une part à faire aimablement remarquer à ta tutrice que ce serait bien si elle cessait de te décrédibiliser aux yeux des élèves et d'autre part à rectifier le tir en repartant sur de nouvelles bases pour ton prochain cours. "Bon. A partir de maintenant ça se passera comme ça etc".
- Madame_ProfEsprit sacré
J'ai pas tout lu, mais tu devrais mettre les choses au clair avec ta tutrice : il est impensable qu'elle engueule les élèves en ta présence, ou qu'elle te fasse des remarques devant eux. Bonjour la crédibilité. La mienne se faisait toute petite, et me disait tout APRES.
Il n'est pas encore trop tard, lis aussi le fil "Gérer ses classes... au début".
Appeler les parents fonctionne, il paraît (je n'osais pas quand j'étais stagiaire).
Courage
Il n'est pas encore trop tard, lis aussi le fil "Gérer ses classes... au début".
Appeler les parents fonctionne, il paraît (je n'osais pas quand j'étais stagiaire).
Courage
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Elle aimeExpert
Je suis nouvelle en ZEP. Et comme vous, comme tout collègue nouvellement arrivé, je suis testée. C'est dur, c'est fatiguant. Passez à l'action, tenez bon, soyez ferme, ils vont se lasser.Alva3107 a écrit:
Après j'avais menacé de mettre des heures de colles. J'ai repéré quelques éléments TRÈS perturbateurs mais je n'ai pas osé passer à l'action car ils ne sont pas les seuls à me bordéliser, et que vu le bazar, j'ai même du mal à savoir d'où cela vient. En fait, j'ai très peur d'être injuste.
Je ne sais s'il y a des rituels d'entrée en classe chez vos collègues. Renseignez-vous : c'est aussi le rôle de votre tutrice.
Voici ma méthode actuelle
Plan de classe, carnet sur la table en début d'heure. Notez tout ce qui se passe sur un petit cahier pendant que vous circulez dans les rang. Inutile de s'appliquer : date, nom ou prénom + code (RT : refus de travail / B : bavardage... Ramassez les carnets des perturbateurs et dites-leur qu'ils viennent vous voir à la fin du cours. S'ils ne viennent pas, direction le CPE, le PP pour le signaler. Mail si c'est le soir et que vous n'avez qu'une hâte : rentrer chez vous.
S'ils viennent vous voir pour récupérer leurs carnets que vous aurez mis dans le tiroir (histoire qu'ils ne profitent d'un moment d'inattention pour le reprendre et filer : facile pour eux, vous ne les connaissez pas bien encore), asseyez-vous, prenez tout votre temps, de préférence s'il est midi, 16h ou avant la récré :twisted:5 minutes minimum dans ces cas-là, c'est bien, 10 minutes, c'est mieux.
Prenez les carnets un par un, nommez l'élève, demandez-lui "Pourquoi ai-je pris ton carnet ?", cuisinez-le, le tout calmement, jusqu'à ce qu'il reconnaisse ses torts (ça peut les lasser vite, surtout s'ils sont plusieurs) et s'excuse. Pendant ce temps, prenez des notes sur votre cahier. Aucun des perturbateurs ne sort tant qu'ils n'ont pas tous battu leur coulpe, le but est de les lasser. Si vous en avez un qui dit à l'autre : "Vas-y, avoue que tu bavardes, que tu perturbes... ", vous avez déjà gagné. Rendez-leur leurs carnets en leur disant que vous attendez à une attitude irréprochable au prochain cours, sinon vous appelez leurs parents. L'effet "appel aux parents" calme. Appelez les parents si ça continue. Vous verrez (je ne crois pas trop aux mots dans le carnet).
Ceux qui auront échappé à vos griffes ce premier jour entendront leurs camarades dire que vous les avez retenus longtemps et se calmeront d'eux-mêmes ou... vous les aurez au prochain cours.
Perturbateurs dès le couloir : carnet sur le bureau dès le début de l'heure.
Préparez un cours personnel que vous projetez : les bons élèves ne vous en voudront pas. Commentez et expliquez du fond de la salle. Le premier qui l'ouvre sans autorisation, carnet.Alva3107 a écrit:Et là encore on en vient au même problème. J'ai pensé à arrêter de faire cours dès que ça devenait ingérable, de leur faire recopier une page du bouquin et de leur coller une interro dessus le dernier quart d'heure + ramassage de cahier au hasard en fin d'heure. Mais j'ai aussi des bons éléments dans ma classe et je ne veux pas les pénaliser.
L'important, c'est de réagir. On fait tous des erreurs. Alors oui, vous allez être crevée - je le suis -, ça va être difficile durant les premières séances, mais une fois que votre autorité sera bien assise, vous pourrez vraiment faire cours : aider vos élèves, leur apporter des connaissances, les voir progresser. Et ça, c'est magique.
- neomathÉrudit
" La peur est le début de la sagesse"holderfar a écrit:Je pense qu'il ne faut pas vouloir que les élèves nous craignent. C'est dommageable pour tout le monde, et d'abord parce que la peur est aux antipodes du respect. Si les masques devaient tomber et que le professeur qui inspire la crainte ne devait plus faire peur, ce serait un carnage.
Si les élèves nous craignent, alors ils n'oseront pas poser les questions qui les tracassent et cela se ressentira sur leur apprentissage et leurs résultats. Un élève qui craint son professeur ne peut pas s'investir pleinement dans le cours.
Il faut rechercher le respect mutuel. Pas besoin de faire peur pour être ferme.
Je pense au contraire qu'il est parfaitement sain et normal que nos élèves, surtout au collège, nous craignent un peu. Nous ne sommes pas leurs copains mais leur professeurs.
Ceci n'est pas à prendre comme une apologie des profs sadiques comme il en sévissait encore dans mon jeune temps.
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