- JohnMédiateur
Luc Ferry regrette de n'avoir pas pu faire évoluer les programmes de philosophie :
http://www.lemonde.fr/education/article/2013/09/05/l-enfer-des-programmes-scolaires_3472011_1473685.htmlJe n'ai presque rien pu faire en philosophie non plus, alors qu'il fallait un grand programme d'histoire de la philosophie. Mais il y avait un tel poids des lobbys
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- RobinFidèle du forum
L'article du Monde de l'Educ. ne semble pas aller dans le sens des convictions de l'ancien ministre. Je pense qu'il a raison de vouloir faire étudier aux élèves l'Histoire de la Philosophie et de sous-entendre que penser par soi-même n'est pas penser tout seul plutôt que de leur expliquer que "la connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise" dans une explication de textes. Mais le constructivisme a tout envahi, y compris la philosophie, puisqu'il est désormais entendu que tout le monde peut "se faire une opinion" (et que "toutes les opinions se valent")
- InvitéP2Niveau 5
Comme d'habitude, Ferry se bat contre des moulins à vent. D'abord parce que je ne connais pas beaucoup de camarades (en fait, je n'en connais pas du tout) qui font découvrir à leurs élèves les notions du programme autrement qu'en les contextualisant (pour reprendre un exemple récent, si vous abordez la notion de bonheur à travers l'étude d'un texte de Rousseau, vous êtes bien obligé, ne fût-ce que par les questions et réactions des élèves, de rappeler brièvement quelques unes des conceptions pré-rousseauïstes et quelques autres post-rousseauïstes, non ?). Ensuite parce que la difficulté bien réelle qu'éprouvent les lycéens à établir entre les différentes notions et les différentes acceptions des notions les relations conceptuelles que nous aimerions les voir établir tient à l'indigence croissante de leur culture personnelle et, en particulier, de leur maîtrise du langage beaucoup plus qu'à la soi-disant mauvaise conception du programme. Mais bon ... il est furieusement trendy de prétendre que les programmes sont mal faits et gnagnagna et gnagnagna ...Robin a écrit:L'article du Monde de l'Educ. ne semble pas aller dans le sens des convictions de l'ancien ministre. Je pense qu'il a raison de vouloir faire étudier aux élèves l'Histoire de la Philosophie et de sous-entendre que penser par soi-même n'est pas penser tout seul plutôt que de leur expliquer que "la connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise" dans une explication de textes. Mais le constructivisme a tout envahi, y compris la philosophie, puisqu'il est désormais entendu que tout le monde peut "se faire une opinion" (et que "toutes les opinions se valent")
PS : quant à la mention ambiguë "la connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise" figurant en accompagnement des textes à expliquer, elle ne signifie pas qu'il n'y a rien à connaître de la doctrine de l'auteur pour expliquer convenablement le texte, mais plutôt qu'un tel objectif ne saurait être atteint à travers la restitution, plus ou moins exhaustive, de la doctrine de l'auteur. En d'autres termes, cela veut dire qu'on vous demande de penser intelligemment le problème central exposé par le texte et non pas réagir bêtement audit texte en en faisant le prétexte à un exposé doctrinal. Ce que dit suffisamment, ce me semble la mention suivante : "Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question" (cf. Peut-on expliquer un texte philosophique sans connaître la doctrine de l 'auteur ?)
- RobinFidèle du forum
Je ne suis pas certain que tous les collègues le fassent. Celui que j'avais l'an dernier (j'espère que c'était une exception et il était d'ailleurs assez "spécial") quand je faisais un remplacement en tant que vacataire en Terminales ST2S et H me conseillait de mettre les élèves en binôme, d'écrire un sujet au tableau et de les "laisser réfléchir" et prétendait qu'ils étaient incapables de comprendre quoi que ce soit à la pensée des auteurs. Sans aller jusqu'à introduire de l'Histoire de la Philosophie dans les programmes, il serait tout de même bon d'insister sur l'importance d'acquérir une solide culture philosophique. Ceci dit, je suis d'accord quand vous dites qu'ils doivent "réfléchir intelligemment" et non restituer une doctrine comme des perroquets.Philippe Jovi a écrit:Comme d'habitude, Ferry se bat contre des moulins à vent. D'abord parce que je ne connais pas beaucoup de camarades (en fait, je n'en connais pas du tout) qui font découvrir à leurs élèves les notions du programme autrement qu'en les contextualisant (pour reprendre un exemple récent, si vous abordez la notion de bonheur à travers l'étude d'un texte de Rousseau, vous êtes bien obligé, ne fût-ce que par les questions et réactions des élèves, de rappeler brièvement quelques unes des conceptions pré-rousseauïstes et quelques autres post-rousseauïstes, non ?). Ensuite parce que la difficulté bien réelle qu'éprouvent les lycéens à établir entre les différentes notions et les différentes acceptions des notions les relations conceptuelles que nous aimerions les voir établir tient à l'indigence croissante de leur culture personnelle et, en particulier, de leur maîtrise du langage beaucoup plus qu'à la soi-disant mauvaise conception du programme. Mais bon ... il est furieusement trendy de prétendre que les programmes sont mal faits et gnagnagna et gnagnagna ...Robin a écrit:L'article du Monde de l'Educ. ne semble pas aller dans le sens des convictions de l'ancien ministre. Je pense qu'il a raison de vouloir faire étudier aux élèves l'Histoire de la Philosophie et de sous-entendre que penser par soi-même n'est pas penser tout seul plutôt que de leur expliquer que "la connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise" dans une explication de textes. Mais le constructivisme a tout envahi, y compris la philosophie, puisqu'il est désormais entendu que tout le monde peut "se faire une opinion" (et que "toutes les opinions se valent")
PS : quant à la mention ambiguë "la connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise" figurant en accompagnement des textes à expliquer, elle ne signifie pas qu'il n'y a rien à connaître de la doctrine de l'auteur pour expliquer convenablement le texte, mais plutôt qu'un tel objectif ne saurait être atteint à travers la restitution, plus ou moins exhaustive, de la doctrine de l'auteur. En d'autres termes, cela veut dire qu'on vous demande de penser intelligemment le problème central exposé par le texte et non pas réagir bêtement audit texte en en faisant le prétexte à un exposé doctrinal. Ce que dit suffisamment, ce me semble la mention suivante : "Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question" (cf. Peut-on expliquer un texte philosophique sans connaître la doctrine de l 'auteur ?)
- [Terminale] licence de philosophie
- Audience au CSP s'agissant des programmes de philosophie en terminale
- Programme Humanités, littérature et philosophie (rumeur) / Réaction de l'APPEP à une consultation sans communication officielle du programme
- Fiches de lecture de philosophie en Terminale L : vos pratiques, vos conseils
- Philosophie avant la terminale
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum