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- AnaxagoreGuide spirituel
Sur les mathématiques dans ces programmes par Michel Delord:
http://michel.delord.free.fr/20080211-compar-prog.pdf
http://michel.delord.free.fr/20080211-compar-prog.pdf
- Luigi_BGrand Maître
TRÈS intéressant. Merci mille fois Anaxagore !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- MarcoPauloNiveau 2
Pour info :tiré de " De la zizanie chez les antipédagos/"
Luc Cédelle : Alors que vous étiez violemment hostile aux programmes du primaire de 2002 et à l'origine de leur mise en cause, le GRIP n'a pas, à ma connaissance, formellement approuvé les nouveaux programmes de 2008. C'est là une position que vous aviez défendue, pourquoi ?
Michel Delord :Le GRIP a en effet publié, en mars 2008, un communiqué dans lequel il n'approuvait pas les programmes du primaire. Mais j'avais déjà écrit un mois plus tôt un texte interne au GRIP beaucoup plus critique, " Quelques remarques sur les programmes par cycles et leurs répartitions annuelles (10 février 2008)", dans lequel non seulement je n'approuvais pas ces programmes mais je disais que, présentés ainsi et dans un tel contexte, ils avaient de fortes chances d' « aboutir à une véritable catastrophe ».
Approuvés par un certain nombre d'antipédagogistes car ces programmes mettaient en avant des questions de méthodes - notamment la critique du constructivisme - et non des questions de contenu, ils ne me semblaient pas marquer une rupture suffisante pour permettre un nouveau cours.
Plus encore, les conséquences pouvaient en être négatives faute d'une formation adéquate des enseignants sur certains aspects fondamentaux des programmes : j'ai rencontré des inspecteurs d'académie qui me l'ont dit très précisément en citant plusieurs points qui posent le problème du rapport entre la linguistique et la grammaire classique - « sujet » ou « groupe sujet », « déterminant » par exemple - ou du rapport entre les maths modernes et l'arithmétique classique.
Et ils pensaient non seulement aux difficultés des maîtres mais à celles des formateurs. Et surtout, ces nouveaux programmes allaient être publiés dans un contexte national et international d'évaluationnite aiguë, d'ailleurs justifiée par le mouvement antipédagogiste qui s'appuyait sur une analyse de part en part fausse : si l'on obtient la liberté de l'enseignement, on doit avoir un contrôle des résultats.
Luc Cédelle : Alors que vous étiez violemment hostile aux programmes du primaire de 2002 et à l'origine de leur mise en cause, le GRIP n'a pas, à ma connaissance, formellement approuvé les nouveaux programmes de 2008. C'est là une position que vous aviez défendue, pourquoi ?
Michel Delord :Le GRIP a en effet publié, en mars 2008, un communiqué dans lequel il n'approuvait pas les programmes du primaire. Mais j'avais déjà écrit un mois plus tôt un texte interne au GRIP beaucoup plus critique, " Quelques remarques sur les programmes par cycles et leurs répartitions annuelles (10 février 2008)", dans lequel non seulement je n'approuvais pas ces programmes mais je disais que, présentés ainsi et dans un tel contexte, ils avaient de fortes chances d' « aboutir à une véritable catastrophe ».
Approuvés par un certain nombre d'antipédagogistes car ces programmes mettaient en avant des questions de méthodes - notamment la critique du constructivisme - et non des questions de contenu, ils ne me semblaient pas marquer une rupture suffisante pour permettre un nouveau cours.
Plus encore, les conséquences pouvaient en être négatives faute d'une formation adéquate des enseignants sur certains aspects fondamentaux des programmes : j'ai rencontré des inspecteurs d'académie qui me l'ont dit très précisément en citant plusieurs points qui posent le problème du rapport entre la linguistique et la grammaire classique - « sujet » ou « groupe sujet », « déterminant » par exemple - ou du rapport entre les maths modernes et l'arithmétique classique.
Et ils pensaient non seulement aux difficultés des maîtres mais à celles des formateurs. Et surtout, ces nouveaux programmes allaient être publiés dans un contexte national et international d'évaluationnite aiguë, d'ailleurs justifiée par le mouvement antipédagogiste qui s'appuyait sur une analyse de part en part fausse : si l'on obtient la liberté de l'enseignement, on doit avoir un contrôle des résultats.
- atriumNeoprof expérimenté
Je suis le seul à ne pas comprendre cette phrase? Au final, c'est une critique ou une approbation de l'utilisation intensive des comparaisons internationales?MarcoPaulo a écrit:Pour info :tiré de " De la zizanie chez les antipédagos/"
Et ils pensaient non seulement aux difficultés des maîtres mais à celles des formateurs. Et surtout, ces nouveaux programmes allaient être publiés dans un contexte national et international d'évaluationnite aiguë, d'ailleurs justifiée par le mouvement antipédagogiste qui s'appuyait sur une analyse de part en part fausse : si l'on obtient la liberté de l'enseignement, on doit avoir un contrôle des résultats.
C'est une question importante pour nous. Les résultats de Pisa me paraissent délicats à exploiter, en tout cas dans le primaire. Ceux de PIRLS en revanche sont plus lisibles et très inquiétants pour notre école primaire. J'aimerais bien aussi que le MEN décide de participe à la prochaine enquête TIMSS, pour voir...
- Padre P. LucasNiveau 10
C'est effectivement une question importante, d'autant qu'on ne sait plus trop ce qui est évalué : les élèves ? les connaissances acquises ? les enseignants ? les systèmes scolaires ?atrium a écrit:Je suis le seul à ne pas comprendre cette phrase? Au final, c'est une critique ou une approbation de l'utilisation intensive des comparaisons internationales?MarcoPaulo a écrit:Et surtout, ces nouveaux programmes allaient être publiés dans un contexte national et international d'évaluationnite aiguë, d'ailleurs justifiée par le mouvement antipédagogiste qui s'appuyait sur une analyse de part en part fausse : si l'on obtient la liberté de l'enseignement, on doit avoir un contrôle des résultats.[/b]
C'est une question importante pour nous.
Il faudrait ajouter aux critiques de Michel Delord la suppression de 3 heures hebdomadaires qui a rendu le succès de ces programmes encore plus improbable.
(Mais la discussion serait plus simple si MD était autorisé à s'expliquer directement sur ce forum)
- atriumNeoprof expérimenté
Oui, mille fois oui, ces 3 heures nous manquent. On fait de l'abattage et c'est très frustrant. C'est tout de même paradoxal de défendre la "révolution de l'individualisation" (quellle c....!), tout en faisant avancer tout le monde à marche forcée.Padre P. Lucas a écrit:
C'est effectivement une question importante, d'autant qu'on ne sait plus trop ce qui est évalué : les élèves ? les connaissances acquises ? les enseignants ? les systèmes scolaires ?
Il faudrait ajouter aux critiques de Michel Delord la suppression de 3 heures hebdomadaires qui a rendu le succès de ces programmes encore plus improbable.
(Mais la discussion serait plus simple si MD était autorisé à s'expliquer directement sur ce forum)
Pour les évaluations, PISA me semble évaluer un peu tout et n'importe quoi, y compris l'attitude des familles face au savoir et aux apprentissages scolaires. On évalue plus les élèves et les attentes sociales que les systèmes scolaires. Mon expérience à l'étranger (États-Unis sous le règne de No Child Left Behind) m'incite à me méfier de l'évaluationnite mais je préfère une évaluation discutable et amendable aux présupposés idéologiques que les formateurs IUFM nous ont assénés pendant 2 décennies.
PIRLS et TIMSS me semblent plus intéressants pour avoir une idée plus claire de ce que les élèves savent faire. Merci de ta réponse. Je vais chercher ce que Delord a écrit sur les évaluations.
- Luigi_BGrand Maître
L'idée même qu'un programme est obsolète et doit être remplacé au bout de cinq ans est consternante : comment les enseignants peuvent-ils travailler sereinement dans ces conditions ?
Aujourd'hui les programmes durent aussi longtemps que les cohortes...
Aujourd'hui les programmes durent aussi longtemps que les cohortes...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- atriumNeoprof expérimenté
5 ans? Seulement si on ne compte pas les multiples gadgets (école du 21ième siècle, cycles, études dirigées, nouveau contrat pour l'école, généralisation de l'apprentissage des langues vivantes en cycle 3 puis à partir du Cp,socle, loi sur l'intégration des enfants handicapés etc...) qui s'ajoutent entre 2 séries de programme. Mon préféré: http://media.education.gouv.fr/file/1/58/7/programmes_ecole-primaire_203587.pdfLuigi_B a écrit:L'idée même qu'un programme est obsolète et doit être remplacé au bout de cinq ans est consternante : comment les enseignants peuvent-ils travailler sereinement dans ces conditions ?
Balancé tel quel aux écoles,en plein milieu de l'année scolaire, juste avant les élections présidentielles et 4 ans après la sortie des programmes. Si c'est pas du f.... de g.....
On est géré par des amateurs. Du coup, on pense constamment à très court terme et, pour le moment, Peillon ajoute du brouhaha à la confusion.
- adelaideaugustaFidèle du forum
C'est tout ??atrium a écrit:5 ans? Seulement si on ne compte pas les multiples gadgets (école du 21ième siècle, cycles, études dirigées, nouveau contrat pour l'école, généralisation de l'apprentissage des langues vivantes en cycle 3 puis à partir du Cp,socle, loi sur l'intégration des enfants handicapés etc...) qui s'ajoutent entre 2 séries de programme. Mon préféré: http://media.education.gouv.fr/file/1/58/7/programmes_ecole-primaire_203587.pdfLuigi_B a écrit:L'idée même qu'un programme est obsolète et doit être remplacé au bout de cinq ans est consternante : comment les enseignants peuvent-ils travailler sereinement dans ces conditions ?
Balancé tel quel aux écoles,en plein milieu de l'année scolaire, juste avant les élections présidentielles et 4 ans après la sortie des programmes. Si c'est pas du f.... de g.....
On est géré par des amateurs. Du coup, on pense constamment à très court terme et, pour le moment, Peillon ajoute du brouhaha à la confusion.
Je n'y vois que des à côtés, gadgets qui font de l'école essentiellement un espace ludique et citoyen, je pense (j'espère) qu'il y a un programme annexe pour les "fondamentaux" (les bases, comme disent les ringards.)
- Spinoza1670Esprit éclairé
Le ministre a décidé d'organiser une consultation nationale sur les programmes actuellement en vigueur.
Elle se déroulera en deux temps :
- une concertation au sein des écoles de trois heures (sept-oct 2013) : 4 questions (cf. plus bas).
- une concertation en fin d'année scolaire de 3 heures au sein des écoles (mai-juin 2014).
Cette consultation nationale sous forme d'états généraux a toutes les allures de la discussion publique. Le calendrier prévisionnel du premier temps de la concertation annonce ainsi les étapes suivantes :
La consultation sera donc entièrement publique au sein de chaque école de la circonscription (la synthèse de la discussion sera envoyée à l'IEN), puis continuera à être publique dans les locaux de l'inspection de circonscription (synthèse par l'IEN et conseillers pédagogiques des synthèses des écoles), puis elle sera encore publique au sein du rectorat (synthèse des synthèses des synthèses), et, last but not least, tout à fait publique dans les bureaux du MEN (synthèse puissance 4). Ainsi, dans un grand mouvement ascendant, on s'élévera graduellement et véritablement à la quintessence de ce qui a été exprimé nationalement par l'ensemble des PE de toutes les écoles de France.
Pour le deuxième temps, on peut penser que le caractère public de la discussion sera aussi bien respecté.
Questionnaire à destination des équipes d'enseignants et des IEN :
1. Les programmes de l'école sont en application depuis la rentrée de l'année scolaire 2008/2009. Après cinq ans de mise en œuvre, quels sont selon vous les principales qualités et les principaux défauts de ces programmes ?
(vous pouvez évoquer leurs finalités, leur faisabilité, les conceptions didactiques et pédagogiques qui les sous-tendent, l'articulation avec les compétences du socle commun, la continuité école-collège, les découpages par domaine d'enseignement, par cycle et les repères annuels)
2. Quelles sont les parties des programmes dont l'application vous a semblé difficile, pourquoi ? (précisez le cycle et le domaine d'enseignement considéré)
3. Quels sont les éléments que vous souhaiteriez voir conservés ? (précisez le cycle et le domaine d'enseignement considéré)
4. Quelles sont vos suggestions pour les prochains programmes ?
Les équipes de circonscription, réunies autour de l'inspecteur de l'éducation nationale, répondront aux mêmes questions.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je propose de créer un sujet par question sur le forum. Ce serait moins public et moins synthétique, bien sûr.
Elle se déroulera en deux temps :
- une concertation au sein des écoles de trois heures (sept-oct 2013) : 4 questions (cf. plus bas).
- une concertation en fin d'année scolaire de 3 heures au sein des écoles (mai-juin 2014).
Cette consultation nationale sous forme d'états généraux a toutes les allures de la discussion publique. Le calendrier prévisionnel du premier temps de la concertation annonce ainsi les étapes suivantes :
La consultation sera donc entièrement publique au sein de chaque école de la circonscription (la synthèse de la discussion sera envoyée à l'IEN), puis continuera à être publique dans les locaux de l'inspection de circonscription (synthèse par l'IEN et conseillers pédagogiques des synthèses des écoles), puis elle sera encore publique au sein du rectorat (synthèse des synthèses des synthèses), et, last but not least, tout à fait publique dans les bureaux du MEN (synthèse puissance 4). Ainsi, dans un grand mouvement ascendant, on s'élévera graduellement et véritablement à la quintessence de ce qui a été exprimé nationalement par l'ensemble des PE de toutes les écoles de France.
Pour le deuxième temps, on peut penser que le caractère public de la discussion sera aussi bien respecté.
Questionnaire à destination des équipes d'enseignants et des IEN :
1. Les programmes de l'école sont en application depuis la rentrée de l'année scolaire 2008/2009. Après cinq ans de mise en œuvre, quels sont selon vous les principales qualités et les principaux défauts de ces programmes ?
(vous pouvez évoquer leurs finalités, leur faisabilité, les conceptions didactiques et pédagogiques qui les sous-tendent, l'articulation avec les compétences du socle commun, la continuité école-collège, les découpages par domaine d'enseignement, par cycle et les repères annuels)
2. Quelles sont les parties des programmes dont l'application vous a semblé difficile, pourquoi ? (précisez le cycle et le domaine d'enseignement considéré)
3. Quels sont les éléments que vous souhaiteriez voir conservés ? (précisez le cycle et le domaine d'enseignement considéré)
4. Quelles sont vos suggestions pour les prochains programmes ?
Les équipes de circonscription, réunies autour de l'inspecteur de l'éducation nationale, répondront aux mêmes questions.
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Je propose de créer un sujet par question sur le forum. Ce serait moins public et moins synthétique, bien sûr.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- MarcoPauloNiveau 2
atrium a écrit:Je suis le seul à ne pas comprendre cette phrase? Au final, c'est une critique ou une approbation de l'utilisation intensive des comparaisons internationales?MarcoPaulo a écrit:Pour info :tiré de " De la zizanie chez les antipédagos/"
Et ils pensaient non seulement aux difficultés des maîtres mais à celles des formateurs. Et surtout, ces nouveaux programmes allaient être publiés dans un contexte national et international d'évaluationnite aiguë, d'ailleurs justifiée par le mouvement antipédagogiste qui s'appuyait sur une analyse de part en part fausse : si l'on obtient la liberté de l'enseignement, on doit avoir un contrôle des résultats.
C'est une question importante pour nous. Les résultats de Pisa me paraissent délicats à exploiter, en tout cas dans le primaire. Ceux de PIRLS en revanche sont plus lisibles et très inquiétants pour notre école primaire. J'aimerais bien aussi que le MEN décide de participe à la prochaine enquête TIMSS, pour voir...
To : MarcoP
From : Michel D
Subject : Avis sur les programmes de 2008
salut marco
Comme le dit Padre Lucas, ça serait plus facile, plus efficace, moins générateur d’incompréhension si je pouvais poster directement sur Neoprofs puisque tu ne peux pas toujours passer mes messages dans un délai favorable,. J’avais demandé à être réintégré et un modérateur de Neoprofs m’avait dit, il y a au moins un an, que je ne pouvais pas être réintégré car mon exclusion n’était pas temporaire mais définitive. […]
Donc s’il n’est pas trop tard pour réagir au message d’Atrium du 24 septe à 9h11.
Atrium s’interrogeait sur le sens de « Et surtout, ces nouveaux programmes allaient être publiés dans un contexte national et international d'évaluationnite aiguë, d'ailleurs justifiée par le mouvement antipédagogiste qui s'appuyait sur une analyse de part en part fausse : si l'on obtient la liberté de l'enseignement, on doit avoir un contrôle des résultats. »
1) Si je parle d’evaluationnite, c’est bien que je ne donne pas une grande valeur à ce genre d’exercices. De toutes les façons, les grands traits de ma position sur le sujet sont présentés dans la suite du passage cité supra de http://education.blog.lemonde.fr/2010/11/27/de-la-zizanie-chez-les-antipedagos-1/
Il me semble que le « grand but de l’évaluation » a été à partir des années 70 de donner une caution scientifique à la gestion des élèves comme cohortes statistiques. Mais cette caution n’a été obtenue qu’en dévalorisant l’avis de l’enseignant sur la scolarité des élèves -« avis de passage » -, avis qui était globalement et à part dans des cas particuliers, la seule appréciation cohérente et fondée sur le niveau atteint par une élève. Une fois de plus, l’objectif – proclamé – du zéro défaut cache un changement d’objectif non avoué.
2) Je disais de plus que le mouvement antipédagogiste a participé sous différentes formes à la promotion de l’évaluationnite .
Directement, en soutenant l’existence des évaluations dans un deal imbécile liberté pédagogique contre évaluation au nom de l’opposition toute aussi fausse que l’on pourrait appeler IUFM/DEPP / (Voir les positions de Marc le Bris et JP Brighelli).
Moins directement mais en fait de manière tout aussi efficace en s’appuyant sur les résultats de PISA - lorsqu’ils croyaient que ça les arrangeait -qu’ils valorisaient ainsi. Or je rappelle que pour les mathématiques - mais c’est le même esprit pour la langue - PISA teste ce qu’il appelle de belle manière « la culture mathématique » à 15 ans.
Mais la « Direction de l'évaluation et de la prospective » faisait remarquer en 2004 :
« Certains domaines [...] sont absents de la culture mathématique et ne sont donc pas l'objet du
test PISA : algèbre, calcul littéral, raisonnement déductif, trigonométrie (angles) et objets géométriques. »
Pour plus de détails : http://smf4.emath.fr/VieSociete/Rencontres/France-Finlande-2005/DelordF.pdf
Autrement dit nous avons une « culture mathématique » qui correspond à une définition des mathématiques dans laquelle manque l’essentiel des mathématiques accessible à cet âge.
On peut rajouter qu’il ne s’agit ici pas seulement de l’opposition compétences / connaissances très à la mode aujourd’hui.[1]
Et donc l’on ne peut absolument rien déduire des variations des résultats des tests PISA sur l’étendue des connaissances mathématiques des élèves testés. Certains, un peu plus critiques que les autres, admettent un théorème plus ou moins implicite qui est le suivant : certes PISA ne teste pas toutes les connaissances - mathématiques ou non - mais, comme des résultats statistiques doivent avoir ont toujours une valeur explicative - il doit y avoir cependant une certaine similitude entre les résultats des tests PISA et les connaissances des élèves testés. Or ceci est faux ; il peut y avoir par exemple une hausse des résultats PISA et une baisse des compétences réelles mathématiques des élèves.
[…]
MD
[1]Ce qui est d’autant plus « étonnant ? » d’ailleurs est que parmi « les défenseurs actuels des connaissances » figurent tout un tas de responsables pédagogiques mathématiques qui défendaient l’utilisation systématique de la calculette en Primaire, ce qui est bien la pire des réductions de l’enseignement à l’enseignement de mécanismes. Et ce notamment au nom de l’argument suivant, servi par la commission Kahane : « Il est évident qu’aujourd’hui, le calcul numérique exact que nous faisons à la main, sans assistance, est très limité. Il semble difficile d’exiger de l’école qu’elle consacre un part importante du temps réduit dont elle dispose pour développer des compétences que plus personne n’utilise. »On peut rapprocher cette attitude de celle de ceux, souvent les mêmes, qui dénoncent le mercantilisme de l’OCDE mais ont été simultanément partisans de la reforme des maths modernes qui a été préparée par ce même organisme au point que le premier manuel officiel de maths modernes, le fameux « Papy », portait en évidence sur sa première page « Le choix des matières et les méthodes d'enseignement sont conformes au Synopsis de Dubrovnik (OCED 1960) »
- DhaiphiGrand sage
[HS]
[/HS]
Je ne suis pas intervenu sur ce sujet concernant l'élaboration des n-ièmes nouveaux programmes nationaux dans la mesure où les programmes de ma classe c'est moi qui en décide depuis plus de trente ans.
J'ai rompu le contrat qui me lie à mon employeur ? Peut-être bien...
Ton habileté manuelle à cet âge précoce me laisse pantois... :shock: et admiratif naturellement.retraitée a écrit:J'y ai appris une foule de choses, y compris le tricot.
[/HS]
Je ne suis pas intervenu sur ce sujet concernant l'élaboration des n-ièmes nouveaux programmes nationaux dans la mesure où les programmes de ma classe c'est moi qui en décide depuis plus de trente ans.
J'ai rompu le contrat qui me lie à mon employeur ? Peut-être bien...
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- ChocolatGuide spirituel
J'aimerais savoir ce qu'ils appellent "consulter" et quelle sera la portée de cette "consultation".John a écrit:Lettre d'Inspection de l'Education Nationale (IEN) :
La refonte des programmes est en cours, une enquête nationale sera lancée du 16 sept au 18 octobre 2013. Les enseignants seront consultés et une ½ journée banalisée sera fixée en octobre. La même méthode sera utilisée pour la refonte de l’Education Prioritaire (consultation et temps banalisé) ainsi que des Assises nationales et académiques à l’automne 2013.
_________________
- retraitéeDoyen
Pour le tricot, attention, rien de compliqué! Juste du point mousse (et des mailles lâchées!). Mais ensuite, perfectionnement! quand les bases sont là, c'est plus simple!
On a commencé avec le tricotin!
On a commencé avec le tricotin!
- DhaiphiGrand sage
[HS]
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L'enseignement se prolongeait en élémentaire ou pas ?retraitée a écrit:Pour le tricot, attention, rien de compliqué!
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- LouisBarthasExpert
A moins d'être en classe unique, je ne vois pas comment faire...Dhaiphi a écrit:
Je ne suis pas intervenu sur ce sujet concernant l'élaboration des n-ièmes nouveaux programmes nationaux dans la mesure où les programmes de ma classe c'est moi qui en décide depuis plus de trente ans.
J'ai rompu le contrat qui me lie à mon employeur ? Peut-être bien...
Le rêve suprême, le paradis de l'instituteur, l'aboutissement d'une carrière, mon voeu le plus cher : QU'ON ME FICHE LA PAIX !
:lunechat:
Hélas...
« Le bonheur n'est pas fait pour les mortels. »
Euripide, Médée, V. 1228
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
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- Octobre 2013 : Assises de l'éducation prioritaire.
- Consultation sur les programmes de primaire : Eduscol met en ligne les lettres de missions et la synthèse nationale de la concertation.
- Les pistes de Nicolas Sarkozy pour « changer en profondeur l’Éducation nationale »
- 9-10 octobre 2013 : la FCPE lance 24h de mobilisation nationale pour la réforme des rythmes scolaires
- [AEF info] comparateur des programmes des candidats pour l'Education Nationale
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