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- pedro771Niveau 7
lire l'article entier.rue89 a écrit:A la rentrée 2010, j’ai expérimenté la nouvelle (et déjà obsolète) formation enseignante mise en place en 2009. J’étais en Master éducation, enseignement et formation (MEEF), pour devenir enseignant en histoire-géographie.
Aujourd’hui je suis sorti de l’université (ouf !), après avoir validé maints diplômes. Je suis en recherche d’emploi. Je me réoriente, je cherche à travailler dans le social.
La situation des étudiants concernés par ces formations enseignantes est terrible : en l’espace de trois ans, nous avons connu deux réformes. Je suis entré dans le master du précédent gouvernement, j’en ressors au moment où s’installe le système du ministre de l’Education Vincent Peillon... Je vous épargne le coup des fameuses « années de transition », où l’université met en place des masters qui sont avant tout des prototypes de ce que ces formations seront dans les années suivantes. Du moins jusqu’à la prochaine réforme.
Place à la formation purement disciplinaireRÉFORMESMis en place en 2010, sous le ministre Luc Chatel, le système dit de « masterisation » imposait d’avoir un master pour devenir prof et avait supprimé l’année de stage en alternance dans les IUFM. La réforme, qui avait projeté de jeunes professeurs non formés en classe, avait été retoquée par le Conseil d’Etat.
Ferdinand C. (un pseudo, « par précaution ») a suivi ce cursus à cette période.
Lundi, le ministre de l’Education Vincent Peillon, a accueilli la première promotion des nouvelles écoles pour profs, les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espé), à raison d’une par académie. « Vous allez essuyer les plâtres », a prévenu le ministre. Les étudiants, qui ont réussi les épreuves écrites au concours des professeurs, vont enseigner un tiers-temps tout en se formant dans les Espé. Ils passeront les épreuves orales en 2014. Emilie Brouze
[justify]La réforme de 2009 avait pour ambition de donner toutes les aptitudes professionnelles aux enseignants, tout en rehaussant le niveau d’études requis (passage de bac+3 à bac+5), et permettant de rapprocher (voire de fusionner) les IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) avec les universités. De grandes ambitions… Qui se manifestèrent dans les faits par une destruction de la formation des enseignants.
Exit la pédagogie, place à la formation purement disciplinaire : autrement dit, si vous êtes en mathématiques, vous ne travaillerez que sur les mathématiques, et non plus sur le métier d’enseignant.
Vous passerez le concours du CAPES, et si vous avez la chance de l’obtenir, on vous accordera un poste de prof sans que vous n’ayez jamais sérieusement abordé ce métier. Pédagogie, prise en charge de classe, montage de cours, de contrôles de connaissances, travail en collaboration avec les élèves… Oubliez tout cela. A la place, vous aurez le plaisir d’étudier les dernières recherches scientifiques de la matière qui vous intéresse.
Alors oui, évidemment, il y a quelques résidus des anciennes formations enseignantes : quelques heures de cours, de discussions et de conseils pédagogiques, dispersés dans les deux ans de formation. Mais rien qui puisse nous former sérieusement au métier. Pour vous donner un ordre d’idée : en deux ans de formation universitaire, nous nous sommes entraînés à faire... deux cours. En deux ans, on aurait peut-être pu mieux faire.
La réforme dont Vincent Peillon semble être particulièrement fier, cette réforme a été effectuée en quelques mois seulement… Au mois de juin dernier, certaines universités ne savaient toujours pas comment ils allaient organiser cette nouvelle formation, qui ouvrait trois mois plus tard.
Un point commun de plus avec ses prédécesseurs. Car c’est ce même ministre qui critiquait la précipitation hasardeuse du gouvernement précédent… Et qui a préparé cette réforme dans un temps tout aussi court que ses prédécesseurs. C’est ce même ministre qui nous promet de modifier en profondeur le contenu des concours pour juger véritablement de nos aptitudes professionnelles ; or les derniers textes publiés sont extrêmement flous, essayant probablement de ratisser large, parlant d’un retour probable de la « pédagogie », tout en ménageant les partisans du savoir scientifique.
Il y a cependant peut-être un espoir que tout cela soit « moins pire » avec la formation en master 2 qui serait « en alternance », soit chaque semaine quelques heures de cours effectuées en établissement, et le reste à potasser le concours à l’université. Et une aubaine pour l’Education nationale qui pourra dire à l’opinion publique : « Regardez ces jeunes qui travaillent dans nos établissements ! Voyez comme nous reconquérons les classes ! »
- RuthvenGuide spirituel
Bof bof, un étudiant qui se plaint d'avoir appris sa matière en Master ...
- AuroreEsprit éclairé
Ou un sous-marin du Sgenunsa ?
- linotteFidèle du forum
Lu en diagonale, mais en gros ces étudiants râlent parce qu'ils sont trop formés dans leur dscipline ?
C'est déjà pas si mal, non ?... Je ne suis pas un contre un prof qui maitrise ses bases...Mesdames et messieurs les parents, vous serez donc ravis de savoir que vous aurez des savants dans les classes de vos enfants. Mais peut-être pas des enseignants.
- PaddyHabitué du forum
C'est quoi cet article ? Le nouveau manifeste du SGEN ?
- ysabelDevin
c'est ce que je me suis dit...Ruthven a écrit:Bof bof, un étudiant qui se plaint d'avoir appris sa matière en Master ...
pathétique
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- IphigénieProphète
un point de vrai:
depuis 2009, on change les règles tous les ans et plus personne n'arrive à suivre dans les facs (je parle des profs chargés des formations, là): Faudrait se calmer et établir des règles pérennes une bonne fois!
à preuve, les fils variés sur les modalités , du capes 13,13 pour 14,15 etc... + le cas loufoque de cette année avec ses stagiaires à 15 et ses stagiaires à 6 qui n'ont pas encore leur oral et dont on ne voit pas trop ce qu'ils vont devenir s'ils le ratent...
Pour tout le reste, d'accord avec vous tous.
depuis 2009, on change les règles tous les ans et plus personne n'arrive à suivre dans les facs (je parle des profs chargés des formations, là): Faudrait se calmer et établir des règles pérennes une bonne fois!
à preuve, les fils variés sur les modalités , du capes 13,13 pour 14,15 etc... + le cas loufoque de cette année avec ses stagiaires à 15 et ses stagiaires à 6 qui n'ont pas encore leur oral et dont on ne voit pas trop ce qu'ils vont devenir s'ils le ratent...
Pour tout le reste, d'accord avec vous tous.
- Luigi_BGrand Maître
L'auteur a oublié de préciser que dans la nouvelle mouture du Capes la discipline à proprement parler n'entre en compte que pour un 1/6 des points. Tout va aller tellement mieux...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User5899Demi-dieu
Oui, on ne se méfie jamais assez, on n'est jamais à l'abri d'apprendre un trucRuthven a écrit:Bof bof, un étudiant qui se plaint d'avoir appris sa matière en Master ...
Or savoir, à quoi ça sert dans l'enseignement, hein ?
- IphigénieProphète
autre changement aussi: je crois que de fait, jamais les jeunes profs n'ont été moins bien préparés au métier qu'aujourd'hui: ou ils débarquent en charge de classe sans jamais avoir vu un élève (pour les mieux formés, ceux qui ont un master recherche, par exemple) ou ils se dispersent dans un stage de 6 heures sans avoir le temps à côté de vraiment se former bien intellectuellement.
Le problème c'est que ce qui préoccupe les pouvoirs publics ce n'est pas comment améliorer la formation mais comment gagner de l'argent sur la formation des enseignants ( en les utilisant)
Le problème c'est que ce qui préoccupe les pouvoirs publics ce n'est pas comment améliorer la formation mais comment gagner de l'argent sur la formation des enseignants ( en les utilisant)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ça dépendra beaucoup des disciplines et des IG quand même.Luigi_B a écrit:L'auteur a oublié de préciser que dans la nouvelle mouture du Capes la discipline à proprement parler n'entre en compte que pour un 1/6 des points. Tout va aller tellement mieux...
- kiwiGuide spirituel
M'ouais. C'est vrai que de maîtriser sa matière ne sert vraiment à rien dans l'enseignement. Mieux vaut sans doute apprendre de Saint Meirieu comment faire passer des savoirs... que l'on n'a pas. Il est stupide lui ou quoi?!
- CeladonDemi-dieu
Sans doute légèrement téléguidé.kiwi a écrit:M'ouais. C'est vrai que de maîtriser sa matière ne sert vraiment à rien dans l'enseignement. Mieux vaut sans doute apprendre de Saint Meirieu comment faire passer des savoirs... que l'on n'a pas. Il est stupide lui ou quoi?!
- Luigi_BGrand Maître
En l'occurrence en histoire c'est quand même assez marqué, non ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Ça dépendra beaucoup des disciplines et des IG quand même.Luigi_B a écrit:L'auteur a oublié de préciser que dans la nouvelle mouture du Capes la discipline à proprement parler n'entre en compte que pour un 1/6 des points. Tout va aller tellement mieux...
L'auteur me répond effectivement un peu comme toi dans les commentaires de l'article mais j'avoue ne pas être convaincu du tout.ADMISSIBILITE
- Composition (avec éventuellement question complémentaire sur l’exploitation de la thématique proposée dans le cadre des enseignements) Coeff. 1
- Commentaire de document (« le candidat propose une exploitation adaptée à un niveau donné ») Coeff. 1
ADMISSION
- Epreuve de mise en situation professionnelle (« Le candidat construit un projet de séance de cours ») Coeff. 2
- Epreuve d’analyse de situation professionnelle. Coeff. 2
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
On verra à l'usage, mais cette maquette est quand même très souple. On peut y mettre n'importe quoi, même du disciplinaire. En HG, les IG me semblent assez attachés au disciplinaire, j'ai envie de leur faire confiance. L'avenir me dira si je suis naïf.
- Apices JurisNiveau 6
Bonjour,
Ce fil est très intéressant et à rapprocher de celui-là :
Maquettes de la réforme du capes dans les cartons : l'adieu aux disciplines
– est-ce qu'avec une licence en poche, un étudiant n'a pas déjà les connaissances disciplinaires suffisantes pour enseigner un programme de collège et de lycée ?
Moi, il me semblait naïvement que si. Mais à vous lire, je me dis que je fais sûrement fausse route. Sauf que je ne comprends pas ce que 2 années de disciplinaire de plus après la licence peut apporter à un enseignant qui, de toutes façons, devra se limiter aux programmes de la 6e à la terminale. Pourriez-vous m'expliquer cela ?
Je précise qu'il n'y a aucun second degré ni provocation d'aucune sorte dans mes propos : c'est une vraie interrogation de ma part, je ne comprends simplement pas ce qu'apportent ces 2 années d'apprentissage de la discipline de plus après la licence, et je cherche juste à comprendre.
Merci d'avance.
Ce fil est très intéressant et à rapprocher de celui-là :
Maquettes de la réforme du capes dans les cartons : l'adieu aux disciplines
Cette remarque et celles qui précèdent me font me poser une question, sans doute trop naïve, mais vous me pardonnerez certainement car je ne suis pas enseignant. Je pose donc la question bête mais très prévisible de la part d'un regard totalement extérieur à l'enseignement :kiwi a écrit:M'ouais. C'est vrai que de maîtriser sa matière ne sert vraiment à rien dans l'enseignement. Mieux vaut sans doute apprendre de Saint Meirieu comment faire passer des savoirs... que l'on n'a pas. Il est stupide lui ou quoi?!
– est-ce qu'avec une licence en poche, un étudiant n'a pas déjà les connaissances disciplinaires suffisantes pour enseigner un programme de collège et de lycée ?
Moi, il me semblait naïvement que si. Mais à vous lire, je me dis que je fais sûrement fausse route. Sauf que je ne comprends pas ce que 2 années de disciplinaire de plus après la licence peut apporter à un enseignant qui, de toutes façons, devra se limiter aux programmes de la 6e à la terminale. Pourriez-vous m'expliquer cela ?
Je précise qu'il n'y a aucun second degré ni provocation d'aucune sorte dans mes propos : c'est une vraie interrogation de ma part, je ne comprends simplement pas ce qu'apportent ces 2 années d'apprentissage de la discipline de plus après la licence, et je cherche juste à comprendre.
Merci d'avance.
_________________
Apices juris non sunt jura.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
La réponse est incontestablement non. Le niveau actuel en licence, en particulier depuis la réforme LMD et dans le contexte d'un accès toujours plus massif à un bac toujours plus bidon a "secondarisé" la licence et a "licencifié" (désolé) le master.Apices Juris a écrit:– est-ce qu'avec une licence en poche, un étudiant n'a pas déjà les connaissances disciplinaires suffisantes pour enseigner un programme de collège et de lycée ?
- Apices JurisNiveau 6
Waoh ! Ça fait peur, car ça signifie en quelques sortes qu'en ce qui concerne le niveau des futurs profs, on est foutu. Car de deux choses l'une :
- soit on se sert du MEEF pour rattraper le retard disciplinaire, mais on est alors dans la situation décrite dans l'article de "Ferdinand C", à savoir l'absence quasi totale de formation professionnelle : le prof qui a la tête bien remplie, mais qui ne sait pas du tout comment passer son savoir à des élèves de plus en plus difficiles ;
- soit on se sert du MEEF conformément au voeu exprimé par "Ferdinand C" (et que j'ai entendu exprimer par bien d'autres personnes, notamment des copains à l'époque de l'IUFM, dont certains ont réussi leur CAPES), càd en formant les futurs enseignants à enseigner, mais alors on a des profs qui savent transmettre le savoir, mais qui n'en ont pas assez à transmettre...
Si c'est vraiment la réalité actuelle, on a vraiment du souci à se faire, d'autant plus que c'est un système qui s'autoentretient, et même se tire vers le bas.
- soit on se sert du MEEF pour rattraper le retard disciplinaire, mais on est alors dans la situation décrite dans l'article de "Ferdinand C", à savoir l'absence quasi totale de formation professionnelle : le prof qui a la tête bien remplie, mais qui ne sait pas du tout comment passer son savoir à des élèves de plus en plus difficiles ;
- soit on se sert du MEEF conformément au voeu exprimé par "Ferdinand C" (et que j'ai entendu exprimer par bien d'autres personnes, notamment des copains à l'époque de l'IUFM, dont certains ont réussi leur CAPES), càd en formant les futurs enseignants à enseigner, mais alors on a des profs qui savent transmettre le savoir, mais qui n'en ont pas assez à transmettre...
Si c'est vraiment la réalité actuelle, on a vraiment du souci à se faire, d'autant plus que c'est un système qui s'autoentretient, et même se tire vers le bas.
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Apices juris non sunt jura.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Non, le MEEF ne redressera pas la barre, ça c'est certain.
- CelebornEsprit sacré
La « formation professionnelle » — et finalement l'article le dit en filigrane — est surtout efficace quand elle s'appuie sur les stages, de l'observation de vrais élèves dans de vraies classes, de la pratique accompagnée. Mais si c'est pour se farcir un digest de nos meilleurs pédagogues, autant faire une activité couture.Apices Juris a écrit:- soit on se sert du MEEF pour rattraper le retard disciplinaire, mais on est alors dans la situation décrite dans l'article de "Ferdinand C", à savoir l'absence quasi totale de formation professionnelle : le prof qui a la tête bien remplie, mais qui ne sait pas du tout comment passer son savoir à des élèves de plus en plus difficiles ;
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- AuroreEsprit éclairé
Il me paraît absolument essentiel que les connaissances du professeur ne se limitent pas aux seuls programmes qu'il est tenu d'enseigner. Et qu'il soit en mesure de prendre le recul nécessaire, en d'autres termes, de la distance critique face à ces derniers - compte tenu des changements incessants depuis quelques années, de leur perte de cohérence progressive ou de l'intrusion croissante du politique dans les disciplines non scientifiques.Apices Juris a écrit:Bonjour,
Ce fil est très intéressant et à rapprocher de celui-là :
Maquettes de la réforme du capes dans les cartons : l'adieu aux disciplinesCette remarque et celles qui précèdent me font me poser une question, sans doute trop naïve, mais vous me pardonnerez certainement car je ne suis pas enseignant. Je pose donc la question bête mais très prévisible de la part d'un regard totalement extérieur à l'enseignement :kiwi a écrit:M'ouais. C'est vrai que de maîtriser sa matière ne sert vraiment à rien dans l'enseignement. Mieux vaut sans doute apprendre de Saint Meirieu comment faire passer des savoirs... que l'on n'a pas. Il est stupide lui ou quoi?!
– est-ce qu'avec une licence en poche, un étudiant n'a pas déjà les connaissances disciplinaires suffisantes pour enseigner un programme de collège et de lycée ?
Moi, il me semblait naïvement que si. Mais à vous lire, je me dis que je fais sûrement fausse route. Sauf que je ne comprends pas ce que 2 années de disciplinaire de plus après la licence peut apporter à un enseignant qui, de toutes façons, devra se limiter aux programmes de la 6e à la terminale. Pourriez-vous m'expliquer cela ?
Je précise qu'il n'y a aucun second degré ni provocation d'aucune sorte dans mes propos : c'est une vraie interrogation de ma part, je ne comprends simplement pas ce qu'apportent ces 2 années d'apprentissage de la discipline de plus après la licence, et je cherche juste à comprendre.
Merci d'avance.
J'ajoute que dans le cadre du LMD la licence est en passe d'être donnée (dans une pochette surprise...) à 50% d'une classe d'âge. C'est qu'au moment où l'on "lutte de toutes ses forces" contre le chômage et où l'on "réforme" les retraites, il ne faut pas que la jeunesse arrive trop vite sur le marché du travail...
- CeladonDemi-dieu
Qu'ils n'aient pas assez de savoir à transmettre, ça c'est la meilleure des hypothèses, la pire étant qu'ils transmettent n'importe quoi avec entre les deux les groupes occupationnels.
- JohnMédiateur
Euh... Si ?Qu’est-ce que cela peut nous apporter de travailler sur « l’épistémologie » de la géographie ? Utiliserons-nous de telles connaissances en classe ? Non.
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- AuroreEsprit éclairé
Sans compter la primarisation massive du secondaire, of course... :lol:Marcel Khrouchtchev a écrit:La réponse est incontestablement non. Le niveau actuel en licence, en particulier depuis la réforme LMD et dans le contexte d'un accès toujours plus massif à un bac toujours plus bidon a "secondarisé" la licence et a "licencifié" (désolé) le master.Apices Juris a écrit:– est-ce qu'avec une licence en poche, un étudiant n'a pas déjà les connaissances disciplinaires suffisantes pour enseigner un programme de collège et de lycée ?
- Apices JurisNiveau 6
Oui, c'est bien pour cela que j'écris que l'absence de formation professionnelle est quasi totale.Celeborn a écrit:La « formation professionnelle » — et finalement l'article le dit en filigrane — est surtout efficace quand elle s'appuie sur les stages, de l'observation de vrais élèves dans de vraies classes, de la pratique accompagnée. Mais si c'est pour se farcir un digest de nos meilleurs pédagogues, autant faire une activité couture.Apices Juris a écrit:- soit on se sert du MEEF pour rattraper le retard disciplinaire, mais on est alors dans la situation décrite dans l'article de "Ferdinand C", à savoir l'absence quasi totale de formation professionnelle : le prof qui a la tête bien remplie, mais qui ne sait pas du tout comment passer son savoir à des élèves de plus en plus difficiles ;
Et c'est aussi pour cela que je mets en opposition un MEEF qui ne fait que du disciplinaire (le cas actuel) et un MEEF qui ferait de la vraie formation au métier d'enseigner : cela supposerait de la pratique sur le terrain et par conséquent un allègement substantiel du disciplinaire...
Mais si vous-mêmes, enseignants, considérez que même avec une licence en poche, on ne peut pas se passer du disciplinaire, je vois mal comment on pourrait trouver le temps de former les futurs profs à leur métier, càd à l'enseignement.
On est foutu, vous dis-je...
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