- SapotilleEmpereur
V.Marchais a écrit:
C'est tout ce que je dis.
Si seulement cela pouvait être dit plus fort et plus loin ...
Merci.
- GrypheMédiateur
Merci Véronique.
(Je dois reconnaître que n'étant pas prof de Lettres, le message m'est peut-être moins douloureux à lire. Et encore, ce n'est même pas sûr.)
(Je dois reconnaître que n'étant pas prof de Lettres, le message m'est peut-être moins douloureux à lire. Et encore, ce n'est même pas sûr.)
- capucine42Érudit
J' ajoute juste que je ne crois pas avoir été formatée par les quelques séances sans contenus de l' iufm, ma formation me vient uniquement de l' université.
Je pense que beaucoup sont dans le même cas que moi.
Je pense que beaucoup sont dans le même cas que moi.
- V.MarchaisEmpereur
Albius a écrit:
Et donc insurgeons-nous vraiment contre les directives qui nous sont parfois données, contre les "vrais" responsables qui accouchent de programmes et de recommandations qui nous hérissent -hommage au passage aux collègues correcteurs rebelles de l'EAF qui ont en plus bien "médiatisé" leur indignation. Mais soyons compréhensifs et humains envers ceux qui, souvent par crainte du bâton, n'arrivent pas à faire sereinement ce que nous attendrions d'eux.
Entièrement d'accord sur le constat.
D'ailleurs, en ouvrant ce fil, je l'avais intitulé : "Comment en sommes-nous arrivés là ?", ce qui mettait bien l'accent sur le conditionnement qui est le nôtre (IUFM, chefs, IPR...) et une dimension collective du prblème, et je n'aime pas beaucoup non plus la manière dont le titre a été modifié par la modération, sans doute pour qu'il soit plus explicite, mais cela sonne pour le coup comme une accusation, ce qui n'est pas mon propos.
Et me battre contre les vrais responsables, et surtout POUR proposer des alternatives, c'est ce que je fais depuis des années, via le travail associatif, la présence sur ce forum et d'autres, l'écriture de manuels...
C'est aussi ce qui fait que je me sens légitime pour secouer le cocotier de temps à autre : je ne me contente pas de râler et de critiquer.
- cunégondeNiveau 10
Considéreriez-vous donc mes questions comme rhétoriques que vous ne daigniez pas y répondre, madame Marchais?
Vous indiffère-t-il à ce point que cette personne puisse vous lire et en soit blessée?
Vous indiffère-t-il à ce point que cette personne puisse vous lire et en soit blessée?
- InvitéInvité
Tu peux peut-être lui laisser un peu de temps pour le faire, non ?cunégonde a écrit:Considéreriez-vous donc mes questions comme rhétoriques que vous ne daigniez pas y répondre, madame Marchais?
Vous indiffère-t-il à ce point que cette personne puisse vous lire et en soit blessée?
- cunégondeNiveau 10
Mon message est de 22h04, Will...Will.T a écrit:Tu peux peut-être lui laisser un peu de temps pour le faire, non ?cunégonde a écrit:Considéreriez-vous donc mes questions comme rhétoriques que vous ne daigniez pas y répondre, madame Marchais?
Vous indiffère-t-il à ce point que cette personne puisse vous lire et en soit blessée?
- V.MarchaisEmpereur
capucine42 a écrit:Non c' est faux, ce qui est dénoncé ici n' est pas le travail en séquence mais l' incompétence des autres profs de lettres qui apparemment manquent de connaissances pour enseigner Homère ou le conte merveilleux en sixième.
Il faut quand même assumer ce que l' on écrit.
Il a clairement été écrit que les jeunes certifiés sortant de l' IUFM ne savent plus analyser un texte littéraire. Personnellement je ne me hasarderais pas à émettre de tels jugements, d' où ma question au sujet de la légitimité d' une telle position.
J'ai pour habitude non seulement d'assumer ce que j'écris, mais souvent de le revendiquer. Mais c'est difficile pour ce que je n'ai pas écrit.
Tu dis : "Il a clairement été écrit que les jeunes certifiés sortant de l' IUFM ne savent plus analyser un texte littéraire."
Comme c'est commode, l'impersonnel.
Je n'ai jamais dit cela. Je peux d'autant moins le dire que je suis la première à admettre, régulièrement, que moi la première, en sortant de l'IUFM, je ne savais pas m'y prendre. Ce qui ne faisais pas de moi une personne absolument moins intelligente que celle que je suis aujourd'hui. Je ne fais procès à personne d'ignorer ce qu'on ne lui a pas appris.
Alors soit tu es capable de citer le message où tu prétends que j'aurais dit cela. Soit tu admets que ce n'est pas ce que j'ai dit (et je ne suis pas comptable des propos d'autrui) et tu ne feins pas de m'attribuer ces propos. Car ça, c'est malhonnête.
Ce que je pense, moi, c'est que la difficulté de nombreux collègues (dont j'ai fait partie) à ne pas instrumentaliser les textes vient en grande partie de deux grandes dérives : un enseignement étroit de la séquence comme modèle unique et un héritage de la typologie des textes (programmes Viala) qui a fait des dégâts. On peut en discuter, mais pas si tu déformes mes propos.
- AlbiusNiveau 10
Je comprends mieux.V.Marchais a écrit:
D'ailleurs, en ouvrant ce fil, je l'avais intitulé : "Comment en sommes-nous arrivés là ?", ce qui mettait bien l'accent sur le conditionnement qui est le nôtre (IUFM, chefs, IPR...) et une dimension collective du prblème, et je n'aime pas beaucoup non plus la manière dont le titre a été modifié par la modération, sans doute pour qu'il soit plus explicite, mais cela sonne pour le coup comme une accusation, ce qui n'est pas mon propos.
Cela se voit peut-être, je suis un indécrottable de la forme au point de ne parfois pas voir le fond -pour ce qui est de le toucher, en revanche, comme beaucoup d'entre nous, n'est-ce pas... -. Et le titre du sujet m'avait d'emblée mis d'humeur ronchonne, pour le moins.
Cela étant, nous sommes ici assez nombreux à établir un même état des lieux et à nous reconnaître dans des réponses souvent très proches.
Mais, comme beaucoup je pense, sur le terrain, c'est souvent une autre affaire. Même si c'est un peu "facile", je me souviens d'une époque très proche -euh... avant les vacances...!- où considérer en salle des professeurs que Brighelli n'était pas qu'un sinistre beauf pontifiant, ou que Polony n'était pas totalement devenue illégitime au prétexte qu'elle n'enseignait plus dans le secondaire, était de nature à me faire regarder comme un révisionniste de la pire espèce... ! Alors, je le répète, pour les jeunes collègues en premier poste...
- V.MarchaisEmpereur
cunégonde a écrit:Mon message est de 22h04, Will...Will.T a écrit:Tu peux peut-être lui laisser un peu de temps pour le faire, non ?cunégonde a écrit:Considéreriez-vous donc mes questions comme rhétoriques que vous ne daigniez pas y répondre, madame Marchais?
Vous indiffère-t-il à ce point que cette personne puisse vous lire et en soit blessée?
Du calme, madame Cunégonde. Tu vois, depuis une heure et demie, je suis présente, et je ne fais que ça, répondre.
D'ailleurs, j'ai déjà répondu en partie.
Je ne porte pas le même nom dans le civil. J'ai des raisons de penser que ce professeur ne fréquente guère les forums, pas seulement parce qu'elle a un certain âge (encore plus certain que le mien, c'est pour dire !).
Tout cela mis ensemble, le risque n'est pas nul, mais il est peu vraisemblable.
- V.MarchaisEmpereur
Mais Albius, je ne jette en rien la pierre aux jeunes collègues.
Le gros de mon travail ici, c'est même de leur transmettre l'aide dont j'ai moi-même bénéficié en son temps, parce que je suis convaincue que cela fait une grosse différence.
Le gros de mon travail ici, c'est même de leur transmettre l'aide dont j'ai moi-même bénéficié en son temps, parce que je suis convaincue que cela fait une grosse différence.
- ChocolatGuide spirituel
capucine42 a écrit:Effectivement, tu ne cherches pas à ménager les susceptibilités.
A mon sens, ce qui était borderline c'était de traiter de "morveux" Albius et tous ceux qui procèdent différemment de toi en fait.
Je ne veux vraiment pas être désagréable avec toi Véro, j'aimerais juste comprendre d'où te vient l'assurance de détenir la vérité absolue sur l'enseignement du français en collège et surtout, j'aimerais comprendre en quoi les manuels TDL vont dans le sens d'une "réelle étude du sens des textes" pour reprendre ton titre.
Pour ma part, les seuls collègues de lettres que j'ai connus qui ne s'attachaient pas au sens du texte étaient des profs proches de la retraite, ceci pouvant s'expliquer par le fait que dans le privé, les plus anciens bien souvent ont été titularisés à l'ancienneté, sans concours.
Parce que l'objectif central d'un fil pro est de ménager les susceptibilités des uns et des autres ?
Et depuis quand ?
Je ne peux pas m'empêcher de dire que je trouve ton intervention gratuitement agressive, superficielle et complètement hors-sujet.
C'est pourquoi je me permets de te suggérer de prendre le temps de relire les interventions de Véro, parce que s'il y a qq'un qui prend réellement le temps d'expliquer ses convictions et sa démarche, c'est elle; et elle le fait avec beaucoup d'humilité, et pour des prunes, bien souvent !
_________________
- AlbiusNiveau 10
V.Marchais a écrit:Mais Albius, je ne jette en rien la pierre aux jeunes collègues.
Je l'ai bien compris.
Mon propos était simplement d'attirer l'attention sur ce que j'ai perçu cette année, chez une de mes toutes jeunes collègues, de l'intensité toujours croissante de ce désarroi que sans nul doute tu mesures.
Dans cet ordre d'idée, d'ailleurs, merci au socle commun des connaissances -autre sujet, je sais- qui ne fait que perdre encore plus ceux et celles qui sont déjà pratiquement "dans le fossé".
Et pour le coup, peut-être que toi, tu peux leur être d'un certain secours, mais moi j'atteins mon seuil d'incompétence dans la maîtrise de la novlangue volapukienne.
- ChocolatGuide spirituel
cunégonde a écrit:Pourquoi madame Marchais semble-t-elle persuadée que le / la prof de son fils ne sait pas qui elle est?
Comment peut-elle être certaine que ce/cette collègue aux cours "creux" n'est pas susceptible de lire ce fil et de comprendre qu'il s'agit de lui/ d'elle?
Ou cela lui est-il indifférent?
Si le pain de ton boulanger est mauvais, tu le félicites, pour lui faire plaisir ?
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- ThalieGrand sage
Véronique n'a pas besoin de revenir sur ce détail, elle y a déjà répondu. Son fils ne porte pas son nom, elle n'est pas allée voir son professeur et en effet, à part ici, personne ne regarde jamais les noms des créateurs de manuels.
Je la soutiens sur tous les points évoqués sur ce fils. Je remets en question ma pratique depuis ma titularisation en 99. Chaque année, je me pose des questions et comme Capucine, je ne pensais pas avoir été formatée par les IUFM et pourtant j'ai bien dû reconnaître que j'ai été dans une moindre mesure influencée.
D'ailleurs, élève au collège à la fin des années 80, j'ai subi les nouveaux programmes de 1986 et j'ai mangé du schéma narratif sans plus faire du tout de grammaire en 4e/3e. Conclusion : mon niveau est minable et je remercie tous les jours Véronique de rendre dans les TDL cet enseignement lumineux.
Quant aux cours de lecture, je constate ce dont il est question sur ce fil bien des fois quand j'entends mes collègues. Ne serait-ce que dans le choix des textes par exemple. Qui n'a pas travaillé sur ces nouvelles à chute ineptes en début de 3e ? Elles n'ont aucun intérêt si ce n'est d'être un jeu littéraire, il n'y pas de fond pour la plupart d'entre elles. Nous nous en gargarisons pourtant et nous étudions à l'envi dès le début de l'année :
- les bouleversements de la chronologie
- les narrateurs
- les points de vue
et tout le toutim...
Quel étonnement cette année pour moi lorsque j'ai assisté à des rencontres 3e/Seconde avec les collègues des Lycées de ma ville ! Là, où je pensais que nos collègues allaient se plaindre du trop faible niveau de compréhension des textes par nos collégiens, de leur incapacité à exprimer leur point de vue en quelques lignes correctement écrites, hé bien non, rien de tel, les collègues du Lycée se plaignaient du peu de connaissances en analyse littéraire de nos élèves. D'ailleurs, nous avons dû établir une docte liste de termes d'analyse que nos chers 3e doivent connaître par coeur à la rentrée (analepse a été par ex. exigée par une collègue très scrupuleuse qui n'acceptait pas le terme 'flash back') Voilà où le bât blessait pour mes collègues. J'ai passé la matinée à essayer de leur expliquer que nos élèves lisaient très mal les textes et ne devaient pas les comprendre et qu'il me semblait que c'était ce travail qui comptait au collège. Mais quelle idiote étais-je !
Je la soutiens sur tous les points évoqués sur ce fils. Je remets en question ma pratique depuis ma titularisation en 99. Chaque année, je me pose des questions et comme Capucine, je ne pensais pas avoir été formatée par les IUFM et pourtant j'ai bien dû reconnaître que j'ai été dans une moindre mesure influencée.
D'ailleurs, élève au collège à la fin des années 80, j'ai subi les nouveaux programmes de 1986 et j'ai mangé du schéma narratif sans plus faire du tout de grammaire en 4e/3e. Conclusion : mon niveau est minable et je remercie tous les jours Véronique de rendre dans les TDL cet enseignement lumineux.
Quant aux cours de lecture, je constate ce dont il est question sur ce fil bien des fois quand j'entends mes collègues. Ne serait-ce que dans le choix des textes par exemple. Qui n'a pas travaillé sur ces nouvelles à chute ineptes en début de 3e ? Elles n'ont aucun intérêt si ce n'est d'être un jeu littéraire, il n'y pas de fond pour la plupart d'entre elles. Nous nous en gargarisons pourtant et nous étudions à l'envi dès le début de l'année :
- les bouleversements de la chronologie
- les narrateurs
- les points de vue
et tout le toutim...
Quel étonnement cette année pour moi lorsque j'ai assisté à des rencontres 3e/Seconde avec les collègues des Lycées de ma ville ! Là, où je pensais que nos collègues allaient se plaindre du trop faible niveau de compréhension des textes par nos collégiens, de leur incapacité à exprimer leur point de vue en quelques lignes correctement écrites, hé bien non, rien de tel, les collègues du Lycée se plaignaient du peu de connaissances en analyse littéraire de nos élèves. D'ailleurs, nous avons dû établir une docte liste de termes d'analyse que nos chers 3e doivent connaître par coeur à la rentrée (analepse a été par ex. exigée par une collègue très scrupuleuse qui n'acceptait pas le terme 'flash back') Voilà où le bât blessait pour mes collègues. J'ai passé la matinée à essayer de leur expliquer que nos élèves lisaient très mal les textes et ne devaient pas les comprendre et qu'il me semblait que c'était ce travail qui comptait au collège. Mais quelle idiote étais-je !
- AlbiusNiveau 10
Mis à part ce qui est rayé, depuis que les forums de bonne tenue sont modérés et que le fond s'accommode d'une forme, disons, courtoise.Chocolat a écrit:Parce que l'objectifcentrald'un fil pro est de ménager les susceptibilités des uns et des autres ?
Et depuis quand ?
Quant au reste, pas de problème, j'ai pour ma part repris le dialogue avec V. Marchais sur le fond, et très courtoisement de part et d'autre.
Je trouve que ce genre de commentaire dessert plus qu'autre chose le membre qu'il est supposé épauler, en donnant l'impression que la qualité, indéniable encore une fois, de ses participations, lui permettrait de s'affranchir des règles appliquées à la "bleusaille".
- GrypheMédiateur
Topic renommé afin de mieux correspondre aux intentions de l'auteur du fil.
- V.MarchaisEmpereur
Merci Gryphe.
- AlbiusNiveau 10
Sage décision, qui lui amènera sans doute encore plus de contributions... dès le départ dépassionnées...Gryphe a écrit:Topic renommé afin de mieux correspondre aux intentions de l'auteur du fil.
- ChocolatGuide spirituel
Albius a écrit:Mis à part ce qui est rayé, depuis que les forums de bonne tenue sont modérés et que le fond s'accommode d'une forme, disons, courtoise.Chocolat a écrit:Parce que l'objectifcentrald'un fil pro est de ménager les susceptibilités des uns et des autres ?
Et depuis quand ?
Quant au reste, pas de problème, j'ai pour ma part repris le dialogue avec V. Marchais sur le fond, et très courtoisement de part et d'autre.
Je trouve que ce genre de commentaire dessert plus qu'autre chose le membre qu'il est supposé épauler, en donnant l'impression que la qualité, indéniable encore une fois, de ses participations, lui permettrait de s'affranchir des règles appliquées à la "bleusaille".
Sauf que tu as rayé le mot le plus important de ma question non rhétorique.
Du coup, je ne vois pas très bien l'intérêt de ta réponse.
Ceci étant dit, je ne vois pas à quel moment Véro a manqué de courtoisie mais je n'interviens pas du tout pour l'épauler - elle sait très bien se défendre toute seule !
J'interviens parce que je suis indignée par la teneur de certains propos tenus ici par des enseignants !
_________________
- AlbiusNiveau 10
Nous nous sommes sans doute mal compris. Je voulais simplement signaler que ce n'était certes pas l'objectif central, mais cela pouvait en être un de sympathiquement "accessoire"Chocolat a écrit:
Sauf que tu as rayé le mot le plus important de ma question non rhétorique.
Du coup, je ne vois pas très bien l'intérêt de ta réponse.
Voir plus haut, une certaine formule finale qui était à tout le moins ... "vive". Mais ça y est, c'est le passé, nous sommes quelques-uns à l'avoir relevée, point final.Chocolat a écrit:Ceci étant dit, je ne vois pas à quel moment Véro a manqué de courtoisie mais je n'interviens pas du tout pour l'épauler - elle sait très bien se défendre toute seule !
Et sinon, oui, Véronique se défend parfaitement bien, même si le but, en tout cas pour moi, n'est pas de l'attaquer. D'où le côté qui apparaît un peu superfétatoire de défenses "alliées"
- ChocolatGuide spirituel
Albius a écrit:Nous nous sommes sans doute mal compris. Je voulais simplement signaler que ce n'était certes pas l'objectif central, mais cela pouvait en être un de sympathiquement "accessoire"Chocolat a écrit:
Sauf que tu as rayé le mot le plus important de ma question non rhétorique.
Du coup, je ne vois pas très bien l'intérêt de ta réponse.Voir plus haut, une certaine formule finale qui était à tout le moins ... "vive". Mais ça y est, c'est le passé, nous sommes quelques-uns à l'avoir relevée, point final.Chocolat a écrit:Ceci étant dit, je ne vois pas à quel moment Véro a manqué de courtoisie mais je n'interviens pas du tout pour l'épauler - elle sait très bien se défendre toute seule !
Et sinon, oui, Véronique se défend parfaitement bien, même si le but, en tout cas pour moi, n'est pas de l'attaquer. D'où le côté qui apparaît un peu superfétatoire de défenses "alliées"
Je n'aime pas les clans, alliances, etc. mais je n'apprécie pas non plus les attaques ad hominem, et ce peu importe les personnes concernées, d'où mon intervention.
_________________
- MamousseHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Ce qui est préjudiciable, ce n'est pas la séquence en soi, c'est ce qu'on enseigne aux futurs profs, et surtout ce qu'on ne leur enseigne pas (concevoir une progression de grammaire, faire une explication de texte niveau secondaire, etc.) au nom de la séquence érigée en modèle unique.
Albius a écrit:J'ai en tête nombre de jeunes collègues disciplinés -je ne suis plus depuis longtemps ni l'un ni l'autre !-, pour qui la marge de manoeuvre entre les Instructions, les parents "informés" et auto-proclamés compétents, et la gestion ordinaire de la classe devient de plus en plus ténue. Et je constate simplement que notre matière est de loin la plus exposée. Alors, c'est sûr, avec "de la bouteille", de l'assurance -comme toi je le suppose, et moi aussi qui ne suis pas un "jeune perdreau"-, on s'affranchit de ce qui -à tort ou à raison- nous est présenté, d'ex-IUFM en réunions de département pédagogique ou en rapport d'inspection, comme la Vulgate inattaquable de l'enseignement du français au XXIe siècle.
Mais, je le répète, pour les "jeunes" un peu tétanisés par leurs premières années d'enseignement, ce n'est vraiment pas simple. D'où, en partie, ce que l'on peut considérer comme des errements.
Plusieurs sont écartelés entre ce que leur conseillent les "anciens" -pour ne pas dire les antiques, en ce qui me concerne - et ce qu'ils n'arrivent que difficilement à ne pas considérer comme la Loi majuscule (j'entends les délires "pédagogistes" qui ont par capillarité contaminé tous les enseignements, mais à mon sens particulièrement le nôtre).
Et donc insurgeons-nous vraiment contre les directives qui nous sont parfois données, contre les "vrais" responsables qui accouchent de programmes et de recommandations qui nous hérissent -hommage au passage aux collègues correcteurs rebelles de l'EAF qui ont en plus bien "médiatisé" leur indignation-. Mais soyons compréhensifs et humains envers ceux qui, souvent par crainte du bâton, n'arrivent pas à faire sereinement ce que nous attendrions d'eux.
Allez, Pax in Terra Hominibus Bonae Voluntatis, ce que nous sommes tous ici indubitablement
V.Marchais a écrit:
D'ailleurs, en ouvrant ce fil, je l'avais intitulé : "Comment en sommes-nous arrivés là ?", ce qui mettait bien l'accent sur le conditionnement qui est le nôtre (IUFM, chefs, IPR...) et une dimension collective du prblème, et je n'aime pas beaucoup non plus la manière dont le titre a été modifié par la modération, sans doute pour qu'il soit plus explicite, mais cela sonne pour le coup comme une accusation, ce qui n'est pas mon propos.
Et me battre contre les vrais responsables, et surtout POUR proposer des alternatives, c'est ce que je fais depuis des années, via le travail associatif, la présence sur ce forum et d'autres, l'écriture de manuels...
J'ai lu les dernières interventions avec grand intérêt mais plutôt déconcertée par la tournure des propos s'en prenant à Véronique.V.Marchais a écrit:Ce que je pense, moi, c'est que la difficulté de nombreux collègues (dont j'ai fait partie) à ne pas instrumentaliser les textes vient en grande partie de deux grandes dérives : un enseignement étroit de la séquence comme modèle unique et un héritage de la typologie des textes (programmes Viala) qui a fait des dégâts.
Je tiens en toute modestie exprimer ici un tout petit peu mon point de vue et apporter mon témoignage.
Je suis loin d'être une jeune collègue puisque j'en arrive à ma vingtième année d'enseignement. J'ai donc été "formatée IUFM" il y a des années de cela. Passionnée par mon métier, je l'ai exercé pendant des années en faisant évoluer mes pratiques, certes, mais sans me poser, finalement, les vraies questions, semble-t-il... J'ai été tutrice de 7 stagiaires, inspectée trois fois sans jamais être remise en question, bien au contraire...
Et voilà qu'il y a 4 ans, j'ai été arrêtée pendant plusieurs mois. Je suis revenue pour la rentrée 2009, pleine d'entrain, prête à reprendre mes bonnes vieilles pratiques. Sauf, qu'entre-temps, les nouveaux programmes étaient passés par là. Et PATATRA ! Je me suis pris en pleine figure tous les nouveaux discours, les TICE, le socle, cette fameuse trace écrite que les élèves doivent produire eux-mêmes... A côté de moi, des jeunes collègues toutes fraîches pimpantes qui, elles, semblaient maîtriser tout cela... Et aucun échange possible...Je veux dire de vrais échanges professionnels et pédagogiques où l'on peut peut construire une séance ensemble, une progression, réfléchir ensemble... RIEN. NADA. Et moi, j'ai peu à peu sombré... Je venais de me prendre un mur. J'avais beau avoir de la bouteille, j'étais "tétanisée", pour reprendre l'expression d'Albius. Je me sentais nulle, à jeter à la poubelle, plus bonne à enseigner. Des amis, collègues enseignant d'autres disciplines que le français, avaient beau me dire :"Je ne comprends pas pourquoi tu te poses autant de questions, t'es une super prof, regarde tout ce que tu fais, tu fais tout pour les élèves, tu fais des super projets, arrête !" . Mais, non, rien à faire...
Et puis, j'ai décidé de chercher des réponses à mes questions sur des forums... (Ben oui, j'ai mis le temps, parce que je pensais vraiment les obtenir auprès de gens de mon entourage proche...) Et puis je suis tombée sur Néo. Et puis, j'ai "rencontré" Véro au fil des discussions (Véro, tu ne vois sans doute pas qui je suis, car j'interviens peu...). Et peu à peu, j'ai remonté la pente... J'ai mieux compris... Je comprends mieux ce qu'est enseigner le français... J'ai mûri, je crois...(Bon, il m'a fallu du temps... Je sais... Pardonnez-moi ce côté diesel) Maintenant, je pense être à nouveau dans la danse... Cela m'a pris des mois, de longs mois... J'ai traversé une crise de doutes énorme et j'en avais honte ! Croyez-moi, à cause de tous ces discours contradictoires à la c... des IPR, de l'IUFM... j'ai bel et bien failli démissionné... Je ne comprenais plus rien à ce que je devais faire en classe... Sans doute n'ai-je pas la trempe de Véro et d'autres encore que je croise sur le forum... Mais je m'améliore et ... grâce à eux...
Alors, merci à toi Véro de poser de vraies questions, de nourrir ma réflexion sur l'enseignement du français au XXI° siècle.
Et merci aussi à tous ceux qui m'auront lue.. J'ai été longue, mais, là, il fallait que cela sorte...
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"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- Li-LiNeoprof expérimenté
capucine42 a écrit:Non c' est faux, ce qui est dénoncé ici n' est pas le travail en séquence mais l' incompétence des autres profs de lettres qui apparemment manquent de connaissances pour enseigner Homère ou le conte merveilleux en sixième.
Il faut quand même assumer ce que l' on écrit.
Il a clairement été écrit que les jeunes certifiés sortant de l' IUFM ne savent plus analyser un texte littéraire. Personnellement je ne me hasarderais pas à émettre de tels jugements, d' où ma question au sujet de la légitimité d' une telle position.
Ce qui est dénoncé c'est l'instrumentalisation des textes et non l'étude du sens, apprendre aux élèves à comprendre le texte qu'ils lisent.
Je sors de l'IUFM, je n'enseigne que depuis deux ans, et en plus des discours ineptes et des "ordres" de formateurs je fais parti de ces jeunes envoyé à 18Hrs devant les classes sans aide, seulement la pression d'être parfaits. Cela a laissé peu de temps à la réflexion de ma pratique. Cette année j'étais en collège pour la première fois et je suis consciente que ce que je fais n'est pas parfait et c'est pour cela que je m'interroge et les interventions de V.Marchais m'ont très souvent aidée ou confortée comme de préparer une progression à part pour la grammaire ce qui m'avait été reprochée par mes collègues.
- IphigénieProphète
La réforme Viala et cie, tout le monde au début a essayé de l'appliquer, simplement parce que c'est notre obligation en tant que professeur de suivre les programmes. Elle a fait de gros dégâts, et en "boule de neige": même en se rendant compte à titre individuel que cette réforme était néfaste, il fallait bien faire avec des élèves qui arrivaient formatés, qui repartaient de nos cours vers un bac formaté (un Brevet en collège): il était difficile de vraiment agir en franc-tireur en disant: "moi je n'applique pas cette réforme".
A plus forte raison bien sûr pour les collègues commençant dans cette période des années 2000, parce que quand on commence, on accepte en principe le "jeu", on n'est pas tout de suite un rebelle....et après, parce que c'est avec cette réforme que les jeunes professeurs eux-mêmes ont été formés et il est très difficile de sortir des formatages que l'on a reçus au départ (d'où le "c'était mieux avant" des has-been....). Bref, on peut s'amuser à se renvoyer les culpabilités à la figure, il serait plus intéressant de voir ce que l'on peut faire maintenant et désormais; Véronique a le très grand mérite d'avoir mis dans ses manuels sa vision des progressions et de la faire ainsi partager (n'étant pas en collège je ne pratique pas ses manuels, mais j'ai eu l'occasion de les feuilleter et ils me paraissent vraiment excellents).
De toute façon, même Teodorov s'est rendu compte après coup de la nocivité de ce qu'il avait pourtant contribué à mettre en place (quelqu'un a cité son bouquin précédemment, je crois)...Et avec le temps (beaucoup de temps) on voit sortir de temps en temps un repenti du bois... Mais en attendant ce sont plusieurs générations d'écoliers qui en ont pris plein la figure et l'état des élèves que nous avons est bien le résultat d'un vaste, terrible, collectif et incommensurable échec pédagogique.
J'ajoute que c'est aussi dans cette période que l'on a vu une volonté très marquée d'imposer cette réforme chez les jeunes collègues en mettant de côté les "irrécupérables" id est les plus anciens: c'est dans cette période que l'on a vu chez nous être nommés tuteurs les jeunes collègues qui avaient à peine achevé eux-mêmes leur année de stage et qui l'année suivante se voyaient chargés de "former" les nouveaux arrivants" alors qu'ils n'avaient pas eux-mêmes encore pris leurs marques: manière d'être sûr qu'ils diffusent la parole apprise, et rien qu'elle: d'où l'expérience décrite par Mamousse qui parle de cette "rupture de génération", pour ne pas dire de communication...
A plus forte raison bien sûr pour les collègues commençant dans cette période des années 2000, parce que quand on commence, on accepte en principe le "jeu", on n'est pas tout de suite un rebelle....et après, parce que c'est avec cette réforme que les jeunes professeurs eux-mêmes ont été formés et il est très difficile de sortir des formatages que l'on a reçus au départ (d'où le "c'était mieux avant" des has-been....). Bref, on peut s'amuser à se renvoyer les culpabilités à la figure, il serait plus intéressant de voir ce que l'on peut faire maintenant et désormais; Véronique a le très grand mérite d'avoir mis dans ses manuels sa vision des progressions et de la faire ainsi partager (n'étant pas en collège je ne pratique pas ses manuels, mais j'ai eu l'occasion de les feuilleter et ils me paraissent vraiment excellents).
De toute façon, même Teodorov s'est rendu compte après coup de la nocivité de ce qu'il avait pourtant contribué à mettre en place (quelqu'un a cité son bouquin précédemment, je crois)...Et avec le temps (beaucoup de temps) on voit sortir de temps en temps un repenti du bois... Mais en attendant ce sont plusieurs générations d'écoliers qui en ont pris plein la figure et l'état des élèves que nous avons est bien le résultat d'un vaste, terrible, collectif et incommensurable échec pédagogique.
J'ajoute que c'est aussi dans cette période que l'on a vu une volonté très marquée d'imposer cette réforme chez les jeunes collègues en mettant de côté les "irrécupérables" id est les plus anciens: c'est dans cette période que l'on a vu chez nous être nommés tuteurs les jeunes collègues qui avaient à peine achevé eux-mêmes leur année de stage et qui l'année suivante se voyaient chargés de "former" les nouveaux arrivants" alors qu'ils n'avaient pas eux-mêmes encore pris leurs marques: manière d'être sûr qu'ils diffusent la parole apprise, et rien qu'elle: d'où l'expérience décrite par Mamousse qui parle de cette "rupture de génération", pour ne pas dire de communication...
- Emilie974Niveau 5
Étant stagiaire, je ne peux qu'approuver... Un IPR m'avait reproché d'avoir été trop exhaustive sur un texte parce que je ne pouvais pas me résoudre à me contenter des trois phrases superficielles pondues par des élèves en "autonomie". A quoi ça sert de faire des textes littérairement riches si c'est pour en rester là ? Et j'ai du mal aussi avec cette idée de n'être plus que la gentille animatrice qui coordonne mais qui ne doit surtout pas saturer ces pauvres petits de son savoir.Albius a écrit:Mais, je le répète, pour les "jeunes" un peu tétanisés par leurs premières années d'enseignement, ce n'est vraiment pas simple. D'où, en partie, ce que l'on peut considérer comme des errements.
Plusieurs sont écartelés entre ce que leur conseillent les "anciens" -pour ne pas dire les antiques, en ce qui me concerne Very Happy - et ce qu'ils n'arrivent que difficilement à ne pas considérer comme la Loi majuscule (j'entends les délires "pédagogistes" qui ont par capillarité contaminé tous les enseignements, mais à mon sens particulièrement le nôtre).
Mais au vu de ma situation, je n'ai pas la liberté de faire à ma façon.
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