Que conseiller à un élève refusé dans les facs de droit où il a postulé ?

Un de mes élèves de term (qui n'a pas un affreux dossier scolaire, il a même eu le bac du premier coup) vient d'apprendre sur APB qu'il était refusé dans plusieurs facs de droit (parisiennes et peut être franciliennes) qu'il a demandées ; la seule possibilité qui lui reste une fac de psycho à Paris, qu'il avait mise un peu au pif.
(je viens de lire son mail, il ne mentionne pas le nombre de facs qui ont refusé)

Evidemment, il veut vraiment faire du droit et hésite à répondre "oui définitif" pour la psycho.

peut il espérer se faire inscrire à la rentrée dans une fac de droit, hors processus APB ? Une qu'il n'aurait pas demandée par exemple (s'il en reste...)

s'il tente cette possibilité et que finalement c'est mort, peut il quand même se raccrocher, toujours à la rentrée, à la psycho, après avoir finalement dit non sur APB ?

Merci de vos réponses, c'est assez urgent et comme je suis pp pour la première fois,j'ignore certaines réalités du post bac...

Bonjour,
Il n'aurait surtout pas dû mettre une fac de psycho s'il ne voulait pas y aller , car par le fait apb considère qu'il a obtenu un de ses vœux; il ne peut donc pas participer à la procédure complémentaire comme ceux qui n'ont rien eu.
Les inscriptions en Droit sont assez tendues en RP mais à voir dans des facs peu demandées ou plus éloignées...

du coup je lui conseille de mettre non pour psycho, et de tenter à la rentrée ?

ou bien il met "oui" définitif et tente de s'inscrire ailleurs, mais est ce que ça peut passer ?

je veux pas qu'il se retrouve sans rien...

qu'est-ce qu'il irait faire en psycho, à part perdre une année... ?

Tester pour voir...

j'ai peur qu'il n'ait rien surtout, ni psycho ni droit !!

que lui conseiller ?

et il ne peut pas aller dans une autre ville faire une fac de droit?

il est en région parisienne, et je ne pense pas qu'il ait les moyens de quitter totalement l'IDF.. ni l'envie.

Et le CAVEJ ? (droit par correspondance)

je ne connais pas...

je dois lui conseiller de mettre oui pour psycho ou pas ? peut il espérer s'inscrire à la rentrée en droit, sans que cette inscription en psycho le bloque ?

On est sélectionné en fac, maintenant ? :shock:

Cripure a écrit:On est sélectionné en fac, maintenant ? :shock:

En STAPS à Angoulême, ils tirent même au sort!

Top-glamour a écrit:il est en région parisienne, et je ne pense pas qu'il ait les moyens de quitter totalement l'IDF.. ni l'envie.

A réfléchir quand même si il est décidé à faire du droit : dans certaines villes de province, les loyers sont relativement accessibles, à voir du côté du CROUS également (bourses, logement). Il peut également bénéficier des APL.

kiwi a écrit:

Cripure a écrit:On est sélectionné en fac, maintenant ? :shock:

En STAPS à Angoulême, ils tirent même au sort!

C'est quoi ce bordel ?? Des facs qui refusent des dossiers maintenant ???

Pour le jeune bachelier : qu'il demande des facs hors IDF : les loyers des studios sont bien moins élevés qu'en IDF et en plus ça le fera bouger un peu, voir du pays, les filles de provinces, ne pas avoir les parents sur le dos... Le temps d'une licence puis il retournera vite dans les facs d'IDF (avec un premier vrai diplôme, c'est de suite plus facile...). Sinon reste la Légion étrangère...

Mais ma question demeure : peut il espérer accéder à ces facs hors APB ?

Hérodoute a écrit:

kiwi a écrit:

Cripure a écrit:On est sélectionné en fac, maintenant ? :shock:

En STAPS à Angoulême, ils tirent même au sort!

C'est quoi ce bordel ?? Des facs qui refusent des dossiers maintenant ???

Pour le jeune bachelier : qu'il demande des facs hors IDF : les loyers des studios sont bien moins élevés qu'en IDF et en plus ça le fera bouger un peu, voir du pays, les filles de provinces, ne pas avoir les parents sur le dos... Le temps d'une licence puis il retournera vite dans les facs d'IDF (avec un premier vrai diplôme, c'est de suite plus facile...). Sinon reste la Légion étrangère...

Pour STAPS cela s'explique très simplement : c'est contingenté. Pour certains cours, ils ne peuvent pas prendre plus de 15 étudiants. D'où un nombre d'étudiants fixé en 1ère année. Puisqu'il y a plus de demandes que de places, et qu'il est interdit de sélectionner à l'entrée en fac, ils tirent au sort.

Hérodoute a écrit:
C'est quoi ce bordel ?? Des facs qui refusent des dossiers maintenant ???

Il y a des licences contingentées quand il y a plus de demandes que de places possibles ; l'affectation se fait par tirage au sort.

Il y a des licences sélectives (bi-cursus) où l'affectation se fait sur dossier.

Même réponse que les autres. Il peut éventuellement démissionner de son affectation en psycho pour participer à la procédure complémentaire, mais rien ne dit qu'il aura une place en droit. S'il veut vraiment faire du droit, qu'il s'exile en province.

j'ai bien peur qu'il ne puisse s'inscrire hors apb, au moins pour Paris et la proche banlieue. Il faudrait qu'il les contacte...

Je pense qu'il peut tenter, en se renseignant directement auprès des facs. Il faudrait qu'il tente auprès de facs moins côtées.

Top-glamour a écrit:Tester pour voir...

j'ai peur qu'il n'ait rien surtout, ni psycho ni droit !!

que lui conseiller ?

il peut pas s'inscrire par correspondance au pire, pour le droit ? "tester pour voir", ouais... ben ce qu'il va surtout voir c'est le taux de chomage

Je connais plusieurs personnes qui en tout début de 1ère année se sont rendu compte que leur choix ne leur convenait pas, et qu'ils voulaient suivre un autre cursus. Avec deux semaines de cours au compteur, le rattrapage est encore possible.
Par exemple, par chez moi, il est très fréquent que des étudiants abandonnent la médecine dès les premières semaines et se réorientent ailleurs, d'ailleurs assez majoritairement en droit (oui, je sais, ça m'a toujours paru étrange aussi). Il faudrait se renseigner sur ces procédures: au pire, il fait la rentrée en psycho, et il demande une réorientation en droit... Je conseillerais de contacter une des facs où il souhaiterait étudier pour connaître les modalités de transfert en début d'année. Je pense que c'est plus facile au sein d'une même université: la licence de psycho qu'il a demandée est-elle dans une université où on fait aussi du droit?

Ce cas n'est sans doute pas isolé et il pose le problème du fonctionnement d'APB...pourquoi le bachelier ne pourrait-il pas avoir droit à un peu plus de souplesse ?

Si vraiment il ne peut plus s'inscrire en fac de droit en région parisienne (même si, dans des facs comme Paris I ou Paris X par exemple, ça m'étonne), il suffit qu'il appelle lundi matin la scolarité de n'importe quelle face de province bien organisée, et ils lui répondront qu'il peut s'inscrire en juillet ou en septembre.

Quelques exemples :
http://www.univ-reims.fr/site/evenement/rentree-2012-2013/s-inscrire-et-se-reinscrire,10695,19838.html
http://www.univ-orleans.fr/scolarite/
http://ecodroit.univ-lemans.fr/Le-service-de-scolarite-a-votre.html
http://www.u-picardie.fr/jsp/fiche_structure.jsp?STNAV=&RUBNAV=&CODE=PDS&LANGUE=0
http://droit.univ-tours.fr/scolarite-116886.kjsp

Il y a toujours la phase d'admission complémentaire, et des élèves sont encore acceptés par des facs en septembre, et même jusqu'au mois de novembre, donc pas de panique.

John a écrit:Si vraiment il ne peut plus s'inscrire en fac de droit en région parisienne (même si, dans des facs comme Paris I ou Paris X par exemple, ça m'étonne), il suffit qu'il appelle lundi matin la scolarité de n'importe quelle face de province bien organisée, et ils lui répondront qu'il peut s'inscrire en juillet ou en septembre.

Quelques exemples :
http://www.univ-reims.fr/site/evenement/rentree-2012-2013/s-inscrire-et-se-reinscrire,10695,19838.html
http://www.univ-orleans.fr/scolarite/
http://ecodroit.univ-lemans.fr/Le-service-de-scolarite-a-votre.html
http://www.u-picardie.fr/jsp/fiche_structure.jsp?STNAV=&RUBNAV=&CODE=PDS&LANGUE=0
http://droit.univ-tours.fr/scolarite-116886.kjsp

Il y a toujours la phase d'admission complémentaire, et des élèves sont encore acceptés par des facs en septembre, et même jusqu'au mois de novembre, donc pas de panique.

Pour les facs parisiennes priorité aux parisiens puis tri aléatoire pour les élèves de banlieue, en général il est difficile de s'inscrire ensuite mais qui ne tente rien...

Marphise a écrit:
Par exemple, par chez moi, il est très fréquent que des étudiants abandonnent la médecine dès les premières semaines et se réorientent ailleurs, d'ailleurs assez majoritairement en droit (oui, je sais, ça m'a toujours paru étrange aussi).

Ce n'est pas étrange, c'est l'orientation au prestige - qui joue sur l'équivalence symbolique du médecin et de l'avocat comme notables (étrangement l'instituteur a disparu :lol!: ). Tactique d'orientation malheureusement désastreuse.

Top-glamour a écrit:Un de mes élèves de term (qui n'a pas un affreux dossier scolaire, il a même eu le bac du premier coup) vient d'apprendre sur APB qu'il était refusé dans plusieurs facs de droit (parisiennes et peut être franciliennes) qu'il a demandées ; la seule possibilité qui lui reste une fac de psycho à Paris, qu'il avait mise un peu au pif.
(je viens de lire son mail, il ne mentionne pas le nombre de facs qui ont refusé)

Evidemment, il veut vraiment faire du droit et hésite à répondre "oui définitif" pour la psycho.

peut il espérer se faire inscrire à la rentrée dans une fac de droit, hors processus APB ? Une qu'il n'aurait pas demandée par exemple (s'il en reste...)

s'il tente cette possibilité et que finalement c'est mort, peut il quand même se raccrocher, toujours à la rentrée, à la psycho, après avoir finalement dit non sur APB ?

C'est une illustration de l'actuelle sélection sauvage dont je parlais dans le fil :
https://www.neoprofs.org/t62036p80-sondage-pour-ou-contre-une-selection-minimale-a-l-entree-de-l-universite#2054583
Les "capacités d'accueil" ont bon dos. Dans quasiment tous les cas que je connais, les recours des étudiants n'ont pas eu besoin de suivre une voie juridique pour aboutir : les secrétariats concernés ont reçu l'instruction de retenir les candidats à l'inscription, de peur que l'affaire ne fasse trop de vagues.
S'il y avait plus de recours, ce scandale de la sélection tacite en entrée de fac dépasserait la dénonciation locale, ponctuelle et vite oubliée du tirage au sort des étudiants de STAPS ici, ou du faux numerus clausus là...