CAPES de mathématiques 2013 : 818 admis pour 1210 postes.

Everose a écrit:Le problème est dans la formation des étudiants en mathématiques. J'ai assisté à des oraux de l'agrégation externe. C'est hallucinant...
Une collègue était dans le jury du CAPES. Un candidat  était incapable de donner une primitive de la fonction logarithme...

Fallait essayer la table de 3 !  

Ruthven a écrit:Cela n'a pas de valeur statistique, mais quand je regarde les orientations de mes Terminales : en S, médecine attire le gros des troupes ainsi que les préparations privées paramédicales et dans une moindre mesure les CPGE ; chez les S-SI ce sont surtout les prépas, les écoles d'ingé. post bac et les IUT ;  en L, ruée sur les langues et un peu moins sur le droit, sur les BTS tertiaires aussi. Ceux qui vont en socio ou psycho sont ceux qui, généralement, n'ont pas été pris dans les BTS sociaux ou dans les concours du social. L'université est perçue comme le lieu de l'échec, les élèves y vont en attendant de retrouver une orientation plus conforme à leurs souhaits (retenter un BTS), les filières disciplinaires classiques dont ils connaissent un peu les exigences par leur parcours scolaire sont globalement évitées, surtout qu'ils savent qu'elles conduisent essentiellement à devenir enseignant.

à mon époque la fac c'était déjà un peu la loose (j'ai passé mon bac en 93), le dernier choix après les prépas, grandes écoles, écoles d'ing et fac de medecine ou pharma...mais tout le monde ne réussira pas à être medecin avec le numérus clausus, on avait comme ça récupéré bcp d'étudiants de médecine dans notre fac de sciences (bio, maths, physique chimie)...je suis passée récemment à mon université (nostalgie!) et j'ai regardé les groupes, toussa et j'ai franchement été très surprise du faible nombre de groupes de TD (nous devions être une bonne dizaine de groupe de 25 étudiants), là il y en avait à tout cassé 2-3...donc oui ça fait peur...j'ai de jeunes enfants pas encore concernés par le manque de profs car ils sont à l'école primaire mais j'angoisse déjà et je me dis vu comment en 10 ans ça s'est dégradé, dans 10 ans ça va être comment? on devra faire cours à nos enfants pour pallier le manque de profs?

Pour le fait qu'on un très grd nombre de chômeurs le souci , comme dit plus haut, c'est qu'il faut maintenant Bac + 5 pour devenir prof, c'est pas rien Bac +5, je ne pense pas que bcp de chômeurs ont ce niveau...par contre je sais que dans le privé ils recrutent encore leurs contractuels à Bac+3 mais sont très sélectifs...

Enfin je ne sais pas trop comment ils vont faire au gouvernement...ça craint pour l'avenir de nos enfants...et je pense que la seule solution qu'ils vont trouver ça va être de faire faire plus d'heures aux profs déjà là...on y arrive...

neomath a écrit:

yoaken a écrit:Bon, ils augmentent quand les salaires, pour que les candidats reviennent ?

Quand des milliers et des milliers de collèges seront sans prof de math, ni contractuels, ils se décideront à se bouger, vous croyez ?

Non.
1) Des vacataires on finit toujours par en trouver, il suffit de baisser le niveau d'exigence.
2) Pour un libéral, toute difficulté se résout par encore plus de libéralisme. Ils vous expliqueront que le problème c'est que le statut des profs est trop rigide patati, patata ...

Pas si sûr. Ma collègue de math partie en congé maternité n'a pas été remplacée. Pourtant, ils ont remué ciel et terre pour trouver quelqu'un.
Ma collègue d'espagnol en congé maternité aussi a finie par être remplacée par une vacataire n'ayant rien à voir avec le monde de l'enseignement et n'étant pas étudiante... mais au bout de quasiment deux mois, pour trois semaines de "cours" (garderie serait plus juste).

L'an passé, nous avons eu une remplaçante vacataire en maths pendant un mois et apparemment, elle ne tenait pas du tout la route. La principale nous a demandé, à mes collègues et à moi de la remplacer (qq heures chacune) ce que nous avons refusé (on avait déjà suffisamment d'heures sup comme ça, moi je devais être à 20h déjà).

Mais effectivement, si ça continue, je ne vois pas quelles autres solutions il y a aura que de baisser le nombre d'heures de maths ou augmenter le service des profs. 
Parce que rendre ce métier plus attractif, on n'en prend clairement pas le chemin, bien au contraire

barèges a écrit:

Y a-t-il une désertion des licences et des Masters en LM ? Le faible nombre de présents correspond-il à une faiblesse des effectifs ou à un choix des étudiants de LM de ne pas passer le concours ?

La chute libre des effectifs en licence date de trois ans environ, après une érosion déjà régulière. La fac où j'étais étudiante remplissait parfois un amphi de 800 étudiants en première année il y a un peu plus de dix ans, là les promos sont à 60-70 étudiants.
Là-dessus ont ouvert des master pro, licence pro, filières entières "professionnalisantes" qui soit recrutent pour le master et permettent à la fac où ils sont implantés de garder des étudiants en licence de lettres, soit recrutent dès la L1 (c'est le cas de la fac dont je parlais plus haut : actuellement, 70 étudiants en L1 de LM, 400 dans la filière "pro" parallèle). Ces filières permettent d'éviter l'orientation vers l'enseignement.
Quand je fais des "sondages" parmi les étudiants, deux ou trois sur une promo de L1, L2 veulent être enseignants dans le secondaire. Je ne compte plus les réponses "je ne sais pas mais surtout pas prof" ou, plus drôle, "instit ou enseignant chercheur mais pas prof".
Voilà voilà.
Après il reste ceux qui sont coincés dans le master recherche, ne trouvent rien derrière, et passent finalement les concours.

Ceux qui vont dans ces filières "pro" trouvent-ils vraiment plus facilement du travail ? Quand j'étais étudiante j'ai vu la mise en place de ces nouvelles filières qui annonçaient la mort des filières classiques considérées comme "sans débouchés". Le résultat c'est que l'on se retrouve avec des licences fourre-tout qui, je pense, ne font pas des diplômés de meilleure qualité.

lo4 a écrit:"par contre je sais que dans le privé ils recrutent encore leurs contractuels à Bac+3 mais sont très sélectifs..."

Bonjour à tous, je réponds juste à Chatoine sur cette info: étant dans le système privé, à partir de la rentrée, les contractuels recrutés devront avoir le master (bac+5) et de forte préférence le master enseignement. On a reçu la note en début d'année dernière vers octobre 2012

Ah OK...mais le master enseignement pour faire prof des écoles alors? je pense que pour être prof de maths ou de lettres il faut ''un diplôme en relation avec la matière enseignée'' (j'ai lu un truc du genre)...sinon ça va être cuit pour moi..aucune d'envie de recommencer des études pour passer leur master ''impasse''....

Pour passer le CAPES de Lettres Modernes, tu avais les choix suivants :
-passer un Master  recherche
-Passer un Master MEEF parcours Lettres Modernes (en somme un master disciplinaire avec un peu de didactique + une préparation au concours)

En sachant que dès la rentrée prochaine, le Master MEEF change...

Bonjour !

Désolé d'arriver un peu après la bataille, mais il n'y a eu, cette année, qu'en maths et en LC que tous les postes n'ont pas été pourvus ?

Désolé, j'ai pourtant fait une recherche.

Merci !