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- VolubilysGrand sage
Franchement c'est à ce demander à quoi on sert, du toute façon même un élève qui ne sait ni lire ni écrire ni compter... ira jusqu'en terminal général.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Volubilys a écrit:Franchement c'est à ce demander à quoi on sert, du toute façon même un élève qui ne sait ni lire ni écrire ni compter... ira jusqu'en terminal général.
mais aura-t-il le bac ? Je pense qu'il ira pointer à Pol-emploi, où il décrochera rapidement un emploi aidé.
N'y a-t-il pas 300.000 jeunes qui se retrouvent sans rien chaque année ? On en parle sans arrêt, mais on ne fait rien en haut lieu pour changer les choses d'un iota, sauf inventer de nouvelles tâches, comme une langue dès le CP, et un écran tactile dès la GS.
- VolubilysGrand sage
Le bac, on leur donnera avec un joli paquet cadeau autour (on lui trouvera bien une dysquelquechose pour aider) et hop, direction la fac où il aura le droit de rester trois ans en première année avant que l'Education Nationale lui dise que finalement, l'école ce n'est pas fait pour lui et qu'il ferait mieux d'aller voir Pol-emploi.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Fleur16Habitué du forum
petit karibou a écrit:
Et quant à passer en SEGPA depuis une classe de collège... C'était jouable il y a beau temps, maintenant ça fait au moins une dizaine d'années que je ne l'ai plus vu.
Fait cette année pour une 6e (elle rentre en SEGPA en septembre) dont les parents avaient refusé la SEGPA en CM2, mais effectivement ça a été un très gros travail !
- auléricNeoprof expérimenté
idem fait pour un camarade de ma fille il y a 2 ans ... au prix d'une année entière d'efforts
- petit karibouNiveau 7
Tant mieux pour ces petits si cela leur permet de construire quelque chose. Mais j'en vois quelques uns en grande souffrance et pour qui aucune solution n'est offerte que ce soit par refus de la famille, refus du cde, trainasseries bureaucratiques, trop jeune, trop vieux, trop dérangeant quoi. Bon, ok là je suis un peu amère.
- adelaideaugustaFidèle du forum
petit karibou a écrit:Tant mieux pour ces petits si cela leur permet de construire quelque chose. Mais j'en vois quelques uns en grande souffrance et pour qui aucune solution n'est offerte que ce soit par refus de la famille, refus du cde, trainasseries bureaucratiques, trop jeune, trop vieux, trop dérangeant quoi. Bon, ok là je suis un peu amère.
Je suis infiniment triste, car on continue à ne pas apprendre à lire à des centaines de milliers d'enfants chaque année; finalement, les pédagos gagnent sur toute la ligne.
- petit karibouNiveau 7
Et on se repassera "la patate chaude" d'année en année au collège... et en fin de 3ème, avec l'informatisation et les nouvelles normes, il ne pourront même pas forcement prétendre à une orientation choisie. La boucle est bouclée avec le début du fil.
(Et ils n'auront pas forcement leur brevet, juste un cfg. Etonnant le nombre d'élèves de 3ème qu'on inscrit maintenant à cet examen que je pensais, avant, réservé aux SEGPA).
(Et ils n'auront pas forcement leur brevet, juste un cfg. Etonnant le nombre d'élèves de 3ème qu'on inscrit maintenant à cet examen que je pensais, avant, réservé aux SEGPA).
- JacqGuide spirituel
cath5660 a écrit:Jacq décrit parfaitement les anciennes procédures des commissions. On préférait, et de loin, de bonnes appréciations avec des moyennes un peu justes à de meilleures, bidonnées et/ou assorties d'appréciations négatives.
Et ça fait bien 10 ans que c'est informatisé...
5 ans seulement chez nous, 5 ans.
Dans mon ancienne académie c'était plus ancien.
D'ailleurs une année nous avions constaté que les élèves admis s'arrêtaient à une lettre de l'alphabet. Rien après.
Dommage pour Zimmerman, il n'avait qu'à s'appeler Dupont comme tout bon français qui se respecte !
- ZenxyaGrand sage
Volubilys a écrit:Le bac, on leur donnera avec un joli paquet cadeau autour (on lui trouvera bien une dysquelquechose pour aider) et hop, direction la fac où il aura le droit de rester trois ans en première année avant que l'Education Nationale lui dise que finalement, l'école ce n'est pas fait pour lui et qu'il ferait mieux d'aller voir Pol-emploi.
Je constate aussi ce problème. Beaucoup sont orientés en LP industriels alors que visiblement ils ne pourront pas suivre, ne serait-ce que parce que ils n'auront pas la dérogation pour les machines dangereuses. "Privés" d'atelier, certains ont tout juste le droit d'utiliser le marteau, l'équipe entière en est réduit à patienter une année scolaire pour une réorientation qui ne sera pas simple à obtenir n'étant plus prioritaires par rapport aux troisièmes qui montent. Cette place qu'ils "occupent" n'est pas disponible pour un(e) autre, l'atelier c'est 15 places maxi, point. Ceux qui n'ont pas été pris se retrouvent certainement dans une autre filière, non choisie, ou tout simplement en 2GT (là on peut en mettre 36 dans la même classe).
Parallèlement à cela, nous accueillons de plus en plus de formations pôle emploi/gréta avec des jeunes qui galèrent après leur Bac général et leurs échecs fac et qui sont formés à ces mêmes diplômes (ou équivalent) en une année scolaire.
Comme en ce moment on nous rabat les oreilles avec la crise, la dette, le "yaplus de sous" il faudrait évaluer à combien reviennent 3 années de lycée + 1,2 voire trois première année de fac + 1 ou 2 ans de galères avec très petits boulots + année de formation Gréta (droit de certains avec plus de 2 ans de chômage) et que l'on compare à trois années Bac Pro.
Sans compter l'image peu flatteuse que peut développer n'importe quel individu se retrouvant sur le marché du travail avec seulement un Bac général ou technologique.
- JacqGuide spirituel
Volubilys a écrit:J'ai passé le brevet en 1994.
Tu ne fais pas ton âge ^^
- JacqGuide spirituel
Volubilys a écrit:Malheureusement cette mentalité de "reproduction sociale" est plus ou moins courante (et consciente) quand j'entends certains collègues parler de leurs élèves :
Truc est en difficulté : ses parents sont au chômage (ou ouvriers, ou...) alors c'est normal.
Muche est en difficulté : ses parents sont profs (ou cadre sup, ou médecin, ou...) alors il faut faire quelque chose pour l'aider, ce n'est pas normal.
Ce qui me frappe, c'est n'est pas la "reproduction sociale", mais le fait justement de considérer que faire un CAP pour une fille d'agriculteurs, de "paysans"(j'aime ce mot) ce serait obligatoirement une ascension sociale. Mais quel mépris pour le milieu "paysan". C'est surtout cela qui me frappait. Vous êtes fille d'agriculteur, vous devriez être autre chose et être heureuse de faire un CAP tertiaire, "vous auriez pu être seulement paysanne à votre tour" !
C'est comme cela que j'ai compris le message, et je dis : ok pour les années 50, pas pour 1990-2000.
En plus, moi, je me demande si je n'aurais pas mieux FAIT de reprendre une exploitation familiale (mais il faut sauter une génération pour cela dans ma famille).
Je le redis : quel mépris !
- CathEnchanteur
petit karibou a écrit:Je sais. Sauf que quand on voit les taux de pression on se dit qu'il serait peut-être bon d'ouvrir davantage de places.
Et pour ce qui est de l'influence des branches professionnelles, oui je sais aussi. Mais à la limite je préfère un bon cuistot au chomage parce que pas de boulot plutôt qu'un mauvais bachelier au chomage parce que de toutes façons pas de boulot non plus! Le bon cuistot il pourra aller tenter sa chance ailleurs ou attendre une opportunité, le mauvais bachelier lui il fera quoi? Etudiant à vie?
A vie, peut-être pas, mais on peut reculer son entrée dans la vie active (ou le chômage) de qq années en l'envoyant se perdre en fac...Toujours ça de gagné...
- JacqGuide spirituel
albertine02 a écrit:Volubilys, ce que ta famille et toi avez subi est infect et inqualifiable....tout bonnement révoltant.
Je me rappelle avoir a contrario été désavouée par le même cde devant ma classe parce que je signalais qu'un tel, avec ses petits 11 points de moyenne générale, obtenus laborieusement et grâce entre autres à la note de vie scolaire, aurait du mal à suivre en 2nde générale.....ce à quoi on m'a aimablement répondu que je me trompais car il y avait l'AP au lycée.
Héhéhé, c'est vrai que nous oublions cela. Vive l'AP ! La France est sauvée :petitdrapeau: !
- JacqGuide spirituel
cath5660 a écrit:Jacq a écrit:
Je sais par exemple qu'un CdE de collège qui n'avait pas fait faire le travail d'orientation à ses prof (faute des prof, certes, mais aussi du CdE, car c'est sa responsabilité) avait le dernier jour décidé de mettre le maximum de points à tout le monde, qq soit le dossier ! Bon, mais c'est un cas particulier, extrêmement particulier on va dire. Qu'est-ce qui empêche de tricher ?
Du tout.
C'est ce que faisait le cde du collège voisin: il l'a annoncé à tous les parents de 3ème en réunion.
Encore une fois : totalement scandaleux !
Comment justifer qu'un élève qui a fait des efforts et travaillé ait le même bonus que celui qui n'a rien fait ?
Ce bonus devrait permettre de compenser les notes d'élèves faibles et ayant travaillé, augmenter leurs points par rapport à celui qui n'a rien fait mais qui s'en sort à peu près.
Les parents, manipulés, ont-ils été heureux ou ont-ils dénoncé cela en constatant que cela allait nuire aux "bons" élèves ?
Une fois de plus, c'est n'importe quoi, et avec l'informatisation et le classement obscur aux points, cela mine l'orientation des élèves. AFFELNET est une calamité. D'ailleurs il me semble, étant donné les questions posées par nos CdE du bassin, que les CdE eux-mêmes constatent son mal fonctionnement, même s'ils ne disent rien officiellement.
Post bac est un peu mieux.
Nous avons une saisie informatique, qui évite les dérives indiquées plus haut par notre collègue orientée de force en CAP (la saisie revient aux élèves seuls, sans possibilité d'intervention, celle-ci a été limitée à - à l'excès d'ailleurs - et on peut même penser que c'est fait justement pour rendre impossible toute intervention extérieure, même des parents) mais au moins il reste le tri des dossiers (du moins pour les filières avec un nombre limité de places). Ainsi en BTS le tri se fait toujours, et c'est très bien, à partir d'un dossier certes informatique mais où l'on peut éplucher le dossier.
AFFELNET c'est de la ". . . de" en boite !
Aucune tracabilité, des notes attribuées on ne sait comment, sans lisibilité, sans contrôle, on le constate, avec des CdE qui appliquent correctement les règles et d'autres qui font n'importe quoi en toute impunité, sans moyen de contrôle et ce au détriment des élèves de leur propre collège mais aussi au détriment des collèges du même bassin.
Et en plus, pour ce système inefficace, je suppose que l'EN doit payer le service ! Au moins, les commissions, avec tous leurs défauts (mais moins que AFFELNET) ça ne coûtait pas un rond !
- JacqGuide spirituel
petit karibou a écrit:
Ne pensez-vous pas que le fond du problème c'est aussi le manque de places dans ces orientations. Pourquoi empêcher un élève qui le désire et pour lequel le conseil de classe est d'accord d'essayer de réussir dans le domaine qu'il s'est choisi?
Là on touche un "très gros problème", qui n'est jamais abordé. Et malheureusement c'est notre statut qui est en cause, même si ce n'est pas la seule cause.
Et malheureusement aussi, nos administrations pensent à cela aussi, c'est ce qui me fait peur.
Première raison de la limitation des places :
- les places en atelier par exemple, les postes de travail, et puis aussi la capacité à contrôler des gamins sur des outils parfois dangereux. OK.
Deuxième raison :
- officiellement l'offre de formation doit correspondre au besoin du bassin d'emploi.
En gros : on ne va pas produire 150 secrétaires si le bassin d'emploi ne peut en absorber que trois ou quatre. C'est vrai qu'au "général" ou en fac on ne se pose pas la question de "produire" des étudiants en droit ou en histoire par rapport au marché de l'emploi. En LP oui. Cela pose aussi des problèmes. Cela veut dire qu'un gamin qui veut faire du tertiaire dans une région plutôt industrielle va avoir un nombre de place limité, alors que pourtant il pourrait faire ses études sur place et chercher du boulot ailleurs ensuite. Le gamin est obligé de s'expatrier vers une région où le type de formation serait en adéquation avec les emplois proposés. C'est comme si dans ma fac on n'avait pas "produit" d'étudiant en histoire en me disant : l'histoire c'est à Paris ! Dans ma ville nous hésitons.... devons nous augmenter le nombre d'élèves en commerce ? Le marché de l'emploi, que l'on constate avec la facilité ou non d'obtenir des places pour les stages, peut-il absorber ces élèves ? Les candidats à la formation, nous les avons, de quoi sans doute doubler les classes, mais les débouchés ? les places en stages (nous sommes déjà limite) ? Tout cela, c'est difficile, cela contribue à limiter le nombre des places.
Troisième raison, moins officielle, et qui ne fait pas rire du tout : le statut.
Au général on ouvre une place de 1re L et on la ferme l'année d'après. Le prof de français (par exemple) on le recase dans une autre filière, c'est le même prof qui enseigne presque la même chose dans une autre filière ou dans un autre établissement en cas de suppression de poste. En LP, que fait-on ? Imaginons que d'un coup nous ayons beaucoup de demandes en vente-commerce. On ouvre une classe, on crée un poste, on crée un fonctionnaire avec emploi à vie... et si dix ans après il n'y a plus besoin de personne, plus d'élève ou même métier qui a disparu, on en fait quoi de ce prof ? IL est prof de vente ! On ne va pas le balancer en électro ? Un prof de comm-orga vous n'en faites pas un prof de menuiserie ! Dans une ville voisine ils pensent à fermer certaines filières liées à l'hôtellerie. Si cela se fait, on en fait quoi des prof ? Les établissement qui ont la même formation sont situés à 140 km au minimun, les autres à 200 km ! Ce ne sont pas les prof de matières générales (comme Cath et moi) qui posons problème, mais bien la gestion des prof de matière pro. Ce n'est pas un hasard je pense si l'ancien ministère pensait à des intervenants extérieurs pour les matières professionnelles et pas à des fonctionnaires employés à vie (en gros, des intervenants du privé faisant office de professeur pendant qq années, puis renvoyés dans le privé lorsqu'on a plus besoin d'eux). Nous en étions là pour le LP. Ce n'était pas indiqué clairement comme je le fais, mais c'était largement sous entendu. C'est pour cela que je pense que le statut est sérieusement menacé pour aller vers une certaine flexibilité; C'est très inquiétant pour nos collègues des matières professionnelles en LP. A la rigueur un prof de lettres-histoire ou de math, on s'en fiche, on peut le caser dans n'importe quelle formation, voire même au collège ou au lycée. Mais un prof de matière pro, c'est plus difficile.
Vous ne pouvez (-outre l'aspect matériel des postes en atelier) gérer des "flux fluctuants" d'élèves, à cause des prof. Le fonctionnaire d'électro tech vous ne pouvez pas le transformer en fonctionnaire de communication-bureautique.
Pour cela le lycée général est beaucoup plus souple. On peut ouvrir une classe, la fermer l'année d'après, le prof on le met au collège ou dans le lycée voisin.... Les professeurs de matières pro en LP posent je pense un problème au ministère. Là, ces dernières années, il y a eu beaucoup de reconversions forcées liées à la nouvelle "offre éducative", qui a été "resserrée" (pour employer les mots du ministère).
Pour des raisons matérielles, pour des raisons de gestion des personnels, en raison d'une supposée adéquation avec le marché de l'emploi, nous avons une offre éducative très figée et limitée. Et puis un élève de LP cela coûte cher ! Et si on ouvre une section, elle est là pour longtemps. Tout cela fait qu'on limite l'offre plutôt que de l'élargir, alors que nous aurions besoin de l'élargir étant donné le niveau des élèves. La majorité des postes supprimés (dans le secondaire) durant les 5 dernières années l'a été parmi les PLP alors que c'est sans doute là qu'il faudrait au contraire augmenter les postes...
Tout cela fait que notre offre est fixe et bien en dessous des demandes bien souvent.
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