Le Snes Créteil en colère contre les affectations de élèves en seconde

Les affectations des élèves de 3emes ont été catastrophiques en seconde.
cf nos explications et notre communiqué de presse
http://www.creteil.snes.edu/le-metier/lycee/une-rentree-improvisee-dans-les.html

Avec les dernières affectations, on atteint des situations scandaleuses !

Des élèves de Meaux Beauval sont affectés au lycée de Dammartin ( 20 mn pour aller à la gare routière de meaux, départ bus à 7H07, arrivée à Dammartin à 8H07 ) 1H20 aller !

Des élèves d’Esbly sont affectés à la Ferté sous Jouarre ( départ Coupvray 6H45, à pied jusqu’à la gare d’Esbly ( départ 7H02), arrivé gare de la Ferté sous jouarre ( 7H31), puis 26 mn de marche jusqu’au lycée ( arrivée 8H) 1H15 aller !

Des élèves de Mitry sont affectés au lycée Van Dongen de Lagny (départ Mitry 6H40, arrivée gare du nord à 7H- 16mn à pied jusqu’à Magenta- départ magenta 7H16, arrivée à Chelles Gournay à 7H38- départ chelles à 7H45- arrivée à Lagny 7H45, puis 15 mn de bus jusqu’au lycée. 1H20 aller !

Des élèves de Savigny le temple sont affectés à Noisiel  : trajet jusqu’à la gare puis départ gare de Savigny à 6H32, arrivée à Chatelet 7H14, départ Chatelet 7H19, arrivée à Noisiel 7H45 ) 1H30 aller !

Cette liste sera complétée....

En groupe de travail au rectorat le 3 juillet, la liste des divisions de seconde ouvertes au dernier moment nous a été communiquée (voir PJ). 26 classes en tout sont ouvertes en ce mois de juillet : ce sont donc 20% des lycées de l’académie qui sont concernés par ces ouvertures de dernière minute qui désorganisent la préparation de la rentrée dans les établissements. Le SNES/FSU Créteil a dénoncé cette improvisation du rectorat (qui s’était déjà produite l’an dernier où 8 classes de seconde avaient été créées à la même période).

Les flux de sortants de 3ème ont été sous-évalués en janvier ce qui a eu pour conséquence de supprimer des moyens et des postes. Aujourd’hui les divisions de seconde sont créées :

dans des lycées déjà très chargés alors que le SNES réclame une resectorisation (ex : le lycée Balzac de Mitry-Mory a été conçu pour accueillir 8 classes de seconde ; après les deux ouvertures de dernière minute, il en compte désormais 15 !)
ou dans des lycées qui, connaissant les besoins sur leur secteur, demandaient cette ouverture à corps et à cris dans des motions de CA et dans des audiences sans avoir été entendus en temps et en heure par le rectorat (ex : lycées Romain Rolland d’Ivry ou Jean Jaurès de Montreuil)
ou encore dans des lycées qui ont vu fermer des postes pour la prochaine rentrée (ex : une seconde est ouverte au lycée Darius Milhaud du Kremlin-Bicêtre alors que 5 postes ont été supprimés ! Idem au lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois où pourtant les moyens en surveillants baissent).

Ces ouvertures restent insuffisantes puisqu’il reste encore des élèves non affectés (ex : 40 élèves sont sans lycée malgré les ouvertures de deux secondes supplémentaires sur le secteur de Serris, Bussy et Lagny). Ce qui conduit la DSDEN 77 (ex-IA) à pousser les proviseurs à augmenter les effectifs des classes existantes au-delà de 35 élèves !

Le SNES Créteil appelle les collègues à refuser de se voir imposer des HSA suite à ces ouvertures de classes et à demander des BMP (blocs de moyens provisoires).
Il dépose un préavis de grève pour les deux semaines de la rentrée pour couvrir les établissements qui se mobiliseront contre les problèmes de postes non pourvus, d’effectifs pléthoriques dans les classes, d’emplois du temps, de moyens de vie scolaire...
Tenez-nous au courant : lycee@creteil.snes.edu

1000 élèves non affectés en seconde dans l’académie de Créteil.

Les résultats des affectations en seconde sont tombés mardi.

Plus de 1000 élèves n’ont pas été affectés, essentiellement en Seine-St-Denis et en Seine-et-Marne. A l’évidence, il manque 30 classes de seconde. D’ores et déjà, 12 nouvelles secondes auraient été créées dans le 93.

Dans le 77, des secondes ont été créées mais il reste encore de nombreux élèves non affectés sur les secteurs de Chelles, Mitry, Bussy, Lagny, Serris et Brie-Conte-Robert, Provins.

Dans certains lycées, comme à Jacques Brel à La Courneuve ou Martin Luther King à Bussy, les nouvelles classes ont été imposées dans des lycées qui étaient en surcapacité. Dans d’autres cas, comme à Brie-Comte-Robert et Bussy-St-Georges, les resectorisations qui avaient été promises par la direction académique de Seine-et-Marne n’ont pas été réalisées.

Le SNES conteste ces ouvertures de dernière minute qui se font après la nomination des enseignants, alors qu’elles étaient prévisibles bien avant.Le volume des ouvertures tardives ne cesse de croître d’année en année et révèle les procédures insuffisantes de l’administration, qui limite en mars les ouvertures de classes pour surcharger les effectifs (35 par division).

L’administration se prive ainsi de marge de manœuvre en fin d’année. L’académie de Créteil est en queue de résultats au bac et demande au ministre de placer la dotation moyenne par élève au niveau de celle de l’académie de Paris (de 20 % supérieur à celle de Créteil).

Jul a écrit:Très bonne initiative!
En effet, quel bricolage ces nombreuses classes créées dans des établissements qui vont peiner à les contenir.
Pauvres élèves, pauvres parents, pauvres collègues. Que va-t-on imposer aux collègues? Des heures supp à presque tous? Des BMP ingérables pour les collègues TZR?
Ce sont bien évidemment les conséquences du passage vers le lycée général comme à travers une passoire. Il y a de cela encore 5 ans, on observait pas cela...

Olympias a écrit:Les Rectorats savent gérer les flux...il y a trois, le nôtre avait "oublié" trois cents élèves :diable: