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Comment procédez-vous en LA (multiréponses : méthode/durée/préparation)
- KilmenyEmpereur
Bonjour
Je voudrais discuter avec vous de la manière dont vous procédez pour les lectures analytiques en lycée, car je ne suis pas tout à fait satisfaite de ma façon de faire.
1) J'introduis l'auteur, le texte, le contexte
2) Les élèves découvrent le texte.
3) Lecture à haute voix
4) Explication de certains termes, à la demande des élèves
5) Réactions des élèves sur le texte et constitution des axes de lecture.
Voilà, jusque là, tout va bien. C'est ensuite que je trouve la LA poussive et fastidieuse.
A l'intérieur de chaque axe, je demande aux élèves les remarques, les commentaires à faire (je les oriente), en s'appuyant sur le texte et je les leur fais noter. Mais c'est là que j'ai l'impression de déplacer des montagnes, que tout devient poussif, lent et long, voire ennuyeux, une remarque après l'autre. Leur faites-vous tout noter ? Comment procédez-vous ?
Je voudrais discuter avec vous de la manière dont vous procédez pour les lectures analytiques en lycée, car je ne suis pas tout à fait satisfaite de ma façon de faire.
1) J'introduis l'auteur, le texte, le contexte
2) Les élèves découvrent le texte.
3) Lecture à haute voix
4) Explication de certains termes, à la demande des élèves
5) Réactions des élèves sur le texte et constitution des axes de lecture.
Voilà, jusque là, tout va bien. C'est ensuite que je trouve la LA poussive et fastidieuse.
A l'intérieur de chaque axe, je demande aux élèves les remarques, les commentaires à faire (je les oriente), en s'appuyant sur le texte et je les leur fais noter. Mais c'est là que j'ai l'impression de déplacer des montagnes, que tout devient poussif, lent et long, voire ennuyeux, une remarque après l'autre. Leur faites-vous tout noter ? Comment procédez-vous ?
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- User5899Demi-dieu
Ce qui est lent n'est ennuyeux que parce que nous avons été conditionnés au rapide comme distrayant. Mais je ne cherche pas à distraire, et donc le lent n'est pas chez moi ennuyeux, mais fécond et productif.
Je ne donne jamais un contenu tout prêt sans qu'il soit accompagné de la démarche qui a permis de l'établir.
Je ne donne jamais un polycop avec un corrigé tout prêt.
Je ne donne jamais une LA toute faite.
Je ne donne jamais un contenu tout prêt sans qu'il soit accompagné de la démarche qui a permis de l'établir.
Je ne donne jamais un polycop avec un corrigé tout prêt.
Je ne donne jamais une LA toute faite.
- KilmenyEmpereur
Cripure a écrit:Ce qui est lent n'est ennuyeux que parce que nous avons été conditionnés au rapide comme distrayant. Mais je ne cherche pas à distraire, et donc le lent n'est pas chez moi ennuyeux, mais fécond et productif.
Je suis d'accord, mais il n'empêche que les élèves montrent de signes de fatigues, qu'il faut que j'accouche la montagne d'une minuscule souris pour chaque remarque et que certains montrent des signes d'impatience. Je ne vois pas comment remédier à ces mines déconfites, même si le but, c'est l'apprentissage et non le plaisir. C'est vraiment le fait d'écrire toutes ces remarques qui les "épuisent" ces pauvres petits...
Mais je ne me vois pas brader le cours. C'est pour cela que je me demandais comment les autres profs font.
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- KilmenyEmpereur
Je rajoute un sondage
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- arabeskankyloseNiveau 6
Kilmeny a écrit:Bonjour
Je voudrais discuter avec vous de la manière dont vous procédez pour les lectures analytiques en lycée, car je ne suis pas tout à fait satisfaite de ma façon de faire.
1) J'introduis l'auteur, le texte, le contexte
2) Les élèves découvrent le texte.
3) Lecture à haute voix
4) Explication de certains termes, à la demande des élèves
5) Réactions des élèves sur le texte et constitution des axes de lecture.
Voilà, jusque là, tout va bien. C'est ensuite que je trouve la LA poussive et fastidieuse.
A l'intérieur de chaque axe, je demande aux élèves les remarques, les commentaires à faire (je les oriente), en s'appuyant sur le texte et je les leur fais noter. Mais c'est là que j'ai l'impression de déplacer des montagnes, que tout devient poussif, lent et long, voire ennuyeux, une remarque après l'autre. Leur faites-vous tout noter ? Comment procédez-vous ?
Bonjour Kilmeny
J'allais poster un sujet similaire... avec à peu près les mêmes remarques.
Je fais le même type d'intro (de 1) à 4), sauf que pour 4), comme la plupart des élèves ne se rendent pas toujours compte de le sens précis de certains mots leur échappe... ou qu'ils n'en ont rien à faire, c'est moi qui impose le plus souvent certains mots de vocabulaire courant).
A la place de ton 5), je les oblige à faire une caractérisation très (trop ?) méthodique du texte : genre, type de texte, thèmes, plan rapide, énonciation (s'il y a lieu), registre (je n'aime pas ce terme, mais il faut bien désigner d'une manière ou d'une autre la rubrique qui correspond à l'effet produit sur le lecteur), mais ce travail, qui est parfois rapide, peut être très pénible (ça tourne à la question !). D'un côté, il me semble que cette caractérisation est indispensable pour comprendre les enjeux littéraires d'un texte et dégager ce qu'on peut appeler les grandes parties de la lecture analytique (ou axes), sans passer à côté de l'essentiel. En effet, souvent, quand on ne leur impose pas ces cadres propres à l'analyse littéraire, les enjeux qu'ils proposent restent superficiels, de l'ordre de la paraphrase. Mais d'un autre côté, cette étape préliminaire est souvent fastidieuse, car elle est longue, les élèves peinent à identifier spontanément un genre ou à spécifier qu'on est en face d'un monologue, d'une tirade, etc... Je souhaite donc conserver cette partie de caractérisation générale, qu'il est indispensable de faire au brouillon dans un commentaire, mais en l'allégeant.
Pour la suite... c'est plus compliqué. En général, leurs premières impressions (souvent de l'ordre du thème), enrichies par la caractérisation (comment c'est dit ? dans quel genre ? quel est le traitement remarquable de ce thème que vous avez identifié ?) permettent de dégager un premier axe important, que je note au tableau avec un grand I. Puis quand le I est terminé, on passe au grand II, que j'impose ou non selon qu'ils ont vu ou pas ce qui était important dans le texte.
La prise de note est ce qui me pose le plus de problèmes, car les élèves n'aiment pas cela (cela force à être attentif toute l'heure !) et ne voient pas l'intérêt de noter le détail de l'explication (mais c'est pour moi important qu'ils aient sur leur cahier des analyses de détail, pour qu'ils prennent progressivement le réflexe de TOUT regarder dans un texte, des figures de style au rythme en passant par les déterminants et le temps des verbes)
a) Certains jours, j'écris toutes les remarques des élèves au tableau, et ils recopient, sous forme de liste, comme ça vient dans la classe. A chaque remarque proposée, j'incite à citer (j'écris le n° de ligne ou le fragment de citation concerné), à analyser (quelle figure ? quel temps du verbe) et à interpréter. Souvent, les réponses orales sont fragmentaires, et ne sont pas bien justifiées, je demande donc de préciser avant qu'on recopie la remarque. Certaines remarques ne relèvent pas de l'axe proposé, et je leur dis de la retenir pour la suite (le II), mais cette règle en heurte plus d'un. Et à la fin de la partie, je demande aux élèves de reprendre leurs notes et de faire l'un des exercices suivants : construire un plan en trois sous-parties à partir des remarques, en rédigeant bien chaque idée principale et en signalant par des couleurs quelle remarque se rattache à quelle sous-partie ; ou bien rédiger un paragraphe dont je donne le titre, c'est à eux de choisir les remarques pertinentes.
Avantages : Je trouve que c'est formateur, car c'est précis et relativement exhaustif. Et tout noter permet aux inattentifs d'avoir une trace écrite de tout ce qu'on a dit, même s'ils n'ont pas suivi la démarche de l'analyse.
Inconvénients : les élèves rechignent à gratter, peinent à prendre des notes, même sous ma dictée (d'où le tableau dont j'abuse), et je crains que pour certains élèves, une lecture analytique "en vrac" qu'on organise ensuite sous forme de plan sans tout recopier, ne soit pas "lisible" (ils ne comprennent pas toujours que le cours est avant tout une démarche plus qu'un contenu à apprendre tout cru).
C'est très long, cela peut prendre trois à quatre heures.
b) Parfois, on fait tout à l'oral, je prends des notes rapides au tableau ou sur mon bureau, puis une fois qu'on a fait le tour des remarques pertinentes sur un thème donné, je dicte une synthèse avec les mots et notions importantes, à retenir, sans analyse, sauf à la rigueur la définition d'une figure de style inconnue, les caractéristiques de l'épique, la définition de la scène d'expo, etc.
Avantage : c'est plus léger, plus rapide, et la trace écrite est mieux articulée, car rédigée. Ce sont les seules traces écrites qu'ils relisent vraiment et qu'ils réexploitent dans les sujets type dissertation.
Inconvénients : Je peine à faire travailler tout le monde, car ils ne réfléchissent pas tous au même rythme et ce sont toujours les dix mêmes qui mènent la danse, ou qui trépignent d'impatience quand je répartis la parole en faisant causer ceux qui se taisent d'ordinaire. De plus, je suis toujours insatisfaite, car cette synthèse est trop ... synthétique !
c) Enfin, autre façon de faire : Je lance un axe, et ils ont dix minutes pour creuser le texte. Je passe dans les rangs, repère des idées intéressantes, je retourne au bureau et interroge de manière ordonnée, en fonction de ce que j'ai vu dans les rangs, en privilégiant les réponses intéressantes mais incomplètes, que je fais approfondir à l'oral. Puis on fait une synthèse au tableau de toutes les idées.
Avantages : tous sont obligés de bosser, car c'est à l'écrit et je peux ramasser au besoin. C'est formateur car la mise par écrit de leurs idées représente un stade d'appropriation de la technique de l'analyse plus poussé que le simple oral, qui est moins abouti et que je guide plus.
Inconvénients : recopier le tableau... les ennuie et faire "trois fois" le travail (1) brouillon ; 2) oral ; 3) synthèse) est chronophage.
d) Il m'arrive de donner le texte à découvrir à la maison, en posant deux-trois questions préparatoires assez précises. Je ne corrige pas en classe ces questions, mais on construit une explication de textes en exploitant, quand c'est opportun, telle ou telle réponse.
Avantages : leurs premières impressions sont plus mûres, les interventions orales sont plus nourries
Inconvénients : Certains s'offusquent qu'un exercice préparatoire ne soit pas corrigé question par question, et je perds le temps que je voulais gagner à leur expliquer l'intérêt de la démarche.
Bref, je ne sais pas si cela t'aide, car je fais état des mêmes difficultés que toi. Ce qui est difficile, c'est que beaucoup d'élèves ne comprennent pas que le cours est une démarche, et que la prise de note doit conserver trace de cette démarche. Aussi cherche-t-on à leur faire prendre ces notes malgré eux (ils ne le font pas spontanément, sauf rare exception), en écrivant au tableau ou en dictant, ce qui coupe l'élan de l'analyse.
Une autre question qui me taraude (mais ce serait l'objet d'un topic à part entière), c'est le travail à la maison. Souvent, d'une séance sur l'autre, je donne un petit truc à rédiger : un paragraphe, une intro, etc à partir de la LA en cours. Mais comment "corriger" en classe ? J'en relève souvent quelques-uns, je fais lire en classe d'autres en demandant aux autres d'être attentifs à l'enchaînement des idées, à leur pertinence, au style. Et chaque élève qui fait une remarque doit améliorer ce qu'il a critiqué. Le problème de ma méthode repose sur le fait que seuls certains se sentent concernés et font des remarques pertinentes, et je vois parfois qu'ils ont réexploité dans un devoir ultérieur tel conseil que j'ai donné à l'occasion. Mais comme cet exercice est oral, beaucoup s'en foutent, d'autant plus que je n'impose jamais de corrigé écrit, seulement des remarques ponctuelles. Autre inconvénient : cela peut prendre un quart d'heure...
- KilmenyEmpereur
Merci pour ton témoignage très intéressant. Je vois que nous rencontrons les mêmes interrogations/ problèmes.
Ce qui m'ennuie, c'est d'avoir des élèves qui rechignent sans cesse ou qui ont l'air de trouver le temps long alors que cette lenteur est nécessaire à leur apprentissage. Mais comment faire ?
L'ennui aussi, c'est de faire participer tout le monde dans des classes surchargées et les élèves ne voient pas toujours, comme tu le soulignes, la nécessité de tout noter en LA.
Je me demande s'il existe des solutions concrètes...
Ce qui m'ennuie, c'est d'avoir des élèves qui rechignent sans cesse ou qui ont l'air de trouver le temps long alors que cette lenteur est nécessaire à leur apprentissage. Mais comment faire ?
L'ennui aussi, c'est de faire participer tout le monde dans des classes surchargées et les élèves ne voient pas toujours, comme tu le soulignes, la nécessité de tout noter en LA.
Je me demande s'il existe des solutions concrètes...
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- NLM76Grand Maître
Actuellement, je fais souvent ainsi :
1) introduction. (Quelle originalité, quelle pertinence !)
a) auteur
b) livre
c) type et situation du texte
*lecture magistrale.
2) Etablissement du plan détaillé du texte:
a) paraphrase linéaire
b) plan structuré
3) Fin de l'intro: pb posé, annonce de plan qui suit le plan du texte.
4) commentaire : ils notent tout, sous-partie par sous-partie; chaque remarque est séparée entre citation/paraphrase et interprétation, éventuellement par deux couleurs différentes. Conclusions partielles.
5) conclusion qui répond au 3.
En première, au début de l'année, cela peut prendre bien plus de quatre heures. A la fin, il arrive fréquemment qu'une explic. dure moins d'une heure. En seconde, je prends plus de temps pour l'explication littérale, et moins pour l'interprétation, que je guide davantage en fonction des révisions de grammaire. Au total, en seconde, moins de "lectures analytiques", mais plus de temps pour chacune.
1) introduction. (Quelle originalité, quelle pertinence !)
a) auteur
b) livre
c) type et situation du texte
*lecture magistrale.
2) Etablissement du plan détaillé du texte:
a) paraphrase linéaire
b) plan structuré
3) Fin de l'intro: pb posé, annonce de plan qui suit le plan du texte.
4) commentaire : ils notent tout, sous-partie par sous-partie; chaque remarque est séparée entre citation/paraphrase et interprétation, éventuellement par deux couleurs différentes. Conclusions partielles.
5) conclusion qui répond au 3.
En première, au début de l'année, cela peut prendre bien plus de quatre heures. A la fin, il arrive fréquemment qu'une explic. dure moins d'une heure. En seconde, je prends plus de temps pour l'explication littérale, et moins pour l'interprétation, que je guide davantage en fonction des révisions de grammaire. Au total, en seconde, moins de "lectures analytiques", mais plus de temps pour chacune.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- KilmenyEmpereur
nlm, est-ce que tu constates aussi les réticences des élèves ? Le fait qu'ils aient hâte que cela soit fini ? C'est ce sentiment que je souhaiterais combattre sans amoindrir le travail de l'élève.
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- LilypimsGrand sage
1 et 2 comme Lefteris (enfin, je crois) en insistant sur le 2, commentaire très détaillé en suivant le plan du texte et prise de notes précise. Au début de l'année, c'est moi qui mène entièrement l'analyse, puis ce sont les élèves (et moi) à l'oral puis, de plus en plus, à l'écrit et mise en commun orale. Le problème est posé au moment où le plan du texte est dégagé, donc au tout début de l'analyse.
3. Quand l'analyse est terminée, je leur demande de réaliser, par écrit, une synthèse organisée de l'analyse, en trois grands points. Au fur et à mesure de l'année, cette partie s'étoffe.
4. Ensuite, reprise orale des ces synthèses et établissement par moi-même d'un plan de commentaire détaillé.
5. Puis, rédaction d'une sous-partie avec une couleur pour l'argument, une pour la citation, une pour l'analyse et l'interprétation. Puis, on corrige.
Du coup, c'est long.
3. Quand l'analyse est terminée, je leur demande de réaliser, par écrit, une synthèse organisée de l'analyse, en trois grands points. Au fur et à mesure de l'année, cette partie s'étoffe.
4. Ensuite, reprise orale des ces synthèses et établissement par moi-même d'un plan de commentaire détaillé.
5. Puis, rédaction d'une sous-partie avec une couleur pour l'argument, une pour la citation, une pour l'analyse et l'interprétation. Puis, on corrige.
Du coup, c'est long.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- LilypimsGrand sage
nlm76 a écrit:Actuellement, je fais souvent ainsi :
1) introduction. (Quelle originalité, quelle pertinence !)
a) auteur
b) livre
c) type et situation du texte
*lecture magistrale.
2) Etablissement du plan détaillé du texte:
a) paraphrase linéaire
b) plan structuré
3) Fin de l'intro: pb posé, annonce de plan qui suit le plan du texte.
4) commentaire : ils notent tout, sous-partie par sous-partie; chaque remarque est séparée entre citation/paraphrase et interprétation, éventuellement par deux couleurs différentes. Conclusions partielles.
5) conclusion qui répond au 3.
En première, au début de l'année, cela peut prendre bien plus de quatre heures. A la fin, il arrive fréquemment qu'une explic. dure moins d'une heure. En seconde, je prends plus de temps pour l'explication littérale, et moins pour l'interprétation, que je guide davantage en fonction des révisions de grammaire. Au total, en seconde, moins de "lectures analytiques", mais plus de temps pour chacune.
Tu arrives à faire l'explication et le commentaire en une heure ?
- arabeskankyloseNiveau 6
@nlm
La prise de note de tes élèves est très organisée (en parties ET sous-parties). Est-ce toi qui donnes le pb et le plan ? Tu donnes le titre de chaque partie / sous-partie et ils complètent par leurs relevés et analyses ?
@ Kilmeny : l'impatience de la fin de la LA dépend des classes et des élèves. Certains élèves s'étonnent qu'on ait fini après 3 heures de LA sur le même texte, d'autres sont lassés dès le premier quart d'heure !
J'ai l'impression que pour combattre cette passivité et cette lassitude que manifestent certains élèves à certaines heures, le passage à l'écrit est bénéfique (faites un paragraphe sur telle idée, analysez la satire de X dans le texte...), avant de reprendre l'oral collectif. Non qu'ils aient "envie" de faire le travail imposé, mais cela casse la tendance de certains à contempler l'horloge quand on fait de l'oral et de la prise de notes. Ils ne parviennent pas à faire une "écoute active" ; seul le travail écrit leur permet de se concentrer un tant soit peu et d'entrer dans le texte.
La prise de note de tes élèves est très organisée (en parties ET sous-parties). Est-ce toi qui donnes le pb et le plan ? Tu donnes le titre de chaque partie / sous-partie et ils complètent par leurs relevés et analyses ?
@ Kilmeny : l'impatience de la fin de la LA dépend des classes et des élèves. Certains élèves s'étonnent qu'on ait fini après 3 heures de LA sur le même texte, d'autres sont lassés dès le premier quart d'heure !
J'ai l'impression que pour combattre cette passivité et cette lassitude que manifestent certains élèves à certaines heures, le passage à l'écrit est bénéfique (faites un paragraphe sur telle idée, analysez la satire de X dans le texte...), avant de reprendre l'oral collectif. Non qu'ils aient "envie" de faire le travail imposé, mais cela casse la tendance de certains à contempler l'horloge quand on fait de l'oral et de la prise de notes. Ils ne parviennent pas à faire une "écoute active" ; seul le travail écrit leur permet de se concentrer un tant soit peu et d'entrer dans le texte.
- KilmenyEmpereur
Arabeskankylose, c'est vrai que mes cours sont souvent en fin d'après-midi...c'est peut-être là le problème finalement.
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- IphigénieProphète
vous avez des cours par une heure ou par deux heures?
chez nous (élèves très, très, passifs), le temps de les mettre en route, on n'arrive à rien en attendant qu'ils parlent: les cinq points de Lillypims,par exemple, il nous faudrait entre 10 et 12 heures pour y arriver sans être très directif! (d'autant qu'à chaque heure il faut retrouver ce qu'on a déjà fait, et rien que ça ce n'est pas de la tarte): du coup je me demande vraiment comment vous procédez ou si vos élèves sont vraiment très différents des nôtres (je dis "nos" car en discutant avec mes collègues on a tous les mêmes résultats).
attendre la réaction des élèves et en dégager des axes, par exemple, ce n'est pas possible.
Je procède essentiellement de façon linéaire, sinon, (pour un texte long par exemple), c'est moi qui impose les directions, parfois en faisant faire un travail préparatoire à la maison, différent selon deux ou trois groupes histoire d'avancer.
parfois (mais là encore pas souvent par manque de temps) je réinterroge sur le texte après son étude, à l'oral, quelquefois à l'écrit, sur un paragraphe à rédiger, en guise d'entraînement.
Mais comme Kilmény, je ne trouve pas cette organisation satisfaisante, j'aimerais bien que cela vienne davantage d'eux, mais je ne vois pas comment.
Les mettre à écrire pendant, pour les activer et les intéresser , en une heure, on n'y arrive pas: le temps qu'ils comprennent, qu'ils rédigent, qu'on exploite, ça prend au moins deux heures aussi.
Cela dit, c'est toute l'ambiguÏté de la première: bien sûr que nous ne travaillons pas que pour le bac, mais pour les élèves, oui! du coup ils s'attachent à noter, n'y arrivent pas , demandent ce qu'on a dit 10 minutes avant, et s'ils écrivent? ils ne parlent pas et réciproquement.. Parler d'abord ,écrire après, c'est envisageable parfois, mais trop chronophage...Bref, je n'ai pas la recette...
chez nous (élèves très, très, passifs), le temps de les mettre en route, on n'arrive à rien en attendant qu'ils parlent: les cinq points de Lillypims,par exemple, il nous faudrait entre 10 et 12 heures pour y arriver sans être très directif! (d'autant qu'à chaque heure il faut retrouver ce qu'on a déjà fait, et rien que ça ce n'est pas de la tarte): du coup je me demande vraiment comment vous procédez ou si vos élèves sont vraiment très différents des nôtres (je dis "nos" car en discutant avec mes collègues on a tous les mêmes résultats).
attendre la réaction des élèves et en dégager des axes, par exemple, ce n'est pas possible.
Je procède essentiellement de façon linéaire, sinon, (pour un texte long par exemple), c'est moi qui impose les directions, parfois en faisant faire un travail préparatoire à la maison, différent selon deux ou trois groupes histoire d'avancer.
parfois (mais là encore pas souvent par manque de temps) je réinterroge sur le texte après son étude, à l'oral, quelquefois à l'écrit, sur un paragraphe à rédiger, en guise d'entraînement.
Mais comme Kilmény, je ne trouve pas cette organisation satisfaisante, j'aimerais bien que cela vienne davantage d'eux, mais je ne vois pas comment.
Les mettre à écrire pendant, pour les activer et les intéresser , en une heure, on n'y arrive pas: le temps qu'ils comprennent, qu'ils rédigent, qu'on exploite, ça prend au moins deux heures aussi.
Cela dit, c'est toute l'ambiguÏté de la première: bien sûr que nous ne travaillons pas que pour le bac, mais pour les élèves, oui! du coup ils s'attachent à noter, n'y arrivent pas , demandent ce qu'on a dit 10 minutes avant, et s'ils écrivent? ils ne parlent pas et réciproquement.. Parler d'abord ,écrire après, c'est envisageable parfois, mais trop chronophage...Bref, je n'ai pas la recette...
- KilmenyEmpereur
Nous semblons tous avoir les mêmes difficultés. Qu'en disent les inspecteurs pour ceux qui ont été inspectées en Lecture analytique ? Moi, cela ne m'est jamais arrivé.
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- LilypimsGrand sage
iphigénie a écrit:vous avez des cours par une heure ou par deux heures?
chez nous (élèves très, très, passifs), le temps de les mettre en route, on n'arrive à rien en attendant qu'ils parlent: les cinq points de Lillypims,par exemple, il nous faudrait entre 10 et 12 heures pour y arriver sans être très directif! (d'autant qu'à chaque heure il faut retrouver ce qu'on a déjà fait, et rien que ça ce n'est pas de la tarte): du coup je me demande vraiment comment vous procédez ou si vos élèves sont vraiment très différents des nôtres (je dis "nos" car en discutant avec mes collègues on a tous les mêmes résultats).
attendre la réaction des élèves et en dégager des axes, par exemple, ce n'est pas possible.
Je procède essentiellement de façon linéaire, sinon, (pour un texte long par exemple), c'est moi qui impose les directions, parfois en faisant faire un travail préparatoire à la maison, différent selon deux ou trois groupes histoire d'avancer.
parfois (mais là encore pas souvent par manque de temps) je réinterroge sur le texte après son étude, à l'oral, quelquefois à l'écrit, sur un paragraphe à rédiger, en guise d'entraînement.
Mais comme Kilmény, je ne trouve pas cette organisation satisfaisante, j'aimerais bien que cela vienne davantage d'eux, mais je ne vois pas comment.
Les mettre à écrire pendant, pour les activer et les intéresser , en une heure, on n'y arrive pas: le temps qu'ils comprennent, qu'ils rédigent, qu'on exploite, ça prend au moins deux heures aussi.
Cela dit, c'est toute l'ambiguÏté de la première: bien sûr que nous ne travaillons pas que pour le bac, mais pour les élèves, oui! du coup ils s'attachent à noter, n'y arrivent pas , demandent ce qu'on a dit 10 minutes avant, et s'ils écrivent? ils ne parlent pas et réciproquement.. Parler d'abord ,écrire après, c'est envisageable parfois, mais trop chronophage...Bref, je n'ai pas la recette...
Je parlais des secondes ; je n'ai eu qu'une première et j'étais très directive. :|
Je ne donne jamais d'axe aux élèves ; je leur demande toujours de commencer par dégager le plan du texte et de justifier, à l'écrit. Ça marche bien mais ça leur prend un bon quart d'heure. Le reste de l'heure est consacré à la mise en commun à l'oral des plans et justifs de deux ou trois élèves.
Lors du cours suivant, on reprend la première partie dégagée et on approfondit l'analyse. Au début de l'année, c'est moi qui le fais. A la fin, ça vient beaucoup d'eux. On fait comme ça pendant deux ou trois heures.
La dernière heure est consacrée à la construction du commentaire.
Du coup, je fais peu de textes.
Jusqu'à présent, j'ai eu la chance d'avoir toujours un petit noyau d'élèves très actifs (entre trois et dix par classe) qui font avancer le cours.
Cette année, je n'avais que des séances d'une heure ; l'année dernière, deux. Heure par heure, on perd du temps à répéter ce qui s'est dit mais ça permet aux élèves de rassembler fréquemment leurs connaissances sur le texte, d'exercer leur esprit de synthèse.
EDIT : je réinterroge toujours sur un texte, à l'écrit, en fin de chapitre.
- IphigénieProphète
pour moi,oui,avec des secondes et il m'a trouvée évidemment, un peu trop "directive" , bien sûr,.... mais a quand même noté que le texte n'était pas tout à fait terminé à la fin de l'heure, il manquait la conclusionKilmeny a écrit:Nous semblons tous avoir les mêmes difficultés. Qu'en disent les inspecteurs pour ceux qui ont été inspectées en Lecture analytique ? Moi, cela ne m'est jamais arrivé.
(sachant que cette année là j'avais deux heures à la suite et que dans la première l'heure, celle de l'inspection,en début d'après midi, les élèves sont arrivés en deux temps, le dernier groupe avec un quart d'heure de retard, vu qu'on avait oublié de leur ouvrir la grille et que le cpe n'était pas là, vu qu'il parlait avec le cde lequel était ... avec l'inspecteur :lol: )
bref, rien à attendre de ce côté, à part langue de bois et cie... (et comme je suis vieille et agrégée, je suis "chevronnée" quand même, hein... )
Le même inspecteur nous a fait cette année l'éloge du rapport del'I.G Laudet (si je ne me trompe pas) sur "l'étude de texte" en mettant l'accent sur le "vous êtes libres", bref, très sympa, mais ça ne résout rien...( J'ajoute qu'il avait noté que nos élèves étaient particulièrement passifs dans toutes les classes qu'il avait inspectées, comme quoi ça devait être une spécificité locale... )
Merci de tes éclaircissements, Lilypims. En seconde, on a un peu plus de liberté de manoeuvre qu'en première en effet où pèse l'obligation d'un nombre de textes décents quand même et d'une explication assez fouillée aussi pour ouvrir suffisamment de pistes à l'oral ... Bref, on bricole un peu avec les mêmes ingrédients, avec un ordre de priorité qui diffère légèrement de textes en textes...
- NLM76Grand Maître
Lilypims a écrit:
Tu arrives à faire l'explication et le commentaire en une heure ?
Euh... pour moi, explic = peu ou prou commentaire. De fait, à la fin de l'année, je me surprends parfois à prendre moins d'une heure: plus de méthode à montrer; on va droit au but. Mais au début, je vais très très très lentement, genre une dizaine d'heures pour un texte. Il n'en reste pas moins qu'ils ont quatre fois trop de matériau par rapport à ce qui est demandé. Il est vrai aussi que je suis moi-même meilleur quand je suis dans l'urgence. J'aime bien l'ambiance speed de la fin de l'année.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AlExpert spécialisé
Kilmeny a écrit:Nous semblons tous avoir les mêmes difficultés. Qu'en disent les inspecteurs pour ceux qui ont été inspectées en Lecture analytique ? Moi, cela ne m'est jamais arrivé.
Je viens d'être inspectée en LA 2nde, ça s'est bien passé. Une heure pour l'étude d'un tableau + LA complète (la mort de Roxane). Mais classe "dopée" :lol: par la venue de l'inspecteur. Durant l'année, LA en 1h pour les textes très courts / pas essentiels - 1h30-2h pour les textes plus conséquents / sur lesquels je voulais + insister (à prolonger par un DM par exemple...). Mais je ne fais pas tout à fait comme vous, pas d'introduction théorique (j'explique après, quand il y a déjà eu suffisamment de curiosité sur le texte pour que mes réponses les intéressent un tant soi peu, parce que si je commence par "Hugo, chef de file du romantisme", ben --> ). Je distribue le texte et je le lis, nous avions "ritualisé" le moment de la lecture = début du travail, découverte de quelque chose d'inconnu. Ca permet de commencer un cours dans le silence total. Parfois j'ai même une amorce (tableau, vidéo, etc.) un peu "punchy" pour les accrocher direct. Ensuite j'attends, je laisse le temps à la lecture d'éveiller quelque chose en eux. Une de mes classes s'appropriait tout de suite le texte, cherchait spontanément un plan (à partir de la fin du 1er trimestre), demandait le sens de certains mots, râlait ("purée dans cette fable y a même pas de morale c'est nul = de l'or pour un prof :lol: ) l'autre me regardait comme 35 carpes hors de l'eau... :shock: mais j'attendais que ça vienne d'eux car sinon je me retrouvais à dicter, c'était pénible pour eux comme pour moi. Dans les moments désespérés, je demandais qu'on résume le texte, que certains l'expliquent à haute voix pour ceux qui n'ont pas compris (le résumé est d'ailleurs un exercice noble délaissé à tort selon moi). J'ai toujours eu une participation de qualité qui pointait les aspects essentiels du texte, je ne note alors rien au tableau, c'est 10-15 minutes à l'oral (le fameux moment de spontanéité et de foisonnement tant prisé par les IPR :lol:) sinon je "casse" leur fabuleux dynamisme ; puis ils sont souvent "contents" de passer à l'écrit, se "reposer" un peu après tant d'activité intellectuelle ; comme vous je ressens souvent que ce moment de "mise à l'écrit" avec "plan détaillé" du texte trouvé ensemble (par contre pas exhaustif) les ennuie un peu, certains "lâchent", copient en pensant à autre chose... on ne peut pas toujours tous les captiver, il faut qu'ils s'intéressent aussi à l'écriture du cours dans leur cahier... on voit ceux qui sont contents de noter les remarques et ceux qui s'en f... et qu'il faut menacer de mort toutes les 5 minutes pour qu'au final les grands titres soient écrits. Le plus important est sans doute de varier les formes de la LA (LA longues et très détaillées ; LA plus courtes avec élargissement à d'autres formes d'art ; LA "classique" réaction des élèves - plan ; L.A. "travail en groupe" avec synthèse en fin ; L.A. notée par le prof au tableau / un élève envoyé au tableau ; L.A. classique avec des exercices courts de rédaction à l'intérieur (un paragraphe de commentaire par exemple...) bref tous les exemples donnés précédemment peuvent se combiner. L'an prochain j'aurai des élèves "plus faibles que la faiblesse" :lol: et je vous tiendrai au courant :lol:
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- LilypimsGrand sage
nlm76 a écrit:Lilypims a écrit:
Tu arrives à faire l'explication et le commentaire en une heure ?
Euh... pour moi, explic = peu ou prou commentaire. De fait, à la fin de l'année, je me surprends parfois à prendre moins d'une heure: plus de méthode à montrer; on va droit au but. Mais au début, je vais très très très lentement, genre une dizaine d'heures pour un texte. Il n'en reste pas moins qu'ils ont quatre fois trop de matériau par rapport à ce qui est demandé. Il est vrai aussi que je suis moi-même meilleur quand je suis dans l'urgence. J'aime bien l'ambiance speed de la fin de l'année.
Pardon, je ne suis pas claire. Pour moi, "explication" = explication en suivant le plan du texte ; "commentaire" = commentaire composé.
Mais alors, c'est toi qui fais l'explication (en une heure) ou ce sont eux ?
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- KilmenyEmpereur
iphigénie a écrit:
(sachant que cette année là j'avais deux heures à la suite et que dans la première l'heure, celle de l'inspection,en début d'après midi, les élèves sont arrivés en deux temps, le dernier groupe avec un quart d'heure de retard, vu qu'on avait oublié de leur ouvrir la grille et que le cpe n'était pas là, vu qu'il parlait avec le cde lequel était ... avec l'inspecteur :lol: )
C'est sympa comme ambiance d'inspection !
J'ai une collègue qui n'avait aucun élève le jour où elle a été inspectée, pour cause de neige... Heureusement, l'inspecteur non plus n'a pas pu venir !
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- AlExpert spécialisé
grande question : une LA "pure et dure" est elle composée ou peut-elle être linéaire ?
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- IphigénieProphète
Voui...Mais l'inspecteur m'a dit avec un grand sourire: "ah! bien! vous avez eu un grand quart d'heure de solitude en début d'heure, dites donc....!" :ça l'a beaucoup amusé cette histoire..! (ce qui ne l'a pas empêché ensuite d'oublier dans son rapport pourquoi je n'ai pas eu le temps de conclure dans l'heure...) :lol:
- NLM76Grand Maître
arabeskankylose a écrit:@nlm
La prise de note de tes élèves est très organisée (en parties ET sous-parties). Est-ce toi qui donnes le pb et le plan ? Tu donnes le titre de chaque partie / sous-partie et ils complètent par leurs relevés et analyses ?
D'abord, je ne fais pas toujours comme ça. Mais, en fait, de plus en plus. Le pb, je le pose avec eux, en suivant peu ou prou le modèle "Pourquoi ce [type du texte] qui raconte [thème du texte] est-il particulièrement [tonalité du texte] ?" ou "Pourquoi ce texte n'est-il pas seulement une énième version sans intérêt, banale, ennuyeuse, gnan-gnan de [type+thème du texte] ? "
Je m'efforce de "dialoguer" mon cours, même si je fais souvent les demandes et les réponses. D'ailleurs, c'est cette version (le one-man-show) qu'ils préfèrent... quand je suis en forme!
Le plan, idem, je le construis avec eux; à la fin je le donne.
Je ne fais pas faire de relevés; je hais les relevés. https://2img.net/i/fa/i/smiles/icon_evil.gif (Bon, bien sûr, ça arrive; mais dans ce cas c'est moi qui fais. Hors de question de les conforter dans cette sale habitude.)
Quant aux analyses, c'est moi qui les fais; ou bien j'arrive parfois à leur faire croire que c'est eux qui les ont trouvées. Quelques fois, pas si rares, ils voient quelque chose que je n'avais pas vu. On prend, évidemment.
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- IphigénieProphète
Aletheia a écrit:grande question : une LA "pure et dure" est elle composée ou peut-elle être linéaire ?
Dans la définition officielle, si je ne m'abuse, la LA n'est pas une "explication achevée": c'est la mise en évidence des "ressentis" des élèves. Ce n'est donc certainement pas un commentaire composé. C'est la "fabrication" in live du matériau d'un commentaire, pas un commentaire. Bref, c'est une lecture qui analyse, simplement...
- NLM76Grand Maître
Kilmeny a écrit:nlm, est-ce que tu constates aussi les réticences des élèves ? Le fait qu'ils aient hâte que cela soit fini ? C'est ce sentiment que je souhaiterais combattre sans amoindrir le travail de l'élève.
Bah... Si ça leur plaît, tant mieux. Si ça ne leur plaît pas, tant pis pour eux. Tu te rappelles "Le chien et le flacon" ?
Cela dit, je constate une chose : mieux je connais le texte, moins je suis mauvais, et moins ils sont réticents. Et pour mieux connaître le texte, il vaut mieux que je perde le moins de temps possible à de vaines questions de didactique ou de "mise en activité". Le travail de l'élève, c'est d'apprendre et comprendre le texte, me suivre, me devancer un peu parfois. (J'exagère à peine; deux ou trois "activités" par-ci par-là dans la semaine, c'est bien; mais l'essentiel de leur activité, ce doit être d'écouter et de gratter).
Si, un truc important pour "donner du sens aux apprentissages" : la mise en voix des textes. Indispensable; en plus ils ne voient pas tellement le temps passer. Il me semble qu'au fond c'est le véritable but, très concret, d'une explication de texte. En particulier je trouve insupportables ces explic. qui montrent l'ironie mordante du passage précédées d'une lecture terne à mourir d'ennui.
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