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- InvitéENiveau 4
Leil a écrit:
Quand Laurence Tardieu parle de sa renaissance, elle le fait avec délicatesse ... Un joli roman sur le pouvoir de l'art, et ses limites aussi.
http://www.bricabook.fr/2014/08/une-vie-a-soi-laurence-tardieu/
Je le mets dans ma liste des envies!
Ah! La guerre et la paix..... vaste programme!
- NadejdaGrand sage
En plus de mes relectures de classiques pour les cours, j'attaque :
Avec des références aux textes de Kafka, Kertész, Singer, Mandelstam, Celan, Sebald...
Histoire d'un apprenti-boucher.
Avec des références aux textes de Kafka, Kertész, Singer, Mandelstam, Celan, Sebald...
Histoire d'un apprenti-boucher.
- LeilEsprit éclairé
Rentrée littéraire, round 5. Un coup de coeur ... Thomas Vinau est le Peter Pan des mots.
http://www.bricabook.fr/2014/08/la-part-des-nuages-thomas-vinau/
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- dorémyExpert spécialisé
Phénime a écrit:dorémy a écrit:J'attaque
C'est un livre choc ! Inoubliable.
Presque fini, mais je ne voulais pas l'emmener à Prague pour mes nos vacances en amoureux. Je l'ai troqué contre
Quand celui-ci sera terminé, je reprendrai American Psycho.
- LouisBarthasExpert
« Le libéralisme économique ne pouvait se lancer et traverser les siècles avec le succès que l’on sait sans référence au bien commun qu’il était censé servir mieux que tout autre système, puisqu’il envisageait l’édification de la société conçue pour des êtres « réels » et non idéalisés. Chaque fois qu’il eut tendance à s’en affranchir trop nettement, il se trouva en difficulté.
Son autonomisation conceptuelle, sa rupture idéologique consommée avec la notion d’intérêt général, voire la remise en cause récente de l’idée de démocratie sinon du libéralisme politique lui-même, sont à l’origine de son naufrage actuel : il le sera de sa noyade en absence d’une réorientation radicale. Cette dernière est peut-être impossible si la nature réelle du libéralisme est en effet de rejeter le carcan de la démocratie et le souci du bien commun. »
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- gelsomina31Grand Maître
Je n'ai jamais réussi à lire les trois Mousquetaires de Dumas et voilà qu'une émission télévisée de S. Bern sur Agnés Sorel me convainc de lire "La reine Margot". Je me régale!
D'ailleurs si vous avez des romans ou des essais à me conseiller sur les reines de France, n'hésitez pas!
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Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- LeilEsprit éclairé
Alors là, si vous voulez vous bidonner de la gouaille des personnages, si vous voulez être émus aussi, foncez découvrir ce roman.
Excellent !
http://www.bricabook.fr/2014/08/trente-six-chandelles-marie-sabine-roger/
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- LouisBarthasExpert
« Il ne s’agit donc pas de nier le fait que l’industrie du football contemporain fonctionne de plus en plus à la manière d’un « opium du peuple » (un kop d’« ultras » donne assurément une image très déprimante des pouvoirs de l’aliénation). Mais il apparaît tout aussi important de souligner que le football moderne constitue aussi et encore – selon la formule célèbre d’Antonio Gramsci – un « royaume de la loyauté humaine exercée au grand air ». C’est évidemment cette seconde propriété qui explique pour une part la ferveur dont ce sport continue à être l’objet parmi les classes populaires. Et cela, même si l’on peut prévoir que le développement de la logique marchande (si rien ne vient lui faire politiquement obstacle) ne pourra que réduire toujours plus les fragiles frontières de ce royaume. »
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- sandovalNiveau 6
Mes lectures de l'été (tandis que la rentrée approche)
Je poursuis dans mes lectures de Duras. J'aime son style et ce curieux récit.
Après avoir lu Ma deuxième peau du même auteur, je me suis laissé tenté par cet autre récit, très beau, belle évocation de l'enfance.
Magnifique livre lu en une seule soirée, complètement transporté par ce récit touchant qui évoque la solitude, la mort à venir, la nature. Le plus beau livre lu depuis des années.
Je poursuis dans mes lectures de Duras. J'aime son style et ce curieux récit.
Après avoir lu Ma deuxième peau du même auteur, je me suis laissé tenté par cet autre récit, très beau, belle évocation de l'enfance.
Magnifique livre lu en une seule soirée, complètement transporté par ce récit touchant qui évoque la solitude, la mort à venir, la nature. Le plus beau livre lu depuis des années.
- lumeekaExpert spécialisé
Pendant mon oral de Capes, mon compagnon fut The History of Love de Nicole Krauss (l'épouse de Jonathan Safran Foer) dont j'aime beaucoup l'écriture et le jeu de ponctuation, un livre sur un livre et sur la mémoire de l'Holocauste.
Post-Capes, j'ai continué avec The Unlikely Pilgrimage of Harold Fry de Rachel Joyce; une histoire touchante sur les souvenirs et les regrets mais que j'ai lue très lentement, en trainant des pieds. Justement, ça tombait bien.
En revanche, j'ai dévoré le magnifiquement sombre Dirt de David Vann, certainement le meilleur roman que j'ai lu cette année.
Post-Capes, j'ai continué avec The Unlikely Pilgrimage of Harold Fry de Rachel Joyce; une histoire touchante sur les souvenirs et les regrets mais que j'ai lue très lentement, en trainant des pieds. Justement, ça tombait bien.
En revanche, j'ai dévoré le magnifiquement sombre Dirt de David Vann, certainement le meilleur roman que j'ai lu cette année.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- yphrogEsprit éclairé
Allez, puisqu'on envahit ce fil avec de l'anglais, je vais faire pire, de l'anglais pour les enfants!
Trois livres bien mignons du mois dernier:
L'histoire des aventures d'une fée qui s'appelle Flory dont les ailes seront croqués par un chauve-souris qui la confond avec un papillon de nuit (quoi, ça peut arriver!!) dès les premières pages. Elle décide alors de devenir fée du jour pour éviter les chauves-souris (pas bête) et par la suite elle rencontrera et tentera d'apprivoiser:
Un livre très bien écrit par l'auteur de Good Masters! Sweet Ladies!: Voices from a Medieval Village (prix Newberry 2008).
L'étrange histoire d'un écureuil (oui, encore un, toujours affamé) qui développe des supers-pouvoirs après avoir été aspiré par un Ulysses 2000x que la voisine de Flora essayait de contrôler tant bien que mal dans son jardin. Le (grand)-neveu de la dite voisine (jeune intello dont le père est mort) deviendra au fur est mésure de plus en plus intéressant à Flora, et le mystère de sa cécité temporaire sera élucidé lors de la recherche d'Ulysses (l'écureuil... vous me suivez?) que la mère de Flora (écrivaine de roman rose) a décidé d'assommer avec un pelle pour protéger la santé mentale de sa fille. (L'écureil se montre poète, particulièrement doué avec la machine à écrire de la mère.)
Une histoire loufoque [Newberry (2014)] que j'ai pourtant *un peu* moins aimé que The Night Fairy.
Katherine Applegate est très connue, et j'ai trouvé cette histoire -- basée sur un histoire véridique -- particulièrement bien écrite et touchante. Raconté du point de vue d'un gorille "silverback" (The one and only Ivan) élévé par les humains jusqu'à ce qu'il devient trop fauve pour porter les vêtements, ce récit débute dans un centre commercial "insolite" (The Exit 8 Big Top Mall & Video Arcade) où le gorille a vecu depuis un trentaine d'années en tant qu'attraction pour divertir la clientèle. Très résigné, Ivan fait néamoins une promesse à son ami Stella (un éléphant) de protéger un nouveau venu dans la ménagerie du centre commercial (un bébé éléphant). Il le fait à travers son art (avec l'aide de la fille de l'homme de ménage, une certaine Julie, qui le fournit en crayons ( :faim: ) et fingerpaint). Beaucoup d'humeur dans ce livre sur un sujet que j'aurai eu du mal à rendre leger si j'avais eu à l'écrire, une vraie réussite. Encore un Newberry (2013) bien mérité.
Celui là, je n'ai pas encore pu le finir avec ma fille, ce sera pour un prochaine visite. Après les films d'animation, c'est la lecture des romans pas mal du tout... c'est bien d'avoir un enfant, je me remets à la lecture tout doucement!
We now return you to your more serious programming / reading... :lol:
Trois livres bien mignons du mois dernier:
L'histoire des aventures d'une fée qui s'appelle Flory dont les ailes seront croqués par un chauve-souris qui la confond avec un papillon de nuit (quoi, ça peut arriver!!) dès les premières pages. Elle décide alors de devenir fée du jour pour éviter les chauves-souris (pas bête) et par la suite elle rencontrera et tentera d'apprivoiser:
- un écureuil affamé
- des colibris hautains
- un raton-laveur perplexe
- une araignée bien tordue
Un livre très bien écrit par l'auteur de Good Masters! Sweet Ladies!: Voices from a Medieval Village (prix Newberry 2008).
L'étrange histoire d'un écureuil (oui, encore un, toujours affamé) qui développe des supers-pouvoirs après avoir été aspiré par un Ulysses 2000x que la voisine de Flora essayait de contrôler tant bien que mal dans son jardin. Le (grand)-neveu de la dite voisine (jeune intello dont le père est mort) deviendra au fur est mésure de plus en plus intéressant à Flora, et le mystère de sa cécité temporaire sera élucidé lors de la recherche d'Ulysses (l'écureuil... vous me suivez?) que la mère de Flora (écrivaine de roman rose) a décidé d'assommer avec un pelle pour protéger la santé mentale de sa fille. (L'écureil se montre poète, particulièrement doué avec la machine à écrire de la mère.)
Une histoire loufoque [Newberry (2014)] que j'ai pourtant *un peu* moins aimé que The Night Fairy.
Katherine Applegate est très connue, et j'ai trouvé cette histoire -- basée sur un histoire véridique -- particulièrement bien écrite et touchante. Raconté du point de vue d'un gorille "silverback" (The one and only Ivan) élévé par les humains jusqu'à ce qu'il devient trop fauve pour porter les vêtements, ce récit débute dans un centre commercial "insolite" (The Exit 8 Big Top Mall & Video Arcade) où le gorille a vecu depuis un trentaine d'années en tant qu'attraction pour divertir la clientèle. Très résigné, Ivan fait néamoins une promesse à son ami Stella (un éléphant) de protéger un nouveau venu dans la ménagerie du centre commercial (un bébé éléphant). Il le fait à travers son art (avec l'aide de la fille de l'homme de ménage, une certaine Julie, qui le fournit en crayons ( :faim: ) et fingerpaint). Beaucoup d'humeur dans ce livre sur un sujet que j'aurai eu du mal à rendre leger si j'avais eu à l'écrire, une vraie réussite. Encore un Newberry (2013) bien mérité.
Celui là, je n'ai pas encore pu le finir avec ma fille, ce sera pour un prochaine visite. Après les films d'animation, c'est la lecture des romans pas mal du tout... c'est bien d'avoir un enfant, je me remets à la lecture tout doucement!
We now return you to your more serious programming / reading... :lol:
- LouisBarthasExpert
« En de telles époques où les valeurs les plus hautes de la vie, où notre paix, notre indépendance, notre droit inné, tout ce qui rend notre existence plus pure, plus belle, tout ce qui la justifie, est sacrifié au démon qui habite une douzaine de fanatiques et d’idéologues, tous les problèmes de l’homme qui ne veut pas que son époque l’empêche d’être humain se résument à une seule question : comment rester libre ? Comment préserver l’incorruptible clarté de son esprit devant toutes les menaces et les dangers de la frénésie partisane, comment garder intacte l’humanité du cœur au milieu de la bestialité ? Comment échapper aux exigences tyranniques que veulent m’imposer contre ma volonté l’État, l’Église ou la politique ? Comment protéger cette partie unique de mon moi contre la soumission aux règles et aux mesures dictées du dehors ? Comment sauvegarder mon âme la plus profonde et sa matière qui n’appartient qu’à moi, mon corps, ma santé, mes pensées, mes sentiments, du danger d’être sacrifié à la folie des autres, à des intérêts qui ne sont pas les miens ?
C’est à cette question et à elle seule que Montaigne a consacré sa vie et sa force. »
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- HesteNiveau 9
Je viens de finir La trilogie Divergente de Veronica Roth, la pub à la télé a titillé ma curiosité. Je n'avais pas vraiment d'attente mais j'ai pourtant été déçue :lol:
L'histoire part sur des idées intéressantes mais la trilogie manque de cohérence d'ensemble, ça en devient même énervant sur la fin. La trilogie reste une lecture divertissante même si la morale de l'histoire est parfois trop pesante à mon goût.
L'histoire part sur des idées intéressantes mais la trilogie manque de cohérence d'ensemble, ça en devient même énervant sur la fin. La trilogie reste une lecture divertissante même si la morale de l'histoire est parfois trop pesante à mon goût.
- LeilEsprit éclairé
Trois nouveaux romans de cette rentrée littéraire ... Du bon et du moins bon ...
J'aime beaucoup la plume de l'auteur d'habitude, mais là son nouveau roman est inabouti. Dommage ...
http://www.bricabook.fr/2014/08/quitter-venise-anne-revah/
Un roman sur l'amour ... des passages qui font bien réfléchir ...
http://www.bricabook.fr/2014/08/tout-ce-que-je-sais-de-lamour-michela-marzano/
Et pour finir le nouveau roman d'Olivier Adam. On quitte la Bretagne pour le Sud, mais on souffre toujours autant ...
Une construction habile. Un très bon roman.
http://www.bricabook.fr/2014/08/peine-perdue-olivier-adam/
J'aime beaucoup la plume de l'auteur d'habitude, mais là son nouveau roman est inabouti. Dommage ...
http://www.bricabook.fr/2014/08/quitter-venise-anne-revah/
Un roman sur l'amour ... des passages qui font bien réfléchir ...
http://www.bricabook.fr/2014/08/tout-ce-que-je-sais-de-lamour-michela-marzano/
Et pour finir le nouveau roman d'Olivier Adam. On quitte la Bretagne pour le Sud, mais on souffre toujours autant ...
Une construction habile. Un très bon roman.
http://www.bricabook.fr/2014/08/peine-perdue-olivier-adam/
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- stenchMonarque
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- Matthew76Grand sage
Je viens tout juste de finir la bio d'Hergé que Pierre Assouline a écrite et c'était très intéressant... Touchant et drôle par moments, un peu plus sombre à d'autres... Mais, vraiment passionnant de découvrir comment Georges Rémi est devenu Hergé, par la seule force de sa persévérance et de son travail... Je le conseille à tous ceux qui aiment les aventures de Tintin...
A présent, je vais enchaîner avec ceci :
A présent, je vais enchaîner avec ceci :
- LeilEsprit éclairé
Quid de la 2ème génération après Auschwitz ?
Un roman déroutant mais intelligent ...
http://www.bricabook.fr/2014/09/a-2-sophie-schulze/
Et hier un roman abandonné ...
http://www.bricabook.fr/2014/09/la-mer-a-courir-jean-luc-marty/
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- Matthew76Grand sage
En parallèle de la bio sur "Les Beatles", je me suis replongé dans cet ouvrage de Masterton...
- F.LemoineÉrudit
"La parole ne me vint pas facilement, et ce n'est pas étonnant : on ne parlait pas pendant la guerre. Chaque catastrophe semble répéter : qu'y a-t-il à dire ? Il n'y a rien à dire. Celui qui a été dans un ghetto, dans un camp ou dans les forêts, connaît physiquement le silence. Durant la guerre, on ne débat pas, on n'insiste pas sur les divergences. La guerre est une serre pour l'attention et le mutisme. La faim, la soif, la peur de la mort rendent les mots superflus (....).
Pendant la guerre ce n'étaient pas les mots qui parlaient, mais le visage et les mains. Du visage vous appreniez dans quelle mesure l'homme à qui vous aviez affaire voulait vous aider ou vous agresser. Les mots n'aidaient en rien la compréhension. Les sens apportaient la bonne information. La faim vous ramène à l'instinct, à la parole d'avant la parole (...).
Ce n'est qu'après guerre que les mots refirent surface. Les gens recommencèrent à poser des questions, abasourdis, et ceux qui n'avaient pas été là-bas réclamaient des explications. C'étaient de misérables et ridicules explications, mais le besoin d'expliquer et de donner un sens est, semble-t-il tellement ancré en nous que, même si on connaît leur peu de valeur, on ne peut s'empêcher de les fournir. C'est évident : il y avait dans ces tentatives un effort pour revenir à une vie civile normale, mais rien n'y faisait, l'effort était ridicule.
(P. 124 à 127).
- LeilEsprit éclairé
Magnifique album qui prône un modus vivendi trop souvent mis de côté ...
http://www.bricabook.fr/2014/09/lila-et-son-nuage-lydia-gaborit-et-aline-bureau/
A partir de 5 ans.
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- LouisBarthasExpert
Je l'ai lu il y a quelques années ; c'est un très beau livre, poignant, porteur d'espoir, mais pessimiste aussi. J'avais relevé quelques passages, dont :F.Lemoine a écrit:
"La parole ne me vint pas facilement, et ce n'est pas étonnant : on ne parlait pas pendant la guerre. Chaque catastrophe semble répéter : qu'y a-t-il à dire ? Il n'y a rien à dire. Celui qui a été dans un ghetto, dans un camp ou dans les forêts, connaît physiquement le silence. Durant la guerre, on ne débat pas, on n'insiste pas sur les divergences. La guerre est une serre pour l'attention et le mutisme. La faim, la soif, la peur de la mort rendent les mots superflus (....).
Pendant la guerre ce n'étaient pas les mots qui parlaient, mais le visage et les mains. Du visage vous appreniez dans quelle mesure l'homme à qui vous aviez affaire voulait vous aider ou vous agresser. Les mots n'aidaient en rien la compréhension. Les sens apportaient la bonne information. La faim vous ramène à l'instinct, à la parole d'avant la parole (...).
Ce n'est qu'après guerre que les mots refirent surface. Les gens recommencèrent à poser des questions, abasourdis, et ceux qui n'avaient pas été là-bas réclamaient des explications. C'étaient de misérables et ridicules explications, mais le besoin d'expliquer et de donner un sens est, semble-t-il tellement ancré en nous que, même si on connaît leur peu de valeur, on ne peut s'empêcher de les fournir. C'est évident : il y avait dans ces tentatives un effort pour revenir à une vie civile normale, mais rien n'y faisait, l'effort était ridicule.
(P. 124 à 127).
« La vieille règle selon laquelle un homme est jugé d'après ses actes prit tout son sens pendant la guerre. Au temps du ghetto et des camps, j'ai vu des gens cultivés, et parmi eux des médecins et des avocats réputés, prêts à tuer pour un morceau de pain. J'ai vu aussi des êtres qui savaient renoncer, donner, agir avec abnégation et mourir sans peiner quiconque. La guerre ne révéla pas seulement le caractère, mais aussi l'élément archaïque en l'homme, et cet élément s'avéra n'être pas qu'obscurité. Les égoïstes et les méchants ont laissé en moi peur et répulsion. Les généreux m'ont transmis la chaleur de leur générosité, et lorsque je me souviens d'eux, la honte de ne pas posséder une once de leurs qualités m'enveloppe.
Pendant la guerre nous avons vu la valeur des idéologies. Des communistes qui avaient prôné l'égalité et l'amour de l'homme sur les places publiques devenaient dans un moment de détresse des bêtes humaines. Mais il y avait aussi des communistes chez qui la foi en l'homme était très pure, et ils ressemblaient à des hommes pieux. Tous leurs actes n'étaient que dévouement de l'âme. Cette règle s'appliquait également, me semble-t-il, aux gens pieux. Il y avait des pratiquants que la guerre avaient transformé en matérialistes et en égoïstes, et d'autres qui apportaient la lumière par leurs bonnes actions. »
« Au contraire, j'ai appris à respecter la faiblesse et à l'aimer, la faiblesse est notre essence et notre humanité. Un homme qui connaît sa faiblesse sait parfois la surmonter. Le moraliste ignore ses faiblesses et, au lieu de s'en prendre à lui-même, il s'en prend à son prochain. »
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- YoKonokéFidèle du forum
C'est décidé j'arrête de lire Le Royaume d'Emmanuel Carrère page 114, c'est trop pénible; entre "moi je" "moi je" et les bondieuseries à 2 balles....
- NestyaEsprit sacré
J'arrive à la fin de mon pavé de 1200 pages: Abysses de Franck Schätzing. Tout simplement grandiose!!!!
C'est un thriller écologique à tendance SF qui montre la nature bien décidée à se venger de ce que lui ont fait subir les hommes: Des bancs de méduses extrêmement toxiques envahissent les plages de l'Europe.
Des millions de vers étranges s'agglutinent au large de la Norvège.
Des baleines attaquent les touristes sur la côte canadienne.
Et si toutes ces catastrophes étaient liées ?
C'est ce qu'affirment un biologiste norvégien et une poignée de chercheurs aux quatre coins du monde sans réussir à se faire entendre. Jusqu'au jour où un gigantesque tsunami ravage les côtes de l'Europe...
Quand la nature se révolte, c'est la survie de l'humanité tout entière qui est menacée. Le compte à rebours a commencé...
C'est un roman très bien écrit et surtout très bien documenté. L'auteur, sauf erreur de ma part, n'est pas un scientifique et pourtant il arrive à vulgariser tout un tas de concepts sans qu'on soit lassé. Un roman à conseiller aux amoureux et aux défenseurs des océans!
Dernière précision: aucun rapport avec le film de James Cameron.
C'est un thriller écologique à tendance SF qui montre la nature bien décidée à se venger de ce que lui ont fait subir les hommes: Des bancs de méduses extrêmement toxiques envahissent les plages de l'Europe.
Des millions de vers étranges s'agglutinent au large de la Norvège.
Des baleines attaquent les touristes sur la côte canadienne.
Et si toutes ces catastrophes étaient liées ?
C'est ce qu'affirment un biologiste norvégien et une poignée de chercheurs aux quatre coins du monde sans réussir à se faire entendre. Jusqu'au jour où un gigantesque tsunami ravage les côtes de l'Europe...
Quand la nature se révolte, c'est la survie de l'humanité tout entière qui est menacée. Le compte à rebours a commencé...
C'est un roman très bien écrit et surtout très bien documenté. L'auteur, sauf erreur de ma part, n'est pas un scientifique et pourtant il arrive à vulgariser tout un tas de concepts sans qu'on soit lassé. Un roman à conseiller aux amoureux et aux défenseurs des océans!
Dernière précision: aucun rapport avec le film de James Cameron.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- F.LemoineÉrudit
LouisBarthas a écrit:F.Lemoine a écrit:
« Au contraire, j'ai appris à respecter la faiblesse et à l'aimer, la faiblesse est notre essence et notre humanité. Un homme qui connaît sa faiblesse sait parfois la surmonter. Le moraliste ignore ses faiblesses et, au lieu de s'en prendre à lui-même, il s'en prend à son prochain. »[/i]
Merci Louis de cette citation, je trouve ces phrases tellement évidentes. C'est la paille et la poutre.
Avez-vous lu Lord Jim, de Conrad ?
C'est un absolu chef d'œuvre.
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