- JohnMédiateur
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Le président de l’UDI Jean-Louis Borloo s’est dit «triste et déçu» par le projet de loi pour «refonder l’école de la République», en débat depuis lundi à l’Assemblée, estimant qu’il était «bavard» et ne répondait pas aux sujets cruciaux.
«C’est probablement la loi la plus bavarde qu’on ait eue. Mais elle ne dit rien sur les sujets cruciaux», a jugé l’ancien ministre de l’Ecologie lors d’un point presse en se disant «déçu et triste» pour le pays.
«Il n’y a rien sur le statut des enseignants qui date de 1950, rien sur l’alternance, rien sur l’orientation, rien sur la professionnalisation, c’est à dire les BAC+3 professionnels», a-t-il déploré. Rien «à part le constat que l’on fait tous, c’est à dire la nécessité de donner la priorité au primaire… mais il faut le faire avec un soutien individualisé, pas avec un saupoudrage de postes».
L’ancien ministre appelle de ses voeux la mise en place d’un important programme de soutien éducatif personnalisé, «les clefs de la réussite», pour résoudre la question des 120.000 jeunes qui sortent chaque année du système éducatif sans diplôme et du manque d’équité de l’école de la République.
«On connaît parfaitement le sujet, on sait qu’on est capable de passer de 60% à 90% de taux de réussite. Il faut pour cela mettre en place un soutien individualisé pour les enfants en difficulté, détectés dès le Noël de la première année par les enseignants et les directeurs d’établissement», a-t-il expliqué.
«On sait que pour un enfant fragilisé, parce qu’il a des problèmes auditifs, qu’il est dyslexique, qu’on ne parle pas français à la maison, qu’il y a de la violence, qu’il a un problème d’apprentissage… il faut un dispositif particulier», a-t-il insisté en évoquant l’expérience «coup de pouce clef» déjà menée par des associations auprès de 18.000 jeunes dans 250 communes.
«On sait combien cela coûte: 2.000 euros par enfant. Et 200 millions pour 100.000 enfants, dans le cadre de l’opération que nous proposons», a-t-il détaillé en regrettant que cette proposition contenue dans un amendement UDI n’ait pas été retenue.
Le député UDI des Alpes-Maritimes, Rudy Salles, qui a travaillé sur le texte de refondation de l’école pour son parti a dénoncé devant la presse le déroulement du travail en commissions et en séance.
«On ne peut pas dire qu’on se sente utile, notre contribution n’est pas du tout prise en compte par le gouvernement contrairement aux grandes déclarations de principe qui veulent qu’il y ait concertation», a-t-il lancé.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CathEnchanteur
C'est vrai que l'UMP au pouvoir concertait, et tenait compte des objections...
- CeladonDemi-dieu
Dernière citation : on s'en serait douté...
- GrypheMédiateur
Il m'est arrivé à l'une ou l'autre reprise, lors de la création de l'UDI, d'aller sur leur site ou d'envoyer des messages pour demander quel était leur programme en matière d'éducation.
Réponse : rien de précis, ou uniquement des choses très "harmonisation des référentiels avec l'Europe", ce qui n'est pas forcément très engageant.
Donc voilà, s'il leur manque des idées en matière d'éducation, à l'UDI, ils peuvent venir sur Neo...
Je vais finir par adhérer au Modem. La lose.
Réponse : rien de précis, ou uniquement des choses très "harmonisation des référentiels avec l'Europe", ce qui n'est pas forcément très engageant.
Donc voilà, s'il leur manque des idées en matière d'éducation, à l'UDI, ils peuvent venir sur Neo...
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- CeladonDemi-dieu
Ben non, nos idées ne conviennent pas à l'UDI qui ne rêve qu'harmonisation des référentiels. Nous sommes inharmonisables.
- User5899Demi-dieu
Gryphe, je me demande, en effet...
- Roumégueur IerÉrudit
Gryphe a écrit:Il m'est arrivé à l'une ou l'autre reprise, lors de la création de l'UDI, d'aller sur leur site ou d'envoyer des messages pour demander quel était leur programme en matière d'éducation.
Réponse : rien de précis, ou uniquement des choses très "harmonisation des référentiels avec l'Europe", ce qui n'est pas forcément très engageant.
Donc voilà, s'il leur manque des idées en matière d'éducation, à l'UDI, ils peuvent venir sur Neo...
Je vais finir par adhérer au Modem. La lose.
Mais, très sérieusement, je trouve que ce forum permet de réels échanges fructueux (ce qui est assez rare ailleurs), la réflexion sur le système scolaire s'enrichit au fil des discussions, tout se fait dans le respect de l'autre, de manière générale les intervenants sont capables de discernement et savent se remettre en question. Voilà une boîte à idée toute trouvée, mais bon, ça n'a pas l'air d'avoir inspiré grand monde parmi nos responsables politiques...
A quand un grand colloque national Neoprofs?
- EwagomNiveau 1
Gryphe a écrit:Il m'est arrivé à l'une ou l'autre reprise, lors de la création de l'UDI, d'aller sur leur site ou d'envoyer des messages pour demander quel était leur programme en matière d'éducation.
Réponse : rien de précis, ou uniquement des choses très "harmonisation des référentiels avec l'Europe", ce qui n'est pas forcément très engageant.
Donc voilà, s'il leur manque des idées en matière d'éducation, à l'UDI, ils peuvent venir sur Neo...
Je vais finir par adhérer au Modem. La lose.
Bonsoir,
ça vaut ce que ça vaut, mais voici le programme Education/Enseignement Supérieur des Jeunes Forces Démocrates, section jeune de la Force Européenne Démocrate, parti membre de l'UDI. Il se trouve que ce projet des JFD deviendra d'ici quelques mois le projet de la FED.
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- OlympiasProphète
- GrypheMédiateur
Merci pour le lien et bienvenue sur Neo.Ewagom a écrit:ça vaut ce que ça vaut, mais voici le programme Education/Enseignement Supérieur des Jeunes Forces Démocrates, section jeune de la Force Européenne Démocrate, parti membre de l'UDI. Il se trouve que ce projet des JFD deviendra d'ici quelques mois le projet de la FED.
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- EwagomNiveau 1
Sur l'autonomie des établissements, quel est le problème ? Après tout, si on paie près de 3000€/an les personnels de direction, ce n'est pas simplement pour être prisonniers de leur hiérarchie. Le poste doit être repensé (avec pour conséquence évidement, l'éviction de certains chefs d'établissement ne faisant pas l'affaire).
Sur le prof' polyvalent, il s'agit surtout d'une polyvalence au niveau horaire, et thématique. Mais nous ne proposons pas de faire du prof' qui enseigne plusieurs matières, la norme.
- OlympiasProphète
Ewagom a écrit:
Sur l'autonomie des établissements, quel est le problème ? Après tout, si on paie près de 3000€/an les personnels de direction, ce n'est pas simplement pour être prisonniers de leur hiérarchie. Le poste doit être repensé (avec pour conséquence évidement, l'éviction de certains chefs d'établissement ne faisant pas l'affaire).
Sur le prof' polyvalent, il s'agit surtout d'une polyvalence au niveau horaire, et thématique. Mais nous ne proposons pas de faire du prof' qui enseigne plusieurs matières, la norme.
Pouvez-vous préciser ?
J'ai passé un concours national, difficile et je n'entends pas être recrutée par une collectivité territoriale ou un CDE !
- EwagomNiveau 1
Très simple. Schématiquement, il apparaît logique qu'un enseignant qui enseigne dans un bon collège ou lycée fasse 1 à 2h (davantage, si possible) de plus par semaine, et un enseignant en ZEP 1h à 2h de moins.
Et thématique (c'est déjà le cas avec les dispositifs d'aide au devoir et l'Histoire des Arts en quelques sortes) : on peut prendre pour exemple un professeur de Français qui pourrait enseigner l'Art cinématographique ou le Théâtre à des élèves de 4ème ou de 3ème.
Quand au mode de recrutement, nous proposons effectivement que les chefs d'établissement puissent avoir leur mot à dire sur les postes à créer/supprimer, mais pas nécessairement sur les personnes nommées. La nuance est importante.
Et thématique (c'est déjà le cas avec les dispositifs d'aide au devoir et l'Histoire des Arts en quelques sortes) : on peut prendre pour exemple un professeur de Français qui pourrait enseigner l'Art cinématographique ou le Théâtre à des élèves de 4ème ou de 3ème.
Quand au mode de recrutement, nous proposons effectivement que les chefs d'établissement puissent avoir leur mot à dire sur les postes à créer/supprimer, mais pas nécessairement sur les personnes nommées. La nuance est importante.
- OlympiasProphète
Ewagom a écrit:Très simple. Schématiquement, il apparaît logique qu'un enseignant qui enseigne dans un bon lycée fasse 1 à 2h (davantage, si possible) de plus par semaine, et un enseignant en ZEP 1h à 2h de moins.
Et thématique (c'est déjà le cas avec les dispositifs d'aide au devoir et l'Histoire des Arts en quelques sortes) : on peut prendre pour exemple un professeur de Français qui pourrait enseigner l'Art cinématographique ou le Théâtre à des élèves de 4ème ou de 3ème.
Quand au mode de recrutement, nous proposons effectivement que les chefs d'établissement puissent avoir leur mot à dire sur les postes à créer/supprimer, mais pas nécessairement sur les personnes nommées. La nuance est importante.
Mais cela existe déjà ! Au lycée, ce sont mes collègues de lettres ayant une certification théâtre qui se chargent de cette option ; idem pour l'option CAV
Au fait, Ewagon, quelle est votre matière et où enseignez-vous ? Primaire, collège, lycée, LP, supérieur (Fac, BTS, IUT, CPGE...) ?
- GrypheMédiateur
Décharges horaires dans les établissements difficiles = d'accord.Ewagom a écrit:Très simple. Schématiquement, il apparaît logique qu'un enseignant qui enseigne dans un bon collège ou lycée fasse 1 à 2h (davantage, si possible) de plus par semaine, et un enseignant en ZEP 1h à 2h de moins.
Sous réserve qu'on ne se perdre pas en typologies et que les règles du jeu soient claires pour tout le monde.
C'est effectivement plus ou moins le cas avec les "certifications" Histoire des arts, théâtre, mais aussi gestion du handicap.Et thématique (c'est déjà le cas avec les dispositifs d'aide au devoir et l'Histoire des Arts en quelques sortes) : on peut prendre pour exemple un professeur de Français qui pourrait enseigner l'Art cinématographique ou le Théâtre à des élèves de 4ème ou de 3ème.
C'est déjà le cas aujourd'hui.Quand au mode de recrutement, nous proposons effectivement que les chefs d'établissement puissent avoir leur mot à dire sur les postes à créer/supprimer
- EwagomNiveau 1
Olympias a écrit:Mais cela existe déjà ! Au lycée, ce sont mes collègues de lettres ayant une certification théâtre qui se chargent de cette option ; idem pour l'option CAV
Tout à fait, et c'était le cas pour certains enseignements de détermination. Nous proposons simplement de généraliser ce système, et de le faire entrer en fin de collège.
Sachez simplement que j'ai brièvement enseigné en collège. Le laps de temps fut suffisamment long cela dit pour échanger avec les personnels, prendre le pouls des pratiques et "confronter" plusieurs établissements dans leur mode de fonctionnement.
Néanmoins, je sais que mon expérience est limitée, et je viens donc avec beaucoup d'humilité. Je sais que certains sujets sont sensibles.
- EwagomNiveau 1
Gryphe a écrit:
C'est déjà le cas aujourd'hui.Quand au mode de recrutement, nous proposons effectivement que les chefs d'établissement puissent avoir leur mot à dire sur les postes à créer/supprimer
Pouvez m'en dire plus sur le sujet ? J'ai constaté que les personnels de direction étaient relativement impuissants face à certaines situations (enseignants ballottés d'établissement en établissement faute de volume horaire suffisant, postes supprimés pour certaines options faute d'effectifs etc...)
- OlympiasProphète
Mais vous semblez ignorer que certaines choses dépendent du Rectorat...qui nous envoie la DHG...ou du ministère qui oeuvre avec ardeur à l' éradication des langues anciennes dont de nombreux élèves auraient pourtant le plus grand besoin
- EwagomNiveau 1
Olympias a écrit:Mais vous semblez ignorer que certaines choses dépendent du Rectorat...qui nous envoie la DHG...ou du ministère qui oeuvre avec ardeur à l' éradication des langues anciennes dont de nombreux élèves auraient pourtant le plus grand besoin
Non je ne l'ignore pas, et c'est pour cette raison que je propose de revaloriser le poste de CDE en leur confiant plus de responsabilités, mais aussi une exigence de résultats (grâce à un mode d'évaluation qui empêche au maximum les biais tout en sanctionnant les malhonnêtetés comme les notes remontées car jugées trop faibles)
- GrypheMédiateur
Ah oui, là ce sont de vraies questions.Ewagom a écrit:J'ai constaté que les personnels de direction étaient relativement impuissants face à certaines situations (enseignants ballottés d'établissement en établissement faute de volume horaire suffisant, postes supprimés pour certaines options faute d'effectifs etc...)
En matière de postes, il faut distinguer les chaises et les personnes physiques assises sur ces chaises.
Ce ne sont pas exactement les mêmes services au rectorat qui s'occupent d'ajouter ou d’enlever des chaises et de placer des personnes dessus. Ça ne se passe pas non plus tout à fait aux même périodes de l'année.
Il faut distinguer les deux opérations.
Les CDE sont effectivement impuissants face à certaines situations, et parfois on aimerait avoir un peu plus "la main", mais à l'inverse, c'est aussi une bonne chose qu'on ne puisse pas directement "recruter" tous les personnels, sinon on ne parle plus d’Éducation nationale, mais de plein d’établissements qui font chacun ce qu'ils veulent.
Voilà en quelques lignes... mais le sujet est très complexe !
- EwagomNiveau 1
Mais en fixant des critères d'évaluations objectifs, ne peut-on pas arriver à concilier autonomie et efficacité ? Je ne pense pas, hélas, que le Rectorat soit le plus compétent pour juger des enseignements supplémentaires qui pourraient à la fois plaire aux élèves et être vraiment utiles pour leur cursus scolaire.
- GrypheMédiateur
Welcome on board...Ewagom a écrit:et c'est pour cette raison que je propose de revaloriser le poste de CDE en leur confiant plus de responsabilités, mais aussi une exigence de résultats (grâce à un mode d'évaluation qui empêche au maximum les biais tout en sanctionnant les malhonnêtetés comme les notes remontées car jugées trop faibles)
Il y a un souci avec l'exigence de résultats... mesurés comment ?
On a plusieurs outils de mesure qui prennent en compte, en gros, les résultats des élèves et leur orientation.
Mais pour l'orientation, ce peut être intéressant de regarder le % des élèves qui obtient une orientation positive (proche de 100%), et non pas juger juste avec ceux qui passent "en seconde générale", par exemple.
Pour les résultats des élèves, c'est intéressant de comparer avec le niveau socio-économique des familles afin de voir si l'établissement fait progresser les plus fragiles, ou pas.
Pour les résultats des élèves, il est bon aussi de se fier aux examens terminaux, écrits et anonymes, pas qu'au seul contrôle continu qui, je te l'accorde, peut plus facilement être sujet à caution.
Les notes remontées : là, tu t'attaques à tout le fonctionnement du système !
Ewagom : je n'ai pas beaucoup plus le temps de discuter là maintenant tout de suite, mais ces sujets m'intéressent. Si tu veux me contacter en MP...
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