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- neoSage
Message du SNES envoyé à tous les adhérents aujourd'hui :
Cher(e) collègue,
Le contenu de la loi d’orientation et de programmation pour la « refondation de l’Ecole » commence à se préciser. Certains des éléments du projet actuel sont inacceptables pour le SNES.
L’Ecole du socle
Rappelons que ce projet, hérité de « l’Ecole fondamentale » des années 1970, vise à fusionner l’école primaire et le collège. Sorti par la porte de la concertation et des premières négociations, il revient par la fenêtre sous forme d’expérimentation inscrite dans la Loi. Ainsi seraient regroupés, sous la responsabilité du principal et de l’IEN, le collège et les écoles primaires de son secteur avec l’accord du CA du collège et du conseil de chacune des écoles. L’expérimentation porterait aussi sur des modifications de nos statut des enseignants conduisant, dans ces regroupements, certains enseignants du collège à devoir accepter un service dans le premier degré et réciproquement.
Nous savons par expérience que les expérimentations de ce type ne sont souvent qu’une première étape vers une généralisation. A cet égard l’exemple du programme ECLAIR est significatif.
Décentralisation de la carte des formations professionnelles
La région déciderait des ouvertures et des fermetures des sections. Seraient concernées les formations en LP, les formations technologiques et les STS.
Cela conduirait à des offres pilotées exclusivement par les besoins locaux et immédiats occultant de plus que c’est l’Etat qui a la charge de la gestion et de la rémunération des personnels enseignants, élément principal de la charge financière de la formation initiale dans le second degré.
Orientation
Le ministre confirme que les COPsy ne seront pas transférés aux régions. Cependant, par le transfert des CIO aux régions, ils seraient placés sous la double tutelle des régions et de l’Etat passant de l’une à l’autre en fonction de leurs activités.
Ces mesures sont particulièrement inacceptables. Nous avons encore aujourd’hui alerté le ministre, lui indiquant que le maintien de ces dispositions dans le projet de loi le conduirait à un conflit avec les personnels du second degré.
En revanche, rien n’est toujours dit sur l’amélioration des conditions de travail et de rémunération des personnels, rien n’est précisé sur la remise en cause de la réforme des voies générale et technologique du lycée ou sur le socle commun et son LPC au collège.
Nous vous appelons à informer les collègues de votre établissement sur l’état actuel du projet.
Nous vous tiendrons, bien entendu, informés en temps réel des évolutions sur ces questions.
Cordialement
Frédérique Rolet, Roland Hubert, Daniel Robin
Cosecrétaires généraux du SNES-FSU
- BientôtlesudFidèle du forum
Communiqué de presse :
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Une loi d’orientation contre les personnels et l’intérêt des élèves ?
24 octobre 2012
Le contenu du projet de loi d’orientation et de programmation, dit de « refondation de l’Ecole », commence à se préciser, en particulier à travers les déclarations du ministre.
Certaines propositions sont pour le SNES totalement inacceptables ; certaines d’entre elles sont vécues comme de véritables provocations.
Alors que le projet d’« Ecole du socle », contesté dans la concertation, n’avait pas été repris par le rapport sur la « refondation de l’Ecole », le ministre, contrairement à ses propos au CSE [1] du 11 octobre, semble vouloir le réintroduire par le biais d’une expérimentation inscrite dans la loi.
Ce projet vise, en fait, à fusionner le premier degré et le collège.
Non seulement cette fusion est rejetée par la masse des enseignants du second degré, mais, de plus, elle ne répond pas aux constats faits par tous sur l’origine des difficultés rencontrées par 15 à 20% des élèves en fin de CM2. Ces expérimentations, moins laboratoires d’évolutions du système éducatif que tentatives de généralisation par le local, conduiraient même à remettre en cause la structuration disciplinaire du second degré et le statut des enseignants en imposant à certains professeurs en collège de devoir enseigner dans le premier degré et réciproquement.
Semble aussi prévue une décentralisation du pilotage de la carte des formations professionnelles vers les Régions. Cela signifierait que ces dernières décideraient en dernier lieu des créations et suppressions de sections dans les lycées professionnels et pour les STS [2], voire même les sections technologiques.
Le SNES-FSU s’oppose à ce transfert qui oublie que l’organisation de cette carte dépasse pour de nombreuses formations le cadre de la Région. Il conduirait à des offres pilotées essentiellement par des besoins locaux et immédiats et occulte le fait que c’est l’Etat qui a la charge de la gestion et la rémunération des personnels enseignants, élément prépondérant dans le financement des formations professionnelles initiales.
Le ministre confirme le maintien des CO-Psy [3] dans la Fonction Publique d’Etat. Cependant, par le transfert des CIO [4] aux Régions, ils seraient placés sous la double tutelle Etat-Région passant de l’une à l’autre en fonction de leurs activités. Ces mesures inacceptables seront de plus sources de dysfonctionnements incessants.
A elles seules, ces mesures sont à ce point inacceptables pour le SNES qu’elles créeraient une situation de conflit majeur entre les personnels du second degré et le ministre si ce dernier maintenait son intention de les faire figurer dans le projet de loi.
Par ailleurs, force est de constater que rien n’est fait aujourd’hui pour modifier les dispositifs les plus contestés et les plus problématiques de la réforme des voies technologique et générale du lycée, rien n’est annoncé pour améliorer la situation dans les collèges qui verraient même resurgir le socle commun de la loi de 2005 et son LPC [5], rien n’est envisagé pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des enseignants, qui se sont considérablement dégradées ces dernières années.
Le SNES-FSU attend du ministre qu’il tienne ses engagements en matière de dialogue social et sa promesse de ne pas « refonder l’Ecole » contre les personnels.
Les Etats généraux du second degré organisés le 25 octobre par le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU seront l’occasion de débattre de ces dernières propositions ministérielles au regard des attentes des personnels.
[1] Conseil Supérieur de l’Education
[2] Sections de Technicien Supérieur
[3] Conseillers d’Orientation - Psychologues
[4] Centres d’Information et d’Orientation
[5] Livret Personnel de Compétences
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Une loi d’orientation contre les personnels et l’intérêt des élèves ?
24 octobre 2012
Le contenu du projet de loi d’orientation et de programmation, dit de « refondation de l’Ecole », commence à se préciser, en particulier à travers les déclarations du ministre.
Certaines propositions sont pour le SNES totalement inacceptables ; certaines d’entre elles sont vécues comme de véritables provocations.
Alors que le projet d’« Ecole du socle », contesté dans la concertation, n’avait pas été repris par le rapport sur la « refondation de l’Ecole », le ministre, contrairement à ses propos au CSE [1] du 11 octobre, semble vouloir le réintroduire par le biais d’une expérimentation inscrite dans la loi.
Ce projet vise, en fait, à fusionner le premier degré et le collège.
Non seulement cette fusion est rejetée par la masse des enseignants du second degré, mais, de plus, elle ne répond pas aux constats faits par tous sur l’origine des difficultés rencontrées par 15 à 20% des élèves en fin de CM2. Ces expérimentations, moins laboratoires d’évolutions du système éducatif que tentatives de généralisation par le local, conduiraient même à remettre en cause la structuration disciplinaire du second degré et le statut des enseignants en imposant à certains professeurs en collège de devoir enseigner dans le premier degré et réciproquement.
Semble aussi prévue une décentralisation du pilotage de la carte des formations professionnelles vers les Régions. Cela signifierait que ces dernières décideraient en dernier lieu des créations et suppressions de sections dans les lycées professionnels et pour les STS [2], voire même les sections technologiques.
Le SNES-FSU s’oppose à ce transfert qui oublie que l’organisation de cette carte dépasse pour de nombreuses formations le cadre de la Région. Il conduirait à des offres pilotées essentiellement par des besoins locaux et immédiats et occulte le fait que c’est l’Etat qui a la charge de la gestion et la rémunération des personnels enseignants, élément prépondérant dans le financement des formations professionnelles initiales.
Le ministre confirme le maintien des CO-Psy [3] dans la Fonction Publique d’Etat. Cependant, par le transfert des CIO [4] aux Régions, ils seraient placés sous la double tutelle Etat-Région passant de l’une à l’autre en fonction de leurs activités. Ces mesures inacceptables seront de plus sources de dysfonctionnements incessants.
A elles seules, ces mesures sont à ce point inacceptables pour le SNES qu’elles créeraient une situation de conflit majeur entre les personnels du second degré et le ministre si ce dernier maintenait son intention de les faire figurer dans le projet de loi.
Par ailleurs, force est de constater que rien n’est fait aujourd’hui pour modifier les dispositifs les plus contestés et les plus problématiques de la réforme des voies technologique et générale du lycée, rien n’est annoncé pour améliorer la situation dans les collèges qui verraient même resurgir le socle commun de la loi de 2005 et son LPC [5], rien n’est envisagé pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des enseignants, qui se sont considérablement dégradées ces dernières années.
Le SNES-FSU attend du ministre qu’il tienne ses engagements en matière de dialogue social et sa promesse de ne pas « refonder l’Ecole » contre les personnels.
Les Etats généraux du second degré organisés le 25 octobre par le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU seront l’occasion de débattre de ces dernières propositions ministérielles au regard des attentes des personnels.
[1] Conseil Supérieur de l’Education
[2] Sections de Technicien Supérieur
[3] Conseillers d’Orientation - Psychologues
[4] Centres d’Information et d’Orientation
[5] Livret Personnel de Compétences
- AuroreEsprit éclairé
C'est très bien vu.Bientôtlesud a écrit:Communiqué de presse :
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Une loi d’orientation contre les personnels et l’intérêt des élèves ?
24 octobre 2012
Le contenu du projet de loi d’orientation et de programmation, dit de « refondation de l’Ecole », commence à se préciser, en particulier à travers les déclarations du ministre.
Certaines propositions sont pour le SNES totalement inacceptables ; certaines d’entre elles sont vécues comme de véritables provocations.
Alors que le projet d’« Ecole du socle », contesté dans la concertation, n’avait pas été repris par le rapport sur la « refondation de l’Ecole », le ministre, contrairement à ses propos au CSE [1] du 11 octobre, semble vouloir le réintroduire par le biais d’une expérimentation inscrite dans la loi.
Ce projet vise, en fait, à fusionner le premier degré et le collège.
Non seulement cette fusion est rejetée par la masse des enseignants du second degré, mais, de plus, elle ne répond pas aux constats faits par tous sur l’origine des difficultés rencontrées par 15 à 20% des élèves en fin de CM2. Ces expérimentations, moins laboratoires d’évolutions du système éducatif que tentatives de généralisation par le local, conduiraient même à remettre en cause la structuration disciplinaire du second degré et le statut des enseignants en imposant à certains professeurs en collège de devoir enseigner dans le premier degré et réciproquement.
Semble aussi prévue une décentralisation du pilotage de la carte des formations professionnelles vers les Régions. Cela signifierait que ces dernières décideraient en dernier lieu des créations et suppressions de sections dans les lycées professionnels et pour les STS [2], voire même les sections technologiques.
Le SNES-FSU s’oppose à ce transfert qui oublie que l’organisation de cette carte dépasse pour de nombreuses formations le cadre de la Région. Il conduirait à des offres pilotées essentiellement par des besoins locaux et immédiats et occulte le fait que c’est l’Etat qui a la charge de la gestion et la rémunération des personnels enseignants, élément prépondérant dans le financement des formations professionnelles initiales.
Le ministre confirme le maintien des CO-Psy [3] dans la Fonction Publique d’Etat. Cependant, par le transfert des CIO [4] aux Régions, ils seraient placés sous la double tutelle Etat-Région passant de l’une à l’autre en fonction de leurs activités. Ces mesures inacceptables seront de plus sources de dysfonctionnements incessants.
A elles seules, ces mesures sont à ce point inacceptables pour le SNES qu’elles créeraient une situation de conflit majeur entre les personnels du second degré et le ministre si ce dernier maintenait son intention de les faire figurer dans le projet de loi.
Par ailleurs, force est de constater que rien n’est fait aujourd’hui pour modifier les dispositifs les plus contestés et les plus problématiques de la réforme des voies technologique et générale du lycée, rien n’est annoncé pour améliorer la situation dans les collèges qui verraient même resurgir le socle commun de la loi de 2005 et son LPC [5], rien n’est envisagé pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des enseignants, qui se sont considérablement dégradées ces dernières années.
Le SNES-FSU attend du ministre qu’il tienne ses engagements en matière de dialogue social et sa promesse de ne pas « refonder l’Ecole » contre les personnels.
Les Etats généraux du second degré organisés le 25 octobre par le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU seront l’occasion de débattre de ces dernières propositions ministérielles au regard des attentes des personnels.
[1] Conseil Supérieur de l’Education
[2] Sections de Technicien Supérieur
[3] Conseillers d’Orientation - Psychologues
[4] Centres d’Information et d’Orientation
[5] Livret Personnel de Compétences
- Roumégueur IerÉrudit
Ce ministre est complètement à côté de la plaque, un front très hostile à ses prises de positions personnelles sur l'école du socle et sur les transferts aux collectivités est en train de se dessiner (FO, SNES...) : ne voit-il pas venir un des pires conflits avec des personnels déjà usés jusqu'à la corde après 10 ans d'UMP? Pourquoi vouloir à tout prix cette école du socle et poursuivre ainsi les fantasmes de L. Chatel??? Déjà que notre revalorisation, on l'a bien compris, on peut s'y asseoir dessus, rajouter du temps de travail aux PE avec cette nouvelle organisation hebdomadaire et pousser les enseignants du secondaire à la bivalence et à faire des cours au primaire, c'est juste suicidaire. Bon courage monsieur le ministre...
Mobilisons-nous avant l'apocalypse.
A voir sur le café péda les positions du Snes :
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Mobilisons-nous avant l'apocalypse.
A voir sur le café péda les positions du Snes :
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- JEMSGrand Maître
Oh que oui, la résistance s'organise car la concertation prônée lors de l'investiture de François Hollande est de la poudre aux yeux. Il est terrible de voir les erreurs du passé ressurgir.
En ce qui concerne les LP, je vois de plus en plus de personnes dire que l'apprentissage serait la solution... mais ces personnes n'ont toujours pas compris que les discussions autour de l'apprentissage sont actuellement prises avec des partenaires privés et la régionalisation des cartes de formation fait absolument froid dans le dos ! Nous avons un statut, un statut national, des règles de mutations nationales, des objectifs nationaux ! C'est une belle attaque en règle !
En ce qui concerne les LP, je vois de plus en plus de personnes dire que l'apprentissage serait la solution... mais ces personnes n'ont toujours pas compris que les discussions autour de l'apprentissage sont actuellement prises avec des partenaires privés et la régionalisation des cartes de formation fait absolument froid dans le dos ! Nous avons un statut, un statut national, des règles de mutations nationales, des objectifs nationaux ! C'est une belle attaque en règle !
- BientôtlesudFidèle du forum
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Les négociations autour de la refondation de l'école ne se passent pas exactement comme prévu. Le Snes, qui s'était fait discret jusqu'ici, menace de mobiliser la profession contre la réforme du métier enseignant, conséquence des mesures annoncées par le ministre.
C'est loin de l'agitation médiatique que Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale, mène actuellement un round de négociations avec les syndicats de l'Education sur sa réforme de l'école. Au menu: réforme des rythmes scolaires avec plus d'heures de cours pour les enseignants sans contrepartie salariale, centres d'information et d'orientation confiés aux régions, et articulation renforcée entre le primaire et le collège.
Mais qui dit discrétion ne veut pas dire consensus. Loin de la. Le calme de la rue de Grenelle n'est qu'apparent, et la guerre est imminente. En témoigne un communiqué sanglant du Snes diffusé ce matin. Contacté par l'Express, Frédérique Rolet ne mâche pas ses mots : "le ministre dit des choses dans la presse, et nous affirme le contraire en séance". La syndicaliste s'est fendue d'un coup de fil au ministre mardi, dans la soirée, pour faire part de son incompréhension.
Une mobilisation d'ampleur en préparation
Le Snes envisage même une "mobilisation d'ampleur" avant le 19 décembre, date à laquelle le projet de loi d'orientation et de programmation sur l'avenir de l'école doit être présenté au Conseil des ministres. "Les salaires ne vont pas évoluer, le point d'induice de la fonction publique est gelé: chez nos collègues ça va ruer dans les brancards", explique-t-elle.
Pour comprendre ce coup de sang du Snes, premier syndicat du secondaire, après une rentrée plutôt discrète et un accueil mesuré des annonces de François Hollande, il faut revenir aux fondamentaux. Qu'est-ce qui bloque? Selon le syndicat, Peillon n'aurait pas renoncé à l'école du socle commun, qui désigne la continuité, voire la fusion, entre le primaire et le collège. Un concept cher aux syndicats réformistes, Sgen-CFDT en tête, mais que récuse totalement le Snes.
Une expérimentation intégrée à la loi
Reçu au ministère pour d'ultimes négociations lundi soir, le Snes a eu la confirmation que la loi Peillon intégrerait l'expérimentation de l'école du socle. Des décrets d'accompagnement autoriseraient des dérogations aux programmes mais aussi aux statuts des personnels, les fameux "décrets de 50" qui régissent le statut des profs.
"Cette méthode est une façon de ne pas faire les choses frontalement", s'agace Frédérique Rolet. "D'un côté, il accorde une interview au Monde dans lequel il affirme qu'il est contre la bivalence, et de l'autre il fixe ces expérimentations dans la loi, qui lui permettent entre autres d'introduire la bivalence", à savoir la possibilité pour un même enseignant d'enseigner deux matières.
Réussir là où les autres ministres ont échoué?
"Ces expérimentations, conduiraient même à remettre en cause la structuration disciplinaire du second degré et le statut des enseignants en imposant à certains professeurs en collège de devoir enseigner dans le premier degré et réciproquement", déplore le Snes dans son communiqué.
Cette idée d'inscrire dans la loi une expérimentation qui permettrait de déroger au statut des enseignants est une idée portée notamment par le directeur de cabinet de Vincent Peillon, ex secrétaire général du ministère. Elle a l'avantage de réussir une réforme qu'aucun ministre, jusqu'ici, n'a réussi, celle du métier enseignant. Le Snes l'a bien compris et joue son va-tout dans le peu de temps qui lui reste. Son "coup de gueule" n'est pas un hasard. Le syndicat organise demain, jeudi 25 octobre, ses états généraux du second degré. Une bonne façon de mobiliser ses troupes .
Les négociations autour de la refondation de l'école ne se passent pas exactement comme prévu. Le Snes, qui s'était fait discret jusqu'ici, menace de mobiliser la profession contre la réforme du métier enseignant, conséquence des mesures annoncées par le ministre.
C'est loin de l'agitation médiatique que Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale, mène actuellement un round de négociations avec les syndicats de l'Education sur sa réforme de l'école. Au menu: réforme des rythmes scolaires avec plus d'heures de cours pour les enseignants sans contrepartie salariale, centres d'information et d'orientation confiés aux régions, et articulation renforcée entre le primaire et le collège.
Mais qui dit discrétion ne veut pas dire consensus. Loin de la. Le calme de la rue de Grenelle n'est qu'apparent, et la guerre est imminente. En témoigne un communiqué sanglant du Snes diffusé ce matin. Contacté par l'Express, Frédérique Rolet ne mâche pas ses mots : "le ministre dit des choses dans la presse, et nous affirme le contraire en séance". La syndicaliste s'est fendue d'un coup de fil au ministre mardi, dans la soirée, pour faire part de son incompréhension.
Une mobilisation d'ampleur en préparation
Le Snes envisage même une "mobilisation d'ampleur" avant le 19 décembre, date à laquelle le projet de loi d'orientation et de programmation sur l'avenir de l'école doit être présenté au Conseil des ministres. "Les salaires ne vont pas évoluer, le point d'induice de la fonction publique est gelé: chez nos collègues ça va ruer dans les brancards", explique-t-elle.
Pour comprendre ce coup de sang du Snes, premier syndicat du secondaire, après une rentrée plutôt discrète et un accueil mesuré des annonces de François Hollande, il faut revenir aux fondamentaux. Qu'est-ce qui bloque? Selon le syndicat, Peillon n'aurait pas renoncé à l'école du socle commun, qui désigne la continuité, voire la fusion, entre le primaire et le collège. Un concept cher aux syndicats réformistes, Sgen-CFDT en tête, mais que récuse totalement le Snes.
Une expérimentation intégrée à la loi
Reçu au ministère pour d'ultimes négociations lundi soir, le Snes a eu la confirmation que la loi Peillon intégrerait l'expérimentation de l'école du socle. Des décrets d'accompagnement autoriseraient des dérogations aux programmes mais aussi aux statuts des personnels, les fameux "décrets de 50" qui régissent le statut des profs.
"Cette méthode est une façon de ne pas faire les choses frontalement", s'agace Frédérique Rolet. "D'un côté, il accorde une interview au Monde dans lequel il affirme qu'il est contre la bivalence, et de l'autre il fixe ces expérimentations dans la loi, qui lui permettent entre autres d'introduire la bivalence", à savoir la possibilité pour un même enseignant d'enseigner deux matières.
Réussir là où les autres ministres ont échoué?
"Ces expérimentations, conduiraient même à remettre en cause la structuration disciplinaire du second degré et le statut des enseignants en imposant à certains professeurs en collège de devoir enseigner dans le premier degré et réciproquement", déplore le Snes dans son communiqué.
Cette idée d'inscrire dans la loi une expérimentation qui permettrait de déroger au statut des enseignants est une idée portée notamment par le directeur de cabinet de Vincent Peillon, ex secrétaire général du ministère. Elle a l'avantage de réussir une réforme qu'aucun ministre, jusqu'ici, n'a réussi, celle du métier enseignant. Le Snes l'a bien compris et joue son va-tout dans le peu de temps qui lui reste. Son "coup de gueule" n'est pas un hasard. Le syndicat organise demain, jeudi 25 octobre, ses états généraux du second degré. Une bonne façon de mobiliser ses troupes .
- CelebornEsprit sacré
Article très inquiétant.
On va faire très attention quant aux textes qui vont être écrits : il y a effectivement une forte communication aux uns et aux autres dont la cohérence apparaît parfois discutable, ce qui entraîne des réactions d'incompréhension, de colère, d'agacement (cf. le sujet sur la réforme du primaire, où c'est le flou sur ce qui va se passer, malgré (ou plutôt à cause de) toute la communication sur le sujet déjà effectuée).
Si les craintes du SNES s'avèrent fondées, il ne sera pas seul, c'est certain.
On va faire très attention quant aux textes qui vont être écrits : il y a effectivement une forte communication aux uns et aux autres dont la cohérence apparaît parfois discutable, ce qui entraîne des réactions d'incompréhension, de colère, d'agacement (cf. le sujet sur la réforme du primaire, où c'est le flou sur ce qui va se passer, malgré (ou plutôt à cause de) toute la communication sur le sujet déjà effectuée).
Si les craintes du SNES s'avèrent fondées, il ne sera pas seul, c'est certain.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- DuplayExpert
Bientôtlesud a écrit:
"Cette méthode est une façon de ne pas faire les choses frontalement", s'agace Frédérique Rolet. "D'un côté, il accorde une interview au Monde dans lequel il affirme qu'il est contre la bivalence, et de l'autre il fixe ces expérimentations dans la loi, qui lui permettent entre autres d'introduire la bivalence"
(...)
"Ces expérimentations, conduiraient même à remettre en cause la structuration disciplinaire du second degré et le statut des enseignants en imposant à certains professeurs en collège de devoir enseigner dans le premier degré et réciproquement", déplore le Snes dans son communiqué.
Bien dit !
Et c'est exactement la même méthode qu'applique le ministre pour le premier degré : attaquer le statut par le biais d'expérimentations locales dans le cadre des PEL, qui seraient inscrites dans la loi.
- Ulysse51Niveau 4
Je ne sais pas si Peillon a bien mesuré le niveau d'agacement des enseignants après des années d'empilement de réformes inutiles, inefficaces contradictoires...On est que fin octobre et il me semble que ça gronde déjà...M'est avis qu'il va passer une année difficile... :darkvador:
- Presse-puréeGrand sage
Il y a aussi pas mal de réactions qui expliquent que le SNES est un syndicat corporatiste qui ne pense pas à l'avenir des enfants. Notons enfin le silence du SNUIPP. Je pense que certains souhaitent monter PE contre PLC pour faire passer leurs trucs.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Kitty KittenNiveau 8
C'est quoi ce délire? Une bivalence primaire-collège? Moi prof d'histoire, on me demanderait d'aller enseigner des maths ou du français en primaire???? Les pauvres gamins
- Presse-puréeGrand sage
L'enjeu, ce ne sont pas les PLC actuels, mais les futurs PLC... le véritable enjeu, outre les statuts, c'est la formation initiale.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- RoninMonarque
- Kitty KittenNiveau 8
Je suis d'accord. Il y a d'ailleurs longtemps qu'on en entend parler. Ce sont plutôt les futurs PLC à qui on imposerait un bivalence. C'est toujours aussi idiot cependant. Et les PLP on va leur demander quoi, vu qu'ils sont déjà bivalents? Une polyvalence? Tout cela finira en eau de boudin, comme d'habitude!!!Presse-purée a écrit:L'enjeu, ce ne sont pas les PLC actuels, mais les futurs PLC... le véritable enjeu, outre les statuts, c'est la formation initiale.
- DuplayExpert
Kitty Kitten a écrit:C'est quoi ce délire? Une bivalence primaire-collège? Moi prof d'histoire, on me demanderait d'aller enseigner des maths ou du français en primaire???? Les pauvres gamins
T'inquiète, je viendrai enseigner les SVT à tes classes (vu que ce n'est pas ma spécialité), comme ça ton collègue de SVT pourra venir faire classe aux élèves d'un collègue PE qui a un master d'histoire, qui lui pourra venir faire l'histoire à tes élèves.
Ah ben non, ça ne marche pas : le PE qui a un master d'histoire, il ne faut pas qu'il fasse d'histoire.
Ça y est : j'ai la solution : il faut qu'il aille donner un cours d'EPS. Bon, ben finalement, c'est donc ton collègue d'EPS qui viendra faire l'histoire à tes élèves, pendant que tu viendras faire maths-français en primaire. Faut pas t'affoler comme ça !
:abk: :abk: :abk:
- Kitty KittenNiveau 8
Chouette, depuis le temps que j'en rêve!!!
- kensingtonEsprit éclairé
Il me semblait que l'expérimentation de l'école du socle existait déjà, non?
De toute évidence si c'est inscrit dans la loi, ce sera un peu plus qu'une simple expérimentation.
- DuplayExpert
Presse-purée a écrit:L'enjeu, ce ne sont pas les PLC actuels, mais les futurs PLC... le véritable enjeu, outre les statuts, c'est la formation initiale.
Et pour le primaire, la formation initiale va constituer l'un des outils pour attaquer les statuts, en fournissant des bataillons de précaires pour assurer les remplacements et compléter des postes à temps partiel.
Quant aux "emplois d'avenir professeur", c'est une histoire à suivre de près aussi...
- Kitty KittenNiveau 8
Je vais finir par hurler chaque fois que je vais entendre ou lire le mot REFORME Ailleurs on cherche à faire des réformes pour faire mieux, qu'on y parvienne ou pas. Ici, c'est juste pour faire pire. ça m'éneeeeeeeeerve.
- BientôtlesudFidèle du forum
Il ne faut pas oublier l'EIST également : un seul professeur pour 3 "matières expérimentales" (technologie imposée pour l'instant aux collègues de STI, sciences physiques et chimie, sciences de la vie et de la terre qui viennent de changer de nom dans le B.O : STVST).
Ce professeur pourra ainsi initier les sciences au primaire. A contrario, si les décrets de 50 refusent d'entrer dans le dispositif, ils auront les 4° et 3° ou partiront en carte scolaire quand le PE viendra les remplacer.
Nous recevons actuellement certaines enquêtes de la part de nos corps d'inspection qui nous demandent insidieusement les compétences transversales que nous entrevoyons entre ces 3 corpus disciplinaires.
Ce professeur pourra ainsi initier les sciences au primaire. A contrario, si les décrets de 50 refusent d'entrer dans le dispositif, ils auront les 4° et 3° ou partiront en carte scolaire quand le PE viendra les remplacer.
Nous recevons actuellement certaines enquêtes de la part de nos corps d'inspection qui nous demandent insidieusement les compétences transversales que nous entrevoyons entre ces 3 corpus disciplinaires.
- CelebornEsprit sacré
Mowgli a écrit:
Quant aux "emplois d'avenir professeur", c'est une histoire à suivre de près aussi...
L'ensemble des membres du Conseil Supérieur de l'Éducation a d'ailleurs refusé de voter les décrets qui lui étaient proposés sur le sujet, estimant que le travail n'était pas fini et que beaucoup de zones d'ombres demeuraient.
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- JohnMédiateur
Roland Debbasch a des défauts, mais enfin ça, il l'avait fait remarquer en partant...Cette idée d'inscrire dans la loi une expérimentation qui permettrait de déroger au statut des enseignants est une idée portée notamment par le directeur de cabinet de Vincent Peillon, ex secrétaire général du ministère.
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- BientôtlesudFidèle du forum
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Afin de peser sur la rédaction de la prochaine loi d’orientation et de programmation pour l’école, le SNES organise des Etats généraux du Second degré.
A l’issue des états généraux départementaux qui ont eu lieu le 18 octobre dernier, il ressort des cahiers revendicatifs des établissements de l’académie un certain nombre de points qui font consensus :
- Conditions de travail dégradées par la dérive managériale et les réformes
- Rejet du LPC
- Rejet des dispositifs de la réforme du lycée
- Urgence de l’augmentation des salaires par une augmentation du point d’indice et la suppression du jour de carence.
- Nécessité de repenser l’éducation prioritaire
En PJ, vous trouverez la synthèse académique détaillée.
Afin de peser sur la rédaction de la prochaine loi d’orientation et de programmation pour l’école, le SNES organise des Etats généraux du Second degré.
A l’issue des états généraux départementaux qui ont eu lieu le 18 octobre dernier, il ressort des cahiers revendicatifs des établissements de l’académie un certain nombre de points qui font consensus :
- Conditions de travail dégradées par la dérive managériale et les réformes
- Rejet du LPC
- Rejet des dispositifs de la réforme du lycée
- Urgence de l’augmentation des salaires par une augmentation du point d’indice et la suppression du jour de carence.
- Nécessité de repenser l’éducation prioritaire
En PJ, vous trouverez la synthèse académique détaillée.
- MarcassinHabitué du forum
Où est Albator ?Bientôtlesud a écrit:Réussir là où les autres ministres ont échoué?
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- CathEnchanteur
C'est catastrophique.
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