- invitéeEBNiveau 10
jilucorg a écrit:Emma B. a écrit: je ne voudrais pas laisser traîner ce problème s'il s'avère qu'il arrive en classe un peu éméché.Moi, comme ça, je vois comme une espèce de contradiction dans les motivations avancées...Emma B. a écrit: je ne cherche pas à gérer quoi que ce soit chez mon collègue. Je cherche juste à l'aider que ce problème d'alcoolisme soit une rumeur ou pas. En tant que collègue, par "affection" pour lui.
Non, je ne vois pas de contradiction. Je n'ai pas à lui dire ce qu'il a à faire ou pas, ou comment mener sa vie, mais je ne peux pas non plus ne rien faire s'il s'avère qu'il arrive régulièrement en cours éméché. Et si c'est une rumeur, même si j'ai remis les élèves à leur place quand ils m'en ont parlé, elle enflera et se propagera.
- thrasybuleDevin
J'avais bien saisi l'ironie!:)Oriane a écrit:Zorglub a écrit:
De mieux en mieux, Rouletabille est de retour en SdP !
C'est un naufrage ce forum !
Euh, Zorglub, c'était de l'ironie, je crois que ce qui précède la citation est clair.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Pour quelle raison ? en vertu de quelle mission à toi confiée ? Et par quel moyen cela pourrait-il "s'avérer" pour toi ?Emma B. a écrit: je ne peux pas non plus ne rien faire s'il s'avère qu'il arrive régulièrement en cours éméché.
- DicloniaExpert
IL y a quelques années, des élèves ont tenu ce genre de discours sur un collègue...
Bon, pas à moi, simple remplaçante, mais à une collègue en place :
Mr marche bizarrement, des fois, on ne comprend pas quand il parle, il bafouille, etc. Je crois me souvenir que les élèves avaient dit de lui que sûrement, il devait boire... lui qui ne buvait pas une seule goutte d'alcool... enfin, persone ne l'avait vu boire, même les collègues très proches de lui...
Ce collègue est décédé très rapidement, quelques semaines plus tard... d'une tumeur au cerveau...
Maintenant, quoi faire quoi dire à qui ? rien... il faut juste être attentif au collègue.. enfin, je pense...
Si c'est un ami très proche, on le connait , on peut lui parler... et encore... ensuite... on se souvient tous de discours d'élèves très exagérés...
Emma, difficile de te dire quoi faire... à part être plus attentive à ce collègue...
Bon, pas à moi, simple remplaçante, mais à une collègue en place :
Mr marche bizarrement, des fois, on ne comprend pas quand il parle, il bafouille, etc. Je crois me souvenir que les élèves avaient dit de lui que sûrement, il devait boire... lui qui ne buvait pas une seule goutte d'alcool... enfin, persone ne l'avait vu boire, même les collègues très proches de lui...
Ce collègue est décédé très rapidement, quelques semaines plus tard... d'une tumeur au cerveau...
Maintenant, quoi faire quoi dire à qui ? rien... il faut juste être attentif au collègue.. enfin, je pense...
Si c'est un ami très proche, on le connait , on peut lui parler... et encore... ensuite... on se souvient tous de discours d'élèves très exagérés...
Emma, difficile de te dire quoi faire... à part être plus attentive à ce collègue...
- BabayagaGrand sage
Je n' ai pas le courage de rédiger un long message de mon tel, mais au fond Zorglub et Thrasybulle ont résumé ma pensée.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- invitéeEBNiveau 10
jilucorg a écrit:Pour quelle raison ? en vertu de quelle mission à toi confiée ? Et par quel moyen cela pourrait-il "s'avérer" pour toi ?Emma B. a écrit: je ne peux pas non plus ne rien faire s'il s'avère qu'il arrive régulièrement en cours éméché.
Je ne vois là aucune mission. Seulement en tant qu'enseignante je me dis qu'il y a un problème si des élèves ont, face à eux, un professeur éméché. Et en tant que parent, je n'apprécierais que très moyennement que mon enfant me dise " untel ou untel, en classe, il bredouillait et sentait l'alcool" (bien évidemment je dirais à mon gosse qu'il se fait des idées et qu'il n'a pas à parler ainsi de son prof, mais le doute serait là quand même ...). En tant que collègue, je ne sais comment agir si ces propos sont des rumeurs. Avertir le collègue ou pas ?
Pour les élèves, il est bien évident que j'ai fortement démenti et clos le sujet. Je n'ai jamais accepté et n'accepterai jamais qu'il soit dit quoi que ce soit sur mes collègues (que ça soit vrai ou faux).
- invitéeEBNiveau 10
Merci Diclonia pour tes conseils. Je pense que c'est ce que je vais faire. Bon, l'année est presque terminée mais l'année prochaine on verra bien.
- ProvenceEnchanteur
Emma B. a écrit:Avertir le collègue ou pas ?
Aimerais-tu qu'on te dise: "Il paraît que tu bois"?
- ZenxyaGrand sage
Emma, fais comme tu le ressens au fond des tripes mais je crois que tu te lances dans un sacré mer***ier.
A toi de voir si tu es suffisamment (très) proche de lui pour en parler.
S'il est vraiment alcoolique, il risque de se braquer (en fait on ne peut pas savoir comment un alcoolique réagit, tout dépend de sa (re)connaissance de sa dépendance et ses capacités de négation de la réalité).
Si c'est une rumeur et qu'il a peu de confiance en lui cela peut le déstabiliser ou lui faire se poser encore plus de question et accentuer sa culpabilité.
Bref, rien n'est simple et n'oublie pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions
A toi de voir si tu es suffisamment (très) proche de lui pour en parler.
S'il est vraiment alcoolique, il risque de se braquer (en fait on ne peut pas savoir comment un alcoolique réagit, tout dépend de sa (re)connaissance de sa dépendance et ses capacités de négation de la réalité).
Si c'est une rumeur et qu'il a peu de confiance en lui cela peut le déstabiliser ou lui faire se poser encore plus de question et accentuer sa culpabilité.
Bref, rien n'est simple et n'oublie pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- OsmieSage
Emma B. a écrit:Je n'interviens pas en tant que PP. Ca n'est effectivement pas mon rôle. J'interviens en tant que collègue qui se soucie pour un autre. Je ne veux pas que de fausses rumeurs courent sur lui : alors comment faire pour les faire taire ? Et si c'est vrai, je pense qu'il faut faire quelque chose et pour ce collègue et pour les futurs élèves qu'il aurait en classe.
Tu n'empêcheras jamais les rumeurs : renseigne-toi, certaines doivent courir sur toi aussi ! Les élèves en sont friands : il suffit d'un mot pour qu'ils se lancent dans les supputations les plus folles. Une odeur de bière, une oreille attentive à leurs propos, et hop ! c'est parti !
- invitéeEBNiveau 10
Provence a écrit:Emma B. a écrit:Avertir le collègue ou pas ?
Aimerais-tu qu'on te dise: "Il paraît que tu bois"?
Non bien évidemment !!! Il y a tout de même une autre manière d'aborder les choses ! La question est "comment ?" si le sujet doit être abordé car, comme tu le fais si bien remarquer, et comme j'en suis tout à fait consciente, c'est bien délicat ...
- OsmieSage
Pseudo a écrit:iphigénie a écrit:Celui-là boit peut-être, cet autre a l'air dépressif, je ne suis pas sûre que Machin ait une sexualité épanouie, et Bidule semble avoir des problèmes d'argent. Les élèves ne vont-ils pas en souffrir?
C'est vrai qu'on n'a rien d'autre à gérer en temps que prof, faut bien qu'on s'occupe un peu....
Il ne s'agit pas d'être prof ou éboueurs. Il s'agit d'une personne (peut-être) en difficulté. En en difficulté de toute façon car même si la rumeur est fausse, il y a rumeur.
Doit-on se laver les mains de tout ? Etre alcoolique est-il a mettre sur le même plan que des difficultés d'argent ou qu'on a pas tiré un coup depuis un moment ? Au demeurant, si un collègue va mal (quelle qu'en soit la raison), ou peut être dangereux (et un alcoolique peut l'être) doit-on tourner le dos au prétexte qu'on a pas que ça à faire ?
Non. Mais rien nous dit que le collègue en question est alcoolique.
- jilucorgNeoprof expérimenté
En tant que parent tu agirais, soit. Je ne perçois pas l'articulation du statut qui n'est pas le tien ici avec cette mission que tu t'arroges en tant que professeur.Emma B. a écrit:Et en tant que parent, je n'apprécierais que très moyennement que mon enfant me dise " untel ou untel, en classe, il bredouillait et sentait l'alcool"
- invitéeEBNiveau 10
Janne a écrit:Emma B. a écrit:Je n'interviens pas en tant que PP. Ca n'est effectivement pas mon rôle. J'interviens en tant que collègue qui se soucie pour un autre. Je ne veux pas que de fausses rumeurs courent sur lui : alors comment faire pour les faire taire ? Et si c'est vrai, je pense qu'il faut faire quelque chose et pour ce collègue et pour les futurs élèves qu'il aurait en classe.
Tu n'empêcheras jamais les rumeurs : renseigne-toi, certaines doivent courir sur toi aussi ! Les élèves en sont friands : il suffit d'un mot pour qu'ils se lancent dans les supputations les plus folles. Une odeur de bière, une oreille attentive à leurs propos, et hop ! c'est parti !
Oui oui, j'en suis tout à fait consciente ! J'en ai entendu des vertes et des pas mûres !! :shock: Le doute, pour moi, vient du fait que les élèves qui ont abordé le sujet sont très sérieux et assez mûrs pour ne pas rapporter de tels propos à la légère. Après certes, ce sont des ados avec toute la complexité qui va avec ! Mais je les connais assez bien pour que le doute soit de mise.
- OsmieSage
Zorglub a écrit:Je ne TOLÉRERAIS pas qu'une collègue aborde avec moi un sujet relevant de l'intime sans que je l'y invite, ou sans que nous ayons préalablement lié des relations assez intimes pour ce ce soit acceptable et que le fait survienne au fil de la conversation.
"Et puis aussi, tu sais, pour ton divorce, tu ferais mieux de /.../
Sans compter avec tout le fric que tu laisses avec tes belles bagnoles tu es certain de pouvoir payer à tes enfants les /.../
Tu ne crois pas qu'il faudrait faire une coloscopie, tu pètes aigre ces temps ?"
Et on va où ?
Moi non plus car c'est d'une grossièreté sans nom.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Et donc tu vas enquêter puis agir. Déprimant.Emma B. a écrit:Mais je les connais assez bien pour que le doute soit de mise.
- OsmieSage
Emma B. a écrit:jilucorg a écrit:
Moi, comme ça, je vois comme une espèce de contradiction dans les motivations avancées...
Non, je ne vois pas de contradiction. Je n'ai pas à lui dire ce qu'il a à faire ou pas, ou comment mener sa vie, mais je ne peux pas non plus ne rien faire s'il s'avère qu'il arrive régulièrement en cours éméché. Et si c'est une rumeur, même si j'ai remis les élèves à leur place quand ils m'en ont parlé, elle enflera et se propagera.
Imagine que le collègue en question vienne te voir pour te dire qu'une rumeur court sur toi : tu serais ivre en classe, des élèves sérieux et fiables le lui ont dit et il prend donc leurs propos au sérieux...
- invitéeEBNiveau 10
jilucorg a écrit:En tant que parent tu agirais, soit. Je ne perçois pas l'articulation du statut qui n'est pas le tien ici avec cette mission que tu t'arroges en tant que professeur.Emma B. a écrit:Et en tant que parent, je n'apprécierais que très moyennement que mon enfant me dise " untel ou untel, en classe, il bredouillait et sentait l'alcool"
Comme je le disais, aucune mission. Mais en tant que professeur, qui appartient à une communauté éducative, et qui a en face de lui des élèves mineurs, à qui on se doit de montrer l'exemple, je me sens tout de même un peu concernée s'il s'avère réellement qu'un collègue vient faire cours alors qu'il a trop bu ! C'est sans aucun doute le rôle du CDE de faire quelques chose pour cela ! Si cela s'avère vrai, je me vois mal avertir le CDE comme je le disais dans mon message initial mais je me vois mal laisser des élèves face à un collègue alcoolique alors que je suis parfaitement au courant de la situation.
- invitéeEBNiveau 10
Janne a écrit:Emma B. a écrit:
Non, je ne vois pas de contradiction. Je n'ai pas à lui dire ce qu'il a à faire ou pas, ou comment mener sa vie, mais je ne peux pas non plus ne rien faire s'il s'avère qu'il arrive régulièrement en cours éméché. Et si c'est une rumeur, même si j'ai remis les élèves à leur place quand ils m'en ont parlé, elle enflera et se propagera.
Imagine que le collègue en question vienne te voir pour te dire qu'une rumeur court sur toi : tu serais ivre en classe, des élèves sérieux et fiables le lui ont dit et il prend donc leurs propos au sérieux...
:PJamais je ne dirais les choses ainsi, jamais je ne lui dirais que je porte crédit aux propos de ces élèves !!! Et je m'imagine très bien dans la situation où un collègue aurait quelque chose de ce genre à me dire, c'est pour cela que je ne sais pas quoi faire.
Jamais, au grand jamais, je n'irais lui dire que je suis persuadée qu'il picole !! Surtout que je ne sais pas si c'est le cas ou non !
- ProvenceEnchanteur
Emma B. a écrit:je me vois mal laisser des élèves face à un collègue alcoolique alors que je suis parfaitement au courant de la situation.
Ce pouvoir de décision ne t'appartient pas...
Montrer l'exemple, ça peut être aussi respecter ses collègues en ne prêtant pas l'oreille aux rumeurs, en ne se croyant pas investi d'une mission, en ne fouillant pas dans leur vie...
- OsmieSage
Emma B. a écrit:jilucorg a écrit:
En tant que parent tu agirais, soit. Je ne perçois pas l'articulation du statut qui n'est pas le tien ici avec cette mission que tu t'arroges en tant que professeur.
Comme je le disais, aucune mission. Mais en tant que professeur, qui appartient à une communauté éducative, et qui a en face de lui des élèves mineurs, à qui on se doit de montrer l'exemple, je me sens tout de même un peu concernée s'il s'avère réellement qu'un collègue vient faire cours alors qu'il a trop bu ! C'est sans aucun doute le rôle du CDE de faire quelques chose pour cela ! Si cela s'avère vrai, je me vois mal avertir le CDE comme je le disais dans mon message initial mais je me vois mal laisser des élèves face à un collègue alcoolique alors que je suis parfaitement au courant de la situation.
Rien n'est avéré, tu l'as écrit toi-même ! Tu parles d'une rumeur.
- NitaEmpereur
Tiens, ça, ce n'est pas une rumeur
Ça fera toujours un pléonasme en moins.
AVÉRER, verbe trans.
I. Emploi trans., rare
A. [Le suj. désigne une pers.] Reconnaître la vérité d'une chose; savoir, comprendre quelque chose avec exactitude :
1. Il [Leroux] s'est mis à endoctriner des femmes et des ouvriers, à avoir des dévotes et des séides. Tous moyens lui sont devenus bons... Dès que j'ai eu bien avéré ce point, il n'a plus été pour moi qu'un charlatan...
SAINTE-BEUVE, Les Cahiers, 1869, p. 46.
B. [Le suj. désigne une pers. ou un inanimé] Faire reconnaître la vérité d'une chose par des paroles, un comportement, une action, un écrit. Avérer un fait :
2. D'après cette note sur les paioti que j'ai tirée de l'histoire de l'abbaye de saint Denys de Mme Félicie d'Aysac, ils n'avaient pas, en effet, de costume; mais voici d'autres documents quiavèrent qu'il n'en a pas toujours été ainsi.
HUYSMANS, L'Oblat, t. 1, 1903, p. 192.
II. Emploi pronom. [Le suj. désigne un animé ou un inanimé] Se montrer dans sa réalité, après vérification.
A. Emploi abs., rare :
3. L'échec de la manœuvre, faute d'ampleur, s'avérait, ...
JOFFRE, Mémoires, t. 1, 1931, p. 434.
Littéraire :
4. Oui! Mais l'eau ne veut pas que quelqu'un la révèle,
(...)
Et la voilà, pour que rien d'elle ne s'avère,
Qui s'est enfuie au fond de sa maison de verre.
RODENBACH, Le Règne du silence, 1891, p. 43.
B. Autres constr.
1. [Avec un attribut du suj. (adj., subst., ou expr. à valeur adj.)] :
5. ... on commençait à faire parler les écrans et comme Jacques s'avérait phonogénique on lui donnait des tas d'espoirs.
QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, p. 172.
6. Chose surprenante, la nouvelle courante faite, comme on voit, de pièces et de morceaux, s'avéra une réussite, et marqua nettement une tendance dodécaphoniste.
P. SCHAEFFER, À la recherche d'une mus. concr., 1952, p. 42.
7. Par contre, l'étude des solutions étendues s'est avérée de la plus haute importance.
Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 287.
2. [Avec un inf. se rapportant au suj.] :
8. ... en 1912, on découvrit aux États-Unis de petits cristaux de ce minéral qui s'avérèrent appartenir au système triclinique, si rare dans la nature; ...
A. et N. METTA, Les Pierres précieuses, 1960, p. 94.
3. Il s'avère que :
9. Au contrôle, il s'avère que la défaite d'Adoua est de 1896, l'assassinat du roi Umberto 1er de 1900 et la naissance du prince de Turin de 1904.
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 239.
Rem. 1. Étant donné que le verbe avérer comprend le rad. « vrai » (lat. verus), la plupart des grammairiens déclarent incorrect l'emploi d'expr. comme s'avérer vrai, faux, exact, inexact. HANSE 1949 observe : ,,Je n'hésiterais pas à dire : il s'avère intelligent, ce produit s'avère excellent. [Dans les syntagmes ci-après] il y a en fait catachrèse, c'est-à-dire oubli du sens premier. (...). J'hésiterais à dire : cette nouvelle s'avère vraie, inexacte ou peu probable``. L'usage cour. les impose cependant de plus en plus, du moins dans une lang. peu châtiée. 2. Certains dict. (Lar. 19e, DG, Ac. 1932,THOMAS 1956, ROB.) signalent l'emploi trans. avérer comme vieilli ou ne se rencontrant qu'au part. passé. Selon THOMAS 1956, la forme s'avérer a été relancée ,,par les snobs du siècle dernier...``. 3.Synon. avérer, constater, vérifier. ,,Vérifier, c'est employer les moyens de se convaincre ou de convaincre quelqu'un qu'une chose est véritable (...), Avérer, c'est prouver d'une manière convaincante qu'une chose est vraie ou réelle : avérer un crime. (...) Constater, c'est vérifier ou avérer d'une manière authentique et solide`` (Lar. 19e). 4. On rencontre dans la docum. le néol. avérément, adv. (GROUSSET, L'Épopée des croisades, 1939, p. 112; suff. -ment2*). Véritablement, manifestement, réellement. Un patriarche avérément simoniaque (ID., ibid.).
PRONONC. ET ORTH. : []. Pour la conjug., cf. abréger.
ÉTYMOL. ET HIST. 1. 1125 « réaliser, accomplir » (PH. DE THAON, Bestiaire, éd. Walberg, 557 : Tut at Deus averé Par la sue bunté Quant que sainte escripture Nus diseit par figure) 1584 (RONSARD, Bocage Royal [III, 214] ds HUG.); 2. a) ca 1260 « reconnaître, faire reconnaître pour vrai » (De Jost. et de plet, XIX, 6, § 1 ds GDF. Compl. : Et l'offre a prover et a averer); 1549 adj. avéré« reconnu pour vrai » (EST.); b) 1836 pronom. « apparaître comme vrai » (LAND. : S'avérer).
Empr. au lat. médiév. a(d) verare attesté dep. 815 (DE MONSABERT, Ch. de Nouaillé, no. 10, p. 18 ds NIERM .s.v.), dér. du lat. « vrai » (PLAUTE, Amph., 1, 1. 45 ds FORC. Lexikon s.v. 961c); lat.ad- (cf. préf. a-1); dés. -are (v. -er); plutôt que dér. de l'a. fr. voir « vrai » (DAUZAT 1968; BL.-W.5), issu lui-même de , et dont la graphie ver (p. ex. La Passion du Christ ds BARTSCH,Chrestomathie de l'a. fr., p. 8 : zo fu granz signa tot per ver) représente une forme occitane non diphtonguée qui correspond aux formes d'oïl veir/voir (p. ex. Alexis, éd. G. Paris, strophe 112, vers 561 : veirs miracles).
STAT. Fréq. abs. littér. : Avérer. 80. Avérément. 1.
BBG. DUPIN-LAB. 1846. NOTER-LÉC. 1912. PIERREH. Suppl. 1926. SPR. 1967. Vie Lang. 1960, p. 501.
I. Emploi trans., rare
A. [Le suj. désigne une pers.] Reconnaître la vérité d'une chose; savoir, comprendre quelque chose avec exactitude :
1. Il [Leroux] s'est mis à endoctriner des femmes et des ouvriers, à avoir des dévotes et des séides. Tous moyens lui sont devenus bons... Dès que j'ai eu bien avéré ce point, il n'a plus été pour moi qu'un charlatan...
SAINTE-BEUVE, Les Cahiers, 1869, p. 46.
B. [Le suj. désigne une pers. ou un inanimé] Faire reconnaître la vérité d'une chose par des paroles, un comportement, une action, un écrit. Avérer un fait :
2. D'après cette note sur les paioti que j'ai tirée de l'histoire de l'abbaye de saint Denys de Mme Félicie d'Aysac, ils n'avaient pas, en effet, de costume; mais voici d'autres documents quiavèrent qu'il n'en a pas toujours été ainsi.
HUYSMANS, L'Oblat, t. 1, 1903, p. 192.
II. Emploi pronom. [Le suj. désigne un animé ou un inanimé] Se montrer dans sa réalité, après vérification.
A. Emploi abs., rare :
3. L'échec de la manœuvre, faute d'ampleur, s'avérait, ...
JOFFRE, Mémoires, t. 1, 1931, p. 434.
Littéraire :
4. Oui! Mais l'eau ne veut pas que quelqu'un la révèle,
(...)
Et la voilà, pour que rien d'elle ne s'avère,
Qui s'est enfuie au fond de sa maison de verre.
RODENBACH, Le Règne du silence, 1891, p. 43.
B. Autres constr.
1. [Avec un attribut du suj. (adj., subst., ou expr. à valeur adj.)] :
5. ... on commençait à faire parler les écrans et comme Jacques s'avérait phonogénique on lui donnait des tas d'espoirs.
QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, p. 172.
6. Chose surprenante, la nouvelle courante faite, comme on voit, de pièces et de morceaux, s'avéra une réussite, et marqua nettement une tendance dodécaphoniste.
P. SCHAEFFER, À la recherche d'une mus. concr., 1952, p. 42.
7. Par contre, l'étude des solutions étendues s'est avérée de la plus haute importance.
Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 287.
2. [Avec un inf. se rapportant au suj.] :
8. ... en 1912, on découvrit aux États-Unis de petits cristaux de ce minéral qui s'avérèrent appartenir au système triclinique, si rare dans la nature; ...
A. et N. METTA, Les Pierres précieuses, 1960, p. 94.
3. Il s'avère que :
9. Au contrôle, il s'avère que la défaite d'Adoua est de 1896, l'assassinat du roi Umberto 1er de 1900 et la naissance du prince de Turin de 1904.
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 239.
Rem. 1. Étant donné que le verbe avérer comprend le rad. « vrai » (lat. verus), la plupart des grammairiens déclarent incorrect l'emploi d'expr. comme s'avérer vrai, faux, exact, inexact. HANSE 1949 observe : ,,Je n'hésiterais pas à dire : il s'avère intelligent, ce produit s'avère excellent. [Dans les syntagmes ci-après] il y a en fait catachrèse, c'est-à-dire oubli du sens premier. (...). J'hésiterais à dire : cette nouvelle s'avère vraie, inexacte ou peu probable``. L'usage cour. les impose cependant de plus en plus, du moins dans une lang. peu châtiée. 2. Certains dict. (Lar. 19e, DG, Ac. 1932,THOMAS 1956, ROB.) signalent l'emploi trans. avérer comme vieilli ou ne se rencontrant qu'au part. passé. Selon THOMAS 1956, la forme s'avérer a été relancée ,,par les snobs du siècle dernier...``. 3.Synon. avérer, constater, vérifier. ,,Vérifier, c'est employer les moyens de se convaincre ou de convaincre quelqu'un qu'une chose est véritable (...), Avérer, c'est prouver d'une manière convaincante qu'une chose est vraie ou réelle : avérer un crime. (...) Constater, c'est vérifier ou avérer d'une manière authentique et solide`` (Lar. 19e). 4. On rencontre dans la docum. le néol. avérément, adv. (GROUSSET, L'Épopée des croisades, 1939, p. 112; suff. -ment2*). Véritablement, manifestement, réellement. Un patriarche avérément simoniaque (ID., ibid.).
PRONONC. ET ORTH. : []. Pour la conjug., cf. abréger.
ÉTYMOL. ET HIST. 1. 1125 « réaliser, accomplir » (PH. DE THAON, Bestiaire, éd. Walberg, 557 : Tut at Deus averé Par la sue bunté Quant que sainte escripture Nus diseit par figure) 1584 (RONSARD, Bocage Royal [III, 214] ds HUG.); 2. a) ca 1260 « reconnaître, faire reconnaître pour vrai » (De Jost. et de plet, XIX, 6, § 1 ds GDF. Compl. : Et l'offre a prover et a averer); 1549 adj. avéré« reconnu pour vrai » (EST.); b) 1836 pronom. « apparaître comme vrai » (LAND. : S'avérer).
Empr. au lat. médiév. a(d) verare attesté dep. 815 (DE MONSABERT, Ch. de Nouaillé, no. 10, p. 18 ds NIERM .s.v.), dér. du lat. « vrai » (PLAUTE, Amph., 1, 1. 45 ds FORC. Lexikon s.v. 961c); lat.ad- (cf. préf. a-1); dés. -are (v. -er); plutôt que dér. de l'a. fr. voir « vrai » (DAUZAT 1968; BL.-W.5), issu lui-même de , et dont la graphie ver (p. ex. La Passion du Christ ds BARTSCH,Chrestomathie de l'a. fr., p. 8 : zo fu granz signa tot per ver) représente une forme occitane non diphtonguée qui correspond aux formes d'oïl veir/voir (p. ex. Alexis, éd. G. Paris, strophe 112, vers 561 : veirs miracles).
STAT. Fréq. abs. littér. : Avérer. 80. Avérément. 1.
BBG. DUPIN-LAB. 1846. NOTER-LÉC. 1912. PIERREH. Suppl. 1926. SPR. 1967. Vie Lang. 1960, p. 501.
Ça fera toujours un pléonasme en moins.
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- OsmieSage
Emma B. a écrit:Janne a écrit:
Imagine que le collègue en question vienne te voir pour te dire qu'une rumeur court sur toi : tu serais ivre en classe, des élèves sérieux et fiables le lui ont dit et il prend donc leurs propos au sérieux...
:PJamais je ne dirais les choses ainsi, jamais je ne lui dirais que je porte crédit aux propos de ces élèves !!! Et je m'imagine très bien dans la situation où un collègue aurait quelque chose de ce genre à me dire, c'est pour cela que je ne sais pas quoi faire.
Jamais, au grand jamais, je n'irais lui dire que je suis persuadée qu'il picole !! Surtout que je ne sais pas si c'est le cas ou non !
Alors laisse pisser le mérinos et passe à autre chose.
- roxanneOracle
tu as tout dit.Effectivement, il arrive qu'il y ait des collègues alcooliques et c'est connu de tout le monde, profs et direction compris.Par contre, le prof alcolo c'est un grand classique des élèves avec la prof folle ou dépressive .Il suffit de pas grand chose pour les faire partirlà-dessus et si en plus, ils trouvent une oreille attentive..DH a écrit:une de mes collègues est alcoolique. on le sait tous. elle arrive torchee les fois où elle vient d ailleurs. après dix ans à la couvrir force est de constater qe tous ces collègues bien pensants , tolérants ont en partie creusé sa tombe. Quand je ne serai plus sur mon téléphone et que j aurai récupéré mon pc je raconterai comment sous couvert de protection , corporatisme on a laissé qqn s enfoncer dans l alcool. que dis-je enfoncé ? se noyer....
- invitéeEBNiveau 10
Provence a écrit:Emma B. a écrit:je me vois mal laisser des élèves face à un collègue alcoolique alors que je suis parfaitement au courant de la situation.
Ce pouvoir de décision ne t'appartient pas...
Montrer l'exemple, ça peut être aussi respecter ses collègues en ne prêtant pas l'oreille aux rumeurs, en ne se croyant pas investi d'une mission...
Bien sûr que cette décision ne m'appartient pas, je me suis mal exprimée. Je pense juste que, éthiquement, s'il s'avère que ce collègue est réellement alcoolique, et qu'il fait cours dans un bien piteux état, je me vois mal ignorer la chose par "respect" pour mes élèves.
Et par respect pour mon collègue, j'ai, comme dit maintes fois plus haut, totalement démenti les propos de mes élèves en leur disant que c'était faux, qu'ils n'avaient pas à évoquer un de leurs professeurs en ces termes et que le sujet était clos.
- invitéeEBNiveau 10
Janne a écrit:Emma B. a écrit:
:PJamais je ne dirais les choses ainsi, jamais je ne lui dirais que je porte crédit aux propos de ces élèves !!! Et je m'imagine très bien dans la situation où un collègue aurait quelque chose de ce genre à me dire, c'est pour cela que je ne sais pas quoi faire.
Jamais, au grand jamais, je n'irais lui dire que je suis persuadée qu'il picole !! Surtout que je ne sais pas si c'est le cas ou non !
Alors laisse pisser le mérinos et passe à autre chose.
Je ne connaissais pas l'expression !
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