[LCI] Faut-il connecter le Bac comme les Danois ?

Avec une espèce d'olibrius qui ose encore défendre une certaine tradition de l'enseignement. Vous le connaissez peut-être. :lol:

L'émission est ""LCI est à vous Le Mag" et les autres invités sont Tommy Pouilly, de RSLN, et Emmanuel Sander, professeur en psychologie.

Diffusions : aujourd'hui 16h40 (bon c'est mort...), samedi 14h40, dimanche 15h40, lundi 16h40. Durée : 20 minutes, ce qui n'est pas beaucoup et beaucoup en même temps à la télévision.

J'avais déjà écrit un article sur le bac connecté à la rentrée 2012 : http://www.laviemoderne.net/advocatus-diaboli/25-bac-to-the-future-les-examens-de-demain

Le lien pour le replay : http://www.wat.tv/video/lci-est-vous-mag-internet-bac-6bokd_2exyh_.html

Le site de LCI est hallucinant. Tu es obligé de te taper les pubs pour voir l'émission.

Sinon, sur le fond, le propos du psychologue me paraît sensé... Ce qu'il dit sur le par coeur, je le dis sur tous les tons à pas mal de collègues et lorsque je vais à des formations, mais ça semble inatteignable à certains.


"imaginer qu'internet concentre de la pensée à notre place, c'est faire une erreur fondamentale".

Sur la manière de concevoir les exams, ça rejoint ce que dit Stiegler dans



L'utilisation d'internet comme base de recherche DOIT être multicritérée sous peine de n'être que du copier/coller.

Je n'ai pas de publicités sous Firefox avec AdBlock Plus.

J'ai eu l'occasion de discuter longuement avec Emmanuel Sander que j'avais déjà rencontré l'an passé. La seule limite à nos échanges, c'est que les enjeux d'enseignement ne lui apparaissent pas forcément. Par exemple un commentaire de texte n'est pas une recherche documentaire : le sens de cet exercice n'est donc pas à chercher dans une quelconque connexion et même Internet constitue un obstacle puisque la consultation de commentaires corrigés empêche de penser par soi-même, à commencer par comprendre littéralement le texte : c'était le sens de mon expérience de l'an passé. Les élèves ont recopié un corrigé fondé sur plusieurs contresens très graves sur un sonnet pas particulièrement difficile à comprendre.

Ce qu'Emmanuel Sander dit en revanche sur la dimension structurante de l'apprentissage par cœur (dès le plus jeune âge) pour la formation de l'esprit, nous en avons tous l'intuition en tant que pédagogues.

Mais si la question est celle du Bac, il ne s'agit pas, pour l'essentiel des exercices, de restituer par cœur des connaissances. Présenter ainsi le Bac, c'est bien sûr justifier sa nécessaire connexion.