EAF série technologiques 2013 - La poésie

ysabel a écrit:

mamamanette a écrit:Oui oui, je rapportais juste les consignes.
Mais même si on fait de la "résistance", les commissions "d'harmonisation" (ou plutôt du papa Noël ...) passent derrière pour rajouter des points..

il n'y a que le correcteur qui puisse changer ses notes.

Il y a quand même les jurys de délibération qui passent après les correcteurs.

Luigi_B a écrit:

ysabel a écrit:

il n'y a que le correcteur qui puisse changer ses notes.

Il y a quand même les jury de délibération qui passent après les correcteurs.

Sais pas. Connais pas. Y'a pas

Luigi_B a écrit:

ysabel a écrit:

il n'y a que le correcteur qui puisse changer ses notes.

Il y a quand même les jurys de délibération qui passent après les correcteurs.

certes mais c'est en terminale et je n'ai jamais vu changer une note en français puisque les élèves en ont eu connaissance.

Bien vu.

J'ai trouvé le poème de Gautier difficile. J'ai mis plus de quatre heures pour faire le corrigé ! Le poème a été tronqué de sa partie la plus amusante (évocation caricaturale des invités), ce qui en dénature le sens : le poète va au bal de l'ambassade anglaise pour y apercevoir sa maîtresse et finit par y renoncer, alors qu'on a l'impression qu'il va y aller quand même. Je n'ai pas compris non plus pourquoi la lettre de Van Gogh était exclue de la question de corpus.

ysabel a écrit:

Luigi_B a écrit:

ysabel a écrit:

il n'y a que le correcteur qui puisse changer ses notes.

Il y a quand même les jurys de délibération qui passent après les correcteurs.

certes mais c'est en terminale et je n'ai jamais vu  changer une note en français puisque les élèves en ont eu connaissance.

ben j'ai vice-présidé des jurys de T L où nous avons utilisé le coef 3 du français écrit pour ajouter 3 points à un total. Plus d'une fois. La communication des notes de 1re est purement indicative, et les changements éventuels ne peuvent être que des hausses, alors...

J'ai oublié de parler du poème de Joë Bousquet que l'un d'entre vous qualifie "d'illustre inconnu", ce qui est malheureusement exact, mais un illustre inconnu qui gagne à être connu ! Ils auraient pu au moins se fendre d'un paratexte. Au lieu de quoi, rien, pas la moindre explication. Or le texte était incompréhensible si on ignorait que Joë Bousquet fut grièvement blessé au début de la Première Guerre mondiale et passa le restant de ses jours dans une chambre, à Carcassonne, dans une réclusion forcée, car il ne pouvait plus marcher. Cette chambre aux volets clos de Carcassonne devint une sorte de lieu de pélerinage et même de lieu de rendez-vous pendant la Résistance. Ceci explique : "Que tant de peine a suivi" (vers 2), "Beaux jours courbés sous leur ombre/J'ai vécu de vous compter/Je mourrai de votre nombre et surtout :  "Je saurai sur toutes choses/Que la chambre où je grandis/Dans mon coeur était enclose.

Ah! la maison Joë Bousquet à Carcassonne! Le tiers des élèves de nos élèves a dû y aller une fois dans sa scolarité, mais ne croyez pas pour autant que les Carcassonnais ont été favorisés. Seules deux ou trois copies ont réussi à comprendre qu'il avait été enfermé dans cette chambre...
De toute façon on a eu la consigne de ne pas tenir compte des erreurs d'interprétation sur ce poème... Dites, on ne peut pas leur donner un texte compréhensible dans ce cas-là?! Ou ajouter un paratexte qui leur permette de comprendre le texte?

Robin a écrit:J'ai oublié de parler du poème de Joë Bousquet que l'un d'entre vous qualifie "d'illustre inconnu", ce qui est malheureusement exact, mais un illustre inconnu qui gagne à être connu ! Ils auraient pu au moins se fendre d'un paratexte. Au lieu de quoi, rien, pas la moindre explication. Or le texte était incompréhensible si on ignorait que Joë Bousquet fut grièvement blessé au début de la Première Guerre mondiale et passa le restant de ses jours dans une chambre, à Carcassonne, dans une réclusion forcée, car il ne pouvait plus marcher. Cette chambre aux volets clos de Carcassonne devint une sorte de lieu de pélerinage et même de lieu de rendez-vous pendant la Résistance. Ceci explique : "Que tant de peine a suivi" (vers 2), "Beaux jours courbés sous leur ombre/J'ai vécu de vous compter/Je mourrai de votre nombre et surtout :  "Je saurai sur toutes choses/Que la chambre où je grandis/Dans mon coeur était enclose.

Je pense que les concepteurs sont de plus en plus nombreux à filer un texte piqué dans un manuel sans se donner la peine de lire au moins un bouquin de l'auteur ni de faire quelque recherche que ce soit. L'an dernier, le poème de Verlaine n'était même pas accompagné de la bonne référence de recueil ! Les concepteurs apparaissent à travers leur grand-oeuvre comme de grosses feignasses. Incultes qui plus est (cf. l'extrait de Giono cette année).

Personne n'a de dessin? J'ai une copie dans laquelle le candidat a fait une poème ( ) que je ne sais pas comment noter (quatre heures pour trois strophes ! ) mais il a reproduit le dessin de Van Gogh et, s'il n'a pas décalqué, il dessine aussi bien que Vincent

Si, j'en ai vus... mais des dessins qu'on dirait avoir été faits par un enfant de CE1...

Tu me rassures ! le mien est vraiment bien reproduit! On se croirait en sixième quand les élèves illustrent leur poésie...

Eh Ben je crois qu on touche le fond là.

On fait des dessins en français ? :shock:

Mais ce n'est pas "nous" qui sommes concepteurs de sujets ? Je veux dire... Chaque année, certains parmi nous sont sollicités et se fadent un sujet à envoyer, très tôt dans l'année d'ailleurs je crois. Je ne sais pas si ça se fait seul ou à plusieurs (pour le CFG, c'est solitaire et c'est vraiment difficile de concevoir un sujet pas difficile mais exigeant quand même).

Personne n'a jamais été sollicité pour être concepteur de sujet du bac ?

Dalva a écrit:Mais ce n'est pas "nous" qui sommes concepteurs de sujets ? Je veux dire... Chaque année, certains parmi nous sont sollicités et se fadent un sujet à envoyer, très tôt dans l'année d'ailleurs je crois. Je ne sais pas si ça se fait seul ou à plusieurs (pour le CFG, c'est solitaire et c'est vraiment difficile de concevoir un sujet pas difficile mais exigeant quand même).

Personne n'a jamais été sollicité pour être concepteur de sujet du bac ?

Si, il y a quelques années, j'ai fait partie des concepteurs de sujets de T L. On était dix, chapeautés par un IPR et par un IG. Je ne comprends pas comment on peut avoir des sujets aussi mal fichus depuis trois ou quatre ans. Concepteurs ? Cobayes ? Défaillances généralisées ?

Cripure a écrit:On fait des dessins en français ? :shock:

Pas dans mes classes, ça ne risque pas ! Mais je sais, pour avoir enseigné en collège, que les élèves illustrent d'un dessin la poèsie qu'ils doivent apprendre (même en quatrième).

Petite question : j'ai vu dans les consignes de correction très précises de Besançon que Cripure nous a généreusement communiqué (merci !) qu'il faut pénaliser les élèves n'ayant pas fait un poème, mais une lettre, d'un point.
Pour ma part, j'ai eu deux lettres et j'ai été bien plus sévère. Il me semble que c'est une erreur lourde, qui montre une mauvaise lecture ou une mauvaise compréhension d'un point essentiel de la consigne. Mais je suis d'autant plus gênée que j'ai, dans ses deux copies, un très beau travail...
Qu'en pensez-vous ?

Tout le monde ne peut pas être poète, Hypermnestre...

Certes, et le sujet me semble aberrant (à faire comme à évaluer).
Mais écrire une lettre quand on demande un poème, encore une fois, me semble une grave erreur ne pouvant amener plus de 7 sur 14.
Mais je n'ai jamais eu de STSS, ni même de 1ère... peut-être suis-je trop exigeante ? C'est pour cela que je me tourne vers vous.

Phénime a écrit:

Cripure a écrit:On fait des dessins en français ? :shock:

Pas dans mes classes, ça ne risque pas ! Mais je sais, pour avoir enseigné en collège, que les élèves illustrent d'un dessin la poèsie qu'ils doivent apprendre (même en quatrième).

Non mais ça, OK, on me l'a fait faire aussi, je n'ai jamais comprisq l'intérêt, mais bon. Non, ce qui m'étonne, c'est qu'il y en ait dans des copies de brevet.

Il y a quelques années, j'ai eu un match de foot dessiné dans une copie de brevet. Faut bien passer le temps.

hypermnestre a écrit:Petite question : j'ai vu dans les consignes de correction très précises de Besançon que Cripure nous a généreusement communiqué (merci !) qu'il faut pénaliser les élèves n'ayant pas fait un poème, mais une lettre, d'un point.
Pour ma part, j'ai eu deux lettres et j'ai été bien plus sévère. Il me semble que c'est une erreur lourde, qui montre une mauvaise lecture ou une mauvaise compréhension d'un point essentiel de la consigne. Mais je suis d'autant plus gênée que j'ai, dans ses deux copies, un très beau travail...
Qu'en pensez-vous ?

A Besançon, il semble que tout ce qui est exigible pour que la copie soit un devoir de français devienne miraculeusement une valorisation. C'est pareil dans toutes les séries. Je suis dedans, là, et je n'en tiens aucun compte.

Celadon a écrit:Tout le monde ne peut pas être poète, Hypermnestre...

C'est exact. Donc, commentaire ou dissertation.

Cripure a écrit:

Dalva a écrit:Mais ce n'est pas "nous" qui sommes concepteurs de sujets ? Je veux dire... Chaque année, certains parmi nous sont sollicités et se fadent un sujet à envoyer, très tôt dans l'année d'ailleurs je crois. Je ne sais pas si ça se fait seul ou à plusieurs (pour le CFG, c'est solitaire et c'est vraiment difficile de concevoir un sujet pas difficile mais exigeant quand même).

Personne n'a jamais été sollicité pour être concepteur de sujet du bac ?

Si, il y a quelques années, j'ai fait partie des concepteurs de sujets de T L. On était dix, chapeautés par un IPR et par un IG. Je ne comprends pas comment on peut avoir des sujets aussi mal fichus depuis trois ou quatre ans. Concepteurs ? Cobayes ? Défaillances généralisées ?

cette année, j'ai entendu un truc marrant dans les harmonisations: "ceux qui auront une moyenne trop basse seront invités l'an prochain à cobayer les sujets"
sous-entendu: ils se rendront compte de la difficulté de l'épreuve et ça les rendra généreux    
Plus méprisant pour les professeurs , tu meurs: le cobayage punitif maintenant!

ça me laisse penser que les cobayages ont changé de fonction: on se fiche de savoir l'opinion du prof sur le sujet, les sujets servent à tester réellement les profs.
Ce ne sont plus les élèves qui passent le bac, révolution copernicienne, le bac sert à mettre au pas les enseignants, faut en prendre conscience...
Il ne faut pas s'étonner si par conséquent on ne lit même pas ce qu'ils écrivent (ça ne m'étonnerait pas) une fois le cobayage terminé!

Cripure a écrit:

Phénime a écrit:

Cripure a écrit:On fait des dessins en français ? :shock:

Pas dans mes classes, ça ne risque pas ! Mais je sais, pour avoir enseigné en collège, que les élèves illustrent d'un dessin la poèsie qu'ils doivent apprendre (même en quatrième).

Non mais ça, OK, on me l'a fait faire aussi, je n'ai jamais comprisq l'intérêt, mais bon. Non, ce qui m'étonne, c'est qu'il y en ait dans des copies de brevet.

Alors vous allez tomber raide: le dessin est dans une de mes copies bac ...